[Paris], 20 décembre 1821. 1718 1 feuillet double in-8° plié (185 x 120 mm) manuscrit rédigé à l'encre brune, adresse au verso du second feuillet avec adresse et cachets de poste rouge et noir indiquant l'année (trace de plis, petit manque de papier par bris du cachet de cire sans atteinte). Chemise de papier d'époque.
Lettre autographe signée adressée par Benjamin Constant à son ami éditeur et journaliste Jean-Pierre Pagès, document provenant des archives de ce dernier ou figurait sa correspondance avec La Fayette. Benjamin Constant (1767-1830), encyclopédiste, romancier, homme politique, et intellectuel français d'origine vaudoise, est lauteur de nombreux essais sur des questions politiques ou religieuses. Il a également écrit des romans psychologiques sur le sentiment amoureux comme Le Cahier rouge (1807). Républicain engagé en politique depuis 1795, Il devient sous le Consulat chef de l'opposition libérale. Élu député en 1819, il le sera encore à sa mort en 1830. Siégeant dans le groupe des célèbres « Indépendants », il est l'un des orateurs les plus en vue de la Chambre des députés et défend le régime parlementaire. Son discours « De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes », prononcé en 1819, oppose deux conceptions de la liberté, lune pratiquée par les « Anciens » (principalement, les citoyens de la Grèce antique), et l'autre par les « Modernes », dans nos sociétés. Il est l'un des phares de l'école libérale, luttant pour le respect des libertés individuelles dans le cadre de la Charte et contre les exigences ultraroyalistes. Ce combat est poursuivi dans la presse (le Mercure, la Minerve, la Renommée, le Courrier français), par la publication de nombreux ouvrages, et à la Chambre des députés ou il siège de 1819 à 1822 aux côté de La Fayette quil avait convaincu de se présenter aux élections. A lépoque, les deux hommes sont liés à Jean-Pierre Pagès (1784-1866), avocat, encyclopédiste et homme politique ariégeois et un des rédacteurs et fondateurs de la Constitution de la II? République Française. En 1815, sous la Restauration, Pagès est assigné à résidence à Angoulême Il commence alors un travail dhistorien (publié en 1817) sur les principes généraux du droit politique dans leur rapport avec lesprit de lEurope et avec la monarchie constitutionnelle du début de la Révolution. Pagès noue ainsi des relations épistolières avec des acteurs de la vie politique, dont Tissot, Benjamin Constant, La Fayette et Lamartine. Sur leur invitation, il sinstalle à Paris et continue décrire et de publier : Annales de la session 1817 et 1818 à Benjamin Constant, De la responsabilité ministérielle De 1818 à 1829. Journaliste, Il entretien une correspondance avec La Fayette au cours de son voyage aux Etats-Unis de 1824-1825. Levasseur, secrétaire du général, écrira "il était ami avec Lafayette en tant que journaliste, Lafayette est parti faire un voyage aux Etats-Unis pendant la Restauration, il lui a écrit pour que ces lettres soient publiées, et cela a donné lieu à des articles de presse à l'époque. La présente lettre de Benjamin Constant provient des archives de Pages qui incluaient ces fameuses lettres (vente publique de novembre 2022 à Toulouse). Dans cette lettre du 2O octobre 1821 expédiée par Benjamin Constant à ladresse parisienne de Jean-Pierre Pagès (24 rue Neuve St Roch), il lui réponds à son ami son état de santé : « Merci mon cher Pagès. Je me sens mieux, mais loin dêtre bien » « tranquillisez-vous pour ce qui regarde mon médecin ». Il évoque son activité parlementaire quil poursuit malgré son état : « Jai pourtant ce matin été à la séance préparatoire, dans lespoir dobtenir un billet. Le sort na pas récompensé mon courage ». Il sinquiète ainsi que son épouse de la santé de Mme Pagès : « Je suis fâché de ce que votre femme est toujours souffrante. La mienne lui dit mille choses et à vous aussi ». Il termine sa lettre « Bien des amitiés. B. Constant » suivi du pos script um « Quand aurais-je de vous des épreuves ? ». Cette question évoque un travail dédition dun article ou dun ouvrage en cours sur lequel travaillent alors les deux hommes. Beau et rare document, témoignage du travail et des liens damitié entre ces deux penseurs et acteurs du courant libéral français de la première moitié du 19éme siècle. 1 double leaf 8-vo folded (185 x 120 mm) handwritten in brown ink, address on the back of the second leaf with address and red and black postmarks indicating the year (trace of folds, small lack of paper by breaking the wax seal without damage). Vintage paper folder. Autograph letter signed by Benjamin Constant addressed to his friend editor and journalist Jean-Pierre Pagès, document coming from the archives of the latter where appeared his correspondence with La Fayette. Benjamin Constant (1767-1830), encyclopedist, novelist, politician, and French intellectual of Waldensian origin, is the author of numerous essays on political and religious issues. He also wrote psychological novels about love, such as Le Cahier rouge (1807). A Republican involved in politics since 1795, he became the leader of the liberal opposition under the Consulate. Elected deputy in 1819, he will be elected again at his death in 1830. Sitting in the group of the famous "Independents", he was one of the most prominent speakers in the Chamber of Deputies and defended the parliamentary system. His speech "De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes" (On the freedom of the Ancients compared to that of the Moderns), delivered in 1819, contrasts two conceptions of freedom, one practiced by the "Ancients" (mainly, the citizens of ancient Greece), and the other by the "Moderns", in our societies. He is one of the beacons of the liberal school, fighting for the respect of individual liberties within the framework of the Charter and against the ultraroyalist demands. This fight was pursued in the press (the Mercure, the Minerve, the Renommée, the Courrier français), by the publication of numerous works, and in the Chamber of Deputies where he sat from 1819 to 1822 alongside La Fayette, whom he had convinced to run for office. At that time, both men were linked to Jean-Pierre Pagès (1784-1866), a lawyer, encyclopedist and politician from Ariège and one of the drafters and founders of the Constitution of the II? French Republic. In 1815, under the Restoration, Pagès was placed under house arrest in Angoulême. He then began a work of historian (published in 1817) on the general principles of political law in their relationship with the spirit of Europe and with the constitutional monarchy of the beginning of the Revolution. Pagès thus established epistolary relations with actors of the political life, of which Tissot, Benjamin Constant, La Fayette and Lamartine. At their invitation, he moved to Paris and continued to write and publish: Annales de la session 1817 et 1818 à Benjamin Constant, De la responsabilité ministérielle... From 1818 to 1829. As a journalist, he kept up a correspondence with La Fayette during his trip to the United States in 1824-1825. Levasseur, secretary of the general, will write "he was a friend of Lafayette as a journalist, Lafayette left to make a trip to the United States during the Restoration, he wrote to him to have these letters published, and this gave rise to press articles at the time. The present letter of Benjamin Constant comes from the archives of Pages which included these famous letters (public sale of November 2022 in Toulouse). In this letter of October 20, 1821 sent by Benjamin Constant to the Parisian address of Jean-Pierre Pagès (24 rue Neuve St Roch), he answers his friend about his state of health: "Thank you my dear Pagès. I feel better, but far from being well" ... "Don't worry about my doctor". He evokes his parliamentary activity which he continues in spite of his state: "I however went this morning to the preparatory session, in the hope of obtaining a ticket. Fate did not reward my courage". He worries as well as his wife about the health of Mrs. Pagès: " I am annoyed that your wife is still suffering. Mine says a thousand things to her and to you too". He ends his letter "Best regards. B. Constant" followed by the poscript um "When will I have proofs from you? This question evokes the editing of an article or a work in progress on which the two men were working. This is a beautiful and rare document, a testimony of the work and the bonds of friendship between these two thinkers and actors of the French liberal current of the first half of the 19th century.
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Paris, Michel Soly, 1629. 1629 2 parties reliées en 1 vol. in-8° (175 x 115 mm.) de : [10] ff. ; 208 pp. (dont 1 portrait gravé en p. 4) ; [6] ff. de table ; II. [6] ff. dont 1 blc. ; 303 pp. Plein vélin d'époque, dos lisse titré à l'encre, traces de lacets. (Taches et défauts d'usage, petite gallerie de vers en marge intérieure de quelques feuillets, manques en bordure des contre-gardes).
Bel exemplaire de cet Americana de toute rareté, bien complet de ses deux parties, unique édition de la toute première publication française consacrée à lhistoire des explorations maritimes comportant les toutes récentes expéditions des Français en Amérique. Le premier texte, qui relate la conquête des Canaries par Jean de Béthencourt, en 1402 [-22], fut rédigé par 2 chapelains de la famille : Pierre Bontier et Jean le Verrier. Le second est consacré essentiellement aux premiers navigateurs et explorateurs français, réunis par léditeur Pierre Bergeron. Béthencourt, normand, originaire de Grainville en pays de Caux sembarqua en 1402 pour La Rochelle, puis lEspagne avant de cingler vers les Canaries avec deux navires. Louvrage relate dans le détail, par de courts chapitres, chaque étape du voyage et de la conquête de larchipel par lintrépide aventurier. Un très joli portrait finement gravé de lexplorateur fait face au premier chapitre. Il est titré en bas « le vray pourtraict de Messire Jhean de Béthencourt Roy des Canaries. Bathazar Moncornet-Fecit ». Laventurier Normand y est représenté de face, en armure, une cape sur les épaules et coiffé dun chapeau hérissé de pointes. En haut à gauche figure son blason et à sa droite une fenêtre souvre sur un paysage de campagne. Une large table analytique achève louvrage. Bien quoccasionnellement mentionné comme un travail séparé (notamment par Penrose and Borba de Moraes), il est évident que le Traicté des Navigations », tant par son propos que par son contenu, est lié au premier ouvrage, lequel le mentionne expressément dans son titre. Le traité des navigations et des voyages de Pierre Bergeron est un remarquable historique du monde de lexploration aux premiers temps des découvertes, surtout focalisé sur les périples des Français. Il souvre sur une étude détaillée des différentes méthodes de navigation : compas, quadrant, longitudes se référant à Gilbert, Plancius et Stevin ainsi quà dautres sources anciennes. As well as other early sources and names. Des chapitres traitent en détail des expéditions en Nouvelle France du Sieur de Mont, Lescarbot, Poutrincourt, Champlain, Cartier, Alfonce... Sont aussi relatées les voyages français en Floride de Sebastien Gavot et Jean Ribaut ainsi que la funeste expédition de Laudonnière. Dautres explorateurs européens sont traités, dont les plus connues des expéditions espagnoles, portugaises et anglaises, ainsi que celles des Russes, des Suédois et des hollandais, pas seulement aux Amériques mais aussi en Chine, au Japon, au Tibet et dans des parties de lEurope... Sont ainsi relatées les relations telle la découverte du Brésil, les explorations de Vespucci, et plus tard les expéditions de Villegagnon... Provenance : Abbe de Champfion de Saullaie (ex-libris à lencre brune en haut du titre). Exemplaire parfaitement conservé dans sa reliure dorigine, de ce remarquable ouvrage méconnu de nombreux bibliophiles en raison de son extrême rareté. 2 parts bound in 1 volume. in-8° (175 x 115 mm.) of: [10] ff. ; 208 pp. (including 1 engraved portrait on p. 4); [6] ff. of table ; II. [6] ff. including 1 white. ; 303 pp. Full period vellum, smooth spine titled in ink, traces of laces. (Stains and defects of use, small gallery of worms on the inner margin of a few leaves, missing edges of the counterguards). Beautiful copy of this very rare Americana, very complete with its two parts, unique edition of the very first French publication devoted to the history of maritime explorations including the very recent French expeditions to America. The first text, which relates the conquest of the Canaries by Jean de Béthencourt, in 1402 [-22], was written by two chaplains of the family: Pierre Bontier and Jean le Verrier. The second is essentially devoted to the first French navigators and explorers, brought together by the editor Pierre Bergeron. Béthencourt, a Norman, originally from Grainville in the Caux region, embarked in 1402 for La Rochelle, then Spain before heading towards the Canaries with two ships. The work relates in detail, through short chapters, each stage of the journey and the conquest of the archipelago by the intrepid adventurer. A very pretty, finely engraved portrait of the explorer faces the first chapter. It is titled at the bottom the true pourtraict of Messire Jhean de Béthencourt Roy of the Canaries. Bathazar Moncornet-Fecit. The Norman adventurer is represented frontally, in armor, a cape on his shoulders and wearing a hat bristling with spikes. At the top left is its coat of arms and to the right a window opens onto a countryside landscape. A large analytical table completes the work. Although occasionally mentioned as a separate work (notably by Penrose and Borba de Moraes), it is obvious that the Treatise of Navigations, both in its subject matter and in its content, is linked to the first work, which expressly mentions it in his title. The treatise on navigations and voyages by Pierre Bergeron is a remarkable history of the world of exploration in the early days of discoveries, especially focused on the journeys of the French. It opens with a detailed study of the different methods of navigation: compass, quadrant, longitudes... referring to Gilbert, Plancius and Stevin as well as other ancient sources. As well as other early sources and names. Chapters deal in detail with the expeditions to New France by Sieur de Mont, Lescarbot, Poutrincourt, Champlain, Cartier, Alfonce... Also recounted are the French trips to Florida by Sebastien Gavot and Jean Ribaut as well as the disastrous expedition of Laudonnière. Other European explorers are covered, including the best known of the Spanish, Portuguese and English expeditions, as well as those of the Russians, Swedes and Dutch, not only to the Americas but also to China, Japan, Tibet and parts of of Europe... Relations are thus recounted such as the discovery of Brazil, the explorations of Vespucci, and later the expeditions of Villegagnon... Provenance: Abbe de Champfion de Saullaie (bookplate in brown ink at the top of the title). Perfectly preserved copy in its original binding, of this remarkable work little known to many bibliophiles due to its extreme rarity.
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A Amsterdam, Et se trouvent à Paris, Chez la Veuve Duchesne, Libraire rue Saint Jacques, au Temple du Goût. M.DCC.LXXIX. 1779. 1779 1 vol. in-12° (170 x 106 mm) de : [2] ff. (faux titre, titre); 352 pp. (Erreur de pagination sans incidence sur le texte: p. 120 notée 012). Étiquette gravée du libraire Pallandre de Bordeaux collé au dos du premier plat. (Rares rousseurs, ensemble frais). Plein veau marbré glacé d'époque, dos lisse orné, titre de maroquin brun, filet doré sur les coupes, tranches marbrées. (Quelques défauts dusage à la reliure).
Réédition de ce rare essai dans lequel Pierre-Louis de Saintard (1718-1766) expose les conséquences de la présence européenne en Amérique du Nord, alors que la Guerre de Sept Ans était sur le point déclater (E.O.: 1756, Amsterdam). Présentée sous forme de roman épistolaire (lettres datées de juillet à septembre 1756), luvre propose de trouver un équilibre entre les différentes puissances coloniales pour éviter le conflit tout en favorisant le commerce et les échanges. Selon Chadenat, louvrage est : « Intéressant pour lorigine de la guerre du Canada. » Pierre-Louis de Saintard, fils dun propriétaire terrien de Saint-Domingue, travaille pour le compte de la Compagnie des Indes et comprend rapidement que les intérêts divergents des nations européennes en Amérique vont conduire à laffrontement à moins de trouver un équilibre des pouvoirs. Il est également lauteur de: « Essai sur les colonies françoises » (1754) et de « Lettres dun citoyen sur la permission de commercer dans les Colonies » (1756). En 1763, il est membre du Conseil supérieur du Port-au- Prince et député de ce Conseil à l'Assemblée coloniale du Cap. Si les intérêts commerciaux et économiques ne sont pas étrangers à la pensée de Saintard, il est dabord humaniste et son but premier est la paix : « Est-il du moins dans quelque point de notre globe un peuple qui consente à vivre & à laisser vivre les autres ? En parcourant l'univers, nous vîmes l'Europe remplie d'armes & de vaisseaux, & par un événement nouveau dans l'histoire moderne, infesté de pirates ; l'Asie, au sein même de la paix, soumise au glaive militaire ; l'Afrique, dans la barbarie la plus absurde, occupée à vendre ses habitants à d'autres continents. L'Amérique seule restait tranquille après l'épuisement ou l'extinction de ses habitants que la Religion des Espagnols avait détruits : mais ses nouveaux Citoyens ne prennent plus enfin une simple part aux guerres d'Europe ; il s'est élevé une contestation propre à l'Amérique dont les étincelles, si l'on ne parvient à étouffer ce feu naissant, embraseront avec le temps son continent ; & en l'accoutumant à des intérêts principaux et personnels, le sépareront un jour peut-être de ceux de l'Europe. ». Cette seconde édition de 1779 (EO: 1756) est imprimée par la veuve de Duchesne et est particulièrement rare. Étiquette de libraire contrecollée sur le contreplat supérieur, annonçant : « Pallandre le jeune, Libraire, sur le Cours du Chapeau-Rouge, près la Nouvelle Comédie & en face de l'Hôtel des postes, à Bordeaux. Donne en lecture un grand Assortiment de Livres choisis, à 3 liv. par mois, ou 24 liv. par année. Vend livres François, Italiens, Anglois, Espagnols, Allemands, Suédois, Hollandois, Latins ; Cartes hydrographiques, généralement tous les ouvrages dressés pour le service de la Marine. Il achète toutes sortes de Bibliothèques, plus ou moins importantes. ». Bel exemplaire de ce traité de politique internationale. 1 vol. 12mo (170 x 106 mm) of : [2] ff. (false title, title) ; 352 pp. (Pagination error without affecting the text: p. 120 noted 012). Engraved label of the bookseller Pallandre of Bordeaux pasted to the back cover. (small tear on the title page, rare foxing, fresh overall). Contemporary full marbled glazed calf, smooth spine decorated, brown morocco title, gilt fillet on the edges, marbled edges. (some wear and tear to the binding). Reissue of this rare essay in which Pierre-Louis de Saintard (1718-1766) exposes the consequences of the European presence in North America, when the Seven Years War was about to break out (O.E. : 1756, Amsterdam). Presented in the form of an epistolary novel (letters dated from July to September 1756), the work proposes to find a balance between the different colonial powers in order to avoid conflict while promoting commerce and trade. According to Chadenat, the work is: "Interesting for the origin of the Canadian War ". Pierre-Louis de Saintard, the son of a landowner in Santo Domingo, worked for the East India Company and quickly understood that the divergent interests of European nations in America would lead to confrontation unless a balance of power could be found. He is also the author of: "Essay on the French colonies" (1754) and "Letters of a citizen on the permission to trade in the Colonies" (1756). In 1763, he was a member of the Superior Council of Port-au-Prince and a deputy of this Council at the Colonial Assembly in Cape Town. If commercial and economic interests are not foreign to Saintard's thinking, he is first and foremost a humanist and his primary goal is peace: "Is there at least in any part of our globe a people who agree to live and let others live? As we travelled around the world, we saw Europe filled with weapons and ships, and by a new event in modern history, infested with pirates; Asia, in the midst of peace, subjected to the military sword; Africa, in the most absurd barbarism, busy selling its inhabitants to other continents. America alone remained tranquil after the exhaustion or extinction of its inhabitants, whom the Religion of the Spaniards had destroyed: but its new Citizens are, at last, no longer taking a simple part in the wars of Europe; a contention peculiar to America has risen, the sparks of which, if this incipient fire cannot be quenched, will in time set her continent ablaze; & by accustoming it to principal and personal interests, will one day perhaps separate it from those of Europe. ". This second edition of 1779 (OE: 1756) was printed by Duchesne's widow and is particularly rare. Bookseller's label pasted on the upper back cover, reading : " Pallandre le jeune, Libraire, sur le Cours du Chapeau-Rouge, près la Nouvelle Comédie & en face de l'Hôtel des postes, à Bordeaux. Donne en lecture un grand Assortiment de Livres choisis, à 3 liv. par mois, ou 24 liv. par année. Vend livres François, Italiens, Anglois, Espagnols, Allemands, Suédois, Hollandois, Latins ; Cartes hydrographiques, généralement tous les ouvrages dressés pour le service de la Marine. Il achète toutes sortes de Bibliothèques, plus ou moins importantes." . Nice copy of this treatise on international politics.
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Paris, Jombert, 1748. 1748 1 vol. in-4° (246 x 194 mm) de : [2] ff. (titre, privilège) ; 140 pp. ; 2 planches dépliantes, culs de lampe, bandeau et vignette sur le titre. Brochage d'époque de papier marbré, dos lisse muet.
Seconde édition (1ère: 1734), actualisée, des théories sur la cause linclinaison des orbites des planètes exposées par Pierre Bouguer devant lAcadémie des Sciences. Pierre Bouguer (1698-1758), nommé hydrographe royal au Havre en 1730, puis attaché à l'Académie en qualité d'associé géomètre, fut envoyé en 1735 au Pérou avec Godin et La Condamine pour mesurer un degré du méridien sous l'équateur. Maupertuis, Clairaut, Camus et Lemonnier étaient chargés de la même mission en Laponie. Bouguer est lauteur de nombreuses publications scientifiques, dont «La Figure de la Terre, déterminée par les Observations de Messieurs Bouguer, & de La Condamine » (1749) . Bouguer est le premier à constater la déviation que l'attraction des montagnes fait éprouver au pendule. On lui doit, en outre, l'invention de l'héliomètre, servant à mesurer le diamètre et les distances des corps célestes. Enfin, il est le créateur de la photométrie, partie de la physique qui enseigne à mesurer l'intensité de la lumière. La présente seconde édition des « entretiens sur linclinaison des planètes » donne loccasion à Bouguer dactualiser ses théories sur le sujet et de les confronter à son expérience et aux publications intervenues depuis 1734. Extrait : « il est toujours très-certain que tout est actuellement disposé comme si la matière avait d'abord été mue selon une infinité de divers sens. Les parties qui forment chaque couche sphérique, ont dû s'obliger aisément par le choc à suivre exactement le même chemin ; c'est pourquoi toutes ces parties ont décrit presque dès le commencement, des cercles exactement parallèles. Mais il est évident que les couches n'ont pas pu assujettir de la même manière leurs voisines à prendre la même direction : Car elles ne peuvent agir que très-peu les unes sur les autres ; elles ne peuvent agir que par voie de friction, et que parce qu'il y a toujours entre elles, malgré l'extrême fluidité de l'éther, quelque espèce d'engrainement. Ainsi, quoique le mouvement des unes influe toujours un peu le mouvement des autres, et que leurs directions deviennent : continuellement plus conformes, il n'est point étonnant que nous remarquions encore aujourd'hui une grande obliquité dans tous les mouvements célestes ». Bouguer illustre son propos de démonstrations et équations mathématiques. Bel exemplaire, très frais. 1 vol. 4to of : [2] ff. ; 140 pp.; 2 folding plates, culs-de-lampes, vignette on the title. Contemp. marlbled cover. Second edition (1st: 1734), updated, of the theories on the cause the inclination of the orbits of the planets exposed by Pierre Bouguer at the French Academy of Sciences. Pierre Bouguer (1698-1758), appointed royal hydrographer in Le Havre in 1730, then attached to the Academy as associate surveyor, he was sent in 1735 to Peru with Godin and La Condamine to measure a degree of the meridian under the equator. Bouguer is the author of numerous scientific publications, including "The Figure of the Earth, determined by the Observations of Messrs. Bouguer and La Condamine ..." (1749). Bouguer is the first to notice the deviation that the attraction of the mountains causes to pendulum. He is also credited with the invention of the heliometer, which is used to measure the diameter and distances of the celestial bodies. He is also the creator of the photometry, part of physics that teaches to measure the intensity of light.This second edition of the "Conversations on the Inclination of the Planets" gives Bouguer the opportunity to update his theories on the subject and to compare them with his experience and the publications that have been made since 1734. Extract: "... it is always very certain that everything is now arranged as if matter had first been moved according to an infinity of various senses. The parts which form each spherical layer, had to be easily forced by the shock to follow exactly the same path; that is why all these parts have described almost exactly from the beginning exactly parallel circles. But it is evident that the layers could not subjugate their neighbors in the same way in the same direction: for they can only act very little on each other; they can only act by friction, and because there is always between them, in spite of the extreme fluidity of the ether, some kind of engrainment. Thus, although the motion of some always influences the movement of others, and their directions become continually more conformable, it is not surprising that we still observe a great obliquity in all celestial movements." [translated from French]]. Bouguer illustrates his subject of demonstrations and mathematical equations. Fine copy, very fresh.
Paris, Arthus Bertrand, 1868-1879. 1868 1 vol in-folio en feuilles (570 x 365 mm) de : [2] ff. (f.t., t.), et 67 planches lithographiées dont 15 sur double-page. (Rousseurs aux titres, le reste frais). Chemise cartonnée à rabats rangée dans un cartonnage à lacets, couverture imprimée contrecollée sur les plats, dos de toile jaune.
Bel exemplaire de cet impressionnant atlas consacré à lostéographie des cétacés, du à Pierre-Joseph Van Beneden (1809-1894). Ce paléontologue et zoologiste belge qui a étudié la zoologie auprès de Georges Cuvier avant de devenir docteur en médecine et en sciences, est nommé conservateur du Muséum en 1931, puis obtient la chaire de zoologie à l'Université de Louvain en 1836, fonction quil occupe jusqu'à sa mort. En 1842, il devient membre de l'Académie royale des sciences de Belgique dont il devient président en 1881. Spécialiste des parasites, il fait paraître en 1875 Les Commensaux et les parasites dans le règne animal. Cest vers la fin des années 1850 quil commence à étudier les baleines et autres mammifères marins fossiles ou actuels et publie, en collaboration avec le zoologiste français Paul Gervais Ostéographie des Cétacés, vivants et fossiles, constitué dun volume de texte et du présent atlas, composé de 67 planches traitant de la paléontologie et de l'identification de formes intermédiaires chez les cétacés. Exemplaire conservé en feuilles dans son état dorigine, très frais. 1 vol. folio in sheets (570 x 365 mm) of: [2] ff. (f.t., t.), and 67 lithographed plates including 15 on double page. (Freckles on the titles, the rest fresh). Cardboard folder with flaps stored in a lace-up cardboard box, printed cover laminated to the boards, yellow canvas back. Beautiful copy of this impressive atlas devoted to the osteography of cetaceans, by Pierre-Joseph Van Beneden (1809-1894). This Belgian paleontologist and zoologist who studied zoology with Georges Cuvier before becoming a Doctor of Medicine and Science, was appointed curator of the Museum in 1931, then obtained the chair of zoology at the University of Louvain in 1836, a position that he held until his death. In 1842, he became a member of the Royal Academy of Sciences of Belgium, of which he became president in 1881. A specialist in parasites, he published Commensals and parasites in the animal kingdom in 1875. It was towards the end of the 1850s that he began to study whales and other fossil or current marine mammals and published, in collaboration with the French zoologist Paul Gervais, Osteography of Cetaceans, Living and Fossil, consisting of a volume of text and this atlas, composed of 67 plates dealing with paleontology and the identification of intermediate forms among cetaceans. Copy preserved in sheets in its original condition, very fresh.
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Paris, Brissot-Thivars, 1824. 1824 2 vol. in-8° non rognés (230 x 145 mm) de : I. [2] ff. (faux titre, titre) ; V (avis) ; 328 pp (dont table) ; II. [2] (faux titre, titre) ; 359 pp. (dont table) ; 2 planches et 4 cartes dépliantes lithographiées par G. Engelmann. (rares rousseurs). Cartonnage bleu ciel, dos lisse avec pièce de titre et de tomaison en maroquin noir (reliure de l'éditeur), chemise et étui moderne.
Edition originale rare de ces récits daventures en mer dus au marin français Pierre-François Péron (1769-1846) et compilés par Louis Saturnin Brissot-Thivars, libraire, éditeur, journaliste et historien. Louvrage comporte les relations de naufrages et de tempêtes, l'abandon et le sauvetage de Péron et de quatre compagnons sur l'île déserte d'Amsterdam dans l'océan Indien, ainsi que le voyage de cinq mois de Péron à la côte nord-ouest des États-Unis sous le commandement du Capitaine Ebenezer Door. En mai 1796, le «Otter» atteint le détroit de Juan de Fuca. Le mois suivant, il entre dans la baie de Nootka, où l'équipage entretient de longues relations avec le célèbre chef Macuina, dont Peron décrit la trahison et la cruauté. En allant plus au nord, ils poussent jusqu'à la région de la baie de Bucareli, en Alaska, qu'ils explorent et cartographient. Avant de faire demi-tour, ils rencontrent et commercent avec les indigènes du littoral. Des descriptions importantes sont données de parties de la Colombie-Britannique, de l'île de Vancouver et des îles de la Reine-Charlotte, ainsi que de la Californie, où Péron a passé une semaine à Monterey pendant le voyage de retour. Streeter note que le «Otter» est peut-être le premier navire américain à visiter Monterey dont un record a été transmis, tandis que Howgego déclare qu'il est le premier navire américain à entrer dans la baie de San Francisco. Les visites en Tasmanie, en Nouvelle-Galles du Sud, à Hawaï et à Sumatra sont également relatées dans cet ouvrage. Les planches lithographiées montrent la chasse aux phoques et des pingouins. Les cartes représentent : l'île d'Amsterdam, la côte nord-ouest du détroit de Juan de Fuca jusqu'au sud de Nootka, le détroit divisant la reine Charlotte et le prince de Galles, les îles, et la baie de Bucareli. Exemplaire bien conservé de cette rare édition originale. 2 untrimmed vol. 8vo (230 x 145 mm) of : I. [2] ff. (false title, title) ; V (notice) ; 328 pp (including table) ; II. [2] (false title, title) ; 359 pp. (including table) ; 2 plates and 4 folding maps lithographed by G. Engelmann (rare foxing). Light blue boards, smooth spine with black morocco title page (publisher's binding), modern folder and slipcase. Rare first edition of these accounts of adventures at sea by French sailor Pierre-François Péron (1769-1846), compiled by Louis Saturnin Brissot-Thivars, bookseller, publisher, journalist and historian. The work includes accounts of shipwrecks and storms, the abandonment and rescue of Péron and four companions on the desert island of Amsterdam in the Indian Ocean, and Péron's five-month voyage to the northwest coast of the United States under the command of Captain Ebenezer Door. In May 1796, the "Otter" reached the Strait of Juan de Fuca. The following month, she entered Nootka Bay, where the crew had a long relationship with the notorious Macuina chief, whose treachery and cruelty Peron describes. Moving further north, they push on to the Bucareli Bay region of Alaska, which they explore and map. Before turning back, they met and traded with the coastal natives. Important descriptions are given of parts of British Columbia, Vancouver Island and the Queen Charlotte Islands, as well as California, where Péron spent a week in Monterey on the return voyage. Streeter notes that the "Otter" may be the first American ship to visit Monterey of which a record has been transmitted, while Howgego states that it is the first American ship to enter San Francisco Bay. Visits to Tasmania, New South Wales, Hawaii and Sumatra are also chronicled. Lithographed plates show seal and penguin hunting. The maps show Amsterdam Island, the northwest coast from the Strait of Juan de Fuca to south of Nootka, the strait dividing Queen Charlotte and the Prince of Wales, the islands and Bucareli Bay. A well-preserved copy of this rare first edition.
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A Paris, chez H.L. Guérin & L.F. Delatour, rue S. Jacques, à S. Thomas d'Aquin, 1760. 1760 1 vol. in-8° (206 x 132 mm.) de : XXXII (dont f. bl., faux titre, titre, avertissement, avis au relieur); 352pp; [1] f. (titre); 23 pp. (tables); [1] p. (Remarque); [47] ff. (dont titre, table des Logarithmes); 13 planches dépliantes (dont 6 cartes). (déchirure à une planche). Plein veau de lépoque, dos à nerfs orné. (mors usé, coins frottés).
Première édition de cette version abrégée du travail de Pierre Bouguer (1698-1758), mathématicien, physicien, géodésiste et hydrographe français. Cet ouvrage, entreprise considérable qui embrasse l'art du pilote dans toute son étendue, est en effet une version abrégée par Nicolas-Louis de Lacaille dit labbé (1713-1762), astronome français et membre de l'Académie royale des sciences. Publié pour la première fois en 1753, ce traité s'adressait d'abord aux savants, et n'était peut-être pas accessible aux simples pilotes. Dès lors, afin de le rendre accessible à la majorité des jeunes marins qui préparaient leur examen de capitaine au long cours, l'abbé La Caille y apporta quelques modifications. C'est ainsi que louvrage de Bouguer fut réimprimé en 1760, 1769, 1787 et 1792, dans une version revue et augmentée plus accessible. L'illustration se compose de 4 cartes, de la Manche, du Golfe de Gascogne, de l'Atlantique (réduite), et d'une dernière «indiquant avec la direction des vents généraux les Variations qu'avaient la Boussole» (imprimée en rouge et noire) ; des hémisphères austral et boréal représentant les constellations (dessinés et gravé par Dheulland). Bel exemplaire, beau de papier, dans sa reliure d'origine. 1 vol. 8-vo (206 x 132 mm.) of : XXXII (including bl. f., false title, title, warning, notice to the binder) ; 352pp ; [1] f. (title) ; 23 pp. (tables) ; [1] p. (Remark) ; [47] ff. (including title, table of Logarithms) ; 13 folding plates (including 6 maps). (wear to one plate). Contemporary full calf, spine ribbed and decorated. (worn hinge, corners rubbed). First edition of this abridged version of the work of Pierre Bouguer (1698-1758), French mathematician, physicist, geodesist and hydrographer. This work, a considerable undertaking that embraces the art of the pilot in all its extent, is in fact an abridged version by Nicolas-Louis de Lacaille dit l'abbé (1713-1762), French astronomer and member of the Royal Academy of Sciences. Published for the first time in 1753, this treatise was primarily intended for scholars, and was perhaps not accessible to simple pilots. From then on, in order to make it accessible to the majority of young sailors who were preparing their examination for the captain's course, Abbé La Caille made a few modifications. Thus, Bouguer's work was reprinted in 1760, 1769, 1787 and 1792, in a revised and expanded version that was more accessible. The illustration consists of 4 maps, of the English Channel, the Bay of Biscay, the Atlantic (reduced), and a last one "indicating with the direction of the general winds the Variations that the Compass had" (printed in red and black); the southern and northern hemispheres representing the constellations (drawn and engraved by Dheulland). A fine copy in its original binding.
Constantinople, Imprimerie du Palais de France, Mars 1790. 1790 1 vol. in-4° (255 x 200 mm.) de: XXXII pp. (faux-titre, titre, au Roy, instruction, tables analytiques de la langue turque), 462 pp.; [1] f. (errata). (Pâle mouillure en fin de volume dans le coin inférieur) Demi-chagrin brun postérieur, dos lisse, tranches mouchetées.
Édition originale et unique de cette grammaire de la langue turque due à Pierre-François Viguier (1745-1821), missionnaire, orientaliste et linguiste français. C'est le quatrième livre sorti des presses de l'ambassade de France à Constantinople, établie par Choiseul-Gouffier en 1787. Les caractères arabes quil comporte proviennent de Bâle. Originaire de Besançon, il étudie au Séminaire avant denseigner la rhétorique au collège de la ville puis la théologie chez les Lazaristes au séminaire de Sens. Les Lazaristes ayant été mis en charge des établissements de la Compagnie de Jésus au Levant, il se rend à Constantinople où il est nommé préfet apostolique avec pour mission de développer la Congrégation de la Mission pour le Levant. Au cours de ses 18 ans de séjour, il perfectionne ses connaissances sur les langues orientales lui permettant décrire ses Élémens de la langue turque, ouvrage publié en 1790 et dédié à Louis XVI. Orientaliste de renom, Viguier fut notamment le premier à distinguer en turc l'usage exclusif des voyelles gutturales ou palatales dans une même unité (mot ou syntagme). Il sagit ici de l'harmonie vocalique qui veut que les syllabes d'une même unité soient une suite de voyelles « compatibles » et appartenant donc à la même « classe » que celle de la voyelle précédente. En turc, comme Viguier lavait mis en évidence, cest le cas des gutturales et des palatales, qui, nappartenant pas à la même «classe», ne se retrouvent pas en même temps dans une même unité. Cette particularité du turc constitue un de ses traits les plus saillants en comparaison des langues du monde. Étant adressée aux missionnaires et occidentaux séjournant dans les régions turcophones, cette grammaire de Viguier se veut pratique: les règles grammaticales sont accompagnées de dialogues et conversations familières permettant leur application concrète. A la fin de louvrage, est également fourni un lexique français/turc très complet. Comme pour de très nombreuses grammaire de langues étrangères possédant un système décriture particulièrement différent de lalphabet latin à cette époque, figuier utilise une romanisation du turc. Autrement dit, afin de faciliter lenseignement de la prononciation mais aussi notamment des conjugaisons, il transcrit le turc en alphabet latin alors même que son système décriture était lalphabet arabe. Toutefois, Figuier joint également une explication de lutilisation de lalphabet arabe en turc. De nos jours, depuis la romanisation (baptisée « Révolution des signes ») décidée par Mustafa Kemal (Kemal Atatürk) en 1928, lalphabet latin a définitivement remplacé lalphabet arabe qui était en usage depuis le XIIIe siècle. Cette décision sinscrivit dans le cadre de sa politique à la fois nationaliste et modernisatrice de la société turque. Le turc est une langue oghouze, elle-même comprise dans la famille des langues turciques. Il est typologiquement une langue SOV (sujet-objet-verbe) et agglutinante, cest-à-dire que ses traits grammaticaux sont marqués par l'assemblage d'éléments basiques appelés morphèmes. Cet aspect agglutinant de la langue turque rend cette dernière particulièrement intéressante. Par exemple, en turc, à partir de «ev» (maison) on forme : «evler» (les maisons), «evlerim» (mes maisons), puis «evlerimde» (dans mes maisons) ou encore «evlerimdekiler» (ceux qui sont dans mes maisons). Bel exemplaire de cette grammaire du turc très complète due à Jean-François Figuier. 1 vol. 4-to (255 x 200 mm.) of : XXXII pp. (half-title, title, au Roy, instruction, analytical tables of the Turkish language), 462 pp. ; [1] f. (errata). (Faint wetness at the end of the volume in the lower corner). Brown half-chagrin, smooth spine, speckled edges. Unique first edition of this grammar of the Turkish language by Pierre-François Viguier (1745-1821), French missionary, orientalist and linguist. It is the fourth book to come out of the presses of the French embassy in Constantinople, established by Choiseul-Gouffier in 1787. The Arabic characters that it contains come from Basel. Born in Besançon, he studied at the Seminary before teaching rhetoric at the college of the city and then theology with the Lazarists at the seminary of Sens. The Lazarists having been put in charge of the establishments of the Society of Jesus in the Levant, he went to Constantinople where he was appointed apostolic prefect with the mission of developing the Congregation of the Mission for the Levant. During his 18-year stay, he perfected his knowledge of Oriental languages, enabling him to write his Élémens de la langue turque, a work published in 1790 and dedicated to Louis XVI. As a renowned orientalist, Viguier was the first to distinguish in Turkish the exclusive use of guttural or palatal vowels in the same unit (word or syntagm). This is a question of vowel harmony, which requires that the syllables of a single unit be a sequence of "compatible" vowels and thus belong to the same " category " as the preceding vowel. In Turkish, as Viguier had pointed out, this is the case for gutturals and palatals, which, not belonging to the same " category ", are not found at the same time in the same unit. This peculiarity of Turkish is one of its most salient features in comparison with the languages of the world. Being addressed to missionaries and Westerners staying in Turkish-speaking regions, Viguier's grammar is meant to be practical: the grammatical rules are accompanied by dialogues and familiar conversations allowing their concrete application. At the end of the book, a very complete French/Turkish lexicon is also provided. As with many foreign language grammars with a writing system that was particularly different from the Latin alphabet at that time, Figuier uses a romanization of Turkish. In other words, in order to facilitate the teaching of pronunciation but also conjugations, he transcribes Turkish into the Latin alphabet even though his writing system was the Arabic alphabet. However, Figuier also includes an explanation of the use of the Arabic alphabet in Turkish. Nowadays, since the Romanization (called "Sign Revolution") decided by Mustafa Kemal (Kemal Atatürk) in 1928, the Latin alphabet definitely replaced the Arabic alphabet which had been in use since the 13th century. This decision was part of his policy of both nationalism and modernization of Turkish society. Turkish is an Oghuz language, itself included in the family of Turkic languages. It is typically an SOV (subject-object-verb) and agglutinative language, i.e. its grammatical features are marked by the assembly of basic elements called morphemes. This agglutinative aspect of the Turkish language makes it particularly interesting. For example, in Turkish, from "ev" (house) one forms: "evler" (the houses), "evlerim" (my houses), then "evlerimde" (in my houses) or even "evlerimdekiler" (those who are in my houses). Nice copy of this very complete grammar of Turkish by Jean-François Figuier.
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Rouen, Maurry, 1706. 1706 1 vol. in-8° (200 x 120 mm.) de : [17] ff. ; 442 pp. ; [24] pp. (titre, table, approbation, privilège, corrections et additions) et 1 grande planche dépliante: "Plan de la ville et du château de Caen". Pleine basane mouchetée d'époque, dos à nerfs titré, tranches rouges.
Bel exemplaire de cette seconde édition (EO : 1702), la première à comporter le plan de la ville et du Château de Caen par N. de Fer 1705. Natif de Caen, Pierre-Daniel Huet (1630-1721) fut successivement évêque de Soissons, évêque d'Avranches, et abbé d'Aulnay. Cest au cours de sa retraite d'Aunay, sur les bords de l'Orne quil rédigeat le présent ouvrage qui donne les changements successifs de la ville, des documents inédits ainsi quune biographie des hommes illustres de la cité. 1 vol. in-8° (200 x 120 mm.) of : [17] ff ; 442 pp. ; [24] pp. (title, table, approval, privilege, corrections and additions) and 1 large folding plate: "Plan de la ville et du château de Caen". Full contemp. speckled basane, back with nerves titled, red edges. Beautiful copy of this second edition (EO: 1702), the first to include the map of the city and the Castle of Caen by N. de Fer 1705. Born in Caen, Pierre-Daniel Huet (1630-1721) was successively bishop of Soissons, bishop of Avranches, and abbot of Aulnay. It was during his retreat from Aunay, on the banks of the Orne River, that he wrote the present work which gives the successive changes in the city, unpublished documents and a biography of the illustrious men of the city.
A Paris, Didot, Quillau, Nully, 1736. 1736 1 vol. in-12° (172 x 109 mm) de : [1] f. (titre avec vignette aux armes du Roi) ; 268 pp. 112 plans et médaillons héraldiques gravés sur cuivre, chacun d'entre eux est imprimé sur une pièce de papier circulaire rapportée dans un cadre gravé sur bois. Plein veau glacé d'époque aux grandes armes de France, dos à cinq nerfs orné avec fleurs de lys répétées, pièces de titre de maroquin rouge, double filet doré d'encadrement des plats, armoiries au centre et fleurs de lys estampées dorées aux angles, roulette dorée sur les coupes, tranches jaspées rouges. (Coiffes discrètement restaurées). Provenance: Firmin Lazare (à l'encre sur le titre) et discret petit cachet.
Édition originale de ce rare ouvrage de Pierre Lemau de La Jaisse qui fait suite à la publication en 1733 de sa « Carte générale de la Monarchie et du Militaire de France ». Ce manuel portatif à usage militaire, composé de 112 gravures sur cuivre, énumère les villes françaises fortifiées des côtes d'Atlantique, de Méditerranée et des frontières de l'arrière-pays comme Amiens, Dunkerque, Strasbourg, Perpignan, Monaco, etc. Les planches sont subdivisées par département, chacune avec plan de la ville et son blason en médaillon, dans un cadre circulaire de bois gravé. Explications et noms des dignitaires en vis-à-vis de chaque planche. Le dernier plan représente lHôtel Royal des Invalides. Louvrage se termine par la liste des officiers généraux et principaux en poste dans les régions. En France, seules la BnF et la Bibliothèque de lArsenal disposent dun exemplaire. Provenance : Firmin Lazare (ex-libris manuscrit à l'encre brune sur la page de titre). Bel exemplaire. Conlon, "Le Siècle Des Lumières", 36:523. Leclerc, "Americana", n°747. 1 vol. 12mo (172 x 109 mm) of : [1] f. (title with vignette with the King's coat of arms) ; 268 pp. ; 112 copper-engraved plans and heraldic medallions, each printed on a piece of circular paper mounted in a woodcut frame. Contemp. calf, gilted arms of France on covers. First edition of this unusual work by Pierre Lemau de La Jaisse. The book is composed of 112 small circular plans mounted within woodcut frames, accompanied by their matching coats of arms, also mounted in smaller circular frames below. Opposite each is a brief description of the town with its position, and a list of the staff officers and the governor. Fine copy.
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[DUCROS (Antoine); GIRAUD (Joseph Louis); ROUX (Pierre-Martin); MARTIN.]
Reference : 5840
(1832)
Marseille, Marius Olive, 1832. 1832 1 vol in-8° (210 x 135 mm) de : 154 pp. (dont faux titre, titre) ; [3] ff. (table des matières, erratum). (rousseurs). Cartonnage de papier marbré fauve, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge.
Édition originale et unique de cette relation médicale sur le choléra due aux docteurs Antoine Ducros (1791-1858), Joseph Louis Giraud, Pierre-Martin Roux (1791-1864) et Martin. Cet ouvrage collectif dun grand intérêt pour lépoque fait toute la lumière sur cette maladie inquiétante et dévastatrice. Ainsi, les docteurs introduisent leur travail de la sorte : Messieurs, il y a environ deux ans et demi que le choléra-morbus règne épidémiquement en Europe, et déjà on compte un million de victimes. La marche rapide de ce fléau devait dautant plus saisir deffroi tous les esprits, quil na paru que trop souvent se jouer des barrières quon lui a opposées pour le prévenir, comme des moyens qui ont été mis en avant pour combattre ; aussi partout on a senti combien il importe den faire une étude approfondie.. Dans un premier temps, louvrage retrace lhistoire de la maladie et notamment ses origines avant den faire une description succincte. Dans un second temps, les auteurs présentent en détails les trois périodes du développement de la maladie : linvasion, la période algide ou de concentration et enfin la période de réaction. Dans un dernier temps, les docteurs offrent des outils pour le diagnostic et le pronostic, avant de donner les traitements adéquats pour enfin conclure sur la période de convalescence et les moyens hygiéniques afin de prévenir la maladie. Exemplaire bien conservé. 1 vol. 8vo (210 x 135 mm) with : 154 pp (including false title, title); [3] ff (table of contents, erratum). (foxing).
Paris, Coustelier, 1716. 1716 1 vol in-12° (196 x 132 mm) de: [12] ff. (titre, avertissement, table, approbation, privilège), 446 pp. ; [25] ff. (table). Ex-libris: J.L. Weir. Plein veau havane, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, encadrement de filet doré sur les plats.
Seconde édition de cet ouvrage sur lhistoire du commerce et de la navigation des anciens dû à Pierre-Daniel Huet (1630-1721), philosophe, théologien et érudit français. Évêque de Soissons, d'Avranches et membre de l'Académie française, Huet composa ce traité publié à partir de 1716 (édition originale de la même année) à la demande de Jean-Baptiste Colbert, ministre, Secrétaire d'Etat de la Marine et Intendant Général du Commerce et de la Navigation du royaume de France sous Louis XIV, pour éclairer sa politique commerciale. Louvrage fait ainsi état des pratiques commerciales et de la navigation de nombreux peuples à travers lhistoire dont: trafic des ismaélites, commerce de mer, les plus anciens navigateurs sont les égyptiens, les phéniciens, Commerce des anciens indiens, Commerce par mer des anciens chinois, Commerce des anciens arabes, Commerce des grecs avant Alexandre, Commerce et navigation des romains [...], Commerce dAngleterre, Commerce dEspagne, Commerce dAllemagne etc. Bel exemplaire.
A Clermont, de lImprimerie de Landriot, An XIII (1805). 1805 1 vol. fort in-8° (215 x 144 mm.) de : [4] ff. (Faux-titre, Titre, Dédicace); IX (Avertissement); [1] p.b., 459 pp.; [3] pp. (Errata, Remarques sur les planches); 2 tableaux dépliants reliés in-fine. (ex-dono de l'auteur à Mme Jourdes sur le faux-titre: «Lauteur fait hommage de cet ouvrage à Madame Jourdes»). (Exemplaire non rogné. Petites taches et rousseurs marginales, trace de mouillure dans la partie supérieure des premiers ff.). Cartonnage bleu éditeur.
Première et unique édition de ce recueil de lettres consacrées aux volcans dAuvergne dû à l'abbé Paul-François Lacoste, de Plaisance (1755-1826), naturaliste et professeur dhistoire naturelle à Toulouse. Cet ouvrage fait directement suite à un précédent: Les Observations sur les volcans de l'Auvergne (1803). Ce dernier est le fruit dun premier voyage effectué en 1802 et consiste en une succession de réponses à diverses interrogations sur les volcans dAuvergne. Dans ce premier ouvrage, Lacoste de Plaisance commente notamment les idées du naturaliste Eugène Patrin, dont il fut le disciple, et de Jean-Etienne Guettard, naturaliste du XVIIIème siècle. Ainsi, sont débattues les idées concernant la formation des volcans, l'hypothèse d'un recouvrement par les eaux, leur composition et fonctionnement, l'époque et la durée pendant laquelle ils ont été en activité ou encore s'il faut craindre un réveil etc. Ces Lettres Minéralogiques, fruit dun deuxième voyage effectué en 1804, constituent le second ouvrage de lauteur sur le sujet et sont un moyen pour ce dernier de compléter voire corriger les propos quil a tenus dans son précédent ouvrage. Ce travail sorganise en 45 lettres couvrant un bon nombre de volcans dAuvergne (Monts Dôme, Monts d'Or et Cantal). Lauteur joint à la fin de louvrage 2 tableaux dépliants intitulés «tableau des substances minérales non volcaniques» et «tableau des substances minérales volcaniques». Exemplaire bien conservé dans son brochage éditeur non rogné et enrichi dun ex-dono de lauteur à Mme Jourdes. 1 vol. 8-vo (215 x 144 mm.) of : [4] ff. (half-title, Title, Dedication) ; IX (Warning) ; [1] p.b., 459 pp. ; [3] pp. (Errata, Remarks on the plates) ; 2 folding tables bound in-fine. (ex-dono from the author to Mrs. Jourdes on the half-title : " L'auteur fait hommage de cet ouvrage à Madame Jourdes "). (Untrimmed copy. Small stains and marginal freckles, trace of wetness in the upper part of the first few pages). Publisher's blue cardboard. First and only edition of this collection of letters dedicated to the volcanoes of Auvergne by the abbot Paul-François Lacoste, de Plaisance (1755-1826), naturalist and professor of natural history in Toulouse. This work is a direct follow-up to a previous one: Les Observations sur les volcans de l'Auvergne (1803). The latter is the result of a first trip made in 1802 and consists of a succession of answers to various questions about the volcanoes of Auvergne. In this first work, Lacoste de Plaisance comments in particular on the ideas of the naturalist Eugène Patrin, of whom he was the disciple, and of Jean-Etienne Guettard, naturalist of the XVIIIth century. Thus, the ideas concerning the formation of volcanoes, the hypothesis of a covering by water, their composition and functioning, the time and duration during which they were in activity or if we should fear a revival etc. are debated. These Mineralogical Letters, fruit of a second trip made in 1804, constitute the second work of the author on the subject and are a means for the latter to complete or even correct the remarks he made in his previous work. This work is organized in 45 letters covering a good number of volcanoes of Auvergne (Monts Dôme, Monts d'Or and Cantal). At the end of the work, the author attaches 2 folding tables entitled " Table of non-volcanic mineral substances " and " Table of volcanic mineral substances " (translated from French). A well preserved copy in its publisher's paperback, untrimmed and enriched with an ex-dono from the author to Mrs Jourdes.
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Vannes, Imprimerie A. Chaimeron, 1951. 1951 1 vol. in-8° (239 x 155 mm.) de : [2] ff. (faux titre, titre) ; vi (préface) ; 450 p. (erreur de pagination sans incidence) ; [3] ff. (table des graphiques, table des illustrations, achevé dimprimer) ; 39 planches et 20 photos hors-texte. Papier éditeur.
Précieuse étude, remarquablement détaillée et documentée sur lile de Jersey, réalisée au milieu du 20éme siècle, à lépoque ou la plus vaste des iles anglo-normandes avait encore une importante activité agricole. 1 vol. in-8° (239 x 155 mm.) of : 2] ff. (false title, title); vi (preface); 450 p. (pagination error without incidence) ; [3] ff. (table of graphs, table of illustrations, colophon) ; 39 plates and 20 photos. Publisher paperback. A valuable, remarkably detailed and documented study of the island of Jersey, carried out in the middle of the 20th century, at a time when the largest of the Channel Islands still had significant agricultural activity.
[REVUE] Antoine Adam, Jean Aicard, Marc Alyn, Jean Babelon, Yvette Barre-Barteaux, Camille Barthélémy, Jacques Baudou, Pierre Béarn, Camille Belliard, Louise Bellocq, Luc Bérimont, Charles Bertin, Jeannette Besançon-Flot, Paul Bialais, Jean Biès, Maurice Blin, Françoise Blond, Georges Bouillon, Maurice Bourg, Charles Braibant, Benoit Braun, Thomas Braun, André Breton, Suzanne Briet, Carlo Bronne, Roger Brucher, Charles Bruneau, Jean-Paul Brunet, Pierre Brunon, Roger Caminade, Albert Caquot, Jules Carrez, Carzou, Jean Cazenobe, Robert Cecconello, Elise Champagne, J. Charlet, Suzette Clément-Bodart, (Colette), Hubert Collin, Colonel Compagnon, Pierre Congar, Yves Congar, René Constant, Roger Cordier, Raymond Creuze, (Vera Cuningham), André Danjon, (Dante), Marcel Dardoise, Paul Dauchy, René Daumal, L.R. Dauven, Gabriel Delattre, Marie Delcourt, Bernard Delmas-Payer, Paul Denis, Victor Demanet, Patrick Demouy, Marcel Derwa, André Dhôtel, Marie-Thérèse Donnay, Gustave Doré, Michel Doury, Paul Dresse, Blaise Druart, Henri Druart, René Druart, Jean Ducasse, (Charles Duits), André Dulière, René Dumesnil, René Dürrbach, M. Failly, Lionello Fiumi, (Flaubert), Yves Florennes, Jean Follain, Paul Fort, Maud Frère, Raymond Gailly, André Galland, Yves Gandon, Jean-Pierre Gehin, Maurice Genevoix, Pierre Gentil, Gabriel Germain, Giacomelli, Yves Gibeau, R. Gillard, Michel Gillet, Willy Gilson, (Godefroy de Bouillon), Robert Goffin, E. Golfouse, Armand Got, Grandville, (Grévisse), Henri Guillemin, Guillevic, Paul Guth, François Héber-Suffrin, Jean Héber-Suffrin, Maurice Henry, (François de Herain), Jean Héraux, Dominique Hoizey, Robert Hossein, Houdon, Marie Howet, Lucien Hubert, Georges Jacquemin, Adrien Jans, Raymond Jubert, Hubert Juin, Anne-Marie Kegels, Frédéric Kiesel, Françoise Korganov, Maurice Kunel, Elisabeth de La Mauvinière, Henry de La Tour, Denise Laborde, Marcel Lallemand, Armand Lanoux, Georges Laurent, Jean L'Herbault, France Lambert, Armand Lanoux, Georges Laurent, Paul Leclers, Camille Lecrique, Suzette Lefèvre, Jean Leflon, Fernand Léger, Jeannine Lelièvre, Jules Leroux, Jean Levy, Jacques-Gérard Linze, J.K. Longuet, Gérard Macé, (André Malraux), Pierre Manil, Jean Marchal, Maugis, André Maurois, Jean Mazeraud, Mehul, P. Michel, (Albert Mockel), Arsène Muzerelle, (Agnès Nanquette), Général Nerot, Alphonse de Neuville, Etienne Noiret, Général Noiret, (Marcel Noppeney), Pierre Nothomb, Christine Orbey, Michel Pakenham, (Paul Palgen) (Georges Paulet), Jean Paulhan, Joséphin Péladan, Louis Pergaud, Patrick Perin, Régine Pernoud, Pierre Petitfils, Pierre-Luc Petitjean, André Pézard, Jean Piaubert, Gaston Picard, Michel Picard, Marie-Pierre Pinard, Maurice Piron, Charles Plisnier, Henri Pourrat, J.-M. Poussart, Michel Prince, Jean Renac, Paul Renaudin, Patrick Reumaux, Graham Reynolds, Pierre Richard, Arthur Rimbaud, René Robinet, Jeanne Roge, Jean Rogissart, Pierre Rogissart, Elyane Ronnet, Félicien Rops, Elisabeth Rouy, Noël Ruet, Christophe Ryelandt, Saint-Pol-Roux, Jacques Saunier, Michel-Paul Sécheret, Pierre Seghers, Jean Servais, Arsène Soreil, Michel Taillandier, Roger Taillardant, Stéphane Taute, André Theuriet, Marcel Thiry, Charles Thomas, Jacques Thomas, Eva Thomé, Gaston Titaux, Suzanne Tourte, Marc-Edo Tralbaut, Noël Tuot, Jacques Vadon, (Roger Vailland), Jean-Paul Vaillant, Philippe Vaillant, Edmond Vandercammen, Jacques Vaucherot, (Verlaine), Max Vilain, Y. Vineuil, René Violaines, Robert Vivier, Patrick Vloebergh, Jean-Claude Vuaroqueaux, Louise Weiss, Elie Willaime.
Reference : 5194
LA GRIVE, 1958-1972. 33 fascicules in-8, agrafés ou brochés.
Manquent les numéros 101-106, 108, 127, 130, 133-137, 139, 143, 146, 154. [5194]
[Pierre Alechinsky] - Pierre Alechinsky / Pierre André Benoit
Reference : DMI-1133
(1990)
PAB à la B.N. / Petits livres majuscules, affiche réalisée par Pierre Alechinsky dans le cadre de l'exposition des livres de Pierre André Benoit à la Bibliothèque nationale, à Paris, du 23 janvier au 4 mars 1990. Dimensions : 60x40cm. Imprimerie Clot, Bramsen et Georges, Paris. Rare affiche originale imprimée sur très beau papier. * ** Poète, imprimeur, éditeur, collectionneur, Pierre André Benoit dit PAB (1921-1993), natif d'Alès, connut un destin éditorial hors norme. En 1986, il fit don de sa collection d'œuvres d’art à sa ville natale, Alès, et de ses collections littéraires à la Bibliothèque nationale de France (réserve des livres rares et précieux). Peintures, gouaches, dessins, estampes, sculptures, livres d'artistes : près de 425 ouvrages. Le château de Rochebelle fut acquis par la ville d’Alès pour y accueillir en 1989 le Musée-bibliothèque Pierre-André Benoit, soit des peintures, gravures et sculptures d'Alechinsky, Arp, Braque, Bryen, Hugo, Mirò, Picabia, Picasso, Survage, Vieira Da Silva, etc., des livres illustrés par ces artistes avec des textes de Breton, Char, Dubuffet, etc. * ** L'artiste peintre et lithographe belge Pierre Alechinsky naît le 19 octobre 1927 à Bruxelles. Pierre Alechinsky étudie de 1944 à 1948 l’illustration du livre et la typographie, à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et des Arts Décoratifs La Cambre à Bruxelles. En 1945, il découvre les oeuvres de Michaux, de Jean Dubuffet et des surréalistes. C'est également le début de son amitié avec le critique d’art Jacques Putman. Pierre Alechinsky commence à peindre en 1947 et devient membre du groupe Jeune Peinture belge, avec notamment Louis Van Lint, Jan Cox et Marc Mendelson. La même année a lieu sa première exposition de peintures au sein de la galerie Lou Cosyn de Bruxelles. Dès 1949 Alechinsky s'implique dans le groupe CoBrA (pour COpenhague, BRuxelles et Amsterdam) avec notamment Karel Appel, Christian Dotremont et Asger Jorn. Il participe à la première grande exposition du mouvement au Stedjelijk Museum d’Amsterdam et participe activement à la réalisation de la revue. En 1951, année de la fin du mouvement CoBrA, Pierre Alechinsky s’installe à Paris. Il expérimente de nouvelles techniques de gravure à L’Atelier 17 dirigé par Stanley William Hayter en 1952. Il se lie d'amitié avec Giacometti, Bram van Velde, Victor Brauner et correspond avec le calligraphe Shiryu Morita de Kyoto. En 1954, Alechinsky fait la connaissance du peintre chinois Wallace Ting, qui jouera un grand rôle dans le développement de son oeuvre. La même année se déroule la première exposition personnelle de l'artiste à Paris, Galerie Nina Dausset. À Kyoto, en 1955, Alechinsky tourne un film documentaire intitulé Calligraphie Japonaise. Sa première grande exposition a lieu au Palais des Beaux-arts de Bruxelles. En 1958, il entre au Comité directeur du Salon de Mai et y reste jusqu'en 1970. Il expose au sein de la Galerie Espace d'Amsterdam. Il y exposera 9 fois jusqu’en 1998. En 1959, Alechinsky, invité par Asger Jorn et Paolo Marinotti, participe à Vitalità nell’art au Palazzo Grassi de Venise. En 1960 débute la série des dessins sur les pelures d’oranges. L'artiste commence à récolter des papiers anciens. En 1961, Alechinsky effectue son premier voyage aux États-Unis pour participer au Pittsburgh International Show. Il expose des encres et des peintures au Stedelijk Museum d’Amsterdam et au Kunstring de Rotterdam. En 1962, il commence à exposer régulièrement à la Lefebre Gallery à New York et à la Galerie de France à Paris. Il réalise des "dessins-mots" avec Christian Dotremont. En 1963, Pierre Alechinsky installe un nouvel atelier à Bougival. En 1964, il invite Alberto Gironella à travailler dans son atelier à Paris. C'est aussi l'époque des premiers travaux lithographiques avec Peter Bramsen. En 1965, il s’initie à la peinture acrylique avec Wallace Ting à New York. A Central Park, il réalise sa première peinture acrylique à "remarques marginales". Il apprend à maroufler lui-même les papiers. Pierre Alechinsky effectue son premier voyage au Mexique et expose des encres et des peintures à l’Arts Club de Chicago. Il rencontre Rufino Tamayo. En 1966, André Breton choisit "Central Park" pour la XIe et dernière exposition internationale du Surréalisme. En 1966, Pierre Alechinsky publie 85 dessins de 1960 à 1964 dans "Idéotraces", un de ses premiers textes importants sur la peinture, écrit en 1953. L'année suivante il installe un atelier de gravure à Bougival. Ses dessins et estampes sur le thème des "Gilles de Binche" sont exposés à la galerie La Balance à Bruxelles. En 1968, débute la série des dessins "Source d’information" ainsi que celle des "Astres et désastres". Il travaille aussi sur les "tapuscrits" de Michel Butor. En 1969 se déroule la rétrospective Alechinsky au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, reprise ensuite notamment au Kuntsverein de Düsseldorf et à la Kunsthalle de Brême en Allemagne. En 1970, Luc de Heusch filme "Alechinsky d’après nature." En 1970, il exécute la série des "Volcans". Il travaille également sur "Hoirie-Voirie" avec Michel Butor, qui sera publié chez Olivetti à Milan. En 1973 se déroule la première rétrospective des dessins aux Musées royaux des Beaux-arts de Bruxelles à l’occasion de la donation d’Alechinsky. En 1975 a lieu l'exposition itinérante "Alechinsky à l’imprimerie" organisée par le Centre Georges Pompidou. La même année Pierre Alechinsky visite les chutes du Niagara et réalise de nombreux dessins sur le thème de l’eau. En 1976, Pierre Alechinsky commence la série "suite des Bouches-du-Rhône" sur papier de Taïwan. C'est également l'époque de la première donation de dessins au Cabinet d’art graphique du Centre Pompidou. En 1977, Pierre Alechinsky reçoit le Prix Andrew W. Mellon pour l'ensemble de son oeuvre, assorti d’une rétrospective au Museum of Art, Carnegie Institute, Pittsburgh. Il commence la série des dessins sur la "Maison d’Arenberg" pour lesquels il effectue de véritables recherches. En 1978 se déroule la présentation au Cabinet d’art graphique du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou de ses deux donations successives de dessins. L'artiste entre à la Galerie Maeght de Paris. En 1980 ont lieu des rétrospectives à la Kestner Gesellschaft de Hanovre, au Museo de Arte Moderno de Mexico et au MoMA de New York. L'artiste réalise ses premières encres sur des cartes de géographie. En 1983, il exécute ses premiers dessins avec estampages de "mobilier urbain". Il réalise aussi des encres sur les "Arrondissements de Paris". Pierre Alechinsky est professeur de peinture à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris de 1983 à 1987. En 1984, il est lauréat du Grand Prix National des Arts et Lettres de Paris. Une importante exposition est organisée par Renault Art et Industrie à l’Abbaye de Senanques. L'année suivante il décore le salon d'attente du Ministère de la Culture à Paris. En 1987 se déroule une rétrospective au Guggenheim Museum de New York. L’exposition itinère sous des formes différentes au Kunstverein de Hanovre et aux Musées royaux des Beaux-arts de Bruxelles. Il voyage en Chine en 1988. Il commence la série des dessins "Flora Danica". En 1993, la Présidence de l’Assemblée Nationale lui commande la décoration murale de la rotonde reliant l'Hôtel de Lassay au Palais-Bourbon. Alechinsky est fait Docteur Honoris Causa de l'Université libre de Bruxelles en 1994. L'année suivante, la poste belge met en vente un timbre qu'il réalise. En 1997, Robert Bober et Pierre Dumayet réalise le film "Alechinsky, l’oeil du peintre". Une rétrospective de ses travaux d’imprimerie est organisée aux Museo de Arte Contemporáneo et Instituto de Artes Gráficas, Oaxaca, Mexique. En 1998, une exposition intitulée "Alechinsky, Au pays de l’Encre" est organisée par le Centre Pompidou à la Maison des Arts Georges Pompidou Centre d’art contemporain à Cajarc. La même année se déroulent des rétrospectives au Cabinet des Estampes du musée d’Art et d’Histoire de Genève et à la Galerie nationale du Jeu de Paume de Paris. Cette dernière est reprise en 1999 au Museo de Arte Contemporáneo de Monterrey et Museo José Luis Cuevas de Mexico. En avril 2006, Pierre Alechinsky est fait chevalier de la Légion d'Honneur en France.
[Pierre Alechinsky] - Pierre Alechinsky / Pierre André Benoit
Reference : DMI-1131
(1990)
ALENCHISKY / peintures et livres, affiche originale pour son exposition au Musée-Bibliothèque Pierre André Benoit, à Rochebelle, Alès, du 29 juin au 30 septembre 1990. Dimensions : 59x40cm. Imprimerie Clot, Bramsen et Georges, Paris. Les oeuvres présentées au cours de cette exposition ont été choisies entre 1967, date du premier livre de Pierre Alechinsky (1927-) réalisé par PAB — L'espace d'un doute sur un texte de Jean-Jacques Levêque, avec une eau-forte de l'artiste —, et 1990, année où PAB publie Alechinsky en habit noir avec 15 compositions de l'artiste. Un catalogue de cette exposition, désormais devenu rare, est également disponible sur notre boutique en ligne. Rare affiche originale imprimée sur très beau papier. * ** Poète, imprimeur, éditeur, collectionneur, Pierre André Benoit dit PAB (1921-1993), natif d'Alès, connut un destin éditorial hors norme. En 1986, il fit don de sa collection d'œuvres d’art à sa ville natale, Alès, et de ses collections littéraires à la Bibliothèque nationale de France (réserve des livres rares et précieux). Peintures, gouaches, dessins, estampes, sculptures, livres d'artistes : près de 425 ouvrages. Le château de Rochebelle fut acquis par la ville d’Alès pour y accueillir en 1989 le Musée-bibliothèque Pierre-André Benoit, soit des peintures, gravures et sculptures d'Alechinsky, Arp, Braque, Bryen, Hugo, Mirò, Picabia, Picasso, Survage, Vieira Da Silva, etc., des livres illustrés par ces artistes avec des textes de Breton, Char, Dubuffet, etc. * ** L'artiste peintre et lithographe belge Pierre Alechinsky naît le 19 octobre 1927 à Bruxelles. Pierre Alechinsky étudie de 1944 à 1948 l’illustration du livre et la typographie, à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et des Arts Décoratifs La Cambre à Bruxelles. En 1945, il découvre les oeuvres de Michaux, de Jean Dubuffet et des surréalistes. C'est également le début de son amitié avec le critique d’art Jacques Putman. Pierre Alechinsky commence à peindre en 1947 et devient membre du groupe Jeune Peinture belge, avec notamment Louis Van Lint, Jan Cox et Marc Mendelson. La même année a lieu sa première exposition de peintures au sein de la galerie Lou Cosyn de Bruxelles. Dès 1949 Alechinsky s'implique dans le groupe CoBrA (pour COpenhague, BRuxelles et Amsterdam) avec notamment Karel Appel, Christian Dotremont et Asger Jorn. Il participe à la première grande exposition du mouvement au Stedjelijk Museum d’Amsterdam et participe activement à la réalisation de la revue. En 1951, année de la fin du mouvement CoBrA, Pierre Alechinsky s’installe à Paris. Il expérimente de nouvelles techniques de gravure à L’Atelier 17 dirigé par Stanley William Hayter en 1952. Il se lie d'amitié avec Giacometti, Bram van Velde, Victor Brauner et correspond avec le calligraphe Shiryu Morita de Kyoto. En 1954, Alechinsky fait la connaissance du peintre chinois Wallace Ting, qui jouera un grand rôle dans le développement de son oeuvre. La même année se déroule la première exposition personnelle de l'artiste à Paris, Galerie Nina Dausset. À Kyoto, en 1955, Alechinsky tourne un film documentaire intitulé Calligraphie Japonaise. Sa première grande exposition a lieu au Palais des Beaux-arts de Bruxelles. En 1958, il entre au Comité directeur du Salon de Mai et y reste jusqu'en 1970. Il expose au sein de la Galerie Espace d'Amsterdam. Il y exposera 9 fois jusqu’en 1998. En 1959, Alechinsky, invité par Asger Jorn et Paolo Marinotti, participe à Vitalità nell’art au Palazzo Grassi de Venise. En 1960 débute la série des dessins sur les pelures d’oranges. L'artiste commence à récolter des papiers anciens. En 1961, Alechinsky effectue son premier voyage aux États-Unis pour participer au Pittsburgh International Show. Il expose des encres et des peintures au Stedelijk Museum d’Amsterdam et au Kunstring de Rotterdam. En 1962, il commence à exposer régulièrement à la Lefebre Gallery à New York et à la Galerie de France à Paris. Il réalise des "dessins-mots" avec Christian Dotremont. En 1963, Pierre Alechinsky installe un nouvel atelier à Bougival. En 1964, il invite Alberto Gironella à travailler dans son atelier à Paris. C'est aussi l'époque des premiers travaux lithographiques avec Peter Bramsen. En 1965, il s’initie à la peinture acrylique avec Wallace Ting à New York. A Central Park, il réalise sa première peinture acrylique à "remarques marginales". Il apprend à maroufler lui-même les papiers. Pierre Alechinsky effectue son premier voyage au Mexique et expose des encres et des peintures à l’Arts Club de Chicago. Il rencontre Rufino Tamayo. En 1966, André Breton choisit "Central Park" pour la XIe et dernière exposition internationale du Surréalisme. En 1966, Pierre Alechinsky publie 85 dessins de 1960 à 1964 dans "Idéotraces", un de ses premiers textes importants sur la peinture, écrit en 1953. L'année suivante il installe un atelier de gravure à Bougival. Ses dessins et estampes sur le thème des "Gilles de Binche" sont exposés à la galerie La Balance à Bruxelles. En 1968, débute la série des dessins "Source d’information" ainsi que celle des "Astres et désastres". Il travaille aussi sur les "tapuscrits" de Michel Butor. En 1969 se déroule la rétrospective Alechinsky au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, reprise ensuite notamment au Kuntsverein de Düsseldorf et à la Kunsthalle de Brême en Allemagne. En 1970, Luc de Heusch filme "Alechinsky d’après nature." En 1970, il exécute la série des "Volcans". Il travaille également sur "Hoirie-Voirie" avec Michel Butor, qui sera publié chez Olivetti à Milan. En 1973 se déroule la première rétrospective des dessins aux Musées royaux des Beaux-arts de Bruxelles à l’occasion de la donation d’Alechinsky. En 1975 a lieu l'exposition itinérante "Alechinsky à l’imprimerie" organisée par le Centre Georges Pompidou. La même année Pierre Alechinsky visite les chutes du Niagara et réalise de nombreux dessins sur le thème de l’eau. En 1976, Pierre Alechinsky commence la série "suite des Bouches-du-Rhône" sur papier de Taïwan. C'est également l'époque de la première donation de dessins au Cabinet d’art graphique du Centre Pompidou. En 1977, Pierre Alechinsky reçoit le Prix Andrew W. Mellon pour l'ensemble de son oeuvre, assorti d’une rétrospective au Museum of Art, Carnegie Institute, Pittsburgh. Il commence la série des dessins sur la "Maison d’Arenberg" pour lesquels il effectue de véritables recherches. En 1978 se déroule la présentation au Cabinet d’art graphique du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou de ses deux donations successives de dessins. L'artiste entre à la Galerie Maeght de Paris. En 1980 ont lieu des rétrospectives à la Kestner Gesellschaft de Hanovre, au Museo de Arte Moderno de Mexico et au MoMA de New York. L'artiste réalise ses premières encres sur des cartes de géographie. En 1983, il exécute ses premiers dessins avec estampages de "mobilier urbain". Il réalise aussi des encres sur les "Arrondissements de Paris". Pierre Alechinsky est professeur de peinture à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris de 1983 à 1987. En 1984, il est lauréat du Grand Prix National des Arts et Lettres de Paris. Une importante exposition est organisée par Renault Art et Industrie à l’Abbaye de Senanques. L'année suivante il décore le salon d'attente du Ministère de la Culture à Paris. En 1987 se déroule une rétrospective au Guggenheim Museum de New York. L’exposition itinère sous des formes différentes au Kunstverein de Hanovre et aux Musées royaux des Beaux-arts de Bruxelles. Il voyage en Chine en 1988. Il commence la série des dessins "Flora Danica". En 1993, la Présidence de l’Assemblée Nationale lui commande la décoration murale de la rotonde reliant l'Hôtel de Lassay au Palais-Bourbon. Alechinsky est fait Docteur Honoris Causa de l'Université libre de Bruxelles en 1994. L'année suivante, la poste belge met en vente un timbre qu'il réalise. En 1997, Robert Bober et Pierre Dumayet réalise le film "Alechinsky, l’oeil du peintre". Une rétrospective de ses travaux d’imprimerie est organisée aux Museo de Arte Contemporáneo et Instituto de Artes Gráficas, Oaxaca, Mexique. En 1998, une exposition intitulée "Alechinsky, Au pays de l’Encre" est organisée par le Centre Pompidou à la Maison des Arts Georges Pompidou Centre d’art contemporain à Cajarc. La même année se déroulent des rétrospectives au Cabinet des Estampes du musée d’Art et d’Histoire de Genève et à la Galerie nationale du Jeu de Paume de Paris. Cette dernière est reprise en 1999 au Museo de Arte Contemporáneo de Monterrey et Museo José Luis Cuevas de Mexico. En avril 2006, Pierre Alechinsky est fait chevalier de la Légion d'Honneur en France.
PALÉZIEUX (Gérard de.) - TAL COAT (Pierre) SARTO (Pietro) - DECOSTERD (Marianne) - LIERHAMMER (Ilse) - RODARI (Florian) - QUINCHE (Edmond) - BONNEFOY (Yves) - JACCOTTET (Philippe) - VOELIN (Pierre) - CHESSEX (Jacques) - CHAPPAZ (Maurice) - DU BOUCHET (André) - HOLAN (Vladimir) - OSTER (Pierre) - DUPLAIN (Michel) - SCHOPFER (Pierre) - YERSIN (Albert) -
Reference : 43573
Genève, 1989. Directeur : Florian Rodari. Un volume broché (18,8x26,5 cm) sous couverture rempliée, 319 pages non coupées. Textes de Yves Bonnefoy, Jean Tortel, Philippe Jaccottet, Jacques Chessex, Vladimir Holan, Pierre Oster, Paul de Roux, Guy Goffette, Sando Penna, Umberto Saba, Pierre Voélin, Anne Perrier, Claude Esteban, Jean-Luc Sarré, Jacques Dupin, Philippe Denis, André du Bouchet, Jacques Réda, John E. Jackson, Maurice Chappaz, etc. Édition originale : tirage de tête, un des 50 exemplaires mis hors commerce et destinés aux auteurs et artistes (n° XXV) sur vélin à la forme du Moulin de Pombié, signé au colophon par Gérard de Palézieux, Pietro Sarto, Marianne Décosterd, Pierre Schopfer, Michel Duplain, Ilse Lierhammer, Edmond Quinche, Marcel Mathis, Jérôme Baratelli, Florian Rodari et Pierre-Alain Tâche. Avec un envoi autographe signé de Florian Rodari. Complet des 10 estampes originales : pierre gravée de Albert Yersin, gravure de Gérard de Palézieux, aquatinte de Pietro Sarto, eau-forte de Marianne Décosterd, cliché-verre de Pierre Schopfer, eau-forte de Ilse Lierhammer, eau-forte de Michel Duplain, lithographie d’Edmond Quinche, eau-forte de Pierre Tal Coat, lavis de Marcel Mathys. Très bel exemplaire.
Après seize ans à la tête d'une des plus anciennes revues francophones de littérature, Florian Rodari et Pierre-Alain Tâche ont demandé à leurs amis poètes et artistes de participer à ce dernier numéro anthologique sous leur direction.
DAVID Pierre / DELBORD Yvon / DEVAUX Jean / JEAN Maurice / SOLLIMA Mario / ANGEL Yves / ANGLES D'AURIAC Henri / MARTY Roger / GUITRY Sacha / LALOU Etienne / TCHERNIA Pierre / CHARENSOL Georges / MARGARITIS Gilles / BRIVE Pierre / ROBIDA Michel / COUSTEAU Jacques-Yves / VEDRES Nicole / JOBIT Pierre Mgr / EY Henri Docteur / GANDON Yves / MAURIAC Claude / DELPECH Janine / MAC ORLAN Pierre
Reference : 575
(1958)
1958 Paris, Editions du Tambourinaire, 1958, format 260x215mm, broché, 310 pages, nombreuses illustrations photographiques sur l'ensemble de l'ouvrage, exemplaire en bon état.
Sommaire : PREMIERE PARTIE ( TECHNIQUE ) : Introduction historique par Pierre David, Principes fondamentaux de la Télévision en noir et blanc par Yvon Delbord, L'Oeil impose à la Télévision sa technique par Jean Devaux, Développement actuel de la Télévison en France et dans le Monde par Maurice Jean, Applications scientifiques, pédagogiques et industrielles de la Télévision par Mario Sollima, Applications militaires par Pierre David, Studios et reportages, installations, exploitations techniques par Yves Angel, Télévision de demain, couleur, relief et autres merveilles par Henri Angles d'Auriac, La Télévision dans l'économie française par Roger Marty, DEUXIEME PARTIE ( ARTISTIQUE ) : Ce que devrait être la Télévision par Sacha Guitry, La Critique et la Télévision par Etienne Lalou, Reportages en direct ( Que l'objectif reste objectif ) par Pierre Tchernia, Cinéma et Télévision par Georges Charensol, Cirque et Music-hall par Gilles Margaritis, Les Variétés par Pierre Brive, La Télévision et les Echanges internationaux par Michel Robida, La Télévision sous-marine par le Commandant Jacques-Yves Cousteau, Une Faune électronique par Nicole Vedres, TROISIEME PARTIE ( PSYCHOLOGIQUE ) : Rôle éducateur de la Télévision par Mgr Pierre Jobit, Hygiène mentale et Télévision ( Emprise de l'image visuelle ) par le Docteur Henri Ey, La Télévision au foyer par Yves Gandon, Hygiène du Téléspectateur ( Discipline - Posologie ) par Claude Mauriac, L'Inconnue dans la maison par Jeanine Delpech, De la Télévision sentimentale par Pierre Mac Orlan .
Paris [18]93, 13,5x14,5cm, quatre pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de Pierre [Louÿs] datée de Noël [18]93 adressée à Georges Louis. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet bleu aux initiales de l'écrivain et à en-tête du 49 rue Vineuse. Belle lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes:«Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à «la question la plus poignante» qu'il puisse lui poser, question qu'il a «depuis dix ans sur les lèvres». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase: «Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi.» Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale dePausole: Pour Georges, son fils aîné / Pierre.» (Jean-Paul Goujon,Pierre Louÿs) Pierre Louÿs envoie cette lettre à son frère alors que celui-ci vient de prendre ses fonctions de délégué de la France à la Commission internationale de la dette égyptienne et se trouve au Caire : «La lettre où tu me demandais d'acheter un cadeau de jour de l'an m'est arrivée trop tard (vingt quatre heures) pour que je puisse l'envoyer à temps. J'espère que tu auras pu trouver quelque chose là-bas.» Faute de cadeau, Pierre a pu transmettre à son frère un portrait de lui: «En même temps que ma dernière lettre j'ai mis à la poste pour toi une photo du photographe ordinaire de Jane Hading, et qui représente un Pierre posthume et sentimental, assez ressemblant tout de même. L'épreuve n'était pas très propre, mais c'était la seule que j'eusse encore reçue.» On ne connaît à l'heure actuelle que très peu de portraits photographiques de l'écrivain et il ne nous a pas été possible d'identifier le cliché dont il est ici question. L'année 1893 est marquée par plusieurs succès littéraires pour Pierre Louÿs qui n'avait jusqu'ici publié qu'Astarté à compte d'auteur en 1891 et avait aux côtés d'André Gide, son ami de l'Ecole Alsacienne, et Paul Valéry créé La Conque, « anthologie des plus jeunes poètes » dont le premier numéro vit le jour le 15 mars 1891. Coup sur coup, paraissent Chrysis ou la cérémonie matinale, la traduction des Poésies de Méléagre et enfin Lêda ou la louange des bienheureux ténèbres. Il est d'ailleurs question de ce dernier titre dans notre lettre: «Mallarmé m'a écrit des choses pompeuses sur Lêda; mais de sa part cela ne signifie rien.» Pierre Louÿs fréquenta Mallarmé dès les années 1890 et rencontra à ses «mardi» de nombreuses personnalités, notamment Henri de Régnier. Très admiratif des vers du maître symboliste qu'il considère comme «la suprême incarnation de l'artiste, celui qui a tout sacrifié à son idéal» (Ibid.), Louÿs semble ici froissé des commentaires de son aîné, mais qu'à cela ne tienne, il en faut plus pour freiner son enthousiasme: «J'aime pour moi la surprise que j'ai eue la semaine dernière, étant dans l'arrière-boutique de Bailly, en entendant Mme de Bonn...[ières] en demander cinq exemplaires pour ses amies. Cela est en vrai plaisir.» Très belle lettre témoignant des premiers succès littéraires de Pierre Louÿs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris jeudi 4 avril [1889], 12,5x20cm, 4 pages sur un double feuillet.
Lettre autographe signée de Pierre [Louÿs], adressée à son père, quatre pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier blanc.Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Cette lettre a été expédiée par le jeune Pierre Louÿs alors qu'il fait ses études au lycée Janson-de-Sailly (Paris - 16e). Il s'agit vraisemblablement de l'une des dernières lettres de Pierre Louÿs à son père, dix jours avant le décès de celui-ci :«Sais-tu qu'avant quinze jours je serai auprès de toi ? [...] Puis-je espérer que d'ici là tu auras repris un peu de forces ?» La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes: «Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à «la question la plus poignante» qu'il puisse lui poser, question qu'il a «depuis dix ans sur les lèvres». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase: «Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi.» Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale de Pausole: Pour Georges, son fils aîné / Pierre.» (Jean-Paul Goujon, Pierre Louÿs) Pierre Louÿs n'a que neuf ans lorsque sa mère décède brusquement. Le père confie dès lors son éducation à son frère Georges, de vingt ans son aîné et Pierre le rejoint alors à Paris où il fréquente l'Ecole Alsacienne puis le lycée Janson-de-Sailly. Malgré le peu d'affection que lui montre celui-ci, le jeune homme écrit toutes les semaines à son «cher papa», résidant à Dizy-Magenta près d'Epernay. Le jeune homme s'enquiert de sa mauvaise santé: «Puis-je espérer que d'ici là tu auras repris un peu de forces? Sans doute. Ton eczéma, nous le souhaitons, n'aura pas augmenté; et les feuilles vertes qui commencent à poindre te donneront peut-être de l'espoir à toi-même, pour un mieux l'été prochain.» Le «mieux» ne viendra hélas pas, et Pierre Philippe Louis rendra son dernier soupir le 14 avril 1889. En attendant, Pierre Louÿs donne des nouvelles de la famille, plus précisément de Germaine, la fille de sa sur Lucie: «J'ai été aujourd'hui rue de la Santé prendre des nouvelles de Germaine. J'ai trouvé la petite opérée en très bon état, très gaie et bien portante. Elle était levée, et jouait par terre. [...] Enfin j'ai terminé ma journée en allant chez ma tante Marie et chez Elisabeth. Tout le monde va bien dans les deux maisons...» Comme à son habitude, toujours soucieux de décevoir son père, il lui transmet finalement ses résultats scolaires: «je retourne demain au lycée (Georges t'a-t-il dit que j'avais été second en Anglais?)» - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, l'Auteur, Imprimerie Félix Malteste et Cie, 1856-1858. 21 pièces et 1 feuillet de table manuscrit reliés en 1 vol. in-12, demi-chagrin noir, dos à nerfs (reliure de l'époque).
Exceptionnelle réunion de 21 brochures sur la communauté icarienne fondée par Etienne Cabet (1788-1856) « l'un des mouvements communisants les plus marquants du XIXe siècle [qui] conduisit plusieurs centaines de socialistes à La Nouvelle-Orléans en 1848-1849 : [Cabet] y racheta l'ancienne colonie mormone de Nauvoo (dans l'Illinois) qui, sous sa direction, devait compter jusqu'à mille huit cents personnes avant d'éclater en 1856 sous l'effet de graves dissensions internes » (BnF, Utopie, 2000, p. 226).Jean-Pierre Béluze ou Beluze (1821-1908), gendre posthume de Cabet et son successeur, anima le mouvement de coopération sous le Second Empire. « Pendant douze années, Béluze assura ainsi la direction du " Bureau icarien de Paris ", chargé de propager la doctrine et de venir en aide aux colonies de Nauvoo et de Cheltenham, en même temps que de trouver de nouveaux adhérents et de les mettre en route pour Icarie. Cette activité le conduisit à de nombreux voyages en province. En février 1856, par exemple, il était signalé dans la région de Poligny, dans celle de Montbéliard, à Dôle, à Arbois. Il était dénoncé à de nombreux parquets, fut plusieurs fois poursuivi, et deux fois emprisonné (ainsi lors d’une condamnation à quinze jours de prison prononcée pour distribution d’écrits et colportage, le 12 avril 1856, par le tribunal correctionnel de Besançon). De janvier 1852 à décembre 1855, il put collecter 150 000 F environ, sur lesquels 115 000 furent envoyés à Nauvoo. Les frais de bureau ne s’étaient pas, durant le même temps, élevés à 20 000 F, sur lesquels il avait payé une pension alimentaire annuelle de 3 000 F à la femme et à la fille de Cabet, Céline, femme de Firmin Favard* et sa future femme, et assuré le fonctionnement du bureau : cela faisait à peine 1 750 F par an pour la rétribution du gérant, le loyer et les fournitures de bureau. Après la scission dans la colonie, et après la mort de Cabet, survenue le 8 novembre 1856, Béluze continua à recevoir son traitement, porté à 3 000 F, à charge pour lui de subvenir à toutes les dépenses de fonctionnement. La veuve de Cabet et sa fille Céline, elle-même devenue veuve, étaient, avec Béluze, les seuls employés du bureau et les mandataires de la colonie de Saint-Louis. Béluze s’efforça d’entraver le déclin de l’école icarienne. Il maintint un minimum de liaison avec les groupes de province, notamment avec celui de Lyon. Toutefois, en présence des difficultés et des déboires, devant le zèle fléchissant des disciples d’Icarie, il commença à éprouver des doutes sur la portée et la valeur de l’expérience communiste tentée par Cabet. Sa pensée évolua et s’éloigna peu à peu des idées qu’il avait professées jusque-là. Le 6 janvier 1863, alors que depuis deux ans il avait dû, pour alléger les charges du " Bureau icarien ", ouvrir un cabinet d’affaires à son nom et épouser Céline Favard (le 20 mars 1862), pour sauver la fille et la femme de Cabet d’une misère prochaine, il donna sa démission de gérant du bureau » (Maitron). Cachet répété "Timbre impérial" ; quelques pâles mouillures et salissures. Contient : 1. [CABET (Étienne)]. Opinions et sentiments publiquement exprimés concernant le fondateur d'Icarie. Paris, l'auteur, mars 1856. 36 pp., premier plat couverture conservé. Prudhommeaux, B.592. [CABET (Étienne)]. Le fondateur d'Icarie aux Icariens. Paris, l'auteur, avril 1856. 11 pp., premier plat de couverture conservé. Prudhommeaux, B.613. [CABET (Étienne)]. Guerre de l'opposition contre le citoyen Cabet, fondateur d'Icarie. Paris, l'auteur, août 1856. 72 pp. Prudhommeaux, B.684. [Beluze (Jean-Pierre)]. Lettre sur la colonie icarienne, par un Icarien. Paris, l'auteur, 1856. 46 pp. Prudhommeaux, B.695. [CABET (Étienne)]. Manifestes de l'opposition et réponse du citoyen Cabet. Paris, l'auteur, 1856. 24 pp. premier plat couverture conservée. Prudhommeaux, B.716. [CABET (Étienne)]. Départ de Nauvoo du fondateur d'Icarie avec les vrais Icariens. Paris, l'auteur, 1856. 23 pp. couverture conservée. Prudhommeaux, B.727. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Mort du fondateur d'Icarie. Paris, l'auteur, 1856. 12 pp., premier plat de couverture conservé. Prudhommeaux, C.028. [BELUZE (Jean-Pierre)].La Colonie icarienne à Saint-Louis. Paris, l'auteur, 1857. 24 pp. premier plat de couverture conservé. Prudhommeaux, C.039. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Célébration du premier anniversaire de la naissance du fondateur d'Icarie. Paris, l'auteur, mars 1857. 23 pp., couverture conservée. Prudhommeaux, C.0410. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Célébration à Saint-Louis du neuvième anniversaire de la fondation d'Icarie. Paris, l'auteur, avril 1857. 24 pp. Prudhommeaux, C.0611. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Compte-rendu de la Gérance de la Communauté icarienne, à Saint-Louis, sur la situation morale et matérielle de la Communauté pendant les mois de novembre et décembre 1856 et les mois de janvier et février 1857. Paris, l'auteur, mai 1857. 24 pp. Prudhommeaux, C.0812. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Organisation du travail dans la communauté icarienne. Paris, l'auteur, 1857. 23 pp. couverture conservée. Prudhommeaux, C.0713. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Emprunt icarien de un million de francs. Paris, l'auteur, juillet 1857. 21 pp. couverture conservée. Prudhommeaux, C.1014. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Contrat social ou Acte de société de la communauté icarienne. Lois sur l'admission. Paris, l'auteur, août 1857. 46 pp. Prudhommeaux, C.1115. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Notre Situation à Saint-Louis. Paris, l'auteur, octobre 1857. 23 pp. couverture conservée. Prudhommeaux, C.1216. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Lettre à Maximilien. Paris, l'auteur, 1858. 45 pp. Prudhommeaux, C.14 17. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Deuxième lettre à Maximilien. Paris, l'auteur, mars 1858. Paginé 52-70. Prudhommeaux, C.14 18. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Compte-rendu de la situation morale et matérielle de la communauté, du mois d'août 1857 au mois de février 1858. 26 pp. Prudhommeaux, C.1319.[BELUZE (Jean-Pierre)]. Cheltenham. Paris, l'auteur, 1858. 22 pp. Prudhommeaux, C.1520. [BELUZE (Jean-Pierre)]. Inauguration du cours icarien. Paris, l'auteur, 1858. Prudhommeaux, C.1621. Blanc (Louis). Le Socialisme. Droit au travail. Troisième édition Paris, Au bureau du "Nouveau-Monde", 1849. 72 pp.
[André-Pierre Arnal] - Bernard Teulon-Nouailles & André-Pierre Arnal
Reference : DMI-1196
(1994)
MAGNIFIQUE LIVRE D'ARTISTE DE BERNARD TEULON-NOUAILLES ET ANDRÉ-PIERRE ARNAL COMPOSÉ D'UN ÉPHÉMÉRIDE POÉTIQUE ET DE DEUX PEINTURES ORIGINALES OU ARRACHEMENTS DE L'ARTISTE Bernard Teulon-Nouailles & André-Pierre Arnal, Éphémérides, Montpellier, Éditions Luis Casinada, 1994, 28x12 cm. Édition originale. Exemplaire absolument unique. Un livre d'artiste-objet composée d'une boîte cartonnée noire, orné sur le "couvercle" d'une peinture originale ou arrachement par André-Pierre Arnal, sous lequel on trouve un feuillet de papier contrecollé imprimé avec le nom de l'auteur, le titre, le nom de l'artiste, le nom de l'éditeur et la date de publication. Une fois la boîte ouverte, un éphéméride poétique de 137 feuillet imprimés vissés sur un support en carton entièrement peint par André-Pierre Arnal dans lequel l'auteur a joué avec habileté poétique sur la forme et le fond de l'éphéméride et son principe d'arrachement quotidien d'une feuille et la manière même de l'art d'André-Pierre Arnal fait lui aussi d'arrachement. Il a été tiré de cet ouvrage 40 exemplaires. Tous sont numérotés et signés par l'artiste et l'écrivain. Le nôtre est justifié à la mine de plomb 26 et signé par André-Pierre Arnal et BTN au colophon. * ** Né en 1939, à Nîmes, André-Pierre Arnal vit et travaille à Paris. Son travail est reconnu dès les années 1966-1968 alors qu'il joue un rôle fondateur au sein du groupe Supports/Surfaces. Novateurs, les artistes de ce groupe s'inscrivent en rupture avec l'art figuratif ainsi que son utilisation trompe-l'oeil de la perspective qu'ils qualifient de trompe-l'esprit. Ils affirment la fonction non représentative de la peinture et orientent leurs recherches sur les deux éléments constituants de l'œuvre : le support et l'inscription de la couleur. Ainsi, dès ses débuts l'artiste André-Pierre Arnal s'engage dans le domaine du signifiant en art. Depuis les années 1980, son œuvre s'est complexifiée grâce à des recherches et expérimentations toujours inventives où parti pris matérialiste, empreinte de l'aléatoire et curiosité tiennent une place majeure. Féru de musique et de littérature, André-Pierre Arnal considère la peinture comme une sorte d'écriture - où le support est abstrait qu'une feuille blanche pour l'écrivain et la page de livre pour le lecteur. Son œuvre se veut une série de variations picturales, violente et subtile, autour de la réflexion de Victor Hugo : "Les mots sont les passants mystérieux de l'âme". Après son exposition remarquée au musée Fabre de Montpellier en 2021, puis tout récemment sa présence aux côtés de Simon Hantaï dans l'exposition "Au coeur de l'abstraction", à la fondation Maeght en 2022, les contributions de André Pierre ARNAL au monde du livre d'artiste se font nombreuses, notamment aux Éditions du Bourdaric. Les Éphémérides, parues en 1994, sous forme de livre-objet publié par les Editions Luis Casinada, déclinent toutes les acceptions du mot « arracher »dans le sillage de l'art d'André-Pierre Arnal. Elles doivent également beaucoup à l'influence d'Henri Michaux. Les abstractions d'André-Pierre Arnal sont tout sauf le fruit du hasard. Selon l’esthéticienne Carole Talon-Hugon, Arnal produit des arrachements avec justesse, avec méthode ; il obéit à des rites qu’il choisit ; il dispose huit seaux de peinture acrylique de différentes couleurs et, il se donne des règles : "la répétitivité de l’ordre des actes accomplis n’est pas une pratique rodée, mais une cérémonie” ; les couleurs mêlées décident les formes. Matrice et toile sèchent l’une à l’autre. (...) Lentement, le peintre va, avec précaution, soulever un coin de la toile (un bruit, quelques graciles craquements), puis les deux et, d’un coup, tirer, extraire, séparer. Sec, le son éclate ; le son se déploie, déchirure, écorchement des peaux l’un à l’autre. (...) Séparée, mais désormais empreinte, la toile est travaillée. C’est-à-dire grattée, nettoyée des lambeaux de peau colorée qui ont intégralement adhéré ou de ceux que le hasard, quoique contrôlé, a non moins bellement guidés, peinte encore, recouverte, pochée dans les interstices (...)". Et Marie- Domitille Porcheron note : "Le peintre relève la toile, la tend sur un châssis et retrouve sa planéité : une autre dimension. J’ai vu alors surgir des pays entiers, des montagnes formidables, des fissures qui ouvraient des vallées colorées". Ces Arrachements seraient alors des illuminations". * ** Animateur de revues, critique d’art (membre de l’AICA-France, L’art-vue) , critique littéraire, Bernard Teulon-Nouailles a commencé par écrire « sur » les autres (essais, articles...), puis « à partir des autres » (prétextes à la manière de, réécritures), enfin « pour » les autres des romans, poèmes à partir d'oeuvres plastiques, en signé héritier des ekphrasis ou transposition d'art. Magnifique exemplaire en parfaite condition, absolument unique, fort désirable. État de fraicheur irréprochable. Envoi soigné, assuré. Livraison en main propre possible sous condition.
[Maret] - Audiberti - Pierre Albert-Birot - Jean Cayrol - Henry Charpentier - Yanette Delètang-Tardif - Jean Follain - Pierre Guéguen - Pierre-Jean Launay - Armen Lubin - Fernand Marc - Jacques Maret - René Meurant - André Salmon
Reference : 013999
(1935)
Paris S.n. Dépôt ches Corti, 11 rue Médicis. 1935 In-4 En feuilles, sous chemise et portfolio à rubans Edition originale
EDITION ORIGINALE de cette revue d'inspiration surréaliste dirigée par Jacques MARET. Textes de Audiberti, Pierre Albert-Birot, Jean Cayrol, Henry Charpentier, Yanette Delètang-Tardif, Jean Follain, Pierre Guéguen, Pierre-Jean Launay, Armen Lubin, Fernand Marc, Jacques Maret, René Meurant et André Salmon, imprimé au recto sur 13 feuillets, & 6 feuillets d'illustration de Jacques Maret, sous un feuillet plié en deux avec le titre et le colophon. Tirage unique à 95 exemplaires numérotés sur pur fil Lafuma. > Revue en feuille sous carton à dessin avec cordons, dos toilé. Sur le premier plat collage en couleurs avec le titre imprimé. Très bon 0
Paris 12 novembre 1895, 12,5x20cm, 4 page sur un double feuillet.
Lettre autographe signée de Pierre Louÿs, signée de son initiale, adressée à Georges Louis. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet.Enveloppe jointe portant, au verso, le cachet de cire intact au chiffre de l'écrivain.Pliure transversale inhérente à l'envoi. Importante lettre adressée à son frère Georges Louis avec qui Pierre Louÿs entretint une très intime relation et qu'il considéra comme son propre père. La question de la réelle identité du père de Pierre Louÿs fascine aujourd'hui encore les biographes:«Son père, Pierre Philippe Louis, [...] avait épousé en 1842 Jeanne Constance Blanchin, qui mourut dix ans plus tard après lui avoir donné deux enfants, Lucie et Georges. En 1855, il se remaria avec Claire Céline Maldan, et de cette union naquit, en 1857, un fils, Paul; puis, en 1870, notre écrivain, qui reçut les prénoms de Pierre Félix. Cette naissance tardive, les différences de caractère entre le père et le fils, la désaffection du premier à l'égard du second, la profonde intimité qui régna toujours entre Louÿs et son frère Georges, tout cela a fait soupçonner à certains biographes et critiques que ce dernier était en réalité le père de l'écrivain. La relation exceptionnellement intime et constante que Pierre et Georges maintinrent entre eux toute leur vie, pourrait être un argument en ce sens. Bien entendu, on n'a point découvert de preuve irréfutable, et on n'en découvrira sans doute jamais. Il n'empêche que certaines lettres [...] sont assez troublantes. En 1895, par exemple, Louÿs écrit gravement à son frère qu'il connaît la réponse à «la question la plus poignante» qu'il puisse lui poser, question qu'il a «depuis dix ans sur les lèvres». L'année suivante, en plein triomphe d'Aphrodite, il remercie Georges avec effusion et termine sa lettre par cette phrase: «Pas un de mes amis n'a un PERE qui soit pour lui comme tu es pour moi.» Arguant de l'étroite intimité de Georges et de Claire Céline durant l'année 1870, et de la jalousie que le père ne cessa de montrer vis-à-vis de son fils cadet, Claude Farrère n'a pas hésité à conclure en faveur de Georges Louis. Et que penser de cette dédicace de Louÿs à son frère sur un japon de l'originale dePausole: Pour Georges, son fils aîné / Pierre.» (Jean-Paul Goujon,Pierre Louÿs) Comme en atteste l'enveloppe jointe, Pierre Louÿs envoie cette lettre à son frère alors que celui-ci exerce la fonction de délégué de la France à la Commission internationale de la dette égyptienne et se trouve au Caire. En bon socialite, Pierre raconte à son frère ses nouvelles rencontres: «J'ai rencontré hier chez un ami un des fils de ton ministre [Marcellin Berthelot]. Je les connais d'ailleurs depuis longtemps tous les quatre, mais je les vois peu. L'un d'eux (André) est un ami d'Henri Mougeot avec lequel il a loué ainsi que deux ou trois autres jeunes gens une maison à Chevreuse et une maîtresse à Paris. [...] L'autre, Daniel est professeur à l'Ecole de Pharmacie. Chimiste remarquable dit-on. Philippe ne fait rien de spécial [...] Enfin René, le plus jeune, est le plus ancien ami de Blum et son grand rival d'autrefois au concours général. [...] C'est Philippe qui fit il y a cinq ou six ans avec Léon Daudet et Georges Hugo une trinité si célèbre. Il est également connu pour avoir fait un sonnet où se trouvaient six rimes en omphe, ce qui stupéfia Heredia.» Mais ces mondanités n'éloignent pas Pierre Louÿs de la littérature. En effet, son premier roman intitulé Aphrodite va bientôt paraître et il se demande à qui il pourrait le dédier. Il a d'abord pensé à José Maria de Heredia mais... «H. refuse [...] la dédicace d'Aphr. parce qu'il a encore deux filles à marier. J'avais mis moi-même mille réticences dans mon offre, et sa réponse, après tout n'est pas désobligeante. Je sais d'autre part qu'il répète devant des étrangers et indifférents tout ce qu'il m'a dit du livre et dans les mêmes termes hyperboliques. Enfin il m'a donné cet argument: je veux vous faire un article aux Débats; je ne pourrais pas l'écrire si le livre m'était dédié. - Alors je songe à Besnard. Qu'en dis-tu?» La question prend toute son importance: Louÿs n'avait jusqu'ici publié que des plaquettes imprimées à tirage restreint. L'ouvrage, qui sera finalement bien dédié à Albert Besnard, remportera un immense succès, contribuant grandement au lancement de la maison d'édition du Mercure de France. On sait aussi quel autre grand succès Pierre Louÿs remportera auprès des filles Heredia. Très belle lettre rédigée à la veille du premier grand succès public de Pierre Louÿs, le roman Aphrodite. - Photos sur www.Edition-originale.com -