Damourette, Jacques (1873-1943, grammairien français) - Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4275
(1930)
Paris J.L.L. d'Artrey 1930 in-8 bradel Paris, J.L.L. d'Artrey, sd [1930-1956]. 7 volumes in-8, 4 - (6) - 674, 737 (2), 4 - 715 (3), (4) 626 (1), 861 (2), 4 - 743 (1), 75 (2) - 47 - 16 pp., reliés uniformément (pleine toile chamois à la Bradel), couvertures supérieures conservées.
Le tome 1 est relié sans le faux-titre et porte au titre le timbre humide d'Edouard Pichon, les tomes 2 et 3 portent chacun un ENVOI autographe signé d'Edouard Pichon à son beau-père, le psychologue Pierre Janet, le tome 4 porte un DOUBLE ENVOI autographe signé des auteurs au même, le tome 5 comporte l'ex-libris manuscrit de Pierre Janet. Sans le tome 7 mais avec tous les suppléments. Tous les volumes comportent, de la main de Hélène Pichon, épouse d'Edouard Pichon et fille de Pierre Janet, d'innombrables corrections typographiques à la mine de plomb, ainsi que le nom en clair de chacun des auteurs des exemples oraux (voir plus bas) et sont complets des feuillets d'errata.On joint à cet exemplaire une importante documentation, pour partie inédite :A) Un ensemble de documents permettant d'identifier très précisément les auteurs des exemples oraux (dits "témoins"), dont les noms sont cryptés dans l'ouvrage. Outre les exemples littéraires ou tirés de la presse, les auteurs ont en effet scrupuleusement noté les phrases que prononçaient les personnes de leur entourage (familial, professionnel, relationnel, etc.), corpus soigneusement anonymisé grâce à un simple code alphabétique pour la publication. Il est amusant de noter que les deux hommes utilisaient ces cryptogrammes quand il faisaient référence à certaines de leurs connaissances dans leur correspondance privée. L'outil (largeent inédit) qui nous est proposé est d'autant plus intéressant que gravitaient dans l'entourage des deux hommes (surtout semble-t-il dans celui de Pichon) un nombre important de personnes du monde des sciences (particulièrement celles de l'esprit) et des lettres, dont le nom nous est toujours familier aujourd'hui, et que l'on peut retrouver grâce à ces "clés" : citons par exemple Louis Aragon (qui fut l'étudiant de Pichon au début des années 20 et que Pichon continua de fréquenter par la suite) ou Charles Maurras (le "maître" de Pichon) du côté des lettres, ou Jacques Lacan (on trouve même trace du père de Lacan, Alfred), René Laforgue, Parcheminey, Marie Bonaparte, et tant d'autres jusqu'à Françoise Dolto, alors Françoise Marette (autre étudiante de Pichon), du côté des sciences de l'esprit. Il est souvent très amusant de chercher les phrases (orales donc, et coupées de tout contexte) de ces personnalités et de voir les "pathologies grammaticales" que celles-ci illustrent, tant le vocabulaire même de l'Essai de Grammaire est complexe. Nous disposons là, à notre sens, d'un outil oulipien (par anticipation, et posthume) particulièrement original. Cette digression temporairement close, voici donc la description des outils proposés :1) [de la main de Jacques Damourette] : "index-clef des exemples oraux et épistolaires", 33 1/3 pp. in-8 dans un cahier d'écolier (accidents), comportant au total environ 800 noms notés A (...) Z, AA (...) ZZ, AAA (...) AGN, avec leur année de naissance approximative, et éventuellement leur profession, leur "parlure" ("bourgeoise", "normale" ou "vulgaire") et/ou leur religion ("juif" ou "protestant") et 1 bis) le début de mise au propre de cette liste (par une main inconnue) jusqu'à ES dans un cahier in-8 ; 2) la même liste de la main de Hélène Pichon sur 10 1/2 pp. in-4, sur deux colonnes, avec uniquement les noms, complète ; 3) [de la main d'Edouard Pichon] la même liste, avec souvent uniquement les noms, jusqu'à AFX (9 pp. in-8 et 14 pp. in-4 sur une ou deux colonnes, accidents) ; 4) la version tapuscrite de cette liste en double exemplaire, jusqu'à YS (24 pp. in-4) ; 5) [de la main d'Edouard Pichon] une "contre-table des exemples oraux", incomplète, listant cette fois-ci les noms selon leur liste alphabétique (de J à Z, manque A à I) et donnant leur cryptogramme, dans un cahier d'écolier in-8 ; 6) la version anonymisée de la liste des témoins : tapuscrit de 30 pp. in-4 avec de nombreuses corrections ou ajouts autographes de la main de Hélène Pichon, très proche de la version éditée dans le supplément de 1952 (pp. 60-71) ; 7) un très précieux index des exemples oraux, 21 pp. in-4, souvent assemblées, de la main d'Hélène Pichon.Grâce à ces outils nous pouvons ainsi fournir facilement des citations totalement inédites et souvent parfaitement cocasses d'auteurs connus. Ainsi, au hasard, Louis Aragon : "ces muscles dont la trémulation marque le début de la crise" ("épiplérome du soubassement", le 17 janvier 1922) ou "j'irai sûrement relativement prochainement" ("complément d'auxianarrhème", le 25 mai 1922). Ou encore Jacques Lacan : "or d'autre part, il me semble non moins frappant ceci..." ("curieux exemple, où ceci est repère d'un unipersonnel pourvu d'étance", le 19 décembre 1933). Cette clé a été très partiellement publiée dans "Grammaire des fautes et français non conventionnel" (Paris, Presses de l'École normale supérieure, 1992).B) Un tapuscrit de 55 pp. in-4 avec de nombreux ajouts autographes de la main de J. Damourette, concernant les tomes 1 et 2 seuls : table des autorités (8 pp., inédite) suivie d'une table des exemples littéraires cités (47 pp.) comportant de très nombreux exemples non repris dans la table publiée.C) "Indication des éditions des ouvrages cités", manuscrit de 8 pp. in-12 ou in-8 de la main d'Hélène Pichon (au revers de notes d'honoraires vierges de son père Pierre Janet).D) "Index bibliographique des ouvrages dans lesquels des exemples ont été pris", manuscrit de 13 pp. in-4 de la main de Hélène Pichon (au revers de manuscrits de médecine de son mari Edouard).E) 22 pp. in-4 de "restes" du manuscrit de l'Essai de Grammaire, foliotés 68 à 88 (avec un bis), correspondant aux paragraphes 3070 à 3089 (tome 7) : c'est un bel exemple du travail à quatre mains de Damourette et Pichon, le manuscrit étant constitué d'extraits découpés de manuscrits de l'un ou de l'autre puis assemblés.F) "Restes non utilisés de la table des exemples" : une grosse centaine de feuillets, souvent découpés, de la main d'Hélène Pichon.G) 1) "errata du tome 5", 4 1/2 pp. de la main d'Hélène Pichon ; 2) "errata du tome 6", 9 pp. id. ; 3) errata du tome 6 relevés par le linguiste Henri Yvon (1873-1963), qui s'est occupé de l'impression du tome 7 : 5 pp. in-4 sur 2 colonnes.H) Correspondance avec les éditeurs et diverses institutions (CNRS par ex.) concernant l'ouvrage ou d'autres livres de Pichon, contrats d'édition, comptes d'édition, correspondance de Henri Yvon avec Hélène Pichon, brouillons de lettres d'Edouard Pichon, etc. : environ 200 documents tapuscrits ou manuscrits in-4 ou in-8, datés de 1927 à 1965.I) 5 LETTRES AUTOGRAPHES signées de Jacques Damourette à Hélène Pichon datées du 3 février au 21 avril 1940 : il a pour seule obsession la bonne continuation de la publication de l'ouvrage (12 pp. in-8 et 10 pp. in-12 sur papier deuil). Un exemplaire dont l'incomplétude et la modestie ne nous chagrine pas.Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Fernand (1857-1918) [et Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français) et Damourette, Jacques (1873-1943, grammairien français)]
Reference : 4296
A) [avec Jacques Damourette] "Le Talisman brisé, comédie en 3 actes", deux manuscrits de la main de Fernand Pichon : 1) 27 pp. dans un cahier in-4, ratures et corrections ; 2) le même texte, d'une calligraphie soignée, 44 pp. dans un cahier in-4; B) "Il y a fagot et fagot, pochade en un acte" (jouée chez M. et Mme Emile Chevaillier) : 8 pp. in-4 ; C) "Cornillon ou le mort vivant, un acte" (joué chez M. et Mme J.C. Mangin) : 10 pp. in-4 et 6 pp. in-8 de la main d'Edouard Pichon jeune (rôle de Cornillon) ; D) [avec Lucien Chevaillier] "Une bonne cause, pièce en 2 actes" : 26 pp. in-4, E) "Comment elles choisissent, pièce en un acte" (jouée chez Mme Albert Lebeault) : 8 pp. grand in-4 (accidents) ; F) 2 pp. grand in-4 de musique notée et feuillets autographes reprenant le texte de rôles divers ; G) "4 pièces de vers" ("Hygiène moderne", "Chauffard", "Dans l'administration", "Rentier") : 9 pp. in-4 ; H) "Vers" : 41 poèmes sur 41 pp. in-16 dans un carnet (accidents), souvent avec de nombreuses corrections (l'un dédié "à mon vieil ami Ad. Willette") et deux autre poèmes sur feuillets volants ; I) "Sonnets" : 41 pp. dans un carnet in-8, reprenant l'essentiel des vers présentés plus haut et en ajoutant de nouveaux, et feuillets volants (certains étant des copies ou des brouillons des poèmes présentés plus haut) ; J) 2 impressions autographiées de certains des poèmes présentés plus haut, dans des carnets in-8 : le premier présentant 11 sonnets, le second y ajoutant 24 autres pièces ; K) la copie allographe (par Edouard Pichon) d'une courte nouvelle, "Le dernier client", 3 pp. in-4 (petits accidents) ; L) Un poème signé Paul Marrot dédié "à mon ami Pichon, poète et notaire" (1 1/4 p. in-8) et au autre signé Paul Marrot et Frédéric Ourbac (4 pp. in-8).
Amusant ensemble de petites pièces littéraires du père du psychanalyste et grammairien Edouard Pichon. Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours.
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français) - Damourette, Jacques (1873-1943, grammairien français)
Reference : 4272
en feuilles 44 pp. in-4 ou in-8, souvent découpées, montées sur papier et annotées.
Impressionnant exemple du travail à quatre mains d'Edouard Pichon avec son oncle Jacques Damourette. Il s'agit d'un "rapport préliminaire" de Pichon datant de 1915, remis en forme et annoté vers 1940-1943 par son oncle Jacques Damourette. "Le plan de l'EGLF [Essai de Grammaire de la langue française] comprenait une partie sur l'utilisation artistique de la langue française, partie qui, à la suite du développement des travaux, n'a pas été exécutée. L'article sur la rime que l'on va lire est un rapport préliminaire écrit par Pichon en vue de cette partie de l'ouvrage. Il m'a paru intéressant de le mettre sous les yeux du lecteur, sans changer le texte de Pichon, tout en faisant observer que ce rapport est une oeuvre de jeunesse (il a été écrit aux armées le 1er janvier 1915, l'auteur avait donc 24 ans). C'est ce qui explique l'absolutisme de certaines idées." Il semble que Damourette soit mort sans avoir pu totalement finir le travail de mise en forme. A notre connaissance cet article est inédit.Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français) - Damourette, Jacques (1873-1943, grammairien français) - Weber, Jean (1873-?, agrégé des Universités, administrateur de sociétés coloniales) - et alii
Reference : 4277
(1898)
1898 en feuilles Environ 280 pp. in-12 à in-4 (essentiellement in-8), parfois en feuilles, parfois en cahiers, datées de 1898 à 1909.
Amusant ensemble "d'archives" de cette société fantaisiste réunissant les familles Pichon, Damourette, Weber et quelques amis : lois, décrets, minutes, thèses de doctorat, etc. Environ la moitié des documents est de la main d'Edouard Pichon (notamment "la Religion Sublime" du Cochon et une "thèse de théorie" : "Esquisse d'une théorie générale des jeux de cartes, où l'on essaie de montrer comment ils dérivent du Jeu de Cochon" ou un "Cours de théorie des jeux de 2e et 3e classe"), mais on trouve aussi d'importantes contributions de Jean Weber (notamment deux "thèses" : "De la matière et de la forme des Cochons, Houlettes et Tables à Cochons dans le jeu du Cochon Stratégique, considérations déduites de l'idée du Cochon en Soi" ou "Le Cochon et les religions") ou Yvonne Pichon ("Le Coch'on et Madame de Sévigné, thèse d'histoire"). On trouve également l'écriture (et la signature répétée) de Jacques Damourette, et de bien d'autres. On notera que Jean Weber a joué un rôle assez important dans la conception de l'Essai de grammaire de la langue française qu'écrivirent plus tard Damourette et Pichon puisque le tome 1 lui est dédié. Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français) - Pichon-Janet, Hélène (1895-1967)
Reference : 4293
(1939)
1939 in-4 en feuilles A) 8 lettres autographes signées d'Edouard Pichon à sa belle-soeur (l'une incomplète, certaines avec ajouts autographes signés de Hélène Pichon) : 8 pp. in-4 et 6 pp. in-8, certaines datées (1937-1939) ; B) 34 lettres autographes signées de Hélène Pichon à sa soeur (certaines avec ajouts autographes signés de Edouard Pichon) : 59 pp. in-4 et 14 pp. in-8 [1938-1939].
Dans cette correspondance familiale, il est beaucoup question de la santé de l'un ou de l'autre des époux (Edouard Pichon souffrait d'un rhumatisme articulaire aigu et Hélène Pichon de la tuberculose), mais aussi des "Mélanges Pierre Janet" dont E. Pichon s'occupait de la publication (on apprend ainsi que "Bergson envoie 100 francs, mais n'écrira rien parce qu'il a des insomnies (Edouard ne comprend pas cette raison de ne pas écrire, au contraire !).") On apprend aussi que, trop souffrant, Pichon prévoit de faire donner l'une de ses communications de psychanalyse par "Mlle Marette" (Françoise Dolto). Dans une autre lettre de H. Pichon, il est encore question de la future Françoise Dolto : "[Edouard] a eu hier une conversation longue et animée avec Mlle Marette (psychanalyste qui vient maintenant l'aider à la consultation) sans fatigue". Helène Pichon toujours : "Hier j'ai été un instant dans les jardins de la fondation Rotschild serrer quelques mains psychanalytiques. Anna Freud très liebenswürdig, essaiera peut-être de venir voir Edouard. Jones de Londres trouve que je ressemble à mon père et déplore l'attitude de celui-ci vis à vis de la psychanalyse, qui le prive de tirer tout le parti qu'il aurait pu de son immense matériel clinique et de sa pénétration psychologique". L'antisémitisme du couple perce parfois quand ils évoquent leurs amis juifs : "Ainsi Wahl ne joue pas avec ses gosses ! Entre nous, ma chère, ce "suradultisme", comme dirait votre beau-frère, est bien juif" (EP), ou "le juif Minkowski lui a sûrement transmis la parole peut-être imprudente d'Edouard" (HP). L'ombre de la guerre qui approche est quant à elle omniprésente. Toujours, à propos des mêmes, Hélène Pichon : "Vendredi la visite des Minkowski était assez impressionnante, leur première idée de gauchards est qu'il faut "lui" rentrer dedans et leur seconde idée de philosophes humanitaires était l'horreur profonde de la guerre (ils ont un fils qui fait son service aux alpins), ils ne pouvaient même plus regarder le jardin, le beau temps, tant ils étaient angoissés." Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
[Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)] - Ceillier, André (1887-1954, psychiatre français)
Reference : 4300
en feuilles A) 8 lettres (7 autographes, 1 tapuscrite) adressées à Hélène Pichon dont une belle lettre du Dr André Ceillier, datée du 21 janvier (4 pp. grand in-8) : "Vous savez en quelle estime je tenais Edouard. Certes j'admirais son intelligence "si personnelle", si primesautière, si fantaisiste, ainsi que sa grande culture. Mais ce qui me remplissait d'une admiration qui confinait presque à une espèce d'effroi c'était sa sérénité, son courage aimable et souriant dans le plus affreuse des adversités. Edouard restera pour tous ceux qui l'ont compris, un être exceptionnel... presque invraisemblable... qui pourrait être qualifié de "légendaire" dans la plus belle acception du terme." Parmi les autres correspondants : le Dr Paul-Henri Papillon, Henri Yvon, le Dr Louis Ramond. B) On joint quelques coupures de presse, dont la nécrologie publiée par P. Lereboullet dans "Paris-Médical" (1 2/3 pp. in-4, en double exemplaire), l'allocution de M. Laignel-Lavastine à l'occasion du décès de Pichon dans les "Bulletins et mémoires de la société des hopitaux de Paris" (2 1/2 pp. in-8) et l'article d'Albert Dauzat publié dans les "Nouvelles littéraires" du 3 février 1940 : "un psychologue de la grammaire".
Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Très bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4263
(1940)
1940 A) "L'heure de choisir" : 15 pp. in-4, manuscrit signé, situé (Marlotte) et daté (4 janvier 1940) ; B) "Sur l'humanisme", 4 pp. 1/3 in-4 ; C) "Soyons humanistes", 2 1/2 pp. in-4 ; D) texte sans titre de 12 pp. in-4.
Alors que la guerre fait rage et qu'il sent sa fin proche, le psychanalyste expose sa doctrine politique, très nettement maurrassienne : "Au moment où, avec les armées, les flottes et les escadrilles, se heurtent les idées et plus encore les conceptions morales, il n'est pas inutile d'essayer de déceler nettement, sous les nuances variées et les aspects multiformes que lui imposent les circonstances particulières, l'antagonisme foncier qui déchire l'humanité." L'opposition est selon lui entre d'une part "l'humanisme" (centré sur la personne) et "l'humanitarisme" (centré sur l'individu) d'autre part. "Les humanistes visent au bien de l'homme, les humanitaires à celui de l'humanité. La doctrine de l'Eglise, celle de Renan, celle de Barrès, celle de M. Maritain, celle de M. Maurras, celle de M. Bergson, celle aussi des anarchistes libertaires sont des doctrines humanistes ; M. Bernanos lui-même est, dans le sens où nous prenons ce terme qu'il renie, un humaniste. Au contraire la déclaration des Droits de l'Homme, le radicalisme à la Ferdinand Buisson, l'anti-capitalisme de Charles Marx, le national-socialisme de M. Adolphe Hitler sont des doctrines de l'ordre humanitaire."Les trois autres manuscrits sont des ébauches de ce long article. Le texte "Sur l'humanisme" est d'orientation plus monarchiste encore, et s'oppose violemment au "scientisme". Dans le plus long des textes, resté sans titre, Pichon parle plus en sa qualité de psychanalyste et expose ses idées (très conservatrices) sur l'éducation : "Nous psychanalystes et psychopédiatres savons maintenant de façon pertinente comment se développent les névroses et les états de révolte sociale". Il s'y oppose au "fameux bobard que le génie soit une névrose" et s'intéresse au cas de Baudelaire tel qu'analysé par Laforgue. Il évoque ensuite le "sentimental gauchard" qui "pleure presque s'il apprend qu'il y a 250 victimes dans un accident au fond de l'Oklahoma. C'est qu'il est bon, lui, nom de Dieu ! Mais nous, qu'il vient consulter pour sa psychasténie, pour ses obsessions, ou pour sa sexualité ratée, nous connaissons le revers de la médaille : nous savons qu'il n'aime si vastement, si compréhensivement que parce qu'il n'a pas un amour qui sache étreindre. Son soi-disant amour ne s'adresse pas au prochain, selon le précepte du Maître, mais à du lointain, à de l'abstrait, même si cet abstrait a figure présente."Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4258
(1940)
1940 in-4 en feuilles A) PLANS pour la publication de l'ouvrage ou des ouvrages : 1) un lettre autographe signée datée du 6 juin 1932 (4 pp. in-4) présentant son projet de recueil, qui "ne sera pas strictement psychanalytique" et listant les 16 articles qu'il prévoit d'y faire figurer, avec les références de la première publication (sauf pour l'un d'entre eux, écrit avec René Laforgue, une communication au Congrès de psychologie, inédite - cf. D) infra); 2) brouillon du plan de l'ouvrage pour la version de 1932 (1 p. in-4); 3) liste autographe des travaux de Pichon dans la "Revue Française de Psychanalyse" jusqu'à "A l'aise dans la civilisation" (1 p. in-4) ; 4) liste manuscrite des Conférences des Psychanalystes de langue française, de 1926 à 1936, avec pour chacune le nom du président et les titres et auteurs des conférences (1 p. in-4) ; 5) plan pour un ouvrage en deux parties ou volumes : "Chez Psyché" ou "Psyché dans son parc" (18 articles) et "L'Envol de Psyché" (20 articles dont 2 inédits) (1p. in-8 et 1 p. in-12) ; 6) "livres ultérieurs", avec projets de titre, etc ; 7) de la main de Hélène Pichon-Janet, liste des documents, éventuellement corrigés, dont elle dispose (2 pp. in-8).B) PROJET de MAQUETTE pour "Les Jardins de Psyché, douze études revues et mises à jour et une étude inédite", comportant faux-titre, liste des livres publiés, titre, dédicace "à cinq maîtres, Henri Bergson, Sigismond Freud, Pierre Janet, Charles Maurras, Antoine Meillet, de chacun desquels je suis le disciple plus ardent que servile"), avertissement, puis 1) "La psychanalyse dans l'art médical", feuillets découpés de "L'Evolution psychiatrique" (t. 3, f. 1, 1932) et assemblés, avec quelques corrections autographes et de nombreuses notes autographes ajoutées (18 ff. in-4 foliotés 6 à 23) [à la suite : la copie carbone du tapuscrit de la première version de l'article, 32 ff. in-4] ; 2) "Le rôle du complexe d'OEdipe dans le développement psychique de l'être humain", feuillets découpés de la Revue Française de Psychanalyse (2e année, n° 1, 1928), avec quelques corrections et de nombreuses notes ajoutées (21 ff. in-8 ou in-4 foliotés 24 à 44) ; 3) "Position du problème de l'adaptation réciproque entre la société et les psychismes exceptionnels" (ib.), feuillets découpés, pour certains assemblés, avec quelques correctionset de nombreuses notes ajoutées (45 ff. in-8 ou in-4 foliotés 45 à 89) ; 4) "Comment la pensée prend corps", extrait de "A l'aise dans la civilisation" (Denoël, 1938) avec quelques corrections autographes et notes ajoutées (16 ff. in-8 ou in-4 foliotés 90 à 105) ; 5) "La linguistique en France : problèmes et méthodes", feuillets découpés du "Journal de psychologie normale et pathologique" (15 janvier - 15 février 1937) avec quelques corrections autographes et notes ajoutées (15 ff. in-8 ou in-4 foliotés 106 à 130)[ici s'arrête la maquette proprement dite et l'on trouve à la suite divers articles manuscrits ou tapuscrits devant probablement faire partie du recueil tel qu'envisagé en 1932 ou des recueils esquissés en 1939-1940 :]C) "A propos d'un rêve funèbre, pour la Société psychanalytique, 17 novembre 1931", MANUSCRIT autographe INÉDIT, une étude de cas (12 pp. in-4) ;D) "Sur quelques réactions sociales d'ordre para-névrotique", TAPUSCRIT d'un article de Laforgue et Pichon datant de 1929 et INÉDIT (10 pp. in-4, avec quelques corrections autographes) ;E) "Essai d'étude convergente des problèmes du temps", TAPUSCRIT (42 pp. in-4) en double exemplaire d'un article paru dans le "Journal de psychologie normale et pathologique" (15 janvier - 15 février 1931, couvertures de la revue découpées) ;F) "Temps et idiome, la voie linguistique d'exploration du problème psychologique du temps", TAPUSCRIT (46 pp. in-4) d'un article paru dans la revue "Recherches philosophiques" (t. V, 1935-1936) ;G) "Nombre et quantité", TAPUSCRIT (15 pp. in-4) d'un article de 1938 publié dans les "Mélanges" Pierre Janet (1939) ;H) "Aperçu historique du mouvement psychanalytique français" (avec A. Hesnard), 16 pp. grand in-8 découpées de la "Revue de psychologie concrète" (t. I, n° 1, février 1929), avec quelques corrections autographes et la mention autographe "utiliser pour la composition le recto et le verso, nous ne pouvons pas, pour cet article-ci, fournir de double" ;I) un exemplaire de la revue "Paris médical" (9 janvier 1932) contenant un article de Pichon : "Aperçu sur le développement moteur et psychique de l'enfant" ;J) un important ensemble d'articles découpés de la Revue Française de Psychanalyse, en double et assemblés en vue de la composition, mais que Pichon n'a pas eu le temps de corriger (certains sont incomplets) : 1) compte-rendu du livre de Charles Odier, "Curiosité morbide" ; 2) présentation du cas de Georgette Sansonnet ; 3) "Sur la prétendue différence entre l'organique et le psychogène" ; 4) "Court document d'Onirocritique" ; 5) compte-rendu du livre G. Dwelshauvers, "Traîté de psychologie" ; 6) "Sur les traitements psychotérapiques courts d'inspiration freudienne chez les enfants" (avec Parcheminey) ; 7) compte-rendu du livre de E. Minkowski, "La Schizophrénie".Soit un ensemble de 19 articles manuscrits, tapuscrits et/ou imprimés, certains en double (1), augmentés (5), inédits (2) ou corrigés (1).
Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4261
(1926)
1926 in-4 en feuilles Manuscrit autographe (parafé deux fois en tête) de 40 pp. in-4 (nombreuses ratures et corrections) et tapuscrit avec corrections autographes de 20 pp. in-4. Le tapuscrit est la mise au propre du manuscrit. L'ensemble est à notre connaissance inédit.
Dans son "Histoire de la psychanalyse en France" (t. 1, p. 313 sq.) Elisabeth Roudinesco cite, parmi les trois articles capitaux de Pichon, un article de 1928 publié dans la revue de Janet ("Le Journal de Psychologie"), "Sur la signification psychologique de la négation en français" où il présente le concept de "forclusion", devenant ainsi "l'initiateur d'un moment théorique essentiel de l'histoire du mouvement psychanalytique français". Or cette conférence de 1927 prépare l'article de 1928 (auquel Jacques Lacan fera souvent référence) et les pages 31 à 40 du manuscrit (et 16 à 20 du tapuscrit) sont consacrées au concept de forclusion, qui s'invente donc publiquement ce 2 juin 1927. Tout est déjà dans le texte de cette conférence, jusqu'à la phrase de Marsillac à propos de l'affaire Dreyfus sur laquelle E. Roudinesco fait de longs développements. Notons que le tome 1 de l'Essai de Grammaire française, où Pichon et Damourette traitent plus longuement de la négation en français, quoique sous-titré "1911-1927", ne paraîtra qu'en 1930. Et nous verrons ailleurs (cf. réf. XXXX), non sans une certaine ironie, que si la réflexion sur le langage conduite par Pichon est une source d'inspiration importante pour Lacan, la langue de ce dernier est une source primaire cryptée de l'Essai de Grammaire.Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4274
(1927)
1927 in-8 en feuilles 6 pp. in-8 datées du 2 avril 1927 et signées, nombreuses ratures et corrections.
"Monsieur et admirable maître, Fervent patriote depuis que j'ai l'âge d'homme (...) je vous prie aujourd'hui de vouloir bien accepter mon adhésion à la Ligue. (...) Mais je me crois obligé de vous fournir un renseignement sur ma personne, afin que vous n'achetiez pas chat en poche. Je ne suis pas un rationaliste pur. (...) Un dernier point : je suis psychanalyste. Les résultats obtenus par la méthode freudienne ont obligé ma bonne foi à accepter cette discipline. J'ai écrit récemment un article pour montrer que l'adoption de la psychanalyse comme méthode thérapeutique n'entraînait pas vers la renonciation à aucun système métaphysique, moral ni religieux. Mais (...) les attaques de M. Daudet contre le freudisme ont été si vives que je crains presque que ma foi dans cette méthode thérapeutique ne devienne une entrave à mon admission dans la ligue d'A. F. (...) Je suis tel. M'acceptez-vous tel ? Si oui, je m'inscris demain à l'A. F."Elisabeth Roudinesco a eu accès à ce document, qu'elle cite longuement dans son "Histoire de la psychanalyse en France " (p. 299) et commente ainsi : "Tel est en effet Edouard Pichon : incapable d'opportunisme, fanatique, intransigeant, ne cédant pas sur son désir. Il se tient au plus près de ses contradictions extrêmes et réclame avec absolutisme qu'on accepte ses projets les plus fous. Il est hostile au judaïsme sans être antisémite notoire. Il adhère à l'AF alors même que cette ligue combat l'essence du freudisme, doctrine "juive", antichrétienne." C'est en effet dans cette lettre, inédite sauf dans les extraits cités par E. Roudinesco, que se lit le mieux - ainsi qu'elle l'a surnommé - le côté "Dr Jekyll et Mr Hyde" de Pichon.C'est en cette même année 1927 que Pichon créera avec Laforgue et quelques autres la Société Psychanalytique de Paris, qu'il épousera Hélène Janet (la fille de celui qui est considéré comme l'adversaire en France de Freud) et qu'il mettra au point son concept de forclusion.Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4271
en feuilles A) 7 pp. in-4 et in-8, signé (quelques annotations de la main de Jacques Damourette) ; B) une lettre de 8 pp. in-16 à Jacques Damourette à propos de cette étude.
Il fait le tableau général des emplois de "bien", en dresse la généalogie sémantique et fonctionnelle sous forme d'arbre, décrit les "perfections absolues"de "bien" puis se lance dans une "étude de la place et de l'accentuation de "bien" dans les divers sens du tableau général et du tableau des perfections absolues" avant de faire un "essai de disposition généalogique des tons [de "bien"]" et de comparer les "tableaux expérimentaux [des tons de "bien"] de D[amourette] et P[ichon]" (nombreux diagrammes). Dans sa lettre il précise ses idées et discute de leurs divergence sur le "tableau des tons". On notera qu'un article est consacré à "bien" dans l'Essai de Grammaire publié par Pichon et Damourette (t. 6, pp. 727-729). Cet article commence ainsi : "Nous ne pouvons pas donner ici une monographie complète de ce vocable, dont la grande richesse sémantique mériterait une étude approfondie." On peut imaginer à quel point un tel vocable pouvait intéresser un homme qui était également psychanalyste.Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4291
in-8 cartonnage 59 ff. (et ff. blancs) in-8 dans un classeur de percaline noire avec intercalaires.
Emouvant carnet d'adresses du psychanalyste, soigneusement tenu à jour (parfois de la main de sa femme Hélène). On y trouve presque tous les noms (avec adresses et parfois téléphone) du milieu psychanalytique et psychiatrique parisien des années 1920 et 1930 ainsi que pas mal de pédiatres, linguistes et philosophes. Le premier nom que nous avons cherché est celui de Louis Aragon, puisque l'amitié des deux hommes est connue : nous l'avons trouvé à Neuilly ainsi qu'à l'hôtel Apollo, rue de Dunkerque à Paris. Françoise Dolto est là, au nom de Françoise Marette (13 square Henri Paté), ainsi bien sûr que Jacques Lacan (149 rue de la Pompe), Allendy, René Laforgue, Henri Bergson, Adrien Borel, Cenac, Henri Claude, Codet, Dauzat, Robert Debré, Marie Bonaparte (à "Grèce, S.A.R. la Princesse Georges de" !), Hesnard, bien sûr toute la famille Janet, René Laforgue, Loewenstein, Lucien Lévy-Bruhl, Mâle, les Minkowski, Sophie Morgenstern, Parcheminey, etc. Curieusement nous n'avons pas trouvé l'adresse de l'analyste de Pichon, Eugénie Sokolnicka, dont il était pourtant proche et qu'il logea avant son suicide.Signe de manipulation fréquente, de nombreux feuillets sont déchirés au niveau des perforations.Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours.
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4259
(1932)
1932 in-4 en feuilles 38 pp. in-4, entièrement autographes, ratures et corrections.
Texte inédit d'une conférence donnée le 11 février 1932 dans le grand amphithéâtre de la Faculté de droit de Caen. Pichon y montre, à travers les exemples du temps et de la substance, "les contributions que la grammaire [peuvent] apporter à la compréhension des mécanismes inconscients qui président à l'élaboration de notre pensée". Son idée est que "une langue est par la spécificité de sa grammaire, un système de pensée cohérent différent de tous les autres systèmes humains : c'est en ce sens qu'une langue peut être spécialement qualifiée "d'idiome". On peut dire que dans la période si importante de notre enfance où nous recevons notre idiome, il est donné à notre pensée un ensemble de possibilités fonctionnelles qui influeront à jamais sur les édifices originaux qu'elle pourra individuellement construire". Il déconseille pour cette raison un bilinguisme trop précoce. Il fait auparavant quelques développements sur la notion de genre en français et évoque par exemple combien lui et ses soeurs furent choqués dans leur enfance par la "maladresse d'un traducteur" qui dans le conte de Gustafson "Les Deux poupées" proposait la main d'une poupée à une pelotte et à une brosse : "Je suis persuadé que l'inhabile traducteur lui-même, étant Français, aurait, s'il avait tiré pareil conte de son cru, instinctivement choisi "un peloton" ou "un ramasse-miettes" pour prétendants. Ça, c'eût été admissible !" Cette anecdote-même figure dans la conférence donnée par Pichon le 2 juin 1927 à la Sorbonne. On peut dire que la conférence de Caen est une version abrégée, vulgarisée, de la conférence de Paris (voir notre référence n° 4261), dont il a été retiré les développements sur la forclusion.Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4282
en feuilles A) Imposant ensemble d'environ 350 pp. in-4, classées par Pichon dans 5 recueils ("Le Chemin qui monte", "Les jours les journées", etc.) et plusieurs sous-recueils et précédées d'un "projet pour la constitution des volumes" où il est précisé que "Le Coeur et les yeux" est "le titre global de toutes les poésies". On joint 9 pp. in-4 de poèmes de la main de Hélène Pichon (l'un signé). B) 3 cahiers in-8 contenant 100 pp. de poèmes autographes datés de 1904 à 1939, pour la plupart recopiés dans le recueil présenté en (A). C) 2 ff. découpés de "L'Anthologie des jeunes poètes" (Paris, d'Artray, 1926) où l'on trouve 3 poèmes de Pichon.
On notera que certains poèmes portent des noms de dédicataires aussi variés que Colette, Rudolph Loewenstein ou Louis-Ferdinand Céline. Nous n'allons pas prétendre que la poésie de Pichon a une grande valeur littéraire, mais le soin avec lequel il l'a mise en ordre montre l'importance sentimentale qu'elle avait pour lui. Elle est un intéressant reflet de l'homme qu'il fut et est particulièrement touchante quand il y évoque la maladie (il souffrait d'un rhumatisme articulaire aigu) et la souffrance qu'elle engendre. De rares poèmes son signés.Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4262
(1841)
1841 in-4 en feuilles 18 pp. in-4, ratures et corrections, sans date (circa 1937-1939).
Il s'agit de l'ébauche d'un livre demandé par Adrien Borel (le manuscrit porte deux fois la mention "livre pour Borel"), qui serait une vulgarisation du "Développement psychique de l'enfant et de l'adolescent" publié par Pichon en 1936 chez Masson. Le premier feuillet constitue un début de plan de l'ouvrage, les 3 feuillets suivants sont une introduction générale ("Quel homme, quelle femme mon enfant sera-t-il ? Il n'y a pas de question qui passionne davantage - à juste titre - tous ceux qui ont de la progéniture. Que sera la génération prochaine ? Il n'y a pas de de question qui doive plus intéresser la société, la patrie, l'humanité même."), la suite est une histoire des idées sur l'enfance et l'éducation jusqu'à Rousseau. Enfin le dernier feuillet consiste en des notes sur Rousseau. Malade, Pichon n'aura pas l'occasion de mener ce projet de livre jusqu'à son terme. Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4278
(1908)
1908 en feuilles 56 pp. in-8 et 2 pp. in-4 sous deux cahiers et en feuilles, sans date [ca 1908 ?].
Grammaire très complète d'un langue imaginaire : alphabet, modifications consonantiques, le nom et ses déclinaisons (plutôt complexes), l'adjectif, le verbe, pronom personnel et possessif, "particules logistiques et syllogistiques", subordonnées... On trouve même des exercices, la toponymie des villes françaises et un vocabulaire anatomique ! Superbe illustration du pouvoir conceptuel et de la précocité de l'esprit (facétieux) de Pichon, qui allait plus tard donner, avec son oncle Jacques Damourette, la grammaire de la (vraie) langue française la plus complète et la plus complexe à ce jour.Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4257
(1939)
1939 in-16 en feuilles 4 pp. in-16 datées du 28 février 1939 et signées.
Alors qu'il sent qu'il va mourir ("essayons de subir la peur de mourir avec courage"), il fait le plan pour la publication de ses oeuvres : d'abord trois volumes consacrés à la psychologie ou la psychanalyse, avec la liste des articles repris dans chacun d'eux, puis le plan d'un recueil de vers. En fin de document il indique ne plus être sûr de mourir. Il aura en effet une année de sursis et pourra encore modifier légèrement le plan de ses recueils.Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours. Bon
Pichon, Edouard (1890-1940, médecin, psychanalyste et grammairien français)
Reference : 4289
en feuilles Sur une grande feuille de 43 x 28 cm, son auto-portrait psychologique sur trois colonnes (intelligence, sentiment, activité).
On notera par exemple qu'il considère que son sens du jugement est "souvent faussé par l'exigence d'idées primordiales qui en gênent la liberté", que son émotivité artistique est "faible et de caractère conventionnel" et qu'il n'a "pas de tendances aux phobies, névroses, etc.". Personnage d'une grande richesse, d'une infinie curiosité et très complexe, Edouard Pichon est un contemporain et - par son intérêt pour le langage - un précurseur de Lacan, qui lui reprendra - entre autres - le concept de forclusion. Il est l'un des membres fondateurs du groupe de L'Evolution psychiatrique et de la Société Psychanalytique de Paris (dont il fut président de 1935 à 1937). Avec son oncle Jacques Damourette, il est l'auteur d'un monumental Essai de Grammaire française dont la publication s'étala sur près de 30 ans. Il fut également fervent maurrassien tout en étant dreyfusard, et le gendre de Pierre Janet sans être janetien. (Voir à son sujet, E. Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, t. 1, pp. 297-320). Nota : ce document ne pourra être exporté en dehors de l'Union Européenne sans autorisation préalable du ministère de la Culture, formalité pouvant prendre plusieurs jours.