Yverdon, 1768 In-12 de 71 pp. - 142 pp., (1) fb. - (2) ff., 234 pp., veau marbré, dos lisse orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque).
"Pierre Poivre, Voyages d'un philosophe, 1768. Issu d'une famille de soyeux lyonnais, Pierre Poivre (1719-1786), après une formation religieuse, part comme missionnaire en Extrême-Orient, séjournant à Macao, Canton et en Cochinchine (sud Vietnam). Au cours de ses voyages, il visite également Batavia et Pondichéry. Se passionnant pour la botanique et l'agriculture, il abandonne finalement le sacerdoce, et devient représentant de la Compagnie française des Indes Orientales. Il s'efforce de briser le monopoles hollandais sur certaines épices et d'acclimater muscadiers et girofliers sur l'Île de France (Maurice). C'est lors d'un retour en métropole, entre 1756 et 1767, qu'il prononce une conférence en deux parties (1763 et 1764) devant la Société royale d'Agriculture de Lyon dont il était membre : Observations sur l’état de l’agriculture chez les différents peuples de l’Afrique et de l’Asie. Une copie de ce discours a circulé et Poivre a certainement lu lui-même son Mémoire devant la Société d’Agriculture de Paris en 1766. En août 1767, un extrait en paraît dans les Éphémérides du citoyen sous le titre Mémoire sur le nouveau Royaume de Ponthiamas. En 1768, la première édition complète est publiée à Yverdon avec l'appui des physiocrates. Récemment anobli par Louis XV, Poivre a alors été nommé intendant royal des Mascareignes. Les Voyages d'un philosophe connaissent un vif succès, avec de nombreuses rééditions et traductions. Poivre apporte en effet un témoignage de première main fondé sur une véritable expérience de terrain - ""mondialisée"" -, des observations, mais aussi des réflexions, portant sur les domaines politique, économique, social et spécifiquement agricole. Sa longue description admirative de la Chine ""royaume agricole"", célébrant le rôle de l'empereur, la liberté personnelle, la sécurité de la propriété privée, la taxe unique sur la terre, le libre commerce des grains, etc. avait tout pour séduire les physiocrates, sinophiles patentés. La peinture du petit royaume de Ponthiamas, port enclavé (aujourd'hui Hà Tiên) entre Cambodge et Cochinchine, fondé par un Chinois exilé est lue comme un exemple concret et couronné de succès de la mise en œuvre, de réformes prônées par les physiocrates. I.N.E.D., 3616. - Kress, 6584. - R.Klump, ""The Kingdom of Ponthiamas - a physiocratic model state in Indochina : a note on the international exchange of economic thought and of concepts for economic reforms in the 18th century"", Political events and Economic Ideas, 2004, pp. 173-183. 1. [Nicolas Baudeau], Exposition de la loi naturelle, 1767. ""C'est sur la Loi naturelle, qui règle les devoirs, les droits, les intérêts des Peuples que se fonde le droit des Gens, […] des Hommes considérés, ou comme Citoyens dans la même Société, ou même comme simples créatures humaines, séparées les uns des autres […]. Jouir, c'est le droit qui résulte du travail. Respecter ce droit ou cette propriété d'autrui ; c'est justice. Réunir ses forces pour assurer & garantir ces propriétés ; c'est Société"". I.N.E.D., 278 (éd. 1777). 3. [Nicolas Baudeau], Lettres d'un citoyen à un magistrat, sur les Vingtièmes et les autres impôts, 1768. ""Application des principes philosophico-économiques. La perception directe d'une portion du revenu des fonds de terre, à l'opposé des impôts indirects, s'accorde parfaitement avec la loi naturelle. […] Baudeau soutient en outre que la suppression des impôts de consommation permettrait sans injustice de réduire les rentes jusqu'à concurrence de moitié. […] Dupont de Nemours se croira obligé de corriger discrètement ce manquement aux principes de l'école"" (I.N.E.D., 285). Leblanc, 100. Bel exemplaire en reliure de l'époque. Léger début de fente au mors supérieur."
Paris, École française d'Extrême-Orient, coll. « Publications de l'École française d'Extrême-Orient », n° 65 1968 In-4 28 x 19 cm. Broché, couverture grise, auteur & titre en noir sur le dos et le premier plat, 132 pp., notes en bas de page, 5 planches hors texte in fine. Exemplaire en très bon état, pages non coupées.
Très bon état d’occasion
91 x 118 mm. en f.
Billet de banque cousu sur du papier épais à l'encaissement, barré d'une large croix à l'encre avec la mention "Vu de C... ". Au revers daté et signé par le 2eme commissaire chargé du retrait V. Melor, N° 125148, 22 Octobre 1785.Les premiers billets de banque firent leur apparition aux Isles en 1766. Celui-ci a circulé pendant 17 ans...
Phone number : 33 (0)3 85 53 99 03
Paris.Haubout L'Ainé.An IV.In-32 relié.Frontispice.xxxvj.180 p.Nouvelle édition.Observations.Suite des Observations sur l'Etat de l'Agriculture.Discours.Extrait du Voyage.BE.Mors fragiles en queue avec légère ouverture.Court papier manquant en marge de la p.73.Tranches mouchetées.
Nouvelle édition à laquelle on a joint une Notice sur la Vie de l'Auteur, deux de es discours aux habitans et au conseil-supérieur de l’Isle de France et l’extrait d’un voyage aux Isles Moluques fait par ses ordres pour la recherche des arbres à épices.
A Paris de l’Imprimerie de Haubout L'Ainé, l’An IV [1795. In-12, reliure plein veau, un frontispice, XXXVI-180 pages. Mors fondus, coiffes arasées, épidermures sur les plats, intérieur en bon état bien. Côtes occidentales d’Afrique, Madagascar, Isles de Bourbon, observations sue l’état de l’agriculture chez les différentes nations de l'Afrique et de l’Asie..
Paris, chez Du Pont, an II (1794).In-12(170x100) de (4), XCIV, (2), 200 pp., relié demi veau époque , dos orné de fers à motifs de navires avec titre , mors fendus, coiffes élimées , , réparation au faux-titre.
Bonne édition d’un ouvrage peu commun tirée sur les presses de Du Pont .Nommé en 1767 Intendant des Iles de France et de Bourbon, Poivre y développa la culture des épices fines importées d'Inde et des Moluques, adoucit le sort des esclaves et mit un terme aux excès de la traite des noirs.Fortement influencée par les physiocrates, sa relation contient d'intéressantes remarques sur l'agriculture et la fiscalité des pays visités, côtes occidentales de l'Afrique, Cap de Bonne Espérance, Madagascar, Ile de France,Ile Bourbon, Inde, Asie du Sud-est, Chine, Amérique... L'ouvrage fut publié en 1768 et analysé par Dupont de Nemours cette même année dans les Ephémérides, tome I. Cette édition, la troisième, est enrichie de la Notice sur la vie de l'auteur que le même Dupont avait publiée en 1786.Sabin, 63719. P1-28