L’un des 20 exemplaires mythiques dits «des bonnes feuilles». Paris, Bernard Grasset, 1924. In-12 de (244) pp. Broché sous couverture vert d’eau imprimée spécialement, dos de la couverture passé, chemise, étui demi-chagrin brun. 187 x 119 mm.
Véritable édition originale, très rare, dite «des bonnes feuilles», du second et dernier roman du jeune Radiguet. Tirage unique dit des « bonnes feuilles » limité à 20 exemplaires pour les amis de Radiguet, donnant le premier état du roman avant les modifications et suppressions apportées par la suite par les correcteurs (Cocteau, P. de Lacretelle, R. Behaine, J. Kessel, Grasset). La couverture porte cette mention : Epreuve du roman de Raymond Radiguet Le Bal du comte d'Orgel. En l'état exact laissé par l'auteur et avant toutes corrections même typographiques. À chaque page on peut constater que le texte est très différent de celui publié et qu'il y eut de très nombreuses et importantes modifications. Il a été tiré de ces bonnes feuilles vingt exemplaires numérotés. Le chiffre de cet exemplaire, difficilement lisible,semble être le n° 4. Raymond Radiguet avait remis à Grasset les épreuves de son second roman en octobre 1923. Jugeant le texte abouti, l'éditeur en tira immédiatement des épreuvesavant la fin du mois d'octobre. Radiguet mourut brutalementle 12 décembre sans avoir pu les corriger. En hommage au romancier disparu, Grasset en fit cependant tirer 20exemplaires, avant l'édition définitive, dont le texte sera fortement modifié. «Ce second et dernier livre du jeune Raymond Radiguet (1903-1923), paru un an après sa mort, marque une étape dans la manière de cet écrivain si prodigieusement précoce. Tandis que dans ‘le Diable au corps’ il avait traité le thème d’un adolescent engagé dans un trop grand amour, avec d’évidentes intentions antiromantiques et anti-rhétoriques, se fiant seulement aux maigres enchantements d’une minutieuse et précise ‘relation’, il tente ici le roman de pure analyse: un roman, où seule la psychologie est romanesque, tout effort d’imagination tendant à suggérer, non des événements extérieurs, mais des sentiments. Comme tel, le roman, ou plutôt le conte, est dépourvu de toute intrigue. François, jeune homme tranquille et raffiné, qui vit seul avec sa mère et se trouve suffisamment riche pour n’être pas obligé d’exercer une profession, fait par hasard, un soir, la connaissance au théâtre du comte Anne d’Orgel, type pittoresque d’aristocrate pour qui la vie consiste à observer scrupuleusement et sagement une série de devoirs mondains. L’excellent vieillard l’introduit dans son milieu et dans sa famille. François y fait la connaissance de la jeune femme de son nouvel ami. Quelques regards suffisent pour faire naître l’amour entre eux. Cet amour est cependant combattu par le sens du devoir et par la loyauté de ces deux âmes. Au cours d’un bal, les deux protagonistes acquièrent la certitude intime et profonde que leur passion, pour dominée qu’elle soit par la fatalité, n’en sera pas moins toujours sacrifiée au devoir. En effet, rien ne se passe et le drame reste purement intérieur: ce qui nous vaut de minutieuses analyses psychologiques […]. Radiguet a offert, avec ce petit livre, un modèle typique d’une des tendances caractéristiques qui domine le roman français contemporain: le néo-classicisme.» (Dictionnaire des Œuvres, I, 376). Précieux exemplaire conservé broché tel que paru.
AURIC Georges & COCTEAU Jean & HUGO Valentine & NATANSON Bolette & RADIGUET Raymond
Reference : 74316
(1923)
Paris s.d. [1923], 14,5x9,5cm, une photographie.
Photographie originale représentant, en tenue de bain et sur une plage, le groupe d'amis que formaient Bolette Natanson, Valentine Hugo, Jean Cocteau et Georges Auric (le seul en costume de ville). Tirage d'époque. Très belle photographie montrant, en pleine détente, Jean Cocteau, Georges Auric, Valentine Hugo et Bolette Natanson loin de l'effervescence artistique parisienne à laquelle ils participèrent activement. Les deux autres hommes ont été identifiés grâce aux recherches de Philippe Mianes que nous remercions. Par recoupements de dessins issus de catalogues de ventes ou d'expositions liées à Jean Cocteau et Jean Hugo campant ce même contexte et personnages, il a pu compléter l'histoire... En effet, Jean Hugo in Le Regard de la Mémoireindique que la scène se situe sur le Bassin d'Arcachon, plage du Piquey où Cocteau avait ses habitudes. " Nous étions sept " : ainsi, de gauche à droite, on identifie Valentine Hugo, Jean Hugo, Jean Cocteau, Georges Auric, Bolette Natanson et .... Raymond Radiguet. Si ce dernier, dont le visage est voilé par son chapeau est difficile à reconnaitre, il figure bien dans cet extrait de souvenirs de Jean Hugo. Chloé Radiguet, biographe de Raymond Radiguet confirme que son oncle avait en effet coutume d'arborer le même chapeau clair à larges bords. Emouvant souvenir du dernier été de Radiguet, sous le soleil du Cap Ferret où il achevaLe Diable au corps. Provenance : Fonds Bolette Natanson. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Grasset, Paris 1923, 12x19cm, relié.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Reliure en demi maroquin bleu marine à petits coins, dos lisse comportant une petite éraflure, date dorée en queue, filets dorés sur les plats de papier bleu, gardes et contreplats de papier bleu, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure signée de D.H. Mercher. Précieux envoi autographe signé de Raymond Radiguet : «A monsieur Léon Daudet avec ma profonde admiration.» Raymond Radiguet fait la connaissance de Léon Daudet par l'entremise de son frère Lucien Daudet, très lié à Jean Cocteau depuis sa jeunesse. Radiguet avait nourri pour Léon Daudet, alors député de Paris et membre de l'Action française, une fervente admiration qui s'était muée, très peu de temps avant son propre décès, en critique acerbe. L'origine de ce brusque revirement se trouve dans le scandale provoqué par le suicide du fils de Léon Daudet, Philippe, en novembre 1923 : le député, pour sauver son honneur, soutient la thèse d'un assassinat politique par des membres de la Sûreté Générale, à qui il reproche leurs idées républicaines. Radiguet, touché par la mort de l'adolescent, est révolté par l'attitude du père et, dans un mouvement d'humeur, écrit dans son journal : «Léon Daudet. Il est trop protégé par la République. Le déploiement de forces fait autour de lui, non par [les] Camelots du Roi, mais par le Gouvernement. Son assassinat serait peut-être deuil national, mais n'attristerait pas beaucoup ni profondément. Ce qui fait que je ne l'aime plus, c'est qu'on l'aime trop, c'est qu'il est comme les autres hommes politiques - un peu mieux, oui - Léon Daudet, c'est la Troisième République. Charles Maurras est mieux, quoique pas admirable, mais s'il est vulgaire, sa vulgarité est d'une époque antérieure à celle de Léon Daudet.» (RD, uvres complètes, Paris, 1993). Rare témoignage de l'admiration juvénile de Raymond Radiguet pour le maurassien Léon Daudet. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris, Bernard Grasset, 1924. In-12 de 244 pp., broché sous couverture vert d’eau imprimée spécialement, dos de la couverture passé, exemplaire non coupé. 187 x 119 mm. TRES RARE VERITABLE EDITION ORIGINALE DITE « DES BONNES FEUILLES », DU SECOND ET DERNIER ROMAN DU JEUNE RADIGUET. Tirage unique dit des « bonnes feuilles » limité à 20 exemplaires pour les amis de Radiguet, donnant le premier état du roman avant les modifications et suppressions apportées par la suite par les correcteurs (Cocteau, P. de Lacretelle, R. Behaine, J. Kessel, Grasset). La couverture porte cette mention : Epreuve du roman de Raymond Radiguet Le Bal du comte d’Orgel. En l’état exact laissé par l’auteur et avant toutes corrections même typographiques. À chaque page on peut constater que le texte est très différent de celui publié et qu’il y eut de très nombreuses et importantes modifications. Il a été tiré de ces bonnes feuilles vingt exemplaires numérotés. Notre exemplaire porte le numéro 9. Raymond Radiguet avait remis à Grasset les épreuves de son second roman en octobre 1923. Jugeant le texte abouti, l’éditeur en tira immédiatement des épreuves avant la fin du mois d’octobre. Radiguet mourut brutalement le 12 décembre sans avoir pu les corriger. En hommage au romancier disparu, Grasset en fit cependant tirer 20 exemplaires, avant l’édition définitive, dont le texte sera fortement modifié. « Ce second et dernier livre du jeune Raymond Radiguet (1903-1923), paru un an après sa mort, marque une étape dans la manière de cet écrivain si prodigieusement précoce. Tandis que dans ‘le Diable au corps’ il avait traité le thème d’un adolescent engagé dans un trop grand amour, avec d’évidentes intentions antiromantiques et anti-rhétoriques, se fiant seulement aux maigres enchantements d’une minutieuse et précise ‘relation’, il tente ici le roman de pure analyse : un roman, où seule la psychologie est romanesque, tout effort d’imagination tendant à suggérer, non des événements extérieurs, mais des sentiments. Comme tel, le roman, ou plutôt le conte, est dépourvu de toute intrigue. François, jeune homme tranquille et raffiné, qui vit seul avec sa mère et se trouve suffisamment riche pour n’être pas obligé d’exercer une profession, fait par hasard, un soir, la connaissance au théâtre du comte Anne d’Orgel, type pittoresque d’aristocrate pour qui la vie consiste à observer scrupuleusement et sagement une série de devoirs mondains. L’excellent vieillard l’introduit dans son milieu et dans sa famille. François y fait la connaissance de la jeune femme de son nouvel ami. Quelques regards suffisent pour faire naître l’amour entre eux. Cet amour est cependant combattu par le sens du devoir et par la loyauté de ces deux âmes. Au cours d’un bal, les deux protagonistes acquièrent la certitude intime et profonde que leur passion, pour dominée qu’elle soit par la fatalité, n’en sera pas moins toujours sacrifiée au devoir. En effet, rien ne se passe et le drame reste purement intérieur : ce qui nous vaut de minutieuses analyses psychologiques. Radiguet a offert, avec ce petit livre, un modèle typique d’une des tendances caractéristiques qui domine le roman français contemporain : le néo-classicisme. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 376). BEL EXEMPLAIRE CONSERVE BROCHE, NON COUPE, TEL QUE PARU.
" La phototypie de ce manuscrit a été faite par Daniel Jacomet pour Edouard Champion ". Mars 1925. Cahier in-8° cousu. Non paginé [40 pages]. E.O. tirée à 130 exemplaires. 1/120 du tirage de base sur vélin. [10 japon / 120 vélin]. Notre exemplaire n'est ni numéroté ni signé par Jean Cocteau (tous étant censés l'être). Très bel exemplaire. /// " Le présent manuscrit est presque illisible. C'est un objet. Il faut le garder comme la terre de la petite Thérèse, la bienheureuse, qui donne l'odeur de rose à ce qu'elle touche. Raymond Radiguet fut un miracle et laisse des prodiges. Quelquefois le ciel se cache pour nous prendre entre ses mains. Raymond Radiguet était un gant du ciel. Je savais qu'il mourrait vite, qu'il mentait, qu'il avait rendez-vous. Je respecte son départ d'ange " (Postface de Jean Cocteau)
Daniel Jacomet est né à Paris en 1894 dans une famille ouvrière. A 14 ans il entre en apprentissage chez l'imprimeur-éditeur André Marty. Celui-ci constate rapidement les qualités de son apprenti ; il en fera son successeur. Daniel Jacomet est demeuré célèbre dans le monde de l'imprimerie d'art - et au-delà - pour une invention qui porte son nom : le PROCÉDÉ JACOMET. Ce procédé allie deux techniques : la phototypie et le coloris au pochoir, auxquelles s'ajoutent des savoir-faire spécifiques de finition et de vieillissement des papiers. Il permet des reproductions d'une fidélité sans égale, notamment d'uvres d'art ; Daniel Jacomet travaillera ainsi avec les plus grands peintres de son temps : Picasso, Braque, Miró, Chagall, Rouault, Dufy, Dubuffet Le Procédé Jacomet trouve aussi une utilisation particulièrement adaptée à la reproduction des manuscrits et documents autographes. Sa fidélité est telle qu'il est quasiment impossible, à l'il nu, de distinguer le document original de sa reproduction.
La Varenne, A la Corne d'Abondance, sans date [1939]. Un volume grand in-8 (21x32 cm) non paginé [34 pp.] en feuilles sous couverture rempliée illustrée. Couverture salie et usée, déchirures en haut et en bas du dos, intérieur en bon état.Édition tirée à 300 exemplaires numérotés. Elle est illustrée de 28 compositions en couleurs de René Ranson, dont deux à double page. Exemplaire augmenté d'une suite des illustrations en noir. L'avertissement de l'éditeur dissimule une pique contre Cocteau (à l'origine de la plainte contre la première édition), lorsqu'il évoque le Bal du Comte d'Orgel " revu et corrigé par des gens obligeants auxquels Radiguet n'avait sans doute pas demandé qu'ils lui fissent la toilette des morts ". Sans le fac-similé signalé par Pia et qui manque presque toujours. Les illustrations non attribuées s'inspirent de celles de Rojankowski, connu sous le pseudonyme de Rojan. (Pia, 1385/86 ; Monod 9452). Exemplaire N° 1.
Ce recueil fut publié pour la première fois par René Bonnel en 1926, trois ans après le décès de Radiguet. Ses proches, sa famille et son ami Jean Cocteau, nièrent à l'époque catégoriquement que les poèmes aient été écrits par Radiguet. Une uvre aussi frivole ne correspondait pas à l'image du génie littéraire que Cocteau entretenait de son amant. Ce n'est qu'après la mort de Cocteau que la famille Radiguet confirma que Raymond en était en effet l'auteur.Non seulement l'identité de l'écrivain fut longtemps incertaine, mais l'éditeur et l'illustrateur s'entourèrent également de mystère. Trois éditions des Vers libres furent certainement publiées au cours des années 1930, toutes avec de faux achevés d'imprimer. Pour deux d'entre elles, parues au 'Panier fleuri', les images érotiques sont attribuées à Rojan ou Rojankovsky, qui devait plus tard devenir célèbre pour ses illustrations de livres pour enfants, mais qui produisit également des uvres érotiques au cours de sa période parisienne. Le fameux roman en images Idylle printanière, aussi connu sous le titre Paris spring, serait par exemple lui aussi de sa mainCette édition des Vers libres n'a sans doute pas été illustrée par Rojan, mais par un imitateur. Les dessins aux couleurs gaies représentent des jeunes filles aux regards innocents en train de se livrer à divers actes sexuels. Leur obscénité est surtout due au contraste entre les visages gracieux des écolières et leurs corps nus étalés sans-gêne. L'artiste a réalisé vingt-huit illustrations au total- couverture comprise- dont certaines occupent deux pages.Cette édition a probablement été publiée aux alentours de 1939 aux éditions 'La Varenne, A la Corne d'Abondance'. Cette corne est représentée sur la page de titre sous la forme d'une corbeille remplie de phallus. Selon la préface, le poème 'Les fiancés de treize ans' aurait été imprimé d'après le manuscrit de Radiguet, mais cela est inexact; cette édition remonte, elle aussi, à celle de Bonnel imprimée en 1926. Tout ce qui rapporte à ce livre est, sans exception, obscur ou trompeur.
Editions des Cahiers libres, 1927. In-12 broché, 101 pages. Bon exemplaire.
Paris, Éditions de la Galerie Simon, 1926. In-8 broché, couverture imprimée. Chemise en demi-box noir, étui (Honegger).
Illustré de 5 lithographies de Juan Gris dont une pour la couverture. Édition originale. Tirage à 112 exemplaires, un des 90 exemplaires sur vergé d’Arches, signé par l’illustrateur. Achevé d’imprimer le 21 février 1926 par l’imprimerie Leibovitz; lithographies: Pitault. Suite à la publication du livre Les Pélican, un contrat d’édition pour Denise a été rédigé dès octobre 1921, avec pour illustrateur Juan Gris. Radiguet a donc cette fois l’artiste de son choix qu’il connaît par le biais de son père. Préoccupé par la publication du Diable au Corps, l’édition de Denise prend du retard. Radiguet n’aime plus cette nouvelle qu’il trouve trop maniériste et propose d’écrire un autre texte. Mais en cette fin d’année 1923, le jeune écrivain devenu célèbre, meurt d’une fièvre typhoïde. Pour la première fois, Kahnweiler choisit de publier un texte posthume, après avoir demandé l’aval de Cocteau. L’héritier littéraire de Radiguet lui répondra par ces mots, devenus célèbres: « Mon cher Kahnweiler, Raymond Radiguet vous aimait beaucoup et n’aimait pas ce conte. Mais avec la mort, paraît-il, tout change. Peut-être le maniérisme détestable de ces lignes fera-t-il ressortir la pureté du Bal et montrera-t-il d’où cette pureté vient. Je vous laisse publier Denise, vous sachant le meilleur juge ». Juan Gris entreprend l’illustration de ce livre à la fin de l’année 1925, après que Kahnweiler lui confie le texte. Il réalisera cinq lithographies cubistes, dont le portrait de Denise en couverture. Skira 145; Kahnweiler 294; Rauch 101; Hugues 21; Hofer 127; Pompidou p. 185; Chapon p. 285; Galland p. 929.
Paris, Éditions de la Galerie Simon, 1921. In-4°broché, couverture illustrée. ÉDITION ORIGINALE. Illustré de 7 eaux-fortes par Henri Laurens. Tirage à 112 exemplaires, UN DES 10 EXEMPLAIRES DE TETE SUR JAPON IMPERIAL, signé par l’auteur et l’illustrateur. Œuvre du jeune et fulgurant prodige que fut Raymond Radiguet, rédigée à l’âge de seize ans. Proche de Juan Gris et d’André Salmon, c’est ce dernier qui le présente à Max Jacob en 1919, puis celui-ci à Jean Cocteau. Radiguet a déjà publié plusieurs articles dans diverses revues d’avant-garde, telles Littérature, SIC, ou Le Coq. Radiguet devient rapidement la coqueluche du collège de peintres, poètes et musiciens qui environnent Cocteau. Picasso fait le portait de Radiguet en 1920, que Kahnweiler rencontre dans le courant cette même année. Cocteau et son groupe projettent de donner un grand spectacle musical et littéraire en mai 1921: il allait comprendre Le Gendarme incompris de Cocteau et Radiguet avec une musique de Poulenc, "Les Pélican" de Radiguet avec une musique de son ami Georges Auric, "La Femme fatale" de Max Jacob, Le Piège de Méduse d’Erik Satie et "Caramel mou" de Darius Milhaud. Kahnweiler décide alors de publier deux de ces pièces : "Les Pélican" et "Le Piège de Méduse". La première eut lieu le 23 mai 1921. Pièce comique loufoque à la verve acidulée, elle traite de la famille Pélican : Monsieur a un faible pour la gouvernante, Madame pour son professeur de natation, Anselme, le fils, souhaite devenir jockey et Hortense, la fille, jardinière. Radiguet exprime le souhait que cela soit son ami Juan Gris qui illustre son texte, mais Kahnweiler choisit Henri Laurens. Il lui écrit, le 8 avril 1921 « Sans vouloir faire un cours sur les parentés que je découvre entre Laurens et vous, je vous dirai que nul me paraît aussi voisin que vous, parmi les artistes de la maison… » et plus tard : « Les illustrations de Laurens sont presque terminées: ce sont de délicieuses eaux-fortes, très tendres et très pures, avec une pointe d’humour charmante. […] Vous verrez, ça vous plaira beaucoup… ». D.L.M.L. De fait les eaux-fortes d’Henri Laurens en font un des fleurons de la production cubiste des éditions Kahnweiler, avec les gravures de Picasso parues avant la guerre. L’ouvrage fut acquis, à sa parution par André Gide et Jacques Doucet. Ex-dono sur la page de garde. Skira 194 | Rauch 125 | Hugues 9 | Hofer 156 | Pompidou p. 181 | D.L.M.L p. 105 | V. & A.M. 62 | Chapon p. 284 | Castelman p. 174 | Galland p. 874
Parfait état.
Paris, à la Sirène, 1921 Grand in-8 (190 x 240 mm) broché, 39 pp., couverture imprimée illustrée d'une vignette. Edition originale. Tirage à 198 exemplaires justifiés. Celui-ci est l'un des 150 numéroté sur papier vergé de Corvol TROIS (3) DESSINS D'IRÈNE LAGUT, en hors-texte. Deuxième ouvrage publié de Raymond Radiguet, après les joues en feu. Radiguet a 20 ans.
La couverture présente des décolorations. Bords usés. Très bon état intérieur. Photos supplémentaires sur demande.
Paris Editions des Cahiers Libres, coll. "Tendances" 1927 1 vol. broché in-8, broché, 101 pp. Edition originale contenant des textes inédits de l'auteur et deux portraits par Jean Cocteau. Exemplaire numéroté sur vélin alfa. Dos bruni en pied, sinon en bon état général. Exemplaire provenant de la bibliothèque d'Alain Resnais.
Librio 2002 2002. Raymond Radiguet: Le diable au corps/ Librio 2002 . Raymond Radiguet: Le diable au corps/ Librio 2002
Très bon état
1970 1970. Raymond Radiguet: Le bal du comte d'Orgel/ Le Livre de Poche 1970 Référence: LMA16Q. Raymond Radiguet: Le bal du comte d'Orgel/ Le Livre de Poche 1970
Bon état
1951 1951. Raymond Radiguet: Le diable au corps/ Collection Pourpre 1951 . Raymond Radiguet: Le diable au corps/ Collection Pourpre 1951
Bon état
Paris Fayard 2002 1 vol. broché in-8, broché, couverture souple illustrée, 520 pp., 16 planches hors-texte, bibliographie et index.
1925 1925 Paris. Grasset. 1925. 1 volume in-12, demi-maroquin cerise à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés. Reliure signée Alix.104 pp., [1] f.
Edition définitive, en partie originale, ornée d’un portrait-frontispice de Picasso.L’oeuvre est précédée d’un avant-propos de l'auteur qu'il composa quelques semaines avant sa mort et d'un poème de Max Jacob. 1 des 1 100 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma.L’oeuvre poétique de Radiguet date essentiellement de la période de la Grande Guerre. Un premier recueil sous ce même titre de Les joues en feu avait paru du vivant de l’auteur en 1920. Cette édition rassemble en outre des « Poèmes anciens et poèmes inédits, 1917-1921 ». Certains sont érotiques, comme « Nymphe émue » (p. 53-55). L’édition de l’ouvrage est due à Jean Cocteau, son mentor, rencontré en juin 1919, qui prit en charge les publications posthumes de l’oeuvre de Radiguet et entretint sa mémoire.Bel exemplaire dans une reliure parfaitement établi par Alix.
Paris, aux dépens de la société "Les Exemplaires", 1926, 1 volume, in-8, broché sous chemise et emboîtage rigides, 227 p.. Edition à tirage limité à 99 exemplaires, tous numérotés et nominatifs sur vélin à la forme des Papeteries d'Arches, celui-ci n° 35 imprimé pour monsieur Jean Comte, lettrines et culs-de-lampe dessinés et gravés par Guy Dollian. Manque de papier dans les charnières de la chemise de l'emboîtage.
Luxueuse seconde édition, imprimée deux ans après l'originale et seule belle édition avant celle de 1996 qui est éditée avec son autre roman "Le diable au corps". Très bel exemplaire. ************* Remise 20 % pour toute commande supérieure à 100 €, envoi gratuit en courrier suivi et assurance à partir de 30 € d'achat (France seulement).
Le Livre de Poche, La Pochotèque, 2001, in-8 broché de 683 pages. Très bel exemplaire, à l'état quasi neuf. CET EXEMPLAIRE N'EST PAS AU FORMAT POCHE ( "Livre de Poche" est le nom de l'édition). ///// La présente édition des oeuvres essentielles de Raymond Radiguet comporte, Le Diable au corps, Le Bal du comte d'Orgel, ainsi que les poèmes, les nouvelles et les textes critiques publiés entre 1918 et 1927.Présentation de Clément Borgal. En guise de prologue :« Cet élève qui devint mon maître » par Jean Cocteau, « Radiguet n'a pas cinquante ans » par Roger Nimier.
Editions du Rocher, 1957, 1 volume in-12 de 195x140 mm environ, 101 pages, broché sous couverture rempliée, feuillets non rognés non coupés. Exemplaire N° 43, un des 50 exemplaires sur Vélin du Marais. Bon état. Edition originale.
Raymond Radiguet est un écrivain et poète français, né le 18 juin 1903 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine) et mort le 12 décembre 1923 à Paris. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
La Varenne, À la Corne d’Abondance, La Varenne, À la Corne d’Abondances. d. [fin des années 30] ; grand in-8, en ff. sous couverture rempl. ornée d’une illustration au pochoir. Édition tirée à 300 exemplaires numérotés sur beau papier d’Arches. Elle est illustrée de 28 compositions de René RANSON, dont 2 à double page, toutes coloriées au pochoir. “Il n’est pas douteux que l’artiste à qui ces illustrations sont dues se sera appliqué à imiter Rojan.” dit Pia 1386. Illustrations charmantes, mais tout à fait cochonnes. Une note en tête du livre précise que ces poèmes ont été écrits par Radiguet entre 1919 et 1921, c’est-à-dire entre 16 et 18 ans. Cette note se termine avec une vacherie déguisée contre Cocteau (qui avait poussé le père de Radiguet et Bernard Grasset à porter plainte contre le premier éditeur de ce recueil) : “Nous donnons le texte de ces quelques pièces, tel qu’il figure sur les papiers laissés par Radiguet. Cette précision n’est peut-être pas inutile : pourrait-on assurer que le Bal du Comte d’Orgel n’a pas été revu et corrigé par des gens obligeants, auxquels Radiguet n’avait sans doute pas demandé qu’il lui fissent la toilette des morts ?” Dutel 2594 - Selon Pia, l’édition devait comporter un feuillet en fac-similé du manuscrit des Fiancés de treize ans. Il ne figure pas ici, en revanche l’exemplaire comporte une suite en noir des dessins. Cette suite est signalée par Dutel.
Éditions de la Galerie Simon, 1921. 1 volume in-4 (328 x 238 mm), broché, couverture de papier japon illustrée d'une gravure. 7 SUPERBES EAUX-FORTES ORIGINALES CUBISTES D'HENRI LAURENS. Tirage à 112 exemplaires (10 Japon + 90 Hollande + 10 de Chapelle + 2 pour le dépôt légal), tous signés à l'encre par l'auteur et l'illustrateur. Celui-ci UN DES 90 EXEMPLAIRES SUR HOLLANDE (n°62). Premier livre publié de Raymond Radiguet et premier livre illustré par Henri Laurens. Imprimé par Birault pour le texte et Delâtre pour les gravures, pour André Simon et Cie (D.-H. Kahnweiler) le vingt-cind Mai 1921. Édition originale de cette pièce en deux actes que Raymond Radiguet composa à l’âge de 17 ans. Elle fut représentée pour la première fois au théâtre Michel à Paris le 24 mai 1921.
Un des plus beaux "Kahnweiler". Exemplaire conservé dans son état d'origine. Infimes froissements en marge dela couverture, celle-ci étant plus large que le corps d'ouvrage, ainsi que paru. État interne très beau.
Éditions des Cahiers Libres, Paris 15.2.1927. Broché, couverture imprimée en sépia sur papier tabac. Quelques piqûres, essentiellement sur première garde. Édition originale. L'un des 1'200 exemplaires numérotés sur Vélin d'Alfa, après 10 Normandy et 80 Hollande. 2 dessins de Jean Cocteau, portraits de l'auteur.
Textes inédits de Radiguet. > En cas de problème de commande, veuillez nous contacter par notre page d'accueil / If you have any problems with your order please contact us via our homepage <
Paris, Editions des Cahiers Libres (Collection Tendances n°4), 1927, petit in 8° broché, 103 pages.
EDITION ORIGINALE ; tirage limité à 1290 exemplaires, celui-ci sur un des 1200 sur vélin d'Alfa impondérable (n°406). ...................... Photos sur demande ..........................
Phone number : 04 77 32 63 69
Paris, Editions des Cahiers Libres (Collection Tendances n°4), 1927, petit in 8° broché, 103 pages ; couverture effrangée.
EDITION ORIGINALE ; tirage limité à 1290 exemplaires, celui-ci sur un des 80 sur Hollande (n°LXXV). ...................... Photos sur demande ..........................
Phone number : 04 77 32 63 69
Paris, Grasset, 1924. In-12 (188 x 123 mm), XV pp., 239 pp. Reliure japonisante à la Bradel, papier marbré marron rehaussé de peinture laquée rouge et de poudre d’or, auteur et titre en doré au dos, couvertures et dos conservés, non rogné, boîte marron doublée de velours rouge, pièce de titre en maroquin rouge sur le plat supérieur, petit accroc en coiffe de tête.
Édition originale, un des 150 exemplaires sur Hollande Van Gelder. Des coupures de presses ont été contrecollées sur des feuillets blancs montés après la préface et en fin de volume: deux portraits de l’auteur par Jean Cocteau, un petit extrait de la Revue européenne d’août 1924, une reproduction d’une photographie de Radiguet au moment de l’écriture du roman et une longue et belle critique de Joseph Kessel parue dans Le Figaro du 14 juillet 1924: «C’est dans la manière dont il peint, dans la délicatesse ou la brutalité des touches, dans l’accent, dans le frémissement intérieur des lignes que se cache son vrai visage. Et qui niera […] cette finesse de plume, cette candeur secrète qui pare le cynisme d’ingénuité et qui donne, malgré la maturité et la fermeté du dessin, un air de vraie jeunesse à chaque ligne. Et voici que ces traits marquent plus fortement encore et d’une façon définitive Le Bal du comte d’Orgel.» Un chef d’œuvre du roman moraliste. Raymond Radiguet est mort peu de temps après avoir remis à son éditeur Bernard Grasset le manuscrit de son second roman. C’est son ami intime et mentor, Jean Cocteau, aidé entre autres par Joseph Kessel, qui se chargea de la correction des épreuves et rédigea l’émouvante préface du Bal du comte d’Orgel, encore sous le choc de la mort du jeune prodige emporté par une fièvre typhoïde en décembre 1923. «On s’effraie d’un enfant de vingt ans qui publierait un livre qu’on ne peut écrire à cet âge», écrit-il alors. Bien que l’intrigue soit classique, un triangle amoureux entre un jeune aristocrate et un couple à la mode, le roman brille en effet par ses analyses psychologiques au point d’être ce «roman où la psychologie devient romanesque.» Bel exemplaire dans un joli cartonnage japonisant non signé.