[Pierre Pithou / Jean Passerat / Gilles Durant / Nicolas Rapin] [Le Duchat]
Reference : 15972
Chez les Héritiers de Mathias Kerner "A Ratisbone [Rouen], 1714, 3 vol. petit in-8 plein veau sombre, dos à cinq nerfs, pièce de titre rouge (manquante au T.II), dos très orné, Levrette doré en pied des volumes (Famille de Germay ?). Reliure de l'époque. L'illustration de cette édition comprend : 1 frontispice / 6 planches hors-texte dont 2 dépliantes. T.I ""Satyre Ménippée"" Frontispice gravé par Cornelus Severus-5ff.(titre-Avertissement-table)-XXIIpp.-428pp.-12ff. de table des matières. // T.II ""Remarques sur la Styre Ménippée"" par Le Duchat 3ff.-474pp.-17ff. // T.III ""Preuves de la Satyre Ménippée""2ff.-536pp.-15ff. Cette édition reprend l'édition de 1709. Les remarques constituant le troisième volume sont de l'érudit Jacob Le Duchat qui en donna la première édition en 1696. On lui doit également la première édition critique de Rabelais en 1711. Deux coins un peu émoussés. Coiffe inférieure du T.I absente avec petits manques de cuir. Petites perforations du cuir en haut du T.II. Une planches dépliante a été anciennement restaurée (déchirure sans manque). Brunet V-145 pour l'édition de 1709. ""Le Duchat, à qui l'on doit cette grande édition , en avait donné une (hollande) en 1696, in-12, en un seul volume, mais il a ajouté à celle-ci de nombreuses remarques et plusieurs pièces du temps qui en augmente l'intérêt."" // Grand Larousse du XIXème T.XI-p.32 ""Célèbre pamphlet politique du XVIème siècle dirigé contre la Ligue (1594). [...] A la mort de Henri Ill, Henri de Navarre, son successeur légitime, avait pris le titre de roi; mais la Ligue, qui avait détrôné Valois, refusa de le reconnaître. Le duc de Mayenne, son chef, maître de Paris et de la majeure partie du royaume, fit la guerre au nouveau monarque, qui le vainquit, mais ne put l'abattre entièrement. Philippe II soutenait de son argent et de ses soldats la cause catholique, dansle but secret de se payer de ses sacrifices en plaçant sa fille Eugénie sur le trône de France. Mayenne, de son côté, aspirait à la couronne, et tous deux s'accordèrent à convoquer les états, qui devaient trancher là-question. [...]Cette satire fraye la route à Henri IV vers le trône; elle met au grand jour les prétentions de la Ligue, ses intentions secrètes, ses folies, ses crimes. Elle ne se contente pas de disserter ou de parodier, elle fait agir et vivre cette grande conspiration. Irrésistible satire, burlesque, populaire, fine et profonde, elle a quatre éditions en un mois; mêlée de vers légers, d'épigrammes piquantes, de pages éloquentes, de comiques parodies; tableau chargé, mais réel, des mœurs de l'époque dont elle est le plus curieux monument. Les politiques, les historiens, les gens de goût la consultent encore. LES PLUS JOLIS VERS DE LA FIN DU XVIÈME SIECLE S'Y TROUVENT SEMÉS[...]."" Ex-libris manuscrit de ""Vaillant de Pouilly""."