Paris, Victor Masson, 1855. Grand in-8 de [6]-308 pages, cartonnage bleu marine du temps, coiffes et coins frottés, rousseurs. Ancienne étiquette (XIXe siècle) de la librairie Salomon à Strasbourg.
Première traduction en français moderne (la première est parue à Lyon en 1539). Paul d'Égine est un médecin grec du VIIe siècle. Son oeuvre fut célèbre dans l'empire byzantin ainsi que dans le monde arabe (traduite au IXe siècle). C'est par les sources arabes que son oeuvre arrive en occident à partir du XIe siècle. Son livre sur la chirurgie témoigne d'une importante contribution personnelle, notamment le traitement des plaies de guerre (extraction des pointes de flèches et projectiles de frondes). On y trouve une technique des ligatures vasculaires, avant Ambroise Paré, et des opérations audacieuses pour l'époque (trachéotomie, trépanation, section de côte...). Illustré XXe
Basilae, Andreas Cratander et Johannes Bebel, 1532. In-4 de (24)-513-(3) pp. (pâles mouillures au cahier h et marginale sur les feuillets liminaires). Relié à la suite :CELSE. Celsi De Medicina libri octo. Luce Antonii florentini impressi (Florence, Luce Antonius), 1524. In-4 gothique à deux colonnes de (4)-45 ff. Premier feuillet sali.Ensemble deux pièces reliées en 1 vol. in-4, vélin à rabats, titre manuscrit sur le dos (reliure de l'époque). Notes manuscrites anciennes.
Première édition latine par Albano Torino du traité de médecine de Paul d'Égine, établie sur le texte grec publié en 1528 et imprimée à Bâle par Cratander et Bebel. Le livre VI sur la chirurgie fut publié à part. Il est divisé en sept livres ou traités, dont le premier contient l'art de conserver la santé ; le second traite des fièvres, le troisième, des affections internes en tant qu'elles sont localisées, le quatrième, des maladies externes, le cinquième, des plaies, des morsures, des venins et des poisons ; le sixième, de la chirurgie ; le septième, des médicaments simples et composés. Il récapitule toutes les connaissances médicales depuis Hippocrate.Belle édition gothique du De Re medica de Celse, publiée à Florence par Luce Antonius avec sa marque au dernier feuillet. Le De Re Medica fut découvert au XVe siècle à Milan, puis établi et publié une première fois en 1478 à Florence. Il constitue le seul fragment connu d'une vaste encyclopédie du monde romain conçue sous le règne de l'empereur Auguste sous le titre De Artibus et de fait rassemble les connaissances acquises depuis Hippocrate jusqu'à Auguste, en trois parties : l'hygiène, les remèdes, la chirurgie ; c'est par cette nouvelle classification que Celse inaugura la terminologie scientifique latine.Provenance : Dominique-Barnabé Turgot, évêque de Séez de 1710 à 1727 (ex-libris armorié), Bibliotheca Turgotiana (Paris, 1730).Hyacinthe-Théodore Baron, doyen de la Faculté de médecine de Paris au XVIIIe siècle (ex-libris armorié), Catalogue de la bibliothèque de feu M. Baron (1788), n°2019.Bel exemplaire.