Gallimard, NRF, Cahiers Marcel Proust n° 3, 1971, édition revue et augmentée, 427 pp., avec une bibliographie des publications de Proust (1892 1971), broché, dos insolé, légères traces d'usage, bon état général.,
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Paris, Plon, 1970-1993. 21 volumes, cartonnages éditeur, jaquettes illustrées.
L'ensemble complet des 21 volumes de la Correspondance de Proust. Bel exemplaire. On joint : Marcel PROUST. Correspondance avec sa mère 1887-1905. Lettres inédites présentées et annotées par Philip Kolb. Paris, Librairie Plon, 1953.* Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, La Palatine à la librairie Plon, 1930-1933. 4 vol. in-8, IV-291 pp. + 241 pp. 1 pl. + 3IV-27 pp. + IV-280 pp., demi-maroquin à coins brun, dos à nerfs, tête dorée, couverture conservée(titre et faux-titre du premier volume débrochés, quelques annotations à la mine de plomb).
Édition originale des 4 premiers tomes de la Correspondance générale de Marcel Proust, établie par Robert Proust et Paul Brach. Un des exemplaires sur papier d'alfa dont le nombre varie selon les volumes. Le premier volume est consacré aux lettres à Robert de Montesquiou, le second à celles de la comtesse de Noailles (comportant un portrait d'Anna de Noailles en frontispice), le troisième aux lettres adressées à M. et Mme Schiff, Paul Souday, J.-E. Blanche, Camille Vettard, J. Boulenger, Louis Martin-Chauffier, E.R. Curtius, L. Gautier Vignal et le dernier à P. Lavallée, J.-L. Vaudoyer, R. et la marquise de Flers, à M. et Mme G. Cavaillet, B. Salignac-Fénélon, Simone de Cavaillet, R. Boysleve, E. Bourges, Henri Duvernois, Mme T.J. Gueritte et Robert Dreyfus. Bon exemplaire bien relié. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Traduction et notes de Marcel Proust, Complexe, Le regard littéraire, 1987, 317 pp., poche, couverture empoussiérée, état correct.
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Paris, NRF, 1965. In-12, 321 pp., cartonnage éditeur similicuir brun, rodhoïd original, étui (manque la jaquette illustrée, très légère insolation de l'étui).
Album de la Pléaide consacré à l'iconographie de Marcel Proust, réunie et commentée par Pierre Clarac et André Ferré. Il contient de nombreuses reproductions en noir dans et hors-texte. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Gallimard Paris, Nrf Gallimard, 1954. Collection Bibliothèque de la Pléiade. In-12 sous reliure éditeur, jaquette et étui de XLI + 1003 pages. I. Du coté de chez Swann. A l'ombre des jeunes filles en fleurs. Texte en partie inédit établi sur les manuscrits autographes, variantes, notes critiques, introduction, résumé de chaque partie de l'oeuvre, index des noms de personnages et des noms de lieux, chronologie de Marcel Proust par Pierre Clarac et André Férré. Bon état
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Préface de Marie Nordlinger-Riefstahl - Manchester : Editions du Calame, 1942 - un volume 13,3x19cm broché de XI-128 pages avec deux portraits contrecollés - Edition originale publiée par Marie Nordlinger-Riefsthal (1876-1961), la muse anglaise de Marcel Proust. Petites pliures sur la couverture sinon bon état.
Paris, Plon, 1965. In-12, 304 pp., broché, couverture originale imprimée (dos légèrement insolé).
Édition originale de ce florilège de lettres de Marcel Proust, éditées et présentées par Philip Kolb et précédées d'une préface de Jacques de Lacretelle. Un des 50 exemplaires sur papier pur fil des papeteries de Navarre, seul grand papier. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
La guilde du livre Lausanne, La guilde du livre, 1949. In-8 relié pleine toile éditeur de 181 pages, photos en frontispice et hors-texte. Tirage limité numéroté. Bon état
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Paris, Emile-Paul Frères (impr. Coulouma, La Roseraie), 1924. In-8, XX-(2)-104-(6) pp., broché, couverture illustrée rempliée (dos cassé).
Illustré d'un frontispice, de 3 hors-texte et de 10 vignettes (dont celle de couverture), coloriées (complet). Tirage limité à 550 exemplaires numérotés, ici un de 475 sur vergé de Rives (après un exemplaire unique et 24 Hollande). * Voir photographies / See pictures. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris. Gallimard, NRF. In-12. Br. Tome I : Hommage à Marcel Proust. 1927. 319 p. Ex. N° 465 sur vélin pur fil Lafuma-Navarre. Tome II : Répertoire des Personnages de " A la Recherche du Temps Perdu" par C. Daudet. Précédé de "La Vie Sociale dans l'Oeuvre de Marcel Proust" par R. Fernandez. 1927. 175 p. Ex. N° 465 sur Vélin pur fil Lafuma-Navarre. Tome III : Morceaux Choisis de Marcel Proust. 1928. 372 p. Ex. N° 465 sur Vélin pur fil Lafuma-Navarre. Tome IV : Au Bal avec Marcel Proust par La Princesse Bibesco. 14ème édition. 1928. 202 p. Tome V : Autour de Soixante Lettres de Marcel Proust par L. Daudet. 1929. 242 p. Ex. N° 468 sur Vélin pur fil lafuma-Navarre. Tome VI : Marcel Proust Lettres à la NRF. Bibliographie Proustienne par G. Da Silva Ramos. Proust à la Mazarine. 1932. 283 p. Ex. N° 162 sur vélin pur fil Lafuma-Navarre. Tome VII : Répertoire des Thèmes de Marcel Proust par R. Celly. 1935. 382 p. Tome VIII : L'Amitié de Proust par G. Cattaui. 1935. 228 p. Bon état. Rousseurs. Couvs. défraichies.
S.D. TRE?S BELLE ET INTE?RESSANTE LETTRE DANS LAQUELLE MARCEL PROUST E?VOQUE LE PEINTRE VE?NITIEN VITTORE CARPACCIO [pour Proust, le symbole me?me de Venise, dont il se servira dans Albertine disparue] ET LES « MORNINGS IN FLORENCE » DE RUSKIN, publie?s par Laurens (en 1908) : ...Si plus tard votre collaborateur vous rend le Carpaccio italien (que je ne connais pas) je serai tre?s heureux de le lire, si vous pouvez me le pre?ter. Quant au franc?ais je vais e?crire a? Venise ou? on me dit quil a e?te? e?dite?. Carpaccio est un artiste si charmant quon voudrait pouvoir e?tre toujours plus renseigne? sur son œuvre et sur sa vie. Si vous naviez de?ja? dispose? du cpte rendu, je me serais mis a? votre disposition pour le faire. Si M. Laurens publie les Mornings in Florence vous devriez lui conseiller ceci. La magnifique e?dition de Ruskin (Library Edition) qui parai?t chez Alen... Proust pre?cise que les Mornings contiennent un ...ine?dit « The visible church », tre?s inte?ressant. M. Laurens naurait pas le droit de le publier, car il ny a pas assez de temps quil a paru. Mais par voie dappendice ou de note en disant franchement ou? il le prend, il pourrait en donner de longs extraits. Du reste les Mornings in Florence sont bien courts pour constituer un volume, il devrait y ajouter Val dArno qui est dailleurs infiniment supe?rieur aux Mornings in Florence lesquels sont le plus mauvais ouvrage de Ruskin, franchement me?diocre... En grand admirateur du critique dart anglais John Ruskin, et, à la suite de la traduction quil fit (avec laide de sa mère Jeanne Proust) de La Bible dAmiens du critique anglais (parue au Mercure de France, en 1904), Marcel Proust avait été promu « expert en études ruskiniennes ».En novembre 1905, Proust fut donc approché par Auguste Marguillier, un ancien collaborateur de Charles Ephrussi (un ami de Proust), devenu directeur de La Chronique des arts, pour un compte-rendu de Pierres de Venise de Ruskin, que Mathilde Crémieux, une cousine de Proust, venait de traduire et qui allait paraître chez Henri Laurens, le futur éditeur des Matins de Florence de Ruskin. En janvier 1906, Proust adressait à Marguillier une notice au sujet du Gainsborough de Gabrielo Mourey paru dans La Chronique des Arts, puis dans les « Villes dart », une collection (éditée par H. Laurens) très appréciée par lauteur de La Recherche ; toujours dans la même collection, Proust découvrit avec plaisir le Carpaccio de G. et L. Rosenthal (paru en 1906), auquel il fait allusion dans cette lettre.Introduit dans La Recherche, au travers des chatoyantes robes du couturier Fortuny offertes à Albertine par le Narrateur, le peintre vénitien Vittore Carpaccio (1460-1526) fut longuement étudié par Proust lors de ses séjours à Venise grâce aux ouvrages de Ruskin.
Grasset, Paris 1913, 11,5x18,5cm, relié.
Édition originale sur papier courant, exemplaire de seconde émission comportant le bon achevé d'imprimer du 8 novembre 1913, la faute typographique à Grasset corrigée sur la page de titre ainsi que l'absence de table. Reliure en demi maroquin gris anthracite à coins, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de couverture et dos remontés sur onglets, tête dorée, étui bordé de maroquin gris, ensemble signé Thomas Boichot. Précieux envoi autographe signé de Marcel Proust au comte Primoli : « Hommage d'attachement respectueux et bien vif. » Joseph Napoléon, comte Primoli (1851-1927), est l'arrière-petit-neveu de Napoléon Bonaparte. Très lié à la famille impériale sous le Second Empire, il fréquente ensuite avec fidélité le Salon de sa tante bien-aimée, la princesse Mathilde, dans son hôtel particulier de la rue de Berri. Sa conversation raffinée et spirituelle y font des merveilles et il y rencontre, en bibliophile passionné, certains des plus grands écrivains de son temps : Gustave Flaubert, Théophile Gautier, les Goncourt ou encore Guy de Maupassant. C'est là, également, qu'il fait la connaissance dès les années 1890 du tout jeune Marcel Proust. Les deux hommes s'apprécient beaucoup et le comte, qui a à cur de renforcer les liens littéraires et culturels entre Rome (sa ville natale) et Paris, invite plusieurs fois l'écrivain dans la capitale italienne. Proust ne s'y rendra jamais mais à ses yeux, les lettres de Primoli contiennent à elles seules « un peu du charme de Rome» (lettre de Marcel Proust au comte Primoli, début 1907, citée dans Pasquali C., Proust, Primoli, la moda, p. 26). A la mort en 1904 de la princesse Mathilde, qui avait permis leur rencontre, Proust écrira au comte : « Laissez-moi vous dire seulement que je pleure amèrement avec vous, parce que j'aimais avec un respect infini la Princesse - et parce que cela me fait tant de peine de penser que vous êtes si malheureux, vous si bon à qui de tout son cur on voudrait tant de bonheur, vous au cur douloureux et blessé de qui on voudrait tant que fût évité tout coup cruel. » (lettre de Marcel Proust au comte Primoli, 4 janvier 1904, ibid., p. 21) A la publication de Du côté de chez Swann en novembre 1913, le comte Primoli est l'un des tout premiers dédicataires de l'ouvrage, ainsi que l'atteste une lettre de Proust, datée de début janvier 1914, dans laquelle il évoque notre exemplaire : «Cher Monsieur, Quand mon livre a paru vous êtes une des toutes premières personnes à qui j'ai pensé. Dès le premier jour des envois, je répétais à mon valet de chambre : "l'exemplaire du comte Primoli est parti ?" Il me disait oui et c'était vrai. Seulement aujourd'hui quand j'ai reçu cette carte si amusante et si jolie où vous parlez de l'escorte de la Joconde "en guise de musicien", j'ai dit à mon valet de chambre: "Vous voyez, c'est une carte du comte Primoli." Il l'a regardée. "Comment! Monsieur le Comte Primoli est à Rome ! Mais j'ai envoyé le livre à Paris !" J'ai eu un moment de fureur et de désespoir. Peut-être d'ailleurs votre concierge vous a-t-il envoyé le livre à Rome. Mais dans le doute je vous envoie un second exemplaire à Rome. Seulement je n'ai plus de première édition. Vous en trouverai une à Paris quand vous reviendrez, elle y est depuis longtemps. Je ne peux vous envoyer qu'un exemplaire du deuxième tirage où il y a d'ailleurs un peu moins d'énormes fautes que dans le premier. Mais je suis trop malade et malheureux en ce moment pour pouvoir corriger tout cela moi-même ... » (ibid., p. 51) Le présent exemplaire est donc l'exemplaire de la seconde émission que Proust envoie à Primoli à Rome et cite dans cette lettre. Précieux témoignage des liens chaleureux entre Marcel Proust et le comte Primoli. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Nrf, Paris 1919, 13x19cm, broché sous chemise-étui.
Edition originale sur papier courant en dépit d'une mention de troisième édition. Précieux envoi autographe signé de Marcel Proust à René Boylesve. Notre exemplaire est présenté dans une chemise-étui à rabats en demi maroquin kaki, dos lisse très légèrement éclairci avec indications bibliophiliques dorées en queue, plats de papier marbré, intérieur de papier vert amande. Mouillure angulaire très pâle affectant les premiers feuillets. René Boylesve découvre l'uvre de Marcel Proust en 1913, à l'occasion de la parution du premier volume de la Recherche. D'abord dérouté par l'écriture proustienne, il se montre bientôt dithyrambique: «Notre uvre, à nous, est ruinée par celle-là. Nous avons travaillé en vain. Proust supprime la littérature des cinquante dernières années.» (cité par GERARD-GAILLY Émile, «Note liminaire», dans BOYLESVE René, PROUST Marcel, Quelques échanges et témoignages, 1931, p.24). Quant à Proust, l'admiration à l'égard de son aîné évoquée dans notre envoi n'est pas feinte; ainsi quelques mois avant sa mort louait-il les romans de Boylesve, célébrant non seulement un «art en apparence si simple et qui dit tout» mais aussi «un perfectionnement suprême de technique» (PROUST Marcel, Correspondance, t.XX et XXI, 1991, p. 332 et 778). Les deux hommes n'étaient pas proches mais correspondirent à partir de 1917. En faisant parvenir à Boylesve un exemplaire de ses Pastiches et mélanges, Proust dut le ravir: quand il n'écrivait pas, Boylesve était bibliophile. Ainsi, à propos d'un autre de ses ouvrages, Proust eut cette délicate attention : «J'avais une hésitation en ce qui concerne votre exemplaire. D'habitude, ceux qui sont tirés pour moi sans marque d'édition, sont un peu mieux que les "originales". Cette fois-ci, le "mieux" ne m'apparaît pas; et comme je suis incapable de distinguer le "pur fil" du reste, je ne sais pas, des deux sortes d'exemplaires, ce qui est préférable. [...] Vous seriez mille fois gentil de me dire ce que vous voulez. C'est parce que je vous sais bibliophile que vous écris à propos d'un livre de moi, chose de peu d'importance [...].» (PROUST Marcel, op. cit., t.XXII, p. 156-157) Provenance: Bibliothèque Heilbronn (ex-libris). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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PROUST (Marcel) - NERVAL (Gérard de) - BAUDELAIRE (Charles)- SAND (Georges) - FLAUBERT (Gustave) - MALLARME (Stéphane) -
Reference : 40958
Catalogue de la vente aux enchères organisée à Drouot le 22 juin 1990 - un volume 21,5x27,5cm broché de 162 pages comprenant 163 notices - bon état -
Important catalogue de littérature comprenant des lettres et manuscrits de Proust, Baudelaire, Nerval, Barbey d'Aurevilly, Mallarmé, Georges Sand, Céline, Chateaubriand, etc.
Nrf, Paris 1922, 14,5x19,5cm, 3 volumes brochés sous coffret.
Edition originale sur papier courant. Précieux envoi autographe signé de Marcel Proust à Henri Massis sur le premier volume: «en témoignage de très vive sympathie Marcel Proust» Henri Massis, lecteur attentif de l'uvre de Proust, consacrera deux essais à celle-ci. Dans Le Drame de Marcel Proust, publié en 1937, il s'intéresse particulièrement à Sodome et Gomorrhe et propose une analyse «audacieuse et quasi freudienne» de la relation de Proust au vice: «seul devant sa peur du mal depuis qu'il a perdu sa mère [...] [Proust écrirait] pour opposer à l'idée de l'uvre, l'idée de déchéance». Dans Chroniques, Paul Morand rend un bel hommage à cette étude: «Il y a quelques semaine à peine, Henri Massis publiait [...] un essai qui sera peut-être un jour à l'uvre de Proust ce que la préface de Claudel est à celle de Rimbaud; avec cette différence, toutefois, que Claudel se penche sur le pécheur avec moins d'exigence que d'amour. On a pu admirer avec quelle logique classique Henri Massis a pénétré dans cette pensée proustienne qui a forme de labyrinthe; son explication chrétienne de l'âme de l'auteur de Sodome et Gomorrhe ressemble à cette cathédrale de Saint-Thomas qui s'élève à Madras, isolée et dépaysée au milieu de la jungle orientale.» Les trois volumes sont présentés dans un coffret en plein maroquin noir, dos lisse orné de caissons estampés à froid, date en queue, intérieur doublé d'agneau kaki, coffret signé Goy & Vilaine. Précieux exemplaire, complet en trois volumes, du tome V de à la recherche du temps perdu enrichi d'un envoi autographe signé de Marcel Proust, dans un superbe coffret parfaitement établi. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris. Gallimard, NRF. Brochés In-12. Non complet. Tome I : Hommage à Marcel Proust. 1927. 319 p. N° 179 sur vélin pur fil Lafuma-Navarre. Tome II : Répertoire des Personnages de " A la Recherche du Temps Perdu" par C. Daudet. Précédé de "La Vie Sociale dans l'Oeuvre de Marcel Proust" par R. Fernandez. 1927. 175 p. ex libris principis obsta. Tome III : Morceaux Choisis de Marcel Proust. 1947. 372 p. Tome IV : Au Bal avec Marcel Proust par La Princesse Bibesco. 1928. 202 p. ex libris principis obsta. Tome VI : Marcel Proust Lettres à la NRF. Bibliographie Proustienne par G. Da Silva Ramos. Proust à la Mazarine. 1932. 283 p.
Bel ensemble en bon état. Rousseurs. Couvertures défraichies.
les Cahiers de la Quinzaine, Paris 1907, 13x19cm, broché.
Edition originale sur papier courant. Petits manques en tête et en pied du dos, quelques piqûres et taches claires sur les plats. Exceptionnel envoi autographe signé de Robert Dreyfus à son ami : « À Marcel Proust. Très affectueusement ». Amis d'enfance et anciens élèves du Lycée Condorcet, Marcel Proust et Robert Dreyfus fondent la revue Le Banquet en 1892, avec quelques-uns de leurs anciens condisciples dont Daniel Halévy. Paraîtront huit numéros qui contiennent les premiers pas en littérature de l'un et de l'autre. En 1907, Dreyfus, quand il rédige cet envoi à Proust empreint d'une profonde sympathie, est un auteur reconnu pour ses essais : La Vie et les prophéties du Comte Gobineau publié deux ans plus tôt lui a valu un prix de l'Académie française. Proust, quant à lui, s'attelle alors à la rédaction de son grand uvre, À la recherche du temps perdu, mais n'a encore qu'une modeste réputation d'écrivain. L'amitié entre les deux hommes traverse les décennies, comme en témoigne leur correspondance, entamée dès 1888 et poursuivie jusqu'en 1920. Bien inspiré, Dreyfus conservera précieusement les lettres de Proust qui, après la mort de celui-ci, lui permettront d'écrire un livre précieux pour les proustiens, Souvenirs sur Marcel Proust, accompagnés de lettres inédites (1926) : « Est-ce une consolation de songer : s'il avait été mieux portant, [...] il n'eût pas écrit ces lettres où scintillent encore les fusées de son esprit. » Exemplaire de la bibliothèque de Marcel Proust, offert par son ami d'enfance Robert Dreyfus. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. mardi (25 octobre 1904), 12,6x20,4cm, 12 pages sur 3 bifeuillets.
| "Ceux que j'aime, je leur souhaite toutes les voluptés depuis les plus hautes jusqu'aux plus grossières" | * Lettre autographe signée de Marcel Proust,adressée à René Peter. Douze pages rédigées à l'encre noire sur troisbifeuillets de papier blanc bordé de noir. Déchirures aux extrémitéslelong des plis des bifeuillets, n'affectant pas le texte. Publiée dans Kolb, IV, n°168. Très longue lettre de Proust, pleine de sous-entendus, au dramaturge René Peter. Vantant le succès de ce dernier, Proustfait la sublime confession de sa propre vanité d'écrivain et de ses ambitions littéraires. Il laisse subtilement transparaître sa jalousie pour la maîtresse de Peter et déclare également sa dévotion absolue à Reynaldo Hahn. Il s'agit d'unedes premières missives qu'il envoie à Peter, son ami d'enfance, après avoir récemment repris contact avec lui. *** Proust, éternellement accablé de maux, reste reclus et s'excuse d'avoir manqué la répétition de la nouvelle pièce de Peter, Le Chiffon. La comédie en trois actes de Peter sur une musique de Reynaldo Hahn, créée à l'Athénée le mois suivant, connaîtra un franc succès et une soixantaine de représentations avant la fin de l'année. Le jeune Proust se remet à l'opinion dithyrambique de Hahn qui avait assisté aux répétitions, et lamissive se mue en une déclaration d'amour au compositeur et à son jugement impeccable : "Reynaldo m'a dit que votre pièce était délicieuse et ravissante, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, qu'il y avait ri et pleuré comme il ne rit et pleure jamais au théâtre et que la langue était exquise. Cela j'en étais certain. Mais ne connaissant rien de vous, je ne pouvais savoir si vous aviez le génie dramatique. J'en suis certain maintenant car si je ne connais pas de juge aussi sévère, aussi ridiculement sévère que Reynaldo, je n'en connais pas non plus qui ait plus de goût. De sorte que sa sévérité habituelle, sa perspicacité foncière, donnent à son enthousiasme une valeur très grande à mes yeux". Dans un enchevêtrement caractéristique d'aveu et de déni, Proust cache à peine ses ambitions et sa quête de reconnaissance. Il appelle de tous ses vux les mêmes lauriers qu'il place sur la tête de Peter : «votre pauvre et charmante mère qui comme tous ceux qui aiment et qui ont vécu, la vie meurtrissant toutes nos tendresses, a tant souffert, assiste à ce grand bonheur, à ces premiers rayons de la gloire sur votre front charmant, que Vauvenargues dit plus doux que le soleil levant. Je n'en parle que par citation, ne les ayant jamais connus moi-même !» Il finira même par instiller sa vocation littéraire dans le parcours du narrateur de La Recherche, sa formation d'homme de lettres davantage marquée par les déceptions que par les «rayons de la gloire» tant attendus par Proust lui-même. Elle culmine cependant dans le Temps retrouvé par une épiphanie: le narrateur sait maintenant quoi écrire et, surtout, comment l'écrire. La lettre marque les débuts du trio Proust-Peter-Hahn dont la complicité était telle qu'ils formeront un vocabulaire spécial dont eux seuls avaient le secret. Le fleuve de mots de cette lettre illustre parfaitement cet indéniable lien entre désir et admiration intellectuelle : «Car je tiens aussi au succès, je suis extrêmement matériel dans mes vux pour ceux que j'aime et je leur souhaite toutes les voluptés depuis les plus hautes jusqu'aux plus grossières». Malgré ces démonstrations de générosité, l'écrivain ne peut cependant masquer une certaine jalousie envers Robert Danceny, fictif co-auteur du Chiffon qui n'était autre que la maîtresse de Peter, Mme Dansaërt. Proust lui fait élégamment mais explicitement référence : «Cela me rend heureux de penser que la charmante femme dont on m'assure que c'est elle qui se cache sous le nom masculin de votre collaborateur, sera de moitié dans votre uvre. Je ne dis pas de votre succès, car collaboratrice ou non, elle eût toujours par le cur partagé votre succès, ayant je crois pour vous une amitié profonde». Typique d'un Proust transposant ses désirs à travers la fiction, l'écrivain formera dans les années suivantes divers scénarios dramatiques et morbides entre Peter et cette jeune femme: "j'ai peur qu'une fois marié, sa femme ne prenne ombrage de Me Dansa[ë]rt, que lui-même ne s'éloigne d'elle et que celle-ci se tue" écrit-il à Reynaldo Hahn en 1911. Proust ira même jusqu'à suspecter une liaison entre Peter et son secrétaire Robert Ulrich, qu'il reprochera violemment au dramaturge dans des lettres passionnées. Exceptionnelle lettre d'un Marcel Proust avant la légende et la gloire, qui aspire secrètement à la reconnaissance littéraire dont Peter jouit déjà grâce au succès de sa pièce de théâtre.Cette missive rassemble de grands protagonistes de la vie sentimentale tumultueuse et secrète de l'écrivain, qui nourriront plus tard les intrigues de laRecherche. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Lausanne, Edita, 1985, in-4°, 211 pp, 119 photos à pleine page, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Bel album où des extraits d' "A la recherche du temps perdu" illustrent un choix de photographies d’Atget. — Marcel Proust et Eugène Atget bien que contemporains ne se connaissaient pas. Leurs œuvres monumentales témoignent de cette même volonté patiente et méticuleuse de restituer la vie de leur temps, ce Paris légendaire de la Belle Époque. Tandis que Proust s'attachait à décrire la complexité de l'âme humaine, Atget, lui, photographiait les rues, les places, les jardins, les échoppes qui allaient servir de décor au peuple parisien. Dans cet ouvrage les photographies de l'un font subtilement écho aux mots de l'autre, c'est Odette ou encore Albertine qu'on croit reconnaître derrière les passantes furtives, c'est l'hôtel de la duchesse de Guermantes que dissimulent les lourdes portes cochères. Ces deux regards croisés sur un Paris irrémédiablement perdu suscitent une émotion teintée de mélancolie. — C'est M. Arthur D. Trottenberg, professeur à l'université de Harvard, qui eut l'idée de choisir des photographies d'Eugène Atget, conservées en Amérique par Bérénice Abbott, de les accompagner d'extraits de "A la recherche du temps perdu" de Marcel Proust et de les réunir en un volume. Eugène Atget ne connaissait ni Marcel Proust, ni son œuvre, mais l'écrivain et le photographe avaient en commun la dévorante passion d'enregistrer la vie complexe et le pouls rapide de Paris au tournant du siècle. Ils partageaient aussi le don d'user du pouvoir évocateur de l'image visuelle comme moyen de communication esthétique. Les images qui jaillissent du texte et de la photographie transcendent alors les idées et les émotions exprimées et deviennent pures œuvres d'art. En décrivant "A la recherche du temps perdu", Proust s'intéressait aux gens et à la signification de leurs rapports entre eux; son examen microscopique de leurs relations est souvent coloré et, dans une certaine mesure, motivé par sa sensibilité exceptionnelle au monde visuel. Cette même sensibilité caractérise l'œuvre d'Eugène Atget, et les deux artistes l'un par l'objectif et l'autre par la plume, ont rendu une époque et un lieu précis avec une vigueur unique. Ce livre veut rapprocher les œuvres de deux artistes inégalables afin que l'art de l'un illumine et fortifie l'art de l'autre.
Paris: Gallimard, 1952 in-8, 242 pages. Broché, couv. un peu défr., bon état, partiellement non coupé.
Les cahiers de Marcel Proust 5. Autour de soixante lettres de Marcel Proust par Lucien Daudet. (Paris: Gallimard, 1952). [M.C.: Littérature française, Proust, correspondance]
s.l. s.d. (1908 ou 1919 ?), 11,6x17,8cm, 4 pages sur un feuillet remplié.
| Proust et l'avenir dupastiche: «il me semble qu'il pourrait peut-être devenircomme une forme indirecte, plus discrète, plus frêle et plus élégante de critique littéraire» | * Lettre autographe signée de Marcel Proust à Maurice de Fleury, psychiatre et homme de lettres célèbre proche d'Émile Zola, qui a écrit un recueil de nouvelles ainsi que divers ouvrages médicaux sur la neurasthénie, l'insomnie, l'épilepsie. Quatre pages sur un double feuillet filigrané "Island Mill"bordé de noir. Traces de pli inhérentes à l'envoi. Publiée dans Kolb, VIII, n°32, p. 74-75. Superbe lettrevantantles mérites du pastiche littéraire, par l'un des plus grands écrivains du genre : Marcel Proust. L'écriture de la missivepeut coïncider avec la parution de sa série de pastiches sur l'Affaire Lemoine (escroquerie montée par un ingénieur français de ce nom, qui se prétendait capable de fabriquer des diamants authentiques), en première page du supplément littéraire duFigaroentre 1908 et 1909, ou bien dater de sa publication en volume, sous le titrePastiches et mélanges,en 1919. La lettre autographe est présentée sous une chemise en demi maroquin bleu nuit, plats de papier marbré à motif oeil de chat,contreplats doublés d'agneau beige, étui bordé du même maroquin. Proust remercie chaleureusement son ami Maurice de Fleury, «savant et écrivain», pour sa favorable réception de ses «petits pastiches»: «Votre double mérite devrait vous rendre doublement sévère : et vous excusez le pastiche, ce genre inférieur!», reconnaissant avec ironie la place encore précaire qu'occupait ce genre inhabituel, bien que populaire du temps de Proust. Le pastiche était davantage perçu comme une fantaisie stylistique ou même un exercice d'étudiant qu'une véritable création digne des belles lettres. L'écrivain le considère pourtant ici comme une rafraîchissante addition à la stricte hiérarchie des genres qui prévaut encore: « Manié pourtant par vos mains plus belles que les miennes, il me semble qu'il pourrait peut-être devenir comme une forme indirecte, plus discrète, plus frêle et plus élégante de critique littéraire. Des esprits très fiers pourraient s'y adonner, et des esprits très fins. comme le vôtre, très attraché par la grandeur, le sérieux, le devoir, aussi sage, pourrait s'y plaire, suivre ces jeux.»Proust revendique par ces mots l'intérêt du«pastiche critique», dontla tradition était déjà bien établie, agissant comme une analyse empirique du style d'un auteur. Depuis ses années à Condorcet, l'écrivain le pratique assidûment, avec,selon ses dires,plus ou moins de succès: «J'ai été aussi quelques fois à faire des pastiches de littérature médicale! Si j'avais pu les retrouver, ou les recommencer (mais tout cela est trop loin) je les aurais publiés si j'avais su que vous lisiez cela pour vous amuser. Je n'ai pas besoin de vous dire que jugé inimitable, vous n'y figuriez pas. Mais [...] d'autres sont moins parfaits et joignaient à des qualités bien intéressantes, des petits défauts dont l'imitation et la caricature étaient possibles» Le pastiche aura de multiples vertus pour l'écrivain, et son usagel'aida sans nul douteà affiner son propre style. L'exercice dépassera bientôt les confins de la critique littéraire, comme le remarque Paul Aron: «Il n'est pas faux d'affirmer que la Recherche est un gigantesque pastiche du discours social fin de siècle.» Son grand uvre contiendra en effet des pastiches à divers degrés :leur manifestation la plus remarquable étant sans doute unevraie-fausse citationdu«journal inédit des Goncourt», passage écrit de toutes pièces par Proust qui apparaît dans Le Temps retrouvé. Exceptionnel témoignage de Proust à proposd'un important procédé de sacréation littéraire,qui nourrira les pages de saRecherche. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Heugel & Cie & Au Ménestrel, Paris 1896, 28x37,5cm, en feuilles sous couverture.
Edition originale de ce rare fascicule, non justifié, et tiréà petit nombre sur vergé de Hollande. Illustré d'un portrait d'Albert Cuyp d'après Maurin. En feuilles sous couverture d'éditeur gris-vert imprimée en noir et rouge, 5 pages de musique lithographiée (Imp. Delanchy), timbre humide de l'éditeur au verso vierge du dernier feuillet. De très petits accrocs en en tête et queue du dos de la couverture souple, exemplaire de toute fraîcheur. Portrait poétique et musical du peintre néerlandais du siècle d'or Albert Cuyp, réalisé à quatre mains par Marcel Proust et Reynaldo Hahn qui accompagne les vers de l'écrivain par une mélodie aupiano. Il s'agit du premier des quatre portraits de peintres que Proust et Hahn admiraient au Louvre (ils consacrèrent les suivants à Paul Potter, Anton Van Dyck et Antoine Watteau). Les luxueux fascicules se vendaient séparément comme indiqué sur la couverture imprimée. Pour chacun d'entre eux, les vers de Proust spécialement composés pour l'occasion sontimprimés en caractères italiques sous des reproductions de gravures anciennes offrant le portraits des peintres évoqués. Les poèmes seront publiés la même année dans l'édition originale des Plaisirs et les Jours. Les mélodies de Hahn furent créées chez Madeleine Lemaire le 28 mai 1895, en présence de prestigieux spectateurs, dont la Princesse Edmond de Polignac, le comte Robert de Montesquiou, José Maria de Heredia auquel les poèmes étaient dédiés, le comte Primoli, ainsi qu'Anatole France. "L'interposition du poème entre la peinture et la musique a donc fait preuve d'un excellent conduit entre les arts grâce au fait que Hahn a respecté scrupuleusement l'esprit du poème tout en préservant son autonomie dans sa composition. Le lien entre la musique et la peinture se révèle après que les autres matériaux s'unissent entre eux ; c'est dans cette alliance que s'opère alors une étonnante complémentarité souhaitée sur la lumière apaisante d'Albert Cuyp" (Nicolas Vardon) Précieux exemplaire de toute rareté, une superbe manifestation de l'immense complicité artistique entre Marcel Proust et Reynaldo Hahn. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Heugel & Cie & Au Ménestrel, Paris 1896, 28x37,5cm, en feuilles sous couverture.
Edition originale de ce rare fascicule, non justifié, et tiréà petit nombre sur vergé de Hollande. Ouvrage illustré d'un portrait d'Albert Cuyp d'après Maurin. En feuilles sous couverture d'éditeur gris-vert imprimée en noir et rouge, 5 pages de musique lithographiée (Imp. Delanchy), timbre humide de l'éditeur au verso vierge du dernier feuillet. De très petites déchirures en marges di dos et des plats, agréable exemplaire. Portrait poétique et musical du peintre néerlandais du siècle d'or Albert Cuyp, réalisé à quatre mains par Marcel Proust et Reynaldo Hahn qui accompagne les vers de l'écrivain par une mélodie aupiano. Il s'agit du premier des quatre portraits de peintres que Proust et Hahn admiraient au Louvre (ils consacrèrent les suivants à Paul Potter, Anton Van Dyck et Antoine Watteau). Les luxueux fascicules se vendaient séparément comme indiqué sur la couverture imprimée. Pour chacun d'entre eux, les vers de Proust spécialement composés pour l'occasion sontimprimés en caractères italiques sous des reproductions de gravures anciennes offrant le portraits des peintres évoqués. Les poèmes seront publiés la même année dans l'édition originale des Plaisirs et les Jours. Les mélodies de Hahn furent créées chez Madeleine Lemaire le 28 mai 1895, en présence de prestigieux spectateurs, dont la Princesse Edmond de Polignac, le comte Robert de Montesquiou, José Maria de Heredia auquel les poèmes étaient dédiés, le comte Primoli, ainsi qu'Anatole France. "L'interposition du poème entre la peinture et la musique a donc fait preuve d'un excellent conduit entre les arts grâce au fait que Hahn a respecté scrupuleusement l'esprit du poème tout en préservant son autonomie dans sa composition. Le lien entre la musique et la peinture se révèle après que les autres matériaux s'unissent entre eux ; c'est dans cette alliance que s'opère alors une étonnante complémentarité souhaitée sur la lumière apaisante d'Albert Cuyp" (Nicolas Vardon) Précieux exemplaire de toute rareté, une superbe manifestation de l'immense complicité artistique entre Marcel Proust et Reynaldo Hahn. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. s.d. (ca 1907), 12,6x20,4cm, 3 pages sur un double feuillet.
| « Le jour de l'an n'est qu'une occasion pour moi - comme s'il était besoin d'occasions ! - de me souvenir et de pleurer » |<br>* Lettre autographe signée de Marcel Proust, probablement adressée à Madame Catusse. La destinataire ainsi que la date de la missive ont été déterminées par Jean-Yves Tadié. Trois pages rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc bordé de noir. Une pliure transversale inhérente à l'envoi. Sombre et admirable missive empreinte de mélancolie proustienne, alors que le futur auteur de la Recherche ressent plus que jamais les affres du deuil de sa mère dont le souvenir est ravivé au passage de la nouvelle année. L'écrivain à la générosité légendaire charge également sa fidèle confidente, Madame Catusse d'acheter un cadeau au couple Straus, dont l'épouse a inspiré le personnage de la Comtesse de Guermantes. La fin 1907, date présumée de cette lettre faisant allusion au Nouvel An approchant, marque le deuxième réveillon passé sans Madame Proust, décédée deux ans auparavant : « Le jour de l'an n'est qu'une occasion pour moi comme s'il était besoin d'occasions ! de me souvenir et de pleurer ». Ce sentiment a été évoqué l'année précédente dans une lettre à Anna de Noailles (« le jour de l'an a eu sur moi une puissance d'évocation terrible. Il m'a tout d'un coup rendu les mémoires de Maman que j'avais perdues, la mémoire de sa voix », février 1906). Ce moment fatidique agira sur Proust comme une pernicieuse madeleine, à la fois réminiscence sensorielle et conscience aiguë du manque de l'être aimé.Il débutera bientôt l'écriture de la Recherche afin de conjurer par les mots cette figure maternelle dont l'absence demeurera insoutenable. Pour l'heure, Proust est en prise à ses éternelles crises d'asthme « provoquées ou exaspérées par ces brouillards terribles » qui le forcent à la réclusion et même au silence : « le téléphonage m'est très périlleux. Et je suis aussi très fatigué pour écrire ». Il s'attelle à l'écriture d'une série de Pastiches pour le Figaro « qui n'étaient, en réalité, qu'un avant-dernier détour avant l'écriture de la Recherche » (George D. Painter). L'un de ces Pastiches portait sur l'escroquerie subie par le président de la maison De Beers, dont Proust possédait des actions. S'imaginant déjà ruiné, il mentionne ses revers de fortune en lettres capitales « VOUS AI-JE RACONTE PAR TÉLÉPHONE MES DÉSASTRES FINANCIERS ? ... » Amie de la mère de Proust, la destinataire Mme Catusse est un soutien précieux pour l'écrivain. La prolifique correspondance de Proust avec celle que Ghislain de Diesbach surnomme sa « Notre-Dame-des-Corvées » représente une ressource inépuisable de connaissances sur sa vie secrète, ses peurs et ses tergiversations. Proust l'appela affolé lors d'une crise d'aphasie dont fut victime sa mère peu avant sa disparition. Alors que son isolement se fait toujours plus grand après son installation au 102 boulevard Haussmann l'année précédente, Proust sollicite l'aide de celle-ci dans de nombreuses affaires, notamment l'achat de fameux cadeaux : « J'aurais voulu vous demander si vous n'avez par hasard rien vu pouvant convenir aux Straus, quoique cela me déplaît toujours de coïncider avec le jour de l'an ». Ce sentiment inspirera un passage de La Prisonnière fustigeant ces mêmes « cadeaux du premier janvier » offerts à Madame Verdurin : « objets singuliers et superflus qui ont l'air de sortir de la boîte où ils ont été offerts et qui restent toute la vie ce qu'ils ont été d'abord [...] ». Connu pour ses frénétiques démonstrations de prodigalité, Proust surmonte ici son aversion pour ces cadeaux de circonstance. Le moindre service rendu à l'écrivain donnait en effet lieu à d'extravagantes dépenses auxquelles les époux Straus n'échappent pas. Avocat de son état, Emile Straus avait sans doute assisté l'écrivain dans ses affaires de succession : « je sens que les services répétés que m'a rendus M. straus ne peuvent rester sans remerciements, puisque je crois qu'il n'accepterait pas d'honoraires. Si vous aviez vu par hasard quelque chose de très joli, dans quelque genre que ce soit, ou quelque époque que ce soit, entre 100 fr. et 300 fr., je le prendrais avec plaisir. » Un précieux exemple de la générosité « si étrange et agressive » d'un Proust éternellement endeuillé et meurtri, faisant dans cette lettre une parfaite démonstration du lien entre amitié et argent, qui deviendra un thème récurrent de la Recherche. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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