Très séduisant exemplaire de cette rare édition originale, pur et grand de marges, conservé dans son vélin souple de l’époque à recouvrement, bien complet du frontispice dépliant qui manque souvent. Lugduni Batavorum [Leyde], Iodocum a Colster, 1616.2 parties reliées en 1 volume in-4 de: I/ (12) ff. y compris le titre imprimé en rouge et noir et le portrait de l’auteur au verso, 270 pp., 1 frontispice dépliant et 34 gravures dans le texte; II/ (1) f. de titre, 128 pp., 2 planches dépliantes et 25 gravures dans le texte. Petit trou de vers dans les pp. 9 à 55 du second texte, 2 ex libris manuscrits sur le titre, note manuscrite ancienne dans la marge de la p. 177. Relié en plein vélin souple à recouvrement de l’époque, restes de liens de cuir, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque.200 x 140 mm.
Rare édition originale des commentaires de paaw sur les travaux d’Hippocrate et de Celsus à propos des blessures à la tète.Graesse, Trésor de livres rares, V, p. 99 ; L’humanisme de la Renaissance est marqué par un soudain engouement pour l’anatomie. Les premiers anatomistes eurent à surmonter de grandes difficultés. Les amphithéâtres d’anatomie s’édifièrent lentement, à Padoue en 1490, à Bâle en 1588, à Paris en 1608.La dissection de cadavres humains exposait à de graves sanctions de la part des autorités civiles et religieuses.« Pierre Paaw, habile anatomiste, naquit à Amsterdam en 1564. En 1580, il alla étudier la médecine à Leyde. Au bout de quatre ans, il vint en France, où il demeura assez longtemps à Paris et à Orléans. Il passa ensuite en Danemarck. Il fut à Rostock en 1587, s’y fit recevoir docteur en médecine, et commença à enseigner l’anatomie. Peu après il fit un voyage en Italie pour aller entendre à Padoue les leçons de Fabrizio d’Aquapendente. La mort de son père l’obligea, au bout de trois mois, de rentrer dans sa patrie ; il revint à Leyde, où, pendant vingt-huit ans, il pratiqua l’art de guérir avec beaucoup de succès, et professa avec éclat l’anatomie et la botanique. C’est lui qui fit bâtir l’amphithéâtre public d’anatomie de Leyde. Paaw mourut en 1617. Ses ouvrages contiennent un assez grand nombre d’observations intéressantes. » (Dezeimeris, Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, III, p. 659).L’ouvrage contient les commentaires de l’auteur sur les travaux d’Hippocrate et sur ceux de Celsus. Le premier texte est rédigé en grec et en latin.Né en 460 avant Jésus Christ, Hippocrate, considéré comme le plus grand savant de son temps, fonda la médecine. Il reposait sa pratique médicale sur l’observation qu’il effectuait du corps humain.L'ouvrage est richement illustré de 59 gravures sur cuivre dans le texte très finement exécutées représentant l’anatomie du crâne (avec les dents), des trépanations et des instruments chirurgicaux. L’illustration comporte en outre un portait de l'auteur et 2 planches dépliantes qui montrent un squelette humain entier et un crâne.Mais le présent ouvrage est avant tout célèbre pour son frontispice dépliant gravé par Andries Jacobsz Stock d’après Jacob de Gheyn (1565-1629) et qui représente la fameuse scène de la leçon de dissection donnée par Paaw dans l'amphithéâtre de Leyde qu’il avait lui-même fait bâtir.Très séduisant exemplaire de cette rare édition originale, pur et grand de marges, conservé dans son vélin souple de l’époque à recouvrement, bien complet du frontispice dépliant qui manque souvent.Provenance : de la Bibliotheca Celeberrimae Cadomensis Academiae avec ex libris gravé au contreplat de la reliure ; exemplaire du célèbre helléniste Jean-François Boissonade de Fontarabie (1774-1857) avec ex libris manuscrit sur le titre.Seul 1 exemplaire est répertorié sur l’ensemble du marché des ventes françaises et internationales depuis 1975, l’exemplaire relié en vélin avec le dos refait (« rebacked ») vendu par Sotheby’s Londres le 2 avril 1985 pour 1150 £ (lot 396).
Bel exemplaire de ce rare recueil orné de 25 superbes planches en vifs coloris de l’époque, conservé dans sa reliure de l’époque en demi-chagrin rouge. Paris, chez Desève, artiste-éditeur et Deterville, libraire, de l’imprimerie de Crapelet, 1809. Grand in-folio de (2) ff. de faux-titre et titre, 2 pp. d’Avertissement, 8 pp., 7 pp. d’explication, 25 planches en couleurs accompagnées chacune de 1 ou 2 ff. de texte explicatif et protégées par des serpentes. Qq. discrètes piqûres. Relié en demi-chagrin rouge à coins, dos à nerf orné de filets dorés. Qq. frottements aux charnières et aux coins, manque à la coiffe supérieure. Reliure de l’époque. 546 x 356 mm.
Superbe et rare recueil présentant les tableaux peints par Rubens pour orner le palais du Luxembourg construit pour Marie de Medicis. Graesse, Trésor de livres rares, 12 ; Sander 747 ; Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures, 914 (pour l’édition de 1808) ; Brunet, IV, 1443. « C’est l’histoire allégorique de Marie de Médicis. Les originaux de Rubens, qui ont orné longtemps le Palais du Luxembourg, construit pour cette princesse, sont maintenant au Louvre » (Cohen). Un recueil similaire avait déjà paru en 1710 sous le titre : « La Galerie du Palais du Luxembourg, peinte par Rubens », mais le présent ouvrage, publié presque cent ans plus tard, est entièrement nouveau, avec des gravures différentes, accompagnées d’un texte explicatif. Les bibliographes mentionnent une édition de Paris, 1808 mais nous ne sommes parvenus à en localiser aucun exemplaire. On apprend dans l’Avertissement que : « La Galerie du Luxembourg, cette belle collection des tableaux de Rubens, avait déjà été reproduite par le burin. Mais depuis longtemps le recueil en était devenu rare dans le commerce. L’éditeur actuel s’est flatté qu’en reproduisant de nouveau [cette belle collection des tableaux de Rubens], sous une forme plus commode, accompagnée d’un texte historique et allégorique, elle serait bien reçue du Public. Il a pensé ainsi que Rubens ayant excellé dans le choix et l’éclat des couleurs, ce serait lui faire perdre plus qu’à un autre de se borner à rendre les traits et l’expression. Il a donc mis tous ses soins pour imiter, autant qu’il est possible, le charme du coloris de l’original ». La superbe illustration se compose d’un portrait de Rubens par Le Clerc gravé par Benoist et de 24 planches d’après les tableaux de Rubens gravées par Benoist, Duthé, Gauthier le jeune, Gabriel, Gouyon, Disart et Pierron. Elles représentent : un Portrait de Marie de Médicis en Minerve, un Portrait de François II, un Portrait de Jeanne d’Autriche, les Parques, la Naissance de la reine, l’Education de la reine, Henri IV qui délibère sur son futur mariage, le Mariage de Marie de Médicis avec Henri IV, le Débarquement de la reine à Marseille, la Ville de Lyon qui va au-devant de la reine, l’Accouchement de la reine, Henri IV qui part pour l’Allemagne, le Couronnement de la reine, l’Apothéose de Henri IV, le Gouvernement de la reine, le Voyage de la reine au pont de Cé, l’Echange des deux reines, la Félicité de la régence, la Majorité de Louis XIII, la Reine s’enfuit de Blois, la Reine prend le parti de la paix, Conclusion de la paix, la Paix confirmée dans le ciel, le Tems découvre la vérité. « Les figures existent en noir et imprimées en couleur. En noir, reliure, 350 francs ; en couleurs, reliure, 2 000 francs » (Sander). Précieux exemplaire du tirage de luxe, dont l’ensemble des planches ont été imprimées en couleurs et finement rehaussées à la main à l’époque. Le présent ouvrage étant l’un des premiers à comporter des planches imprimées en couleurs qui reproduisent fidèlement des tableaux d’un grand maitre, il occupe une place importante dans l’étude de l’histoire de l’art. Bel exemplaire de ce rare recueil orné de 25 superbes planches en vifs coloris de l’époque, conservé dans sa reliure de l’époque en demi-chagrin rouge.