Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014561
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd [février/mars 1864], 2p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Clayz, Vous savez que le Nain Jaune en appelle - nouvelle [mot illisible] bien qu'il ne peut que reprendre. Néanmoins, il y a toujours une inquiétude possible car enfin bien que les textes, les légendes ne puissent pas constituer une propriété, d'autant plus que, bien que signés par Scholl et Jollier [sic Charles Joliet], il y ait d'abord Grandville, et [mot illisible] notre collaborateur tout autant qu'eux. Car enfin les 750 exemplaires, revêtus de leur nom, cela peut faire pour le fait matériel sinon moral tourner l'esprit des juges - sur ce petit point - donc j'ai écouté la proposition de pourparlers que l'avoué de Scholl a faite à notre avoue Mr [Eugène] de Brotonne, et je vous la soumets. Ils n'ont vendu que 1000. Ils voudraient nous revendre, fut-ce au rabais, ce qui leur reste - 2000. Notre avoué a répondu que naturellement la 1ère condition serait que par une lettre a ses abonnés, Mr Scholl dit qu'abusé par un malentendu, il regrette la polémique engagée, que si cette satisfaction nous était donnée, peut-être pourrions-nous écouter leurs propositions. Mon avis est que si nous laissons ces 2000 exemplaires s'avilir dans leurs mains, nous ferons plus de tort à notre affaire que nous ne nous en ferions en rachetant à bas prix - 3 fr par exemple ) avec évidente certitude de retrouver notre argent. Quel est le vôtre ? J Hetzel ». Intéressante lettre autour d'une dispute entre Scholl et Hetzel/Claye. Le livre de Scholl, tiré à 3000 exemplaires et corrigé par Hetzel avait eu aussi un tirage de 750 exemplaires supplémentaires pour Hetzel. Scholl avait donc porté l'affaire en justice (jugement le 12 mars 1864). Cette tentative de résolution amiable est donc avant ce jugement. Il s'agit du volume : Album des bêtes : à l'usage des gens d'esprit (Paris, Nain Jaune, 1864) pour lequel des illustrations de Grandville (propriété d'Hetzel) avaient effectivement été reprises. Après avoir tiré 3000 exemplaires de l'Album, Claye en tira 750 pour leur compte et Scholl leur fit donc un procès qui fut jugé le 12 mars 1864. Finalement, l'arrangement fut que Claye et Hetzel reprennent à leur compte les exemplaires, les vendent et payent le Nain jaune. Très belle lettre. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014567
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., Monaco, sd [dimanche soir 26, ca.1873], 3p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, 1° je vous envoie une épreuve dont Rolland, je l'espère, viendra à bout de se tirer s'il donne les corrections à faire à un homme soigneux et entendu. Il est à croire que ce chapitre trop corrigé d'une série qui passe dans le magasin est pour venir bientôt, priez donc Rolland de faire vite ces corrections et de m'envoyer une dernière épreuve à l'adresse ci-dessus. 2° j'attends aussi une épreuve de volumes du catalogue du magasin d'éducation dont j'ai tant surchargé la 1ère page qu'il a du avoir de la peine à en faire quelque-chose d'aussi bien que cela l'était au commencement. Faites-moi, je vous en prie, adresser cette épreuve. 3° De même, celle de l'annonce du magasin que j'attends aussi depuis longtemps. Si tout cela a été envoyé à mon fils, envoyez m'en épreuves cependant. 4° enfin j'ai, par le télégraphe, indiqué un changement important pour la mise en page du n°195 du magasin d'éducation. Je disais à Rollans de substituer à mes bazars autant de l'histoire de l'air de Tissandier qu'il faudrait, et de remplir les vides que cela laisserait avec de la morale en action par l'histoire. Et au besoin des ronds culs-de-lampe inédits de [Eugène] Froment, mais j'ai besoin de savoir ce que cela sera et il me faudrait aussi une épreuve de ce numéro 196 du magasin si toutefois il reste assez de temps pour que cela puisse m'arriver et vous être retourner. 5° enfin mon cher et bon ami, je vous demande instamment de surveiller les tirages. Depuis longtemps la moyenne est très faible, il faut remonter jusqu'au très bien. Car j'ai des concurrences inquiétantes par la perfection des tirages de Martines d'une par [i.e. Hachette] et de la [mit illisible] de l'autre. Je vous demande instamment, si les metteurs en train habituels du magasin sont, ou parce que le pli est pris de faire mal ou médiocre, ou par incapacité hors d'état de nous mettre sur un absolu bon pied, de choisir parmi vos hommes ceux dont vous pourrez être sur et me répondre. 6° je travaille comme un boeuf ici, nous avons eu des bourrasques de vent, mais presque toujours un beau temps et un soleil que j'aurais grand plaisir à partager avec vous. 7° je vous prie en mon absence, mon bon ami, d'avoir l'oeil de l'homme de goût et de maitre sur ce qui nous est destiné. Je me suis un peu endormi sous des détails pour ce qui sortait de chez vous depuis un an et j'ai trouvé que cela faiblissait. J'ai eu tort, montrons un peu les dents tous les deux et cela remontera l'exécution générale pour l'ensemble. Je serait bien content que vous pussiez me donner de vos nouvelles, par un mot, et plus content encore 100 fois si votre affaire vous permettrait de venir humer un air dont vous avez autant besoin que moi. Votre vieux ami J Hetzel ». Et au dos : « Monsieur Claye ou en son absence la personne qui peut faire ce que je lui ai demandé. J Hetzel ». Belle lettre autour de leur collaboration, notamment pour le magasin d'éducation et de récréation. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014575
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd, 3p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, M. Goudchaux me dit que M. Roche veut apporter des modifications à son traité. Qu'il me fasse par écrit les propositions qu'il a à me faire pour que je sache bien exactement ce qu'il veut. quand les propositions seront écrites, signées de lui, je saurai ce qu'il veut et je verrai si ce qu'il me demande est possible. Quant à discuter des paroles, des choses non définies, permettez que ej m'y refuse. Je suis malade, j'ai à faire faire une besogne qui dépasse nos forces et je veux les ménager. M. Roche parle de procès à tout bout de champ, et demande à chaque [mot illisible] des infractions aux traités consentis par lui. C'est agaçant, fatigant, intolérable, je ne veux rien faire sous le coup d'une menace. Ses livres sont de ceux que je pourrais faire faire paraitre ailleurs en toute propriété par des hommes qui auraient [mot illisible] et autorité sur le public en France. Je sers à ses livres et ils ne me servent pas. S'il ne comprend pas que l'obligé c'est lui, lui qui n'a pu vivre avec Didot, ni Hachette, ni aucun libraire anglais, c'est qu'il a le diable au corps. Parlez-lui part de la proposition contenue dans le début de cette lettre et même de la suite s'il a besoin de savoir ce que je pense. Sacristie, c'est enrageant de perdre son temps, sa bonne humeur et tout pour des lubies et des travers de caractère. Croit-il que ce soit si gai de s'entendre à travers les mers avec un homme qui reste toujours à côté des questions, qui voit la paille du voisin sans [mot illisible] jamais la poutre. Tout à vous mon cher bon ami, si je ne vous devais pas cette [mot illisible], je me ne pardonnerais pas de vous la voir partager. J Hetzel » Il s'agit ici de l'écrivain Jean-Antoine dit Antonin Roche qui a publié plusieurs livres dans les années 1862 à 1867. On peut supposer par le ton de cette lettre que c'est à la fin de leur collaboration. Belle lettre autour de leurs collaborations et des problèmes de relation avec un auteur. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014578
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., lundi 8 mars [1875], 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, Je vous remercie du renseignement que vous me donnez pour le volume de l'homme enrhumé. A mon retour, je le mettrai sous presse avec la préface. Je suis bien content que le ton de cette préface vous convienne. Si j'ai quelques corrections à faire au volume de l'homme enrhumé, je vous l'enverrai et tacherai qu'elles soient faites pour des clichés. Ci-joint une feuille des images de [mot illisible]. Que Rolland fasse avec soin les corrections de cette feuille et d'une autre, la 1ère 16 pages que Jules vous remettra. Que vous serez bien aimable de lui faire demande. Il ne les recevra que mercredi. En même temps, faites-lui demander des textes que je lui envoie pour les faire composer pour le magasin d'éducation. 2 petits contes d'Henri Fau. 1 de Benedict. 1 le petit tailleur de François Génin. Charges Rolland de la relancer sur ces points-là. Le beau temps est bien capricieux. Nous avons perdu l'habitude du beau fixe qui est le vrai temps de ce pays. A vous de coeur. J Hetzel ». Belle lettre autour de leurs collaborations. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014558
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd [26 mars 1863], 2p 1/2 in-12. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, je vais tacher d'aller vous voir tout à l'heure. M. Thibault, l'artiste [Paul Gavarni] et le notaire me prient d'être une heure à l'avance chez eux c'est-à-dire midi pour bien établir les choses. Je ne puis vous demander d'y venir ainsi à l'avance. Mais il faut que nous soyons bien surs de nous y retrouver à une heure - qui sera l'heure où commencera la vente. Garnier en a envie, Houssiaux en a envie, d'autres aussi. Je ne veux pas moi dépasser 22.000 francs soit 12000 pour ma part. Au-dessus je laisserais. Si les Garnier savaient que vous désirez l'affaire, peut-être baisseront-ils pavillon. T à v. J Hetzel ». Très intéressante lettre autour leur participation à l'enchère pour la propriété de deux ouvrages de Gavarni et des Scènes de la vie privée et publique des animaux avec vignettes de Grandville. On sait, par une lettre d'Hetzel au même, datée du 18 mars, qu'ils s'intéressaient à cet ouvrage. Ils en ont eu la propriété et ont fait ensuite au moins 3 éditions jusqu'en 1880. La propriété de l'oeuvre était complète : « bois gravés, dessins, notices, textes et accessoires ». Cette vente aux enchères était consécutive à la liquidation de la société Hetzel et Blanchard. Elle était annoncée, notamment, dans la Bibliographie de la France (1863, p.190). Très beau document. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014559
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., Bruxelles, 18 mars 1863, 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, je serai le 21 à Paris. C'est le 26 que se fait la vente du Gavarni, des animaux. Je vous en prie, prenons le bon parti pour cette affaire. Je vous donne encore ma parole que si au bout de six mois, vous ne voulez pas la garder pour nous, [mot illisible] je la reprendrai pour moi seul. J'en prends l'engagement formel. Pour vous, l'affaire est des meilleurs que vous puissiez faire. Ne me laissez pas enlever faut de concours ce qui a été d'un si cher établissement, ce qui vaut tant, ce qui sera vendu relativement à vil prix. Vous me feriez un cruel chagrin et vous feriez en outre une sottise. T à v. J Hetzel ». On joint un prospectus in-8 annonçant la vente suite à la liquidation judiciaire de Hetzel et Blanchard. On joint un papier in-8 reprenant le détail des bois pour Scènes de la vie privée et publique des animaux, l'oeuvre étant vendue « ensemble les bois gravés, dessins, notices, textes et accessoires » (probablement de la main de Claye). Très intéressante lettre dans laquelle on voit qu'Hetzel souhaite récupérer les ouvrages qu'il a édité, et en particulier le Grandville. C'est effectivement le seul ouvrage qu'il a pu racheter. Très beau document. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014570
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., 18 septembre 1876, 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « mon cher Claye, J'ai trouvé long votre silence, bien brusque votre départ, sinon pour bien d'autres, au moins pour moi. Je trouverai très doux votre retour si vous ne me disiez que vous êtes souffrant encore et si j'avais l'espoir de nous revoir bientôt ensemble en face de quelques côtelettes chez Caron. Car enfin, pourquoi perdre les bonnes habitudes tout à fait et ne pas leur rendre vie à des espaces de temps peu éloignés. Regardez, voilà mon pauvre Silbermann parti. Il me disait toujours, car il venait souvent, « et Claye faites-moi donc déjeuner avec lui ». Il vous était fidèle. Eh bien moi aussi, mon vieux Claye, je le suis fidèle, et je ne voudrais pas laisser trop ouverte la porte aux oublis. Puis-je aller vous embrasser dans votre rue de Sèvres ? Cela vous fera-t-il autant de plaisir qu'à moi ? Si oui, faites un signe et j'enverrai promener pour une heure les affaires bien volontiers, ne pouvant comme vous leur dire un adieu complet. Tout à vous. J Hetzel ». Belle lettre amicale de l'éditeur à son ami imprimeur, jeune retraité. Elle fait aussi référence à leur ami commun, l'autre imprimeur d'Hetzel, Gustave Silbermann (1801-1876), mort peu de temps avant le 13 juin 1876. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014574
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd [1863], 1p in-8. Lettre avec ses initiales en tête. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, Madame Constant (Claude Vignon) a un petit volume de sept feuilles qu'elle veut absolument que je lui imprime en un mois. Ce qui serait possible. Si elle ne s'était pas fourrée dans la tête que vous seul l'imprimeriez. Je lui ai dit tout au monde pour la détourner de cette idée, que vous êtes [mot illisible], que vous êtes insupportable. Enfin, rien n'a fait, elle veut du Claye. Je vous l'envoie. Arrangez-vous avec elle. Si vous tenez à Monsieur Pai.., c'est le meilleur et le plus terrible du monde. Tout à vous. J Hetzel ». Il s'agit certainement ici de l'édition de l'ouvrage Un drame en province - la statue d'Apollon, publié en 1863 avec mention « Collection Hetzel - J Hetzel - Librairie Claye ». [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014583
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.S. & L.A.S de Alliou écrite pour Hetzel, sd [probablement après 1880], 2p 1/2 in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). La lettre signée d'Hetzel est amicale qui lui a envoyé un livre, « vraisemblablement le dernier que j'écrirai ». La signature « J Hetzel » est tremblante. La lettre d'Auguste Alliou donne des nouvelles de la santé déclinante d'Hetzel. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014566
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., Monaco, 27 janvier 1874, 3p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, je voudrais vous tenir ici. Il fait trop beau. Il y aurait du soleil et du bleu, je vous assure à nous contenter tous les deux. Faites-donc un effort, donnez-vous cette récompense d'avoir une fois sous les yeux les tableaux de maître, dessinés par le seul bon dieu, et mis en couleur par le seul soleil. Je vous envoie pour le magasin d'éducation quelques maximes que j'ai prises dans Me de Maintenon. Soyez assez bon pour dire à Rolland de les composer promptement avec celles des pères de l'église qu'il doit avoir de moi avant mon départ. Je désire qu'il s'arrange de façon à avoir des trous, des quarts, des dernières pages, au besoin une page entière pour semer dans le magasin de ces extraits. J'attendais de lui la mise en page de trois numéros pour garder notre avance et voici cette avance déjà perdue. Remontez-le, je vous en prie, et jetez les gens sur nos muses en trans elles sont meilleures depuis que vous avez remis cela sur un bon pied, je vous prie instamment d'être exigeant dans le chapitre avec votre monde. L'impression est pour les trois quarts dans le succès de nos numéros. Il y a une série de gravures avec légendes qui doivent être composées et passer successivement. Mais il me serait bien bon de ne pas les revoir seulement à mesure qu'elles passent. J'oublie les premières quand il y a un intervalle entre celle qui suivent. Rolland ne pourrait-il m'envoyer toute une série en paquet, la composition est faite, je n'ai pas besoin de filets de mise en page si c'est ce qui le gêne. Verne va bientôt venir à Antibes. Larochelle n'a-t-il pas besoin de voir Desmery (?) lui aussi. Vous pourriez parler en bande. Le roman comique serait dépassé. Donnez-moi de vos nouvelles mon cher Claye. Il parait que nous faisons faire nos portraits ensemble. Je vous ai payé en carte. Nous sommes encore jolis mais on voit tout de même que nous ne sommes plus des jeunes premiers de la veille. Je vous embrasse mon vieux ami. J'ai avec moi Jules pour huit jours à peine. Il arrive de Milan pour nos affaires. Votre vieux J Hetzel. Rappelez-moi au souvenir de Me Claye et de Me Larochelle ». Belle lettre autour du magasin d'éducation et de récréation, avec mention de Jules Verne. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014571
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., 12 août 1878, 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Cher et bon ami, votre souvenir si bien exprimé m'a touché profondément. Cette histoire ne m'aurait servi qu'à recevoir de bons amis comme vous de si bonnes lettres que je serais obligé de la bénir. Mais donc vous savez. J'étais plus habitué à ne pas être décoré qu'à l'être et je me trouve comme embarrassé de l'être. Être rosier à 64 ans c'est peut-être plus chose que de ne l'être pas. Je vous embrasse, je vous remercie et je voudrais pouvoir passer quelques jours avec vous sur le bord de la mer. Cela ferait bien mieux mon affaire que ce que je fais depuis trois jours. Votre vieil ami J Hetzel ». Hetzel vient en effet d'être fait chevalier de la Légion d'Honneur par décret du 5 août 1878. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014577
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd [après le 12 mars 1864], 7p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, Je vous remercie des trois quarts de votre lettre. Mais je veux, quoique j'aie la tête encore très prise, rectifier vos idées sur le 4ème quart. Il ne s'agit pas d'un cas de mort. Il ne s'agit de rien de capital mais il s'agit de la vérité et puisque vous croyez bon de l'établir, dans un sens, vous trouverez juste que je la replace là où elle doit être replacée. Tout ce que vous me dites est vrai, quant la prime du Figaro, et est absolument faux, quant à la prime Scholl. Voilà comme j'ai appris le tirage des 750 exemplaires en plus, mon cher vieux, et si vous voulez serrer vos souvenirs à vous, vous reconnaitrez que j'ai raison. Je relevais(?) de grippe. Je vais vous voir et tout debout, tous les deux, dans la grande galerie où sont tous les commis de l'imprimerie, vous me dites à l'oreille : « et ce qui vous arrangera encore mieux, c'est qu'avec le papier de reste, nous avons tiré 750 exemplaires de surplus. - Bigre ai-je répondu ! Et le bigre était moitié de surprise et moitié de [mot illisible] inquiétude, bien qu'en somme je n'y vit rien que de juste en soi. Ceci est pour moi tellement certain que si ce que je vous dis ne vous remet pas sur la voie, je déclare que tous les témoignages du monde, ceux dont dépend le sort des hommes et des empires, peuvent être regardés comme des rêves. Du reste, ce n'est pas là le seul chef sur lequel nous ayons été attaqués - les 750 ! Savez-vous sur quoi ils ont voulu nous prendre ? Sur la suppression des culs-de-lampe que j'avais maintenus, et que vous avez eu le bon goût d'ôter, mais qu'il eut mieux valu leur lâcher - drogue pour drogue. Car c'est la suppression de ces culs-de-lampe qui a diminué la grosseur de l'album, ajouté au surplus du papier, donné l'idée d'utiliser le surplus et à eux un argument. Voici ce que proposent les messieurs : nous reprendrons 1500 sur 3000. Ils consentiraient à un rabais mais le rabais, moi, me chiffonne car pour le côté moral, il semble leur donner gain de cause. Je leur propose donc ce qui seul sauf votre acceptation. Ce qui exclut l'idée d'un rabais. Pour les derniers 1500, l'affaire nous redeviendrait commune à eux et à nous. Nous la reprendrons la moitié de la propriété de 10500 à raison de 2f50 l'exemplaire. Ils garderaient un intérêt de 2.50f sur chaque exemplaire. Si nous vendons 5f, nous leur donnerions 2f50 en plus. C'est à dire leur prix complet à mesure des rentrées. Si plus, nous leur donnerions moitié de ce plus. Si moins, nous rentrerions d'abord dans nos 2f50 et ils auraient le surplus. Nous leur réglerions les 2f50 des 1500 à fin janvier et fin février prochains. Il va sans dire que comme premier préliminaire, il y aurait une lettre de M Scholl expliquant le malentendu, acceptée par nous. J'ai la grippe. Les yeux, le nez, le front tous pris et je sue pour vous écrire. Guérissez-vous, il n'a de bon que la santé. T. à vous. J Hetzel. [fin de la transcription sur demande en raison de la limite]" Très belle lettre autour de leurs procès avec Scholl début 1864. En effet, après avoir tiré 3000 exemplaires de l'Album des bêtes à usage des gens d'esprit (Paris, le Nain Jaune, 1864), Claye en tira 750 pour leur compte et Scholl leur fit donc un procès qui fut jugé le 12 mars 1864. Finalement, l'arrangement fut que Claye et Hetzel reprennent à leur compte les exemplaires, les vendent et payent le Nain jaune. Notre lettre explique donc la résolution à l'amiable proposée. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014562
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., 20 juillet 1859, 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). Mon ami, je suis bien malheureux. Je veille auprès de ma pauvre mère pour la dernière fois. Elle n'est plus. J'étais parti hier plein d'espoir. J'ai passé, vous l'avez vu, cette journée à parler d'affaires, à parler de notre pauvre Furne sans soupçonner que j'étais à la veille d'un si grand malheur. Hier une dépêche télégraphique m'est arrivée à huit heures. Je suis parti à 10h par le premier convoi et j'ai eu le désespoir d'arriver une demi-heure trop tard. Comprenez-vous que je n'ai rien senti, que je ne me sois pas trouvé là, que d'autres ont eu son dernier adieu. J Hetzel ». Sympathique lettre amicale au lendemain de la mort de sa mère. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014563
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., 20 août 1860, 4p in-8. Sur un papier à entête de l'imprimerie de Claye. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher vieux Claye, Je n'ai rien du tout à vous dire. C'est pourquoi je trompe ma plume dans votre seau. Ce mot vous portera tout au moins mon souvenir. Etes-vous bien tranquille où vous êtes, allez-vous nous revenir avec un cerveau rafraichi ? Je l'espère et je vous le souhaite. Je suis moi, contrairement à vous, dans tout le bouillonnement des affaires. Si vous étiez là, je vous dirais à mesure tout ce qui s'y prépare, tout ce qui semble devoir s'arranger pour la constitution de ma maison. Cela commence à prendre corps. Je crois que je vais avoir un ou des commanditaires. Une somme de cent mille francs serait mise à ma disposition par une très persistante [mot illisible] de langue. Ces 100.000 francs joints aux 200.000 francs de propriétés de divers genres que je peut aligner me constitueraient une affaire de 300.000 francs. Les 100.000 francs de ma commandite, M. Lan. 33 pour 100 comme gérant. Sur les bénéfices en cours. Les 66 autres pour 100 seraient partagés en prorata des fonds mais par moitié. C'est à dire que j'aurais moitié sur mes 200.000 Frans et moitié sur les 100.000 de la commandite. J'aurais en un mot : - 33 pour 100 sur le tout comme gérant. - 33 pour 100 en plus sur tout le reste, ma part étant toutefois des 2 tiers pour mes 200.000 francs de propriété et la part de la commandite qui ne serait que que de 100 francs - d'un tiers - seulement. Je ne suis peut-être pas aussi clair que je le voudrais. Si je vous tenais là, avec quelques gestes énergiques ajoutés à ma phrase, vous comprendrez mieux. La proposition est sérieuse et faite par des gens très sérieux. Aboutira-t-elle ? Je le pense mais je suis habitué à ne compter comme fait que ce qui est signé et paraphé. Si cela ne se fait pas d'ailleurs, je n'aurai pas à retomber de très haut. Ma [mot illisible] est bonne. J'ai mon bilan sous les yeux. Et je suis plus riche que je ne le croyais, et fort en état de marcher tout seul, d'un pas mesuré mais certain. Pardonnez-moi mon ami de vous causer de chiffres, à vous qui êtes en face de l'infini lui-même. Et sablez(?) bien vite mes griffonnages, vous n'aurez que trop à y revenir. [mots illisibles], tout va bien et je suis sans regret maternel de votre absence. [fin illisible] J Hetzel ». Longue lettre autour de leurs relations d'affaires. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014564
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., 8 avril 1864, 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « mon cher ami, je crois que je pourrai vendre au journal illustre de [Polydore] Millaud tous nos clichés de Gavarni en nous réservant tous nos [mot illsible] d'ailleurs. Quand on en vendrait que 30 25 fr pièce, pour 750 cela ferait une jolie affaire mais notre traité avec Villemessant le rend-il possible ? Heureux mortel, vous êtes aux champs. Je vais partie le 18 pour la fois de Leipzig. En êtes-vous ? T à vous. J Hetzel ». Sympathique lettre. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014565
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., lundi 10 février 1873, 4p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, Jules [son fils] est ici pour quelques jours avec moi. Nous avons à aller tous les deux à Milan pour conclure une assez bonne vente de clichés. Je vous envoie une épreuve pour Rolland. Je tiens à ce que dans chaque numéro, il y ait une grande vue de Clerget, vu de France. Il en a 14 à sa disposition, veillez-y, je vous en prie, et surtout cher ami ayez une conversation sérieuse avec le metteur en train des images. Pour les dessins vulgaires où il n'y a que noir et blanc, il s'en tirerait très passablement avec du soin et sans conseil, mais il n'a jamais rien voulu ou pu comprendre aux vignettes de [Lorenz] Froelich et de [Eugène] Froment, tout est dans la délicatesse et l'expression des traits, nez, bouches, yeux, gestes des mains, de ces petites figures, un trait effacé ou dure et l'expression est perdue. Je vous en prie demandez à Simon qui nous remplace pour les quelques jours de l'absence de Jules, les albums extraits du magasin que nous avons publié cette année et qui ont été imprimés par la maison de Silbermann. Si notre mettre en train du magasin n'est pas éclairé par la comparaison. Il n'y a rien à espérer de lui, il changer, le dernier numéro pour les Froment tiré que les autres. Il faudrait donner notre catalogue illustré, qui est une grosse dépense pour nous à votre plus fin metteur en train et ne faire tirer que quand vous serez absolument convaincu que c'est très bien. C'est un tirage à au moins 40.000. il faut que ce soit suivi et donne de notre publication l'idée que la publication concurrence de Hachette n'est pas tirée par Martinès(?) avec plus de soin que la nôtre. En un mot, il faut relever de deux ou trois degrés jusqu'au très bien le tirage du magasin. Si vous regardez les derniers volumes, vous verrez combien elle a baissé. Si le pli est pris de mal faire par le metteur en train sur ce livre, eh bien donnez-le au fils de votre ancien concierge qui est habile et soigneux. Ou à un autre mais à un fin metteur en train qui ait l'amour de son art. Je vous demande pardon, mon ami, de vous écrire si longuement à ce sujet, mais le magasin d'éducation est la pièce angulaire de ma librairie. Si je me laissais déborder pour l'exécution matérielle par d'autres, nous serions très impardonnable. C'est votre enfant le magasin, comme le mien. Voilà 16 volumes tirés à 14000, les derniers à 8000 au moins. Mettez-y votre bon coeur pour moi. Si j'avais osé vous en dire mon sentiment plus [mot illisible], je n'aurais pas à vous écrire. Je sais qu'il vous est difficile, impossible de tout voir, mais voyez par vous-même tout ce que je vous signale : mon magasin, le catalogue spécimen illustré. Relevez-nous aux yeux de ceux qui compareront. Ma femme m'écrit que Paris est dans la neige. Je suis confus de vous écrire que de ma table, j'ai les yeux sur un horizon éclatant d'un bleu profond et intense, que la mer bout et tressaille et étincelle sous un soleil éblouissant. Je vous écris les fenêtres ouvertes. La mer et l'extrémité du rocher de Monaco sont devant moi. À ma fenêtre de gauche, j'ai toute la montagne de la Turbie avec ses ravins étranges. Ah que je vous voudrais là, vous si artiste, comme votre joie renouvellerait la mienne. Jules m'a dit que vous aviez l'occasion de placer une peinture, un très beau paysage, un dessus de bois superbe de Courber que j'ai à la maison. Si vous m'en trouvez 4000, pas mois, prenez-le. Je dis la peinture et non le dessin au fusain, que je garde encore, mais faites voir le Courbet et regardez-le, voire même en pleine lumière, où il est, il est à contrejour, invisible, et c'est faute de place et aussi pour payer en dehors de ma maison, 3000 francs à mon vendeur de ma bicoque de bel.. Que je vendrais ce très beau paysage qui est de la bonne et robuste manière de Courbet. Il est au 1er dans le magasin, chez moi, à côté de la po
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014568
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., 16 février 1875, 1p 1/2 in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, J'avais écrit à l'imprimerie pour qu'on demandât au directeur de la poste pour moi et pour vous l'autorisation d'envoyer et de recevoir nos épreuves avec corrections. On ne m'a pas répondu du tout et me voici forcé encore de mettre comme lettre à la poste une épreuve. Je vous demande instamment de ne pas laisser mes lettres sans réponse et de me faire savoir ce que je puis faire. Les absents ne doivent pas avoir tort quand ils sont de vieux amis. Ce n'est pas plus long pour vous que pour moi d'écrire et il y en va de notre commun intérêt. J'attends donc votre réponse par retour du courrier car si vous avez écrit il y a 15 jours, comme je vous en priait, à la poste, il est clair que vous devez avoir reçu réponse. Si vous veniez me retrouver ici comme je vous l'ai conseillé, vous verriez combien cela me gène de ne pouvoir avoir un commerce d'épreuves faites. Je ne corrige que l'indispensable. Faites revoir la 1ère feuille du n°246 que je ne vous envoie pas parce que ce serait ruineux. Je désire aussi quand je vous envoie des textes que vous m'en accusiez réception. J'en ai à vous envoyer depuis 8 jours et je n'ose pas le faire, j'ai peu de jeter cela dans un trou sans fond, en tout cas sans écho. Tout à vous. J Hetzel ». Belle lettre autour de leur collaboration. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014569
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., 15 juin 1876, 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, J'avais du même coup écrit à Quantin une lettre qu'un esprit de travers eut pu mal prendre, mais qu'il a pris du bon côté. Il m'écrit que c'est un incident comique que mon volume ait été signé par lui seul et que pour l'avenir sa firme sera imp. J. Claye et Quantin et Cie. Il s'exprime d'autre part très bien en ce qui me touche à votre endroit et sur ce qu'il vous doit. Je suis très content d'avoir provoqué cette explication. Elle me fait plaisir pour lui et m'ôte de l'esprit que vous soyez parti mécontent et justement reste toujours votre silence à mon égard. Mais entre amis on peut s'en passer de bien d'autres. À vous. J Hetzel ». Très sympathique lettre au moment où Quantin reprend l'imprimerie de Claye. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014572
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., 3 janvier 1878, 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher ami,Je ne veux pas parler sans vous avoir remercié de m'avoir le 1er signalé l'article de Mr Emile Montégut sur les écrits de mon copain P.J. Stahl. Un des plus grands plaisirs qu'ait pu me faire cet article, c'est celui que m'ont montré quelques bons amis, vous en tête, après l'avoir lu, d'avoir lu tout le bien que disait de mes bouquins ce grand recueil, resté muet jusque là sur tout ce qui me touchait. Vous êtes bien bon d'avoir eu le bon mouvement si vite, avant tout le monde. C'est un signe cela, cher ami, que j'ai encore une bonne place dans le meilleur coin de votre coeur et cela m'est très doux. La fidélité récompensée, c'est rare. A vous de coeur, votre vieux ami J Hetzel ». Belle lettre amicale. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014573
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd, 1p 1/2 in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, Vous êtes donc toujours éclopé. Quand redeviendrons-nous jeunes cher ami ? Pourquoi nous sommes nous laissés vieillir ? Et pourquoi étant vieux, avons-nous autre chose à faire qu'à tourner nos pouces en regardant les jours passer. N'est-il pas immoral d'être obligé de trainer à l'âge où l'on n'est plus bon à rien si ce n'est pas un effort de courage, de raison et de volonté. Ce qui m'inspire tout cette [mot illisible], c'est d'une part votre jaunisse et d'autre part mon infirmité qui m'est survenue depuis trois jours et qui m'irrite extrêmement. Je ne puis plus m'asseoir, mon cher Claye. Devinez ce que j'ai et dites-moi quel plaisir la providence éprouve à nous planter des clous là où il n'en est pas besoin. Tout à vous. J Hetzel. J'ai grand besoind e vous voir pour vous conter des affaires où j'ai besoin d'un bon conseil ». Belle lettre amicale. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014576
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd, 1p 1/2 in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Cher ami, Je suis vexé de n'avoir jamais pu faire un vers car je vous en dois là et de bien jolis que je ne vous paierai jamais qu'en vile prose ! Ma femme cherche encore la rime. Vous la lui devez, n'est-ce pas ? Je voudrais bien vous voir mon vieux. D'abord pour vous voir ensuite pour vous parler d'un tas de choses. Etes-vous toujours dans l'idée d'annuler notre marché des bêtes et du Gavarni ? Si oui, j'utiliserais quelques unes des vignettes des animaux dans le magasin. Mais comment faire cette annulation. Vous m'aviez dit : remettons tout en l'état où c'eut été si vous aviez fait l'affaire tout seul ? Je le veux bien mais c'est un compte, puis un décompte, puis un recompte à faire dont je ne suis pas fichu de me tirer si vous ne vous en mêlez pas ? Je voudrais aussi voir partir les clichés pour l'Allemagne et vous en causer. Tout à vous. J Hetzel ». Belle lettre autour de leurs collaborations, mentionnant Gavarni et le magasin d'éducation et de récréation. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014580
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd [1873], 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, M. Larevellière Lépeaux vient de se décider à ne publier son livre qu'après sa mort et même après celle de sa femme. Les clichés forment-ils un gros volume ? Et quel poids à peu près ? Je lui conseille de les faire venir à sa campagne. Il faudrait alors les faire mettre dans de bonnes caisses et les lui expédier. À moins que vous ne préfériez les lui garder. Mais alors, il désirerait qu'il fassent l'objet d'une assurance particulière. Il est extrêmement timoré, inquiet, doit venir demain à 11 heures chez moi. Je vous fais emballer dans des caisses toute l'édition. Il la laissera chez le brocheur et paiera un petit loyer annuel. Tout cela ne m'amuse pas mais soyez assez bon pour me dire ce que vous statuez pour les clichés en m'envoyant un mot rue Jacob 18, vers 10 heures ou venez à 11 heures, vous verrez M. Larévellière vous-même. T à v. J Hetzel ». Intéressante lettre qui nous apprend que Ossian de La Révellière Lépeaux (1797-1876) voulait donc publier les mémoires de son père, le conventionnel et directeur Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux (1753-1824) après sa mort uniquement mais que des exemplaires étaient déjà imprimés en 1873. Les clichés étant déjà tirés, les ouvrages, même imprimés et mis en vente plus tard, devaient porter la date de 1873. Il semble que ce soit la seul édition. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014581
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd, 1p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Cher ami, voici mon péché de jeunesse. Il est probable que vous vous rappeliez l'avoir lu en le revoyant. Mais serais-ce trop vous demander que de vous prier de le relire, pour me donner un bon conseil. Faut-il faire le sacrifice de ce livre ? J'en ôterais la préface qui met trop le doigt sur la plaie. J'en ôterais des longueurs qui étaient écrites en vue des seuls spadois. T à v. J Hetzel. Je n'ai pas d'autre exemplaire que ceci. Conservez donc la chose comme un manuscrit ». [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014582
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., Baden, 24 septembre [années 1860], 4p in-4. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, Amédée et moi nous avons fait 20 fois la course de Lichtentale à Baden, une petite lieue pour aller au chemin de fer vous éviter de vous perdre. J'ai laissé des lettres à tout le monde pendant 4 jours pour vous. Je ne faisais pas un pas sans dire à l'écho « si je suis demandé par Claye, réponds que je suis là. ». Et j'ai reçu votre lettre en échange de vous. J'ai été à Stuttgart. J'ai terminé mon affaire de clichés, et prépare pour l'avenir des relations utiles. J'ai à Strasbourg mis sous presse chez Silbermann un volume. Et puis, je suis revenu, ayant laissé Macé à Baden hier matin. J'avais laissé ma femme souffrante, je l'ai trouvée au lit, souffrante, [mots illisibles], si bien que je suis dans une véritable perplexité. Je m'étais donné comme terme extrême de partir après demain 26 pour être le 26 à 10 heures du soir à Paris. Sera-t-elle transportable. Je tremble que non. Mais la laisser, la laisser seule, car nous n'avons pas trouvé de place à L'Ours où demeurent Amédée et sa mère. Ca n'est pas bien rassurant. Je me donne au diable. Quoiqu'il arrive, je partirai pour mon échéance maudite et si je dois laisser ma femme, je viendrai la rechercher une fois l'échéance faire. Avez-vous lu le bouquin de [nom illisble]. Ne négligez pas ce débouché. [Gustave] Doré est ici très malade d'une 3ème rechute, fl. du poitrail, engorgement du poumon. Je vous prie bien instamment, si les impressions en violet vous paraissent impossible à la lumière, de tirer le reste en noir tout bêtement. Le jour ça peut passer, très bien, mais le soir, avez-vous vu ? Je suis tellement ahuri de ma femme malade que je n'ai pas répondu aux lettres très bonnes et très nettes d'Olmer [Théodore, libraire], remerciez-le pour le mieux à ma place. Voilà mes vacances de 10 jours qui, si le côte affaire n'avait pas eu un bon résultat, ont été absolument manquées pour le plaisir. Ma femme n'a pu sortir qu'une seule fois. 1 Ecrire à Froment à [nom illisible] pour la préface du Daphnis. Lui dire que je la trouve bien, qu'on peut tirer selon moi. 2 faire les titres pour qu'il y ait du rouge et du noir, du [fin illisible] 3 je n'ai pas les épreuves des titres de Lili. Il y a un bois frontispice, le faire demander à Dubois, et tirer sur le bois si on n'a pas le temps de faire clicher. M'attendre pour la couverture de Lili. Pour la [mot illisible] enfantine, Ratisbonne a-t-il supprimé la petit soeur qui me déplaisait ? J'oublie bien des choses, je vous écris de Baden, et je vais chez le médecin et le pharmacien. Mais enfin comme j'arriverai, comme le 27 je serai là, rien n'est perdu. J Hetzel. Je n'écris pas à Be.., communiquez-lui ma lettre. Dites-lui l'état de Doré ». Belle lettre. [351]
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain, homme politique.
Reference : 014579
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), éditeur, écrivain. L.A.S., sd [après le 12 mars 1864], 12p in-8. A l'imprimeur Jules Claye (1806-1886). « Mon cher Claye, Les dernières lignes de votre lettre m'attristent à leur tout. En vérité, que vous ai-je donc dit que vous ne m'ayez dit d'abord ? Et pourquoi seriez-vous si peiné d'avoir eu sans aucune mauvaise intention l'initiative que vous croyez venir de moi ? Dissertons-nous sur une faut, sur un délit ? Non. C'est d'un fait parfaitement simple en lui-même. Qu'il vienne de vous, qu'il vienne de moi, ce fait, qu'il nous soit commun à tous les deux. En quoi cela peut-il importer soit à l'un soit à l'autre, soit à notre association spéciale dans cette affaire. Je ne l'imagine pas Je crois être certain qu'à la date où vous croyez que je vous ai dit, que j'aurais pu vous dire : « tenons ces 750 en plus pour achever(?) le papier ». J'étais dans mon lit. Dans mon lit ou vous n'étiez pas venu, ou des témoins ne vous auraient pas accompagné. Je crois être certain de cet alibi par la maladie qui m'a retenu 12 jours au lit. Les douze jours pendant lesquels, la mise en page terminée, vous avez eu à vous apercevoir qu'il y avait du papier en trop à utiliser. Je crois l'être en outre qu'après être sorti de mon lit, cette conversation que je vous ai rappelée où j'ai appris ce qui a été fait, a pu avoir lieu et seulement alors puisqu'alors seulement la chose était faite. Mais après ! Que je me trompe ou que vous vous trompiez, est-ce que cela change quelqu'un puisque le fait était des plus innocents, et dans l'intention et dans ses conséquences morales. J'ai attaché une importance à n'avoir pas été le promoteur de ce supplément de tirage et que j'aurais dès le début tenu à le constater. Sur quoi vous basez-vous ? Je n'ai mis de vivacité, moi, à rétablir le fait que parce que Olmer [Théodore, libraire] me l'a fort vivement mis à mon compte un jour, et comme explication très naturelle de la prise à part plus spéciale que notre adversaire avait fait à mon égard. C'était alors bien mon droit, ma conviction étant telle. Ce l'était surtout quand on semblait trouver tout simple que j'en eusse seul les ennemis. Seul ! Mais mon ami, vous savez du reste que je les ai pris pour moi seul ces ennemis et que je ne vous en avais pas dit un mot pendant votre maladie. Si bien que je croyais que vous les ignoriez et que apprenant par Olmer après qu'il vous avait envoyé les numéros qui me blessèrent. J'ai été étonné qu'il n'eut pas eu pour votre état de souffrance les mêmes ménagement de silence que moi-même. Quoi ! J'étais insulté publiquement. J'ai vu l'heure où pour cette insulte j'allais avoir à risquer ma peau contre celle d'un fou et d'un méchant. Je vous le cachais. Je vous éloignais du débat. J'y restais seul et vous trouveriez que j'ai failli à mon amitié pour vous. Quoi ! Quand mon silence devait vous la prouver, quand le votre, quand votre silence au contraire devait me chagriner. C'est moi qui aurais eu tort de en pas accepter par dessus les déboires publiques le déboire particulier de l'opinion de votre maison, formulé avec presque de la rudesse. Réfléchissez mon ami et vous verrez que dans toute hypothèse, j'étais tout ce que vous pouviez souhaiter en restant en public, seul, sous le coup d'une grossière injure, et en vous épargnant la moitié. Je prends à regret le parti de vous écrire tout ceci parce que quand vous aurez, quand nous aurons brulé nos lettres, ce sac sera vidé pour ne plus se rouvrir. Et parce que aussi, il faut que j'y revienne pour la dernière fois. M. Scholl me fait offrir, après 2 pourparlers, ceci : [fin sur simple demande, la fiche est limitée en longueur)". Longue et exceptionnelle lettre après leur procès contre Scholl et le Nain jaune. En effet, après avoir tiré 3000 exemplaires de l'Album des bêtes à usage des gens d'esprit (Paris, le Nain Jaune, 1864), Claye en tira 750 pour leur compte et Scholl leur fit donc un procès jugé le 12 mars 1864. [351]