Pierre Villiers (1760-1849), poète, écrivain. P.A.S., signée « par feu l'auteur des rapsodies », 18 frimaire an VI [8 décembre 1797], 2p 1/2 in-4. Long poème d'une quarantaine de vers, divisé en cinq chants, écrit « des bords de l'Oronoque », dédié au général Bonaparte, futur Napoléon. Il est à chanter sur cinq airs différents. Nous livrons ci-dessous le premier sur l'air « de la parole ». « Quoique bien civilement mort Par la loi fructidorienne D'être civil et juste encore Ah ! Prétend-on que je m'abstienne On ne veut pas qu'en étoudi Je chante sur un ton frivole Mais pour le vainqueur de Lodi Est-il décrit assez hardi Pour m'oser couper la parole ». Rappelons que le coup d'état du 18 fructidor an V, soit 3 mois plus tôt, l'avait condamné à la déportation car il était royaliste. Il réussit à y échapper et envoie donc sa production au « rédacteur de l'ami des arts ». C'est donc pour cela qu'il écrit des « bords de l'Oronoque » (fleuve de Guyane), où il aurait dû être, et qu'il se dit donc mort. Les Rapsodies sont les journaux qu'il publia peu de temps avant. Peu commun. [375]