Générique Broché D'occasion bon état 01/01/1926 150 pages
Bibliothèque internationale d'Editions, E. Sansot & Cie, Editeurs, collection "Les célébrités d'aujourd'hui", Paris, 1903. In-12, broché, exemplaire non coupé, 47 pp. Octave Mirbeau, par Edmond Pilon- Opinions, parLes Goncourt, Journal, 1889. - Georges Rodenbach. - Achille Segard- Bibliographie.
Avec un portrait-frontispice et un autographe en fac-similé. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
Phone number : 01 42 73 13 41
Administration. Non daté. In-4. Broché. Etat d'usage, Couv. défraîchie, Dos frotté, Papier jauni. Environ 80 pages. Nombreuses rousseurs. Salissures sur les plats. Nombreuses illustrations en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire: Les mystères du portrait par Henry Bidou- A propos de Courbet par Robert Rey- La Danse dans la peinture au XVIIIe siècel par Edmond Pilon- Quelques artistes mal connus: Gabriel de Saint-Aubin par Charles Oulmont-etc. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
P, Peintres d' Europe, 1938, gr in8br, 24pp, 30 reproductions hors texte Tiré à 500 exemplaires numérotés, envoi à Jean Royère. Quelques pages débrochées. Langue: Français
Librairie nationale d'art et d'histoire G. Van Oest & Cie, Editeurs, "Bibliothèque de l'art du XVIIIe siècle", Bruxelles-Paris, 1912. In-4, broché sous couverture illustrée, xvi-226 pp. Préface - Chapitre I. Watteau à Valenciennes. - Sa famille et ses origines. - Arrivée à Paris : Watteau chez Mettayez, chez Gillot. - Claude III Audran. - Voyage à Valenciennes et retour à Paris. - Les peintures militaires - ...
Planches en noir et blanc en hors texte.Avec un envoi autographe signé de l'auteur : "Aux poètes, Cécile et Georges Périn, Bien affectueusement, cette étude sur un peintre qui fut aussi un poète, Edmond Pilon."Née à Reims en 1877, Cécile Martin quitte la Champagne après son mariage avec le poète Georges Périn. Le couple se lie d'amitié avec Charles Vildrac, Georges Duhamel, René Arcos et fréquente le cercle de l'abbaye de Créteil. veuve en 1922, Cécile Périn collabore à la revue littéraire Le Divan ainsi qu'à la revue septentrionale Le Beffroi. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
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Imprimerie Champenois pour CH. Masson & H. Piazza, Paris (Avril 1899), sujet : 20,5x31,5cm, planche : 40,8x55cm, une feuille et une serpente.
Rare lithographie originale en couleurs, exécutée par Edmond Pilon pour L'Estampe Moderne, série numéro 24 publiée en avril 1899. Une des50 épreuves de grand luxe tirées sur Japon à grandes marges, signature de l'artiste dans la planche, timbre à sec de l'éditeur représentant un profil d'enfant en marge inférieure, tampon numéroté du tirage de luxe au dos ; gravure précédée d'une serpente légendée du nom de l'artiste, du titre, et d'un texte, légère ombre correspondant à la gravure. Lithographie inspirée d'un extrait de La maison d'exil de Guillaume Pilon, reproduit sur la serpente de l'estampe. Magnifique publication mensuelle française éditée entre mai 1897 et avril 1899, L'Estampe moderne se constitue de chromolithographies inédites qui, contrairement à d'autres revues comme Les Maîtres de l'Affiche et tel qu'il est stipulé sur les serpentes, ont été réalisées spécialement par chaque artiste pour la revue. Ce sont ainsi 100 estampes qui paraissent au total, couvrant les courants artistiques majeurs de la fin du XIXème siècle: Symbolisme, Art Nouveau, Préraphaélites, Orientalistes et Belle Époque. Chaque livraison de quatre estampes est tirée à 2000 exemplaires vendus 3,50F et 100 sur papier Japon proposés à 10F. Henri Piazza prévoit également un tirage confidentiel de très grand luxe: 50 exemplaires sur Japon à grandes marges et 50 en noir sur Chine au prix considérable de 30F. Cette estampe d'un beau format est superbement imprimée sur le plus prestigieux des papiers: le Japon. Epais, soyeux, satiné et nacré, il contribue à faire de chaque page une uvre à part entière. Sa qualité d'absorption de l'encre et son affinité avec les couleurs en font également le support idéal de ces très belles lithographies. L'intérêt des collectionneurs français pour les affiches artistiques s'amplifie au début des années 1890. Octave Uzanne, pour qualifier cette fièvre invente le terme d'«affichomanie». L'affiche, à l'origine populaire et placardée dans les rues de la capitale, devient alors objet d'art et son support éphémère se fait précieux et voué à la conservation. Piazza décide de soustraire l'affiche à sa vocation publicitaire et de l'élever au rang d'uvre d'art à part entière au même titre que le livre illustré de luxe. Il compose ainsi une collection prestigieuse d'uvres entièrement originales, par les artistes européens les plus en vue du moment: Georges de Feure, Eugène Grasset, Henri Detouche, Emile Berchmans, Louis Rhead, Gaston de Latenay, Lucien Lévy-Dhurmer, Gustave-Max Stevens, Charles Doudelet, Hans Christiansen, Henri Fantin-Latour, Steinlen, Ibels, Engels, Willette, Henri Meunier, Evenepoël, Bellery-Desfontaines, Charles Léandre, etc. Bel exemplaire. - Photos sur www.Edition-originale.com -
1924 Saint-Felicien-en-Vivarais, Au Pigeonnier, 1924, 17 X 24 cm., broché, 61 pp. Tirage limité à 720 exemplaires numérotés, (434) . En frontispice, un portrait gravé sur bois par Madame Seguin-Bechetoille. Vignettes, lettrines et culs-de-lampe par Joseph JULLIEN. Exemplaire truffé de trois lettres de E. Pilon.
Ray BC4*
Edmond PILON (1874-1945), écrivain. 4 pages manuscrites signées. Il s'agit du manuscrit de la participation d'Edmond Pilonl à l'hommage rendu à Loti dans la revue Le Mercure de Flandre en 1931. On joint trois lettres autographes signées du même En feuilles Très bon Paris 1930-1931
Paris Mercure de France 1908 1 vol. relié in-12, demi-chagrin bleu, dos à nerfs, 334 pp. Envoi autographe signé de l'auteur à à une dame. Dos légèrement passé, sinon en bon état.
Paris Bibliothèque internationale d'édition 1904 1 vol. relié in-12, demi-chagrin vert, dos à nerfs, 258 pp. Edition originale avec un envoi autographe signé de l'auteur à Oswald d'Estrade-Guerra, "ces premiers portraits d'une galerie à la française...". M. Poivre, Paradis de Moncrif, Mme Geoffrin, Choderlos de Laclos, etc. Très bon état.
[Editions Littéraires de France] - GUERIN, Maurice de ; (PILON, Edmond ; MICHEL, André)
Reference : 65507
(1945)
Préface d'Edmond Pilon, pointes sèches d'André Michel, Un des 200 exemplaires numérotés de 23 à 222 (n° 148), 1 vol. in-4 en feuillets sous chemise, chemise cartonnée et étui, Editions Littéraires de France, Paris, s.d. [ 1945 ], VIII-67 pp. et 1 f. avec 12 planches hors texte
Bon exemplaire orné de 15 belles pointes sèches d'André Michel (dont 12 hors texte).
Editions Albin Michel Broché D'occasion bon état 01/01/1941 150 pages
Paris, Société du Mercure de France, 1908. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 334 pp. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné et glacé incarnat, dos lisse orné d'un filet d'encadrement doré, filets dorés, large décor fleuronné doré, titre doré, tête dorée, couvertures conservées.
Edition originale ; revêtue d'une agréable reliure du temps. ''Dans l'art de représenter le visage féminin, il y a ces ombres, ces lumières, ces contrastes qui font que ces portraits, dans leur variété, tantôt s'opposent, tantôt se complètent''. (in Préface). Table : madame d'Aulnoy - manon Vangangelt - Sophie-Dorothée - Madame Denis - Septimanie - Madame Greuze - Mistress Cook - Eglé ou Athénaïs - Mademoiselle de Fontanes, Sophie Duvaucel et le Salon de Cuvier. Papier très légèrement oxydé. Du reste, très belle condition.
Paris La Renaissance du Livre, "Bibliothèque internationale de critique" 1922 1 vol. broché in-12, broché, 184 pp. Très bon état.
Paris Plon 1929 1 vol. broché in-12, broché, 250 pp. Précédé d'un sonnet de Henri de Régnier. Envoi autographe signé de l'auteur à François Prieur du "Petit Provençal". Dos un peu usé, sinon en bon état.
Paris Mercure de France 1913 1 vol. broché in-12, broché, 324 pp. Envoi autographe signé de l'auteur à François Prieur du "Petit Provençal". Petits manques de papier en bordure de la couverture, sinon en bon état.
Paris Librairie Académique Perrin 1917 1 vol. broché in-12, broché, 322 pp. Envoi autographe signé de l'auteur à Gaston Bassier "ces pèlerinages dont la guerre est le prétexte". Couverture un peu passée, sinon en très bonne condition.
ADELSWÄRD-FERSEN Jacques d' & TAILHADE Laurent & VERHAEREN Emile & VIVIEN Renée & COLETTE & MOREAS Jean & BARBUSSE Henri & SYMONS Arthur & BERRICHON Paterne & BOIS Jules & DEREME Tristan & DEUBEL Léon & FRESNOIS André du & GHIL René & KLINGSOR Tristan & LA JEUNESSE Ernest & LEGRAND-CHABRIER & MANDIN Louis & MARINETTI Filippo Tommaso & MIOMANDRE Francis de & NAU John-Antoine & NOISAY Maurice de & OCHSE Julien & PILON Edmond & RAYNAUD Ernest & SALMON André & SAINT-POINT Valentine de & SCHEFFER Robert & VISAN Tancrède de ARMFIELD Maxwell & CIOLKOWSKI Henri Saulnier & SARLUIS Léonard & LUINI Bernardino & BAZZI Giovanni Antonio & MOREAU Gustave & VINCI Léonard de & RAPHAEL & RIBERA José de & GOYA Francisco de & RUBENS Pierre Paul & LE CORREGE
Reference : 82965
(1909)
Albert Messein, Paris 15 janvier 1909-15 décembre 1909, 22x25cm, 12 livraisons reliées en quatre volumes.
| «Akademos restera donc une création éphémère, geste précurseur qui marquera l'histoire du mouvement homosexuel et le début du xxe siècle. » |<br>* Édition originale complète des 12 livraisons de cette luxueuse et éphémère revue fondée et dirigée par Jacques d'Adelswärd-Fersen, un des rarissimes exemplaires sur japon, seuls grands papiers, comportant quatre états des gravures en couleurs. Reliures en demi-percaline sable, pièces de titre en maroquin brun, plats de papier marbré, dos et couvertures conservés pour chaque numéro, bel exemplaire à toutes marges. Notre exemplaire comporte bien les quatre états en couleurs réservés aux exemplaires de luxe, tirés sur divers papiers, de chacune des 23 héliogravures d'esthétique Arts & Crafts, symboliste, Renaissance, Art Nouveau et antique, d'après Maxwell Armfield, Henri Saulnier Ciolkowski, Léonard Sarluis, Bernardino Luini, Giovanni Antonio Bazzi, Gustave Moreau, Raphaël, Léonard de Vinci, Pollaiolo, le Corrège, Piero de la Francesca, Rubens, Jose de Ribera, Francisco Goya, Mederhausem Rodo, Cardet, et des statues et stèles du musée de Naples et d'Athènes. L'élégante maquette de couverture est signée George Auriol, maître de la typographie Art Nouveau. Contributions de Laurent Tailhade, Émile Verhaeren, Renée Vivien, Colette Willy, Joséphin Peladan, Jean Moréas, Henri Barbusse, Arthur Symons, Jacques d'Adelswärd-Fersen, J. Antoine-Orliac, Paterne Berrichon, Jules Bois, Jean Bouscatel, Tristan Derème, Léon Deubel, André du Fresnois, Maurice Gaucher, René Ghil, Henri Guilbeaux, J.-C. Holl, Tristan Klingsor, Ernest La Jeunesse, Gabriel de Lautrec, Abel Léger, Legrand-Chabrier, Louis Mandin, Filippo Tommaso Marinetti, Francis de Miomandre, John-Antoine Nau, Maurice de Noisay, Julien Ochsé, Edmond Pilon, Ernest Raynaud, André Salmon, Valentine de Saint-Point, Robert Scheffer, Tancrède de Visan... Très bel exemplaire sur japon, d'une extrême rareté, de la première revue homosexuelle française. Ce n'est qu'en 1869 qu'apparaît le terme « homosexuel », dans les échanges épistolaires entre les journalistes et juristes allemands Karl Heinrich Ulrichs et Karl-Maria Kertbeny. Leurs écrits attestent des premières tentatives de décrire l'attraction physique envers le même sexe, non pour condamner l'acte, mais pour faire accepter une autre forme de sexualité aux yeux de la société. En effet, si les relations homosexuelles sont un élément constitutif des sociétés humaines depuis l'origine, elles ont longtemps été abordées sous l'angle unique de la relation charnelle. Stigmatisé, l'acte sexuel inverti est tour à tour codifié, toléré ou sévèrement condamné à travers les époques et les cultures, mais jamais interprété sous l'angle d'une attirance exclusive. Ainsi, la France, premier pays à dépénaliser l'homosexualité, supprime en 1791 le « crime de sodomie » dans le Code pénal, mais il faudra attendre la seconde partie du XIXe siècle pour qu'émerge la conscience d'une véritable identité homosexuelle comme le décrit Michel Foucault dans son Histoire de la sexualité : « L'homosexuel du XIXe siècle est devenu un personnage : un passé, une histoire et une enfance, un caractère, une forme de vie ; une morphologie aussi, avec une anatomie indiscrète et peut-être une physiologie mystérieuse. Rien de ce qu'il est au total n'échappe à sa sexualité. Partout en lui, elle est présente [...] Elle lui est consubstantielle, moins comme un péché d'habitude que comme une nature singulière. Il ne faut pas oublier que la catégorie psychologique, psychiatrique, médicale de l'homosexualité s'est constituée du jour où on l'a caractérisée [...] moins par un type de relations sexuelles que par une certaine qualité de la sensibilité sexuelle, une certaine manière d'intervertir en soi-même le masculin et le féminin. L'homosexualité est apparue comme une des figures de la sexualité lorsqu'elle a été rabattue de la pratique de la sodomie sur une sorte d'androgynie intérieure, un hermaphrodisme de l'âme. Le sodomite était un relaps, l'homosexuel est maintenant une espèce. » LES PRÉCURSEURS C'est dans ce contexte que naissent, sous la plume de Balzac, des personnages assumant pleinement leur autre sexualité, notamment Zambinella, Seraphita et surtout Vautrin, considéré comme le premier homosexuel de la littérature française. Cependant que Baudelaire qui voulait initialement titrer ses Fleurs du Mal : « les Lesbiennes » est condamné pour ses poèmes, Lesbos et Femmes damnées, célébrant les amours féminines. Car en sortant de la marginalité et en obtenant une forme de reconnaissance, les hommes et femmes homosexuels se trouvent confrontés aux regards critiques et aux stigmatisations caricaturales. Quelques écrivains, tels que Georges Eekhoud ou Renée Vivien, proclament littérairement leur homosexualité. D'autres, comme Oscar Wilde, l'assument publiquement, mais ne laissent que discrètement transparaître leur orientation dans leur uvre. Plusieurs continuent à taire leurs véritables appétences, pour s'assurer respectabilité et reconnaissance littéraire. Parmi eux, Proust et Montesquiou deviennent alors la cible de la plume assassine et fière de Jean Lorrain, « en-philanthrope » proclamé : « Mort, Yturri te salue, tante » écrit-il à Montesquiou, par voie de presse, à la mort de son amant, Gabriel Yturri. De pareilles - et véridiques - insinuations sur Lucien Daudet vaudront à Lorrain un célèbre duel avec Marcel Proust. CHASSE AUX SORCIÈRES D'Adelswärd-Fersen, né en 1880, grandit au cur de cette révolution des murs et vit les terribles conflits intérieurs entre désir personnel et morale institutionnelle, entre représentation sociale et liberté intime. Si la France représente un espace de liberté bien supérieur à ses voisines, le jugement de la société reste profondément hétéronormé. Le fameux paragraphe 175 du nouveau Code pénal allemand condamnant en 1871 les « actes sexuels contre nature » dans tout l'Empire ou la condamnation d'Oscar Wilde aux travaux forcés en 1895, soulèvent l'indignation des homosexuels déclarés et l'inquiétude silencieuse des autres. Le monde littéraire n'est pas épargné. En 1900, G. Eekhoud est poursuivi pour Escal-Vigor, premier roman à parler ouvertement et positivement d'amours masculines. En 1902 Friedrich Alfred Krupp se suicide à la suite du scandale de présumées « orgies sexuelles » de Capri. L'année suivante, d'Adelswärd-Fersen, tout juste majeur, est accusé à son tour de pratiquer des « messes noires » avec de jeunes adolescents et la participation de l'aristocratie. De la chasse aux sorcières médiévale aux théories complotistes modernes, l'accusation de rite satanique est un topos des constructions fantasmatiques des sociétés confrontées aux différentes expressions de l'altérité. Fersen avait d'ailleurs offert à ses juges le modèle littéraire de leur accusation. C'est en effet par la publication en 1902, de L'Hymnaire d'Adonis : à la façon de M. le marquis de Sade, qu'il attire l'attention du Parquet. Et s'il n'écope que de six mois de prison, pour des faits qui seraient aujourd'hui bien plus sévèrement jugés, c'est qu'on lui reproche plus l'expression publique et littéraire de sa sexualité que ses malsaines mises en scène érotiques d'adolescents en tenues antiques. Profondément affecté par le déchaînement médiatique et le violent rejet de l'homosexualité dont il témoigne, Fersen publie en 1905 : Messes noires. Lord Lyllian, roman à clefs s'inspirant de son histoire et mettant en scène les sommités homosexuelles de la fin du XIXe siècle : Oscar Wilde, Lord Alfred Douglas, John Gray, Jean Lorrain, Joséphin Peladan, Achille Essebac, Robert de Montesquiou, Friedrich Krupp et Fersen lui-même. L'intention du jeune poète de 25 ans n'est plus seulement artistique, elle est devenue politique. D'Adelswärd-Fersen devient ainsi l'un des précurseurs du combat pour la reconnaissance et l'acceptation de l'homosexualité dans la société moderne. C'est ainsi que naît le projet d'Akademos. S'il s'inspire ostensiblement de la revue allemande d'Adolf Brand, Der Eigene, Fersen est bien plus ambitieux et souhaite entraîner avec sa revue, une mutation des mentalités. Aussi s'intéresse-t-il à des figures plus engagées comme le scientifique allemand Magnus Hirschfeld, qui crée en 1897 avec l'écrivain Franz Joseph von Bülow, le Comité scientifique humanitaire (« Wissenschaftlich humanitäre Komitee », WhK), première organisation de défense des droits des homosexuels. À la fin de l'année 1907, de la Villa Lysis à Capri, Fersen écrit ainsi à Georges Eekhoud : « La permission fort aimable que vous m'avez donnée d'écrire à Hirschfeld sous votre égide sera mise à profit. Je ne connaissais après mes passages en Allemagne que Brand et son Eigene. D'autre part, j'attendais, afin de correspondre avec les chefs allemands du parti, la réalisation d'un projet à moi, que j'ose vous confier : je voudrais, n'ayant d'ailleurs comme titre suffisant que l'orgueil de nos idées et une ardeur indicible à les savoir moins méconnues, fonder à Paris, en février prochain, une revue d'art, de philosophie, de littérature, dans laquelle petit à petit pour ne pas faire d'avance un scandale, on réhabilite l'autre Amour. J'espère, cher monsieur Eekhoud, que vous nous ferez l'honneur, un jour, de votre compagnie et de ce talent, universel aujourd'hui, qui vous range parmi les apôtres du « mouvement ». Dans tous les cas, je vous remercie pour la sympathie si délicatement exprimée, pour les espoirs que nous partageons, pour les bonheurs décrits, que tous les deux, nous avons, en marge des autres, savourés. » DER EIGENE : L'ANTI-MODÈLE Si Der Eigene, publiée dès 1896, est la première revue homosexuelle européenne et le modèle proclamé d'Akademos, elle ne poursuit pas les mêmes buts, et ne se construit pas sur le même modèle artistique et politique. Présentée comme une source de documentation des activités de nudisme et de l'histoire de l'art, la revue de l'activiste Adolf Brand ne prône pas un bouleversement social, mais une réinterprétation historique des relations hommes/femmes. Se proclamant d'un nouvel hellénisme, il s'appuie sur les usages de la pédérastie antique grecque pour réunir une communauté d'esprit viriliste, et tente de démontrer, au fil des contributions, la supériorité esthétique et érotique du corps masculin dans l'histoire de l'art et des murs. « Didier Eribon souligne de quelle manière les thèses masculinistes de Brand relèvent d'une conception universaliste de la sexualité [...], mais aussi d'une vision misogyne peu encline au changement social. L'étude du masculinisme homosexuel renvoie aussi à la construction d'une image de l'homme pensée comme outil de domination sociale envers les minorités de genre, de classe et de race. [...] la domination masculine se traduit [...] par l'exaltation des vertus morales et physiques de l'homme-machine ». Paradoxalement, la première revue homosexuelle épouse les codes de l'idéologie émergente. Dès 1903, « Brand quitte l'organisation du WhK d'Hirschfeld et fonde la Communauté des spéciaux (« Gemeinschaft der Eigenen », GdE). Influencé par le contexte de la Lebensreform, il exalte la virilité adolescente et la maîtrise de soi dans la nature. Il organise des camps collectifs, des marches sportives et des séances de nudisme, en accord avec les pratiques des Wandervogel, ces regroupements d'adolescents qui alimenteront les rangs des jeunesses hitlériennes à la fin des années 1920. » (Damien Delille, Homoérotisme et culture visuelle dans les revues Der Eigene et Akademos) AUTRE AMOUR, AUTRE CULTURE Akademos procède d'une tout autre philosophie. Pour Fersen il est moins question d'exalter la virilité issue de l'Antiquité que d'explorer une vision littéraire de l'homosexualité héritée du symbolisme décadentiste. La ligne éditoriale de la revue est parfaitement exprimée dans une nouvelle lettre à Eekhoud. « Villa Lysis, 4 août 1908 « Cher Monsieur Eekhoud, « En décembre ou en janvier dernier, je crois, nous avons parlé d'un projet de revue que nous voulions fonder des amis et moi avec l'aide de l'éditeur Messein. Il s'agissait - sans donner de prime abord à la publication un parti pris, une étiquette, une allure de combat - d'arriver à mettre en lumière la question de la liberté passionnelle - les différentes théories sensuelles. Il s'agissait en quelques mots de défendre l'Autre Amour, par le souvenir des temps passés, par les espoirs des temps présents. Akademos est maintenant une chose décidée. Revue mensuelle (que nous espérons plus tard faire paraître tous les quinze jours) elle comprendra dans chaque numéro un roman (à suivre), deux ou trois nouvelles, deux poèmes, deux pages de musique, un courrier de Paris, critique des livres, critique des théâtres, une critique d'art [et] une lettre de l'étranger. De temps à autre un article de philosophie, de médecine, de jurisprudence. Akademos enfin, contiendra outre la couverture, deux hors texte, reproduction d'une uvre antique ou moderne (sculpture, architecture, peinture ou paysage). » Akademos s'affirme dès l'origine comme une revue humaniste et un espace de tolérance, à travers lequel la figure de l'homosexuel(le), sa sensibilité spécifique, son art de vivre et l'expression artistique de sa différence puisse s'inscrire dans une quête de modernité esthétique et littéraire. ADAM L'ANDROGYNE Si Fersen et ses contributeurs cherchent dans l'art antique une légitimité historique, c'est plus pour en extraire une source d'inspiration et offrir une ascendance esthétique à la nouvelle figure artistique que promeut Akademos : l'Androgyne. À l'opposé de la polarité sexuelle défendue par Eigene, la figure de l'androgyne se pose comme une réconciliation entre les genres et une défense de l'indétermination sexuelle. Au-delà de la représentation mêlant féminin et masculin, l'androgyne acquiert dans la revue de Fersen une dimension nouvelle, politique et avant-gardiste. C'est ainsi dans Akademos que l'on trouve, sous la plume de Joséphin Peladan, la première remise en question de l'identité de genre, et les prémices d'une théorie du non-binaire. « L'Amour n'est donc plus pour le lecteur "un sentiment d'affection d'un sexe pour l'autre", mais le sentiment d'affection de l'être humain pour lui-même, qui se manifeste communément, mais non essentiellement, selon la polarisation sexuelle. Sans doute pour la correspondance des formes, l'amour peut se nommer l'attraction d'un sexe pour l'autre. Mais l'âme, quelle part a-t-elle dans la division sexuelle ? Nous avons aperçu Elohim, prenant un côté d'Adam, par une section verticale [...] Adam androgyne avait donc une âme et un esprit androgyne : et la femme serait la moitié animique et la moitié spirituelle de l'homme, comme elle est sa moitié physique ? Les théologiens, en concile, se sont posé cette question. En isolant Aïscha de Aisch, Iohah lui a-t-il donné une âme personnelle, ou a-t-il dédoublé l'âme, comme il a fait pour le corps ? Ce dédoublement a-t-il été radical, isolant le passif de l'actif ? Ou bien l'âme a-t-elle conservé son androgynisme ? En ce cas l'esprit seul attesterait le sexe intérieur. » (Joséphin Peladan, « Théorie amoureuse de l'androgyne. De l'amour », Akademos, n° 6, juin 1909) UNE ACADÉMIE SANS EXCLUS Là où Brand prônait la guerre des sexes, Fersen célèbre leur consubstantialité. Refusant tout clivage, il ouvre, dès le premier numéro, sa revue aux écrivaines lesbiennes et libérées, dont Colette, Renée Vivien et Annie de Pène, mais également aux écrivains de toutes sensibilités. Des auteurs aussi disparates que Maxime Gorki, André Salmon, Marinetti, J.-H. Rosny aîné, Arthur Symons, Henri Barbusse et Léon Tolstoï côtoient les écrivains explicitement engagés dans la cause homosexuelle. Comme l'écrit Nicole G. Albert : « Certes Fersen s'adresse aux membres de « l'Autre Amour » et conçoit Akademos comme un lieu de ralliement, voire de résistance, mais il ne veut pas les cantonner à la marginalité et vise, de façon utopique, à créer une académie sans exclus, c'est-à-dire à attirer un lectorat beaucoup plus large afin de dédiaboliser, faute de la banaliser, l'homosexualité. » (Albert, Nicole G. « Réédition d'Akademos : la renaissance d'une revue pionnière », La Revue des revues, vol. 68, no. 2, 2022) ICONOGRAPHIE D'UNE SUBCULTURE L'iconographie de la revue joue ici un rôle fondamental. Affranchie de toute fonction illustrative, elle développe sa propre identité et définit les nouveaux codes de l'homoérotisme créant des images qui « alimente[nt] la création d'une subculture homosexuelle, à même de soutenir le partage des sensibilités et d'imaginer des alternatives aux normes sociales de genre. » Le soin apporté à la réalisation de ces gravures à pleines pages, sur un papier spécial et tirées en quadruple état dans les exemplaires de luxe, témoigne de la particulière attention portée par Fersen à cette autre expression de la sensibilité homosexuelle. De futures icônes de la culture gay sont ainsi, pour la première fois, présentées dans une optique homoérotique, comme l'Antinoüs Farnèse, le Saint Sébastien de Ribera ou Le Jeune Violoniste de Raphaël. Mais c'est dans les uvres modernes que la nouvelle imagerie homosexuelle prend véritablement forme : le poignet cassé et les costumes dandy du caricaturiste Moyano, la gestuelle du fascinant androgyne de Léonard Sarluis intitulé Inquiétude, dont l'uvre originale n'a pas été retrouvée, le Iacchos de Maxwell Armfield et surtout les compositions d'Henri Saulnier Ciolkowski dont « le style ou le pinceau effilé aux doigts - les soies furent sûrement arrachées à la perruque d'une irréprochable poupée d'Asie - attaque, ô consciencieux, la tablette blanche. » (André Thévenin, « Un adepte du noir et blanc : Ciolkowski », Akademos, n°9). «L'homoérotisme devient un moyen de contourner l'interdit sexuel et de le sublimer par l'art» (Damien Delille) Parallèlement, et en réaction directe à la revue de Fersen, prend forme dans les médias réactionnaires, une imagerie violente, caricature de celle d'Akademos. C'est notamment en février 1909 qu'apparaissent dans un numéro spécial de la revue de L'Assiette au beurre intitulé « Les p'tits jeun' hommes » et portant en couverture une caricature de Fersen, plusieurs des stéréotypes visuels scellant la rhétorique naissante de l'homophobie. LE SUICIDÉ DE LA COMMUNAUTÉ La plus signifiante et émouvante de ces gravures est cependant une simple photographie qui illustre le premier numéro d'Akademos. Il s'agit du portrait de Raymond Laurent, jeune poète et amant de Longhorn Whistler, neveu présumé d'Oscar Wilde, qui s'est donné la mort le 24 septembre 1908 à Venise. Plus qu'un hommage, la photographie de ce Phbus moderne s'offre en figure tutélaire de la revue, Christ païen portant tout à la fois l'espoir et la tragédie du « troisième sexe » : « Mais ne faites point de ce suicide un crime à la littérature. Laurent s'est tué. Le revolver lui a été mis au poing par une époque où la maison Tellier est la seule expression d'âme permise. Il y a des façons de syvetonner les âmes d'élite : c'est par les préjugés » (d'Adelswärd-Fersen, sous le pseudonyme de Sonyeuse, Akademos, n° 1). Dès son premier numéro, Akademos fut accueilli avec respect et admiration par le monde littéraire, comme en témoigne cet éloge de Charles-Henry Hirsch dans le Mercure de France : « Akademos [...] est une revue somptueuse, imprimée avec luxe et bon goût. Toutes les belles choses n'ont heureusement pas un destin court et il faut souhaiter la durée à ce nouveau recueil. ». Malgré la confiance et la volonté de Fersen, sa revue ne survivra qu'une année, non en raison d'une censure ou d'une campagne de dénigrement, mais du fait même des principaux intéressés par cette courageuse, mais trop précoce tentative de révolution des murs : « Les abonnements sont d'une rareté dérisoire, et pour la raison simple que l'on considère dangereux de s'abonner... Au lieu de m'aider, toute une catégorie bien peu indulgente et nullement intellectuelle d'adonisiens me tourne le dos - est-ce par habitude ? dirait un plaisantin. [...] il reste la volonté de continuer la tâche, et l'espoir de former un parti. » (Lettre à G. Eekhoud, 9 mai 1909) - Photos sur www.Edition-originale.com -
P., Mercure de France, 1939, in-12, 306 pp, broché, bon état
La lettre volée de Marie-Antoinette ; Paris en 1789 : le voyage de Martin ; Le pain des frères ou le poison de Cabanis ; Les vainqueurs de la Bastille ; L'ennemi des rois, la vicomterie ; Le fade Robespierre ; Un déporté de Fructidor ; etc. — "Ce livre réunit des tableaux de la Révolution de 89, hommes et choses échappés à la grande histoire et qu'une bonne plume semble sauver de la mort éternelle. Et pourtant, ne semble-t-il pas que personnages et épisodes de seconde zone livrent mieux la marque particulière et l'atmosphère d'une époque ? Les vainqueurs de la Bastille, le combat de l'avocat de Sèze devant le tribunal révolutionnaire, la vie d'Hubert Robert sous la Terreur, l'enfance du duc d'Enghien, Marseille dans les temps troubles, etc. M. Edmond Pilon est un érudit exemplaire, puisque, de cette poussière évidemment précieuse, il sait tirer un attrait..." (Le Figaro, 1939)
Paris, H. Piazza, impr. Frazier-Soye, à Paris 1912 In-4 30,5 x 24 cm. Reliure de l’époque plein chagrin vert, dos à nerfs ornés de filets et encadrés de fers dorés, plats encadrés de roulettes dorées et à froid, 101 pp., 50 illustrations hors texte contrecollées sous serpentes légendées, table des illustrations, table des chapitres. Un des 300 exemplaires tirés sur papier japon. Reliure légèrement frottée, coins émoussés et frottés.
Bon état d’occasion
Bibliothèque Internationale d'Édition, 1902. In-12 br. Coll. " Les célébrités d'aujourd'hui ". Portrait de Mirbeau en frontispice par Henry Bataille. Biographie illustrée de portraits, caricatures, autographes, suivi d'opinions, de documents et d'une bibliographie. Ornements typographiques d'Orazi. E.O.(Léger manque au dos).
Générique Broché D'occasion état correct 01/01/1928 150 pages
Bibliothèque internationale d'Edition, E. Sansot & Cie, Editeurs, collection "Les célébrités d'aujourd'hui", Paris, 1905. In-12, broché, 72 pp. Texte - Opinions - Bibliographie.
Biographie enrichie d'un portrait-frontispice et d'un autographe en fac-similé. --- Plus d'informations sur le site archivesdunord.com
Phone number : 01 42 73 13 41
Grenoble Arthaud 1932 1 vol. broché gr. in-8, broché, couverture illustrée rempliée, 222 pp., 232 photographies en héliogravure et 5 compositions hors-texte aquarellées par Maurice de Lambert (dont la couverture). Dos fragile et ridé, sinon très bon état.
A l’est du soleil. A L’ouest de la Lune. Contes anciens du nord, recueillis par Edmond PILON. In 4 broché, dos factice muet, couverture rempliée illustrée, Faux-titre, titre illustré, 125 pages, 24 illustrations hors-texte en couleur, sur papier couché, contrecollées sur papier fort, sous serpentes, et 33 illustrations dans le texte, culs de lampe, lettrines, en noir, de KAY NEILSEN. H. PIAZZA éditeur 1919. Achevé d’imprimer le 12 novembre 1919 sur les presses JACOUB. A l’est du soleil- à l’ouest de la lune- le prince dragon- vers le pays blanc- Ilse la reine muette- le géant qui n’avait pas de coeur dans la poitrine- le cheval enchanté- les trois princesses de la montagne bleue