<p>Avec son titre manifeste, «Annoncer la couleur« se donne pour la part la plus inventive du compagnonnage d'Ernest Pignon-Ernest et d'André Velter, chaque page faisant ici oeuvre commune par la mise en résonance directe de mots calligraphiés et d'un dessin. Une pratique poétique fusionnelle inédite qui, à sa manière, tend à détraquer adages, maximes et sentences en usant de l'action concertée d'un énoncé et d'une image. </p> Paris, 2019 Actes sud 98 p., broché à rabats. 20 x 26
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<p>Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Depuis 1966 il fait de la rue le lieu même d'un art éphémère qui en exalte la mémoire, les évènements ou les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre d'expériences artistiques sollicitant l'espace du dehors. Par la facture puissante, comme intemporelle, de ses images et l'acuité de leur inscription dans le réel (choix signifiant des sites et du moment), les interventions d'Ernest Pignon-Ernest métamorphosent les lieux en espaces plastiques, poétiques, fictionnels, réminiscents, jusqu'à faire de ces lieux et du temps l'œuvre même. Du Chili à Soweto, d'Alger à Naples, de Charleville à Paris, la confrontation des drames de notre temps comme l'exploration de destins individuels en rupture de norme ou de mythe à raviver font prendre à l'artiste un risque chaque fois inédit, celui-là même qui hantait Rimbaud quand il s'acharnait à trouver le lieu et la formule. Dans les années 90, lors de ses collages dans les rues de Naples, un vers de Nerval l'a mené à un dialogue très libre avec les grandes mystiques : Marie Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila, Marie de l'Incarnation et Madame Guyon. Pour qui a toujours fait du corps l'objet et le sujet de ses explorations, la rencontre autour d'une thématique de cette nature relève autant d'une quête que d'un défi. Comment représenter ce qui ne peut se voir ? Comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner ? Comment capter les traces, les effets, les lumières, les ombres, les soupirs ou les cris d'expériences ineffables ? Comment restituer par des traits de tels transports, de tels excès, de telles effractions sublimées ?</p> Paris, 2008 Gallimard 165 p., illustrations couleur, broché. 22,5 x 35,3
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Arles, 2017 Actes sud 202 p., illustrations, relié. 198,6 x 25,5
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