Toulouse Claude-Gilles Lecamus s.d. [1720] in-4 en feuille
4 pp.Aucun exemplaire au CCF. Très rare occasionnel diffusant dans le Languedoc les premières informations alors disponibles sur la peste qui avait éclaté dans le grand port le 20 juin précédent, mais n'avait été certainement diagnostiquée qu'à partir du 9 juillet. A partir du 9 août, il mourut plus de 100 personnes par jour. Il précède de peu le blocus de la ville décrété en Conseil d'Etat le 14 septembre et dont le premier effet fut de couper toutes les communications entre la Basse-Provence et le reste du royaume (un cordon sanitaire fut mis en place et sévèrement observé pour protéger le reste de la France, avec le mur de la peste dans les monts de Vaucluse, prolongé jusqu’à la Durance le long du Jabron puis jusqu’aux Alpes)
1727 Format (55 x 90 cm), sous plexiglass et cadre doré (76 x 106 cm). Etat parfait.
La plus rare des représentations d'un épisode célèbre de la Peste de 1720.D'après l'œuvre peinte de Jean-François de Troy (1679-1752), gravée sur cuivre par Henri Simon Thomassin (1687-1741). Fameuse gravure figurant le chevalier Roze à la Tourette pendant l’épidémie de peste de 1720. Extrait de la légende sous la gravure : « Mr Roze commandeur de l’Ordre de St Lazare déterminé à se dévouer au salut de sa patrie, dans le plus fort de la mortalité, fait enlever en un seul jour un nombre infiny de Cadavres pestiférés entassés dans la place de la Tourette dont les Exhalaisons portaient la mort par tout, et par le succes d’une entreprise si dangereuse Sauve presque tout le reste de ses Concitoyens». Cette scène représente l'un des épisodes les plus dramatiques de la peste de 1720. Des centaines de cadavres jonchent l'esplanade de la Tourette depuis août et il devient urgent de les évacuer. En septembre, le chevalier Roze se porte volontaire, avec l'aide des échevins, et surtout des galèriens, pour diriger l'opération de déblaiement. A cheval, ils commandent l'enlèvement des cadavres par les galériens, reconnaissables à leur casaque et bonnet rouge. La tour, au premier plan, sert de fosse. Cet acte devait permettre peu à peu de limiter la contagion .
(vers 1730). Format (22 x 47 cm) sous vitre et cadré doré Xxe avec petits manques (37 x 63 cm).
Dessin gravé au burin par Jacques Rigaud. Appartient à une série de 4 vues sur Marseille, imprimé par l'artiste, alors fraichement établi rue St Jacques à Paris. Daumas, 99. Reynaud "Dictionnaire des Marseillais", page 291.
(vers 1750) Format 240 x 440 mm, avec marges 320 x 460 mm.
Sans l'adresse de l'éditeur ou de graveur. Gravure inversée comme il se doit. Daumas, 116
(vers 1750) Format 260 x 400 mm, avec marges 340 x 480 mm.
Sans adresse d'éditeur ou de graveur. Daumas, 119.
Toulouse, J. Guillemette, s.d. (1720) in-4, 4 pp., en feuille.
Datée d'Avignon, le 10 septembre 1720, cette missive documente le voyage médical effectué, à la demande du Régent, par les médecins, François Chicoyneau (1672-1752) et Jean Verny (1659-1741) de l'université de Montpellier, et qui permit d'identifier la nature de l'épidémie : émules de l'École de médecine de Salerne, leur diagnostic, s'opposant aux médecins marseillais à la formation scolastique, fut formel en faveur de la peste. Un seul exemplaire au CCF (BnF). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Toulouse, Claude-Gilles Lecamus, s.d. (1720) in-4, 8 pp., en feuilles.
Très importante décision royale qui marque une étape dans la prise en charge de l'épidémie de Marseille, sur un modèle classique, mais jamais encore utilisé avec cette netteté : en effet, de nombreuses réglementations avaient déjà été mises en place depuis juillet 1720 par les diverses autorités locales et les Parlements, le tout dans la confusion anarchique qui caractérisait l'extrême éparpillement desdites autorités. Afin d'harmoniser la réglementation, le Conseil d'État prit donc, le 14 septembre 1720, un arrêt qui annulait toutes les mesures prises, instituait un blocus de Marseille et réglait la police maritime, marquant ainsi une prise en main affirmée du pouvoir royal et une dépossession des compétences des pouvoirs locaux, à tel point que le parlement d'Aix protesta en refusant d'abord de l'enregistrer.Les attendus valent la peine d'être reproduits : "Plusieurs Parlemens de ce Royaume ont cru devoir rendre des arrêts où leur zèle pour la conservation des provinces de leur ressort les a portez à prendre des précautions surabondantes, & capables, non seulement d'augmenter l'alarme & la consternation dans le coeur des peuples, mais encore d'interrompre le cours ordinaire du commerce, & de priver leur païs même, par un excès de prévoyance, des secours qui leur sont le plus nécessaires (...)" Plus ça change, moins ça change .. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT