José Corti / Collection Romantique n° 4 de 1943. In-12 broché de 154 pages au format 13 x 17 cm. Belle couverture typographique, à rabats, imprimée en deux tons ( noir et rouge ). Dos très très légèrement insolé. Exemplaire non coupé en état superbe de fraicheur. Nouvelle traduction de Dominique Corticchiato. Belle préface inédite de Paul Eluard. En fin d'ouvrage on trouve les préfaces de la première édition & de la deuxième édition. Peu courant. Un des 180 exemplaires n° sur alfa ( n° 218 ), après un vélin d'arches, 21 madagascar & 51 vergé blanc. Edition originale.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
S.n. [Journal des débats], s.l. (Paris) 1944, 13,5x21cm & 2 pages in-4 & 2 1/2 in-8, 2 pages 1/2 in-4.
Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 30 Mars 1944 du Journal des Débats. Manuscrit recto-verso complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Il s'agit d'une chronique parue à l'occasion de la réédition du Château d'Otrante d'Horace Walpole avec une préface de Paul Eluard. On joint le tapuscrit complet. La réédition par les éditions José Corti du Château d'Otrante d'Horace Walpole avec une préface de Paul Eluard, est l'occasion pour Maurice Blanchot de donner sa définition du roman noir, qui provoque, grâce aux surréalistes notamment, un regain d'intérêt. : "Le roman noir ne se confond pas simplement avec la littérature fantastique. S'il fait une large part au merveilleux "de toute nature", il a pour principal objet d'émouvoir la sensibilité par les ressources de la terreur. il veut secouer l'imagination. Il l'entraîne dans un mouvement frénétique qui ne lui laisse pas de repos. Il la provoque à tout croire, hormis les dénouements heureux et les compromis agréables, par des moyens dont le caractère conventionnel augmente encore la puissance. C'est un art méthodique qui connaît sa grossiéreté et en tire souvent des effets subtils et remarquables." Blanchot poursuit par une analyse presque politique du roman noir - né au temps du rationalisme pré-révolutionnaire, pour s'épanouir dans les suites de 1789, avant de s'essouffler sous la Restauration. Et de conclure : "Horace Walpole est beaucoup plus qu'un précurseur. Avec ce volume fort mince, il apparait vraiment comme l'auteur de milliers d'ouvrages qui sont nés de lui. Avec ce volume fort mince (sic), il est le plus fécond des écrivains. Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de Thomas l'obscur fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de La Part du feu à L'Entretien infini et L'Écriture du désastre. Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l'écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au coeur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" ("Le livre", In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une ?uvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85