Petite lettre d'Emile Paladilhe qui confirme son rendez-vous avec Louis Gallet (1) ...Comme on ne joue pas le Vaisseau (2) je pense que c'est pour 7h 1/2 chez vous ou 7 h à l Rotonde, où je tâcherai d'aller... Le compositeur précise ...Encore mes bien sincères compliments pour votre jolie scène de (la) Fourmi et de la Cigale (3)...(1) GALLET (Louis). Né à Valence. 1835-1898. Parallèlement à sa carrière de Directeur de l'hôpital Lariboisière, Louis Gallet écrivit les livrets de Djamileh (musique de G. Bizet, 1872), La princesse jaune (musique de C. Saint-Saëns, 1872), Marie-Magdeleine et Le roi de Lahore (musique de J. Massenet, 1877), cinq mars (musique de Gounod, 1877). Il fut également le librettiste de Bougault-Ducoudray, E. Gautier, A. Cahen, A. Bruneau et T. Dubois. Nous lui devons aussi les livrets de Tamara, Thaï ainsi que Les Saintes Maries de la mer (1892) dont Paladilhe composa la musique. (2) Paladilhe fait peut-être référence au Vaisseau fantôme, l'un des grands opéras de Richard Wagner crée en 1843. (3) Il est possible que le compositeur évoque l'oeuvre du compositeur Edmond Audran (1842-1901) qui créa La cigale et la fourmi en 1886.
Emile Paladilhe prie un ami de lui rendre un service, ...demander une place à lOpéra pour la représentation de Vendredi ? Demain. (Samson et Dalila). C'est pour moi, mais je désire que ne le sache pas à la Direction... Il souhaite donc que le billet soit pris au nom de son ami. ...Vous vous doutez que cest au point de vue de linterprétation de notre ouvrage que je vais passer mon habit noir et que je vais manquer à mes habitudes dours des cavernes !... Dans un post-scriptum, lartiste ajoute : ...On mécrit de La Haye quon va monter Patrie au Théâtre Royal... Cette lettre était vraisemblablement adressée à Louis Gallet (1835-1898), poète et romancier qui rédigea, avec Victorien Sardou, le livret de Patrie, une des grandes ?uvres de Paladilhe.
29/12/1888 Le compositeur envoie à Alexandre Taksin l'Arioso de Diana (opéra en 3 actes de Paladilhe), recopié par ses soins à son intention. ...J'ai supprimé mes trombones de la fin et arrangé les cors (tout comme un pédicure) pour 2 parties au lieu de 4, afin de simplifier l'exécution... Il se propose ensuite de corriger lui-même ...les fautes, s'il y en a (et il y en aura !). Cela évitera de leur faire la chasse si jamais vous avez l'occasion de le chanter, ce dont je serais très heureux...
02/07/(1894) Le compositeur regrette que l'envoi de son ami se soit égaré, mais il n'est pas à Paris et n'a donc pas ...les loisirs nécessaires pour réclamer auprès de la poste qui d'ailleurs n'est probablement pas coupable... Le paquet est arrivé au Conservatoire, puis a été transmis à l'Opéra ou à l'Institut ...en passant par des mains étrangères... Il explique ...Je ne suis pas professeur au Conservatoire et il est fort possible qu'on ait de moi qu'une très ancienne adresse. Je pense donc qu'il n'y a rien à faire qu'à s'incliner devant les faits accomplis...
Belle lettre. Il le remercie tout d’abord pour l’envoi de son volume puis lui confie une anecdote de jeunesse. « Quel infatigable et fécond travailleur vous faites ! Merci de votre envoi. J’ai passé mon après-midi d’hier à lire le volume. Avec vous, la route est si nette, si bien éclairée, que c’est un plaisir de la parcourir sans arrêt et jusqu’au bout ! […] Vers 1850, je crois, on me conduisit au théâtre de Montpellier pour y entendre l’Alboni (la cantatrice italienne Marietta Alboni) dans la Reine de Chypre (le grand opéra composé par Fromental Halévy en 1841). C’est bien loin et j’étais bien mioche, mais je m’en suis toujours souvenu… ».
L.A.S., sd, 1p in-8 (13 lignes). Lettre à une amie Ducasse (?) qu'il remercie pour « tout le talent [qu'elle a] mis dans [son] petit ouvrage ».
L.A.S., 27 février 1885, 1p in-12 (11 lignes). Il écrit au violoniste et compositeur Jules Daubé (1840-1905) pour qu'il regarde au théâtre « la coupure du final 2° acte », voir si le travail a été fait, car il ne peut y aller.