Douai, Imprimerie de Mablier, s.d. (1792) placard grand in-folio de 94 x 44 cm, texte sur trois colonnes, en feuilles, avec raccords.
Publication sous forme d'affiche de la première opinion de Grégoire dans la question du procès de Louis XVI. Rappelons deux faits importants : 1. Il s'agissait dans ce premier vote de déterminer si le Roi pouvait être jugé par la Convention Nationale (Grégoire répond affirmativement, en continuité avec sa doctrine précédente), et pas de la question de la peine à appliquer après le procès (ce sera l'objet du vote du 13 janvier 1793), même si le député fait un développement relativement ambigu sur la question à la fin de son intervention ("Et moi aussi, je réprouve la peine de mort ; &, je l'espère, ce reste de barbarie, disparoîtra de nos lois. Il suffit à la société que le coupable ne puisse plus nuire : assimilé en tout aux autres criminels, Louis Capet partagera le bienfait de la loi, si vous abrogez la peine de mort ; vous le condamnerez alors à l'existence, afin que l'horreur de ses forfaits l'assiège sans cesse, & le poursuive dans le silence de sa solitude ... Mais le repentir est-il fait pour des rois ?").2. Grégoire était encore présent à la Convention lorsqu'il prononça cet avis, ce qui ne sera pas le cas lors du second vote : il se trouvera alors en mission en Savoie pour organiser le rattachement de la province à la France, et communiquera son opinion par écrit depuis Chambéry dans des termes effectivement très ambigus, qui peuvent être interprétés soit comme un reste de clémence, soit comme une approbation du régicide. Bien évidemment, il sera obligé de réécrire cette histoire pendant la période post-révolutionnaire, notamment dans la rédaction de ses Mémoires en 1808.Martin & Walter, 15 568 (pour l'opuscule in-8). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT