Paris 5 avril 1938, 20,5x26,5cm, une feuille.
Lettre autographesignée de Raimu adressée, depuis son domicile parisien, à Carlo Rim, 25 lignes à l'encre noire, lui assurant son soutien et lui apportant son témoignage épistolaire, ne pouvant être présent physiquement à un rendez-vous juridique concernant le film Hercule dont Carlo Rim revendique la paternité : "Je regrette de ne pouvoir me rendre en tant que témoin, à l'arbitrage que tu as solliciter (sic) de la société des auteurs. Mais ce que je puis te rappeler c'est que je connais Hercule depuis que je te connais toi même. Que tu m'as toujours parlé de ce film que tu me destinais d'ailleurs et que les évènements ne m'ont pas permis de tourner. Et surtout que tu m'as donné lecture de ton scénario sur ma demande à Jacques Feyder et à Loureau ... qui voulaient faire un film avec moi il y a 4 ans." Carlo Rim semble avoir obtenu gain de cause face au réalisateur Jacques Feyder, grâce certainement à cette lettre de Raimu qui avait été initialement choisi par Carlo Rim pour créer le rôle éponyme d'Hercule. Le film,satire de la presse parisienne, sortira finalement sur les écrans le 5 mars 1938 et aura été conjointement réalisé par Alexandre Esway et Carlo Rim avec Fernandel comme Hercule, et Gaby Morlay, Jules Berry et Pierre Brasseur dans les rôles principaux. Pliures centrales inhérentes à la mise sous pli. Carlo Rim fut un écrivain provençal, auteur notamment de "Ma belle Marseille", un caricaturiste, un cinéaste : "Justin de Marseille", "L'armoire volante", "La maison Bonnadieu", et fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi de Max Jacob et André Salmon qu'il rencontra à Sanary. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Paris 13 juin 1941, 14x19,5cm, trois feuilles recto-verso.
Lettre autographe datée du 13 juin (Carlo Rim ayant précisé au crayon de papier et en tête du premier feuillet 1941) et signée de Raimu adressée à son grand ami Carlo Rim, 98 lignes l'encre noire, sur trois feuillets recto-verso. Pliures inhérentes à la mise sous pli. Raimu vitupère l'incapacité et l'indécision des responsables d'un projet de film intitulé l'Arlésienne (tout un symbole ! ) dont Carlo Rim faisait partie : "L'arlésienne ne pourra pas se faire parce que monsieur gendre Prouvost et cie sont des couillons. Et des gens sans aucune descisions. Donc affaire morte.", "... tous les mois il change d'idées et dieu sait s'il en a, mais tout cela se termine par des idées... jamais il ne tournera pas plus le tien, que celui des autres, il a peut-être de l'argent mais il ne veut pas le sortir. Genre, Prouvost." Raimu, toujours autant irascible, ne décolère pas et noie les derniers espoirs de son ami à propos de la réalisation prochaine de l'Arlésienne : "Mon vieux Carlo à l'heure actuelle les deux pauvres studios de Nice sont pris jusqu'à fin septembre par des gens qui eux prennent les descisions, et qui verse de l'argent... donc tu vois, mon pauvre vieux, ce sont tous des bonimenteurs Honnebelle - Prouvost... des gens plein aux as mais ils ne veulent pas les sortir...", "... il trouvera 100 excuses pour ne pas tourner et elles lui seront faciles..." et finit sa diatribe épistolaire par cette glaciale critique : "Mon Carlo, il n'y a plus rien à faire en province que de la barraque et à écarter les marchands de boniments... because que depuis la fille du puisatier je n'ai entendu que des bobards... En plus il faudrait faire des films à la noix..." Carlo Rim fut un écrivain provençal, auteur notamment de "Ma belle Marseille", un caricaturiste, un cinéaste : "Justin de Marseille", "L'armoire volante", "La maison Bonnadieu", et fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi de Max Jacob et André Salmon qu'il rencontra à Sanary. - Photos sur www.Edition-originale.com -