Firmin-Didot et Cie 15,5 x 23,5 Paris 1877 In-8, reliure à la bradel plein vélin ivoire de l'époque, dos à quatre nerfs orné de trois fleurons dorés, pièce d'auteur de cuir rouge, pièce de tomaison de cuir vert, auteur et titre dorés, tranches rouges, XI-499 p. Portrait sous serpente en frontispice. Charles-Pierre-Victor Pajol (1812-1891), deuxième comte Pajol et général de division en 1870 est le fils de Claude-Pierre Pajol (1772-1844), général d'Empire, célèbre hussard de Napoléon et qui fut l'aide de camp de Kléber en 1794 dans l'armée de Sambre-et-Meuse. Bonne reliure, rousseurs éparses. Bon exemplaire. Ont été ajoutées une carte postale ancienne (statue de Kléber) et deux gravures à l'intérieur de l'ouvrage. Deux ex-libris gravés armoriés de la famille d'Aiguy sur le premier contre plat. Nous joignons également la carte de visite de Théodore Fix, chef d'Escadron d'Etat-Major [fait prisonnier à Sedan et neveu de l'helléniste Théobald Fix].(B48) PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST.
PAJOL (Charles Pierre Victor dit Comte Pajol), militaire, historien et sculpteur français (1812-1891).
Reference : 11C27
Belle lettre de celui qui deviendra en 1870, général de Division, lettre dans laquelle il lui fait part de son actualité, et notamment de son souhait de faire une « pause » militaire, afin de se consacrer à la finalisation d’une statue qu’il destine à l’exposition. « Merci mon cher Général, de votre affectueux souvenir. Il m’a fait bien plaisir et il fallait cette douce et tendre compensation à bien des épreuves pour calmer cet amour-propre, trop souvent froissé. Remerciez bien le Gal Bourgon (le Général François Martin de Bourgon) de sa douce pensée; ainsi que celle de sa femme, j’y suis accoutumé. J’ignore quelle sera ma destination, je m’occupe peu de l’avenir, pour le moment, je demande une douce disponibilité, non pas pour me reposer ; mais pour terminer une grande statue de neuf pieds et demi, que je destine à l’exposition, et jusqu’à ce moment en très heureuse voie. Après, je m’attends momentanément à Carpentras ou quelque coin infect. Bien que mes intentions soient d’avoir une brigade d’infanterie, j’ai assez de l’état-major et la cavalerie, ils ne m’ont pas assez poussé. C’est à peine si j’ai aperçu Castelnau [le général de division Henri Pierre Castelnau] depuis son retour de Suisse, j’arrive de Murville passer une huitaine avec ma femme et mes enfants et lui est parti avec l’Empereur pour Chalons, comptant je crois, de suite après, gagner son Conseil Général… ».