Maspero, 1977, in-8°, 419 pp, introduction d'Alain Faure, bibliographie compagnonnique, annexes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Agricol Perdiguier est l’homme qui a le plus fait pour populariser la grande geste du tour de France au XIXe siècle. En 1852, chassé par l’Empire parce que républicain, il rédige, au cours de son exil, ce classique de la littérature ouvrière que sont ses “Mémoires d’un compagnon”. Ce livre part du désir légitime de mieux faire connaître le paysage de la France travailleuse de cette première moitié du siècle, telle qu’à chaque étape un compagnon assoiffé de nouvelles connaissances pouvait le rencontrer et le vivre, ainsi que le détail de la pratique du compagnonnage, de ses rites et de ses coutumes. À l’époque, l’industrialisation massive constitue rapidement un immense prolétariat sous-payé, démuni de toutes les qualifications et de toutes les traditions qui formaient l’essence même du compagnonnage : celui-ci ne peut donc plus avoir le rôle irremplaçable, décisif, de ferment et d’organisateur qu’il avait joué jusque-là. Faute de modifier radicalement son esprit, ses habitudes et son recrutement, il était condamné à se couper de la majorité de la nouvelle classe ouvrière, et à ne plus représenter qu’une tradition pour une élite d’aristocrates ouvriers. — "Agricol Perdiguier, Avignonnais-la-Vertu, Représentant du Peuple en 1848, exilé du crime du 2-Décembre, auteur bien connu du Livre du compagnonnage qui inspira le Compagnon du Tour de France de George Sand et donna chair au personnage d'Agricol Baudouin du Juif errant d'Eugène Sue. Rédigés en 1852-1853 au début de l'exil, ces Mémoires d'un compagnon couvrent très précisément les quatre années du Tour du jeune menuisier provençal. De 1824 à 1828, il parcourut la France, de Montpellier à Paris en passant par Bordeaux, Toulouse, Nantes et Chartres, puis de Paris à Lyon où il fut élevé au grade de premier compagnon. Si l'expérience acquise au jour le jour nourrit le récit, celle des années ultérieures, de la politique sous la seconde République, ajoutent la dimension réflexive à la simple narration descriptive. (...) Le compagnonnage aura encore de beaux jours devant lui, jusqu'en 1848 et même sous le Second Empire, plus qu'on ne l'a cru et écrit, mais il est ce passé que l'industrie nouvelle va détruire, broyer, engendrant d'autres luttes, d'autres solidarités ouvrières, la naissance du socialisme et du syndicalisme qui supprimeront l'univers cher à Perdiguier." (Jean-Yves Mollier, Revue d'Histoire du XIXe siècle)
PERDIGUIER Agricol dit Avignonnais la Vertu (Morières-les-Avignon 1805 - Paris 1875).-
Reference : ORD-19676
de la reproduction des lithographies des trois fondateurs du Compagnonnage et des compagnons des différents corps éditées par Perdiguier. Paris.- Librairie du Compagnonnage. 1977. In-4 (192 x 242 mm) cartonnage de l'éditeur, toile grise, XVII, (II), 351, (9), pages. Très bon état.
Compagnon du Devoir libre sous le nom d'Avignonnais la Vertu, Perdiguier devint rapidement un des dignitaires de la corporation. Frappé des rivalités séculaires qui existaient entre les différents Devoirs il essaya d'y mettre un terme, de réunir sous la même bannière tous les éléments épars du compagnonnage et de faire cesser toutes les divisions. (Voir Larousse XIX°).
Maspero Actes et Mémoires du Peuple 1982 François Maspero, Coll. Actes et Mémoires du Peuple, 1982, 412 p., broché, une date et une signature sur la page de garde, début de fente sur le pli des rabats, bon état pour le reste.
Edition intégrale. Introduction d'Alain Faure. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Paris, Agricol Perdiguier, Libraire-Éditeur, 1861. In-12 de 135 pp., demi-toile verte (reliure de l'époque).
Édition originale. Réponse de Perdiguier suite à la publication en 1860 de l'ouvrage de François Chovin, Le Conseiller des Compagnons. Perdiguier revient sur l'histoire du compagnonnage, ses scissions et ses projets : « J'essaie de relever moralement la classe ouvrière, qui se néglige trop, de la pousser vers l'instruction, le progrès des métiers, de la grouper de nouveau, et de la rendre heureuse par le travail, l'ordre et la vertu ».Fesch (1047) ne mentionne que l'édition de 1863 ; inconnu de Caillet.
Paris, chez l'auteur, 1871. In-12 broché de 71-(1) pp., couverture imprimée.
Édition originale. Publié au moment de la Commune, cette brochure est la réunion de plusieurs articles publiés dans le National et de diverses lettres adressées à plusieurs de ses amis pendant le Siège de Paris. Le 16 avril 1871, Perdiguier écrit : Je reste dans les idées de paix, (...) aujourd'hui, au bruit du canon, en vue du sang français qui se répand à flot, j'affirme ceci : Plus que jamais je maudis la guerre civile. Envoi autographe signé de l'auteur sur la couverture : à mon ami B… (illisible).Le Quillec, 3560.
A Paris, chez Perdiguier, 1857. 2 tomes en 1 vol. in-12 de 284 et 302 pp., plein chagrin ocre, couvertures bleues conservées.
Édition la plus complète enrichie d'un portrait et de 16 lithographies dont quelques costumes en couleurs.« Édition la plus rare et la plus recherchée, non seulement parce que plus complète, mais aussi parce qu'illustrée » (Dorbon 3600).Bon exemplaire, des rousseurs.
A Paris, chez l'Auteur, 1840. 1 vol. in-16 de 252 pp., demi-basane noire, dos lisse orné de filets dorés (reliure de l'époque).
Remise en vente de l'édition originale avec page de titre renouvelée à la date de 1840. 5 planches numérotées hors-texte.Cet ouvrage permit au plus célèbre des compagnons et des historiens du compagnonnage du XIXe siècle, d'élargir son auditoire ; touchant aussi bien les milieux gouvernementaux et l’administration que les milieux littéraires et le grand public, qui découvraient ainsi un monde jusque-là inconnu. « Les hommes d'États, les écrivains ou les banquiers qui lisaient Perdiguier avaient plus ou moins entendu parler des organisations fondées sur une initiation ; ils avaient souvent appartenu eux-mêmes aux Chevalier de la Foi, à la Charbonnerie, à la Congrégation ou à la franc-maçonnerie, mais la différence essentielle était que, par le compagnonnage, les ouvriers s’affirmaient capables d'avoir, tout comme les bourgeois et les aristocrates, une organisation propre » (Maitron).Origine des premières Sociétés ; Enfants de Salomon et de Maître Jacques ; Rapports des Compagnons avec les Maîtres ; Origine des sobriquets ; Equerre et compas ; Rencontre de deux Frères ; Hymne à Salomon ; Chanson des Compagnons ; Dialogue sur l'Architecture ; Histoire du compagnonnage ; etc. George Sand s'en inspira pour son Compagnon du Tour de France.Fesch, p. 1046 ; Maitron III, p. 198 ; Caillet, 8514 (pour la deuxième édition). Bon exemplaire.
Paris, l'Auteur, 1873. In-12 broché de 41 pp., couverture imprimée.
Édition originale. « Le 12 octobre 1871, j'adressai à M. Thiers une lettre d'encouragement, dans laquelle je l'exhortais à travailler pour nous, à nous laisser une belle et bonne République, lettre qui fut accueillie favorablement et qu'on lira ci-après ». Envoi autographe signé de l'auteur sur la couverture : à mon ami B… (illisible).Fesch, 1047.
Imprimerie Nationale, 1992, in-8 rel. skiv. bleu, 528 p., tiré à 3100 exemplaires, dont 2500 brochés, celui-ci l'un des 450 exemplaires reliés et numérotés (N° 232), coll. "Acteurs de l'Histoire", présenté par Maurice Agulhon, frontispice, bon état.
Voir le sommaire sur photos jointes.
Maspero, 1977, 419 p., in-8 br., coll. "La mémoire du peuple", édition intégrale, introduction d'Alain Faure, bon état. Voir sommaire sur photos jointes
Paris Maspero 1977 In8 - broché - 419 pages - papier jauni
Satisfaisant