Paris, André, 1799. 2 tomes en 1 vol. in-12 de (4)-155 pp. frontispice ; (4)-184 pp., 1 gravure, cartonnage rouge Bradel, dos lisse orné, non rogné (relié vers 1820).
Troisième édition très rare publiée "l'an huitième" (1799-1800) tandis que l'édition originale a paru "l'an septième" (1798-1799). L'illustration se compose de 2 figures non signées gravées par Bovinet d'après Challiou.Roman gothique publié sous le nom d'Ann Radcliffe mais qui est l'oeuvre de ses prétendus traducteurs, Hector Chaussier et Bizet : « Après sa mort (Ann Radcliffe, 1764-1823), les anecdotes et les histoires, toutes dénuées de fondement, se multiplièrent sur son compte. Kazlitt Arvine, dans un recueil d'anecdotes littéraires recueillies en 1852, après avoir stigmatisé les calomniateurs qui représentaient la célèbre romancière sous les traits d'une harpie se nourrissant de cadavres et buvant leur sang dans des coupes de bronze, invente une histoire qui pour être moins irrespectueuse, reste pourtant très fantaisiste. L'auteur imagine que la romancière, apprenant qu'un jeune homme peu scrupuleux va publier sous son nom un roman intitulé Le Tombeau, va le trouver un soir, et lui cause une telle frayeur, qu'il renonce à son entreprise. Cette anecdote a pour point de départ la publication à Paris en 1799 d'un ouvrage apocryphe portant ce titre : Le Tombeau, ouvrage posthume d'Anne Radcliffe traduit par H. Chaussier et Bizet, Paris 1799 » (Maurice Lévy).Lévy, Le Roman gothique anglais, p. 225 ; Oberlé, De Horace Walpole à Jean Ray, 1972, nº 19 (édition 1821).