RARISSIME. Pastoret, Emmanuel (1755-1840). Rapport fait au conseil général des hospices par un de ses membres [le mis Em. de Pastoret] sur l'état des hôpitaux, des hospices et des secours à domicile à Paris depuis le 1er janvier 1804 jusqu'au 1er janvier 1814. 1816, imprimerie de madame Huzard, Paris. 1 vol. in-4 oblong relié. Reliure demi basane brune, dos lisse orné de filets et titres, frappés à l'or fin. Bon état intérieur, mais premier plat désolidarisé, à restaurer, re relier, vu la rareté de l'ouvrage, et la précieuse documentation qu'il représente. Nombreux tableaux. Mauvais
Paris, Buisson, 1787 ; in-8 ; demi-veau havane, dos à faux-nerfs décoratifs dorés, fleurons dorés, pièce de titre vert foncé décorée et dorée, plats de papier peint rose (reliure de l'époque) ; (8), 477, (1) pp.
EDITION ORIGINALE (Caillet, 8367 ; absent de Fesch). Né à Marseille, Pastoret était le fils d'un lieutenant général de l'amirauté de Provence. Après avoir fait ses études à Lyon et son droit à Aix, il devint conseiller à la Cour des aides de Paris. Orateur puis Vénérable de la R.: L.: des Neuf Sœurs à l'O.: de Paris, il joua un rôle assez actif pendant la Révolution Française : Président des assemblées électorales de Paris, Procureur général syndic du département de la Seine, député de Paris à l'Assemblée législative, il en fut le premier Président. Partisan de "l'abolition graduelle et progressive de la traite des Nègres", il fut obligé d'émigrer pendant la Terreur. Rentré sous le Consulat, il fut élu député du Var et siégea au Conseil des Cinq Cents ; membre du Sénat Conservateur en 1809. Il ne s'associa pas à la déchéance de l'Empereur, ce qui ne l'empêcha pas de rallier Louis XVIII et d'être un des principaux rédacteurs de la Charte ; le roi le fit Pair de France. Il était également Comte de l'Empire, Marquis en 1817, Chancelier de France, membre des Académies, Française et des Sciences morales et politiques. En 1830, il refusa de prêter serment à Louis-Philippe et fut destitué. C'est lui qui décida de transformer l'Église Sainte Geneviève, commandée à Soufflot par Louis XV et à peine achevée, en temple destiné à recevoir les cendres des grands hommes dignes de la reconnaissance de la Patrie et qui rédigea l'inscription qui est au fronton du Panthéon, dont l'architecture fut revue par Quatremère de Quincy pour en faire un monument laic (Ligou : Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie ; et autres sources). Minuscule accroc au dos, quelques petites rousseurs éparses ; bon exemplaire dans l'ensemble.
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