S. l., [Bruxelles, Poulet-Malassis], S. l., [Bruxelles, Poulet-Malassis]1868 ; in-12, demi-maroquin outremer, coins, nerfs, caissons et fleurons dorés, tête dorée, non rogné. (Reliure de l’époque). 2 ff., 227 pp., 1 p. blanche - titre en rouge et noir - 2 frontispices.ÉDITION ORIGINALE dont on connaît deux états avec une composition strictement identique mais des variantes dans l'illustration. Dans celui-ci, le frontispice est une reproduction de l’eau-forte par le procédé Gilot avec un second frontispice : une petite gravure en médaillon avec une jeune fille dénudée sur un bidet. Ce roman deviendra un classique de l’érotisme du XIXe siècle. Dès sa première publication il fut condamné à la destruction par jugement du tribunal correctionnel de Lille le 6 mai 1868, mais connut 8 rééditions jusqu’en 1894 et ne cessa de reparaître.On a longtemps attribué à Gustave Droz cette “éducation sexuelle de deux pensionnaires”. Droz était alors un auteur à la mode. De plus, dans les exemplaires sur grand papier, le frontispice de Rops portait sous la mention Vie parisienne la lettre Z, initiale qui servait de signature à Droz dans cette revue. Contades, le premier bibliographe de Malassis dit ceci : “Roman licencieux, dont le manuscrit primitif avait été abandonné chez un relieur de Bruxelles. Il fut réécrit et refait entièrement par Malassis.” - Maurice Tourneux, confident de Malassis et par conséquent assez digne de foi, conte la même anecdote la tenant de Malassis lui-même. Pisanus Fraxi dans son Index librorum prohibitorum raconte l’histoire un peu différemment (voir Pia 1350) : “Poulet-Malassis, à l’époque où il était associé avec Alphonse Lécrivain, c’est-à-dire durant les années 1864-70 qu’il passa à Bruxelles, reçut un jour la visite d’un jeune homme qui, ayant écrit un roman érotique, lui en céda le manuscrit pour une somme dérisoire. En parcourant les feuillets qu’il venait d’acquérir, Malassis se serait rendu compte que ce roman d’un débutant, pourvu qu’on en améliorât le style, méritait d’être publié.” Il l’aurait alors réécrit lui-même, et Pisanus Fraxi de conclure que si Malassis n’a pas conçu Un été à la campagne, il eût pu se flatter d’en être en partie l’auteur.Launay 338 - Contades p. 24 - Pia 1349-50 - Gay III, 1285 - Perceau 35-I - Enfer B. N. 822 “l’attribution à Droz pourrait bien être la plus fondée” - Vicaire III, 600 - Alexandrian p. 215 - Odry 33 - Drujon 385 - Dict. oeuvres érot. 492 - Pauvert Anthol. 474.
Paris 1905 1 vol. Grand in-12 de 141 pp., demi-maroquin vert de l'époque, dos lisse orné, tête dorée, couverture imprimée conservée.
Réimpression textuelle de l'édition originale à Bruxelles, 1868 (Gay-Lemonnyer III, pp. 1294-95 - Dutel 874). Roman érotique. Ouvrage attribué à Gustave Droz (Pia, p. 492) et à Auguste Poulet-Malassis (Oberlé, 911), il fut condamné à la destruction par jugement du tribunal correctionnel de Lille, le 6 mai 1868. Bel exemplaire agrémenté d'un frontispice et de 8 planches hors-texte de Paul Avril.