Coll. "L'espace de l'histoire", Paris, éd. La Découverte, 2004, EDITION ORIGINALE, in-8, cartonnage souple, couv. ill. en coul. éd., 362 pp., nb. photos en noir, sommaire, liste des auteurs, table des matières, index, "Rumeurs, légendes, propagande et témoignages de l'expérience de guerre : tous ces phénomènes montrent qu'un nouveau régime de vérité se mit progressivement en place pendant la Première Guerre mondiale. Devenus invérifiables souvent pour les raisons matérielles nées du conflit, au moment même où les sociétés belligérantes étaient en proie à un doute général, les faits devinrent plus difficiles à établir. L'État favorisa cette incertitude en installant son propre système d'information : censure et « bourrage de crâne » alimentèrent nombre de commentaires contemporains. Mais il ne fut pas le seul responsable. Combattants sur le front, civils à l'arrière, livrèrent aussi des « vérités » participant d'une « culture de guerre » nécessaire à la mobilisation des populations. Contribution à cette histoire, cet ouvrage collectif propose une relecture de la Première Guerre mondiale, à la lumière des catégories de « vrai » et de « faux », ébranlées par l'état de guerre. Les auteurs montrent aussi que le nouveau mode d'établissement de la vérité se poursuivit après guerre : les controverses autour du bon ou du mauvais témoignage rejoignirent les polémiques politiques lancées par les pacifistes ; les États, pour leur part, s'affrontèrent sur les responsabilités de la guerre autour d'une querelle sur des faits toujours difficiles à étayer. De l'incertitude vécue durant les hostilités aux mémoires contestées par la suite, le négationnisme historique sut se nourrir de ce brouillage entre le « vrai » et le « faux »". Pas courant Très bon état