Turnhout, Brepols, 2008 Paperback, 452 p., 2 b/w ill., 160 x 240 mm. ISBN 9782503528632.
Ce premier volume de la collection Latinitates a pour but de confronter la pensee antique et celle des humanistes autour de la notion de ? plaisir ? , la uoluptas telle qu'elle apparait dans des textes de nature differente, philosophique, historique, poetique ou romanesque. La premiere partie de l'ouvrage est consacree aux lieux que les Romains ont concus comme aptes a abriter leurs plaisirs: foret, theatre, Rome, villegiatures, bains, et a la maniere dont les hommes de la Renaissance ont envisage ces lieux. La seconde partie envisage la representation antique et humaniste de la jouissance sensuelle autour de themes varies: la chevelure feminine, la douceur de vivre dans la Naples feconde, associee a une reflexion sur les ages de la vie, la difficulte de vivre la uoluptas amoureuse. La partie trois examine la facon dont les Anciens ont cherche a reguler le plaisir et ses risques en les soumettant a des censures d'ordre divers: evocation du mos maiorum chez Catulle et Tite-Live, cadre de la militia chez Lucrece, Ciceron et Seneque, reflexion sur le lien entre plaisir et pouvoir imperial chez Suetone. La quatrieme partie est organisee autour du De senectute de Ciceron et analyse le lien apparemment paradoxal entre plaisir et vieillesse: le philosophe redefinit le rapport entre les ages de la vie et la jouissance, donnant de Caton, ? homme de loisir et de plaisir ? , une image inhabituelle, reintegrant la voluptas dans les valeurs du mos maiorum; Martial, plus tard, pour reflechir a son tour sur le plaisir et ses exces, inversera a nouveau cette image; Petrarque, enfin, fera du Caton ciceronien, christianise a la lumiere d'Augustin, un exemplum glorifiant sa propre autobiographie. Languages : French, English.
Turnhout, Brepols, 2009 Paperback, 418 p., 10 b/w ill., 160 x 240 mm. ISBN 9782503528649.
Le present volume propose une reflexion diachronique et pluridisciplinaire sur la notion fondamentale d'amitie, amicitia, telle qu'elle a ete theorisee et mise en pratique par les Romains, puis par leurs heritiers, au gre de l'evolution des mentalites et des institutions. Le livre que Ciceron a consacre a ce theme si important dans le fonctionnement de la societe romaine, le Laelius ou De amicitia (44 av. J.-C.), fait d'abord l'objet d'etudes croisees, qui cherchent a definir sa structure et son aspect prescriptif, les referents d'autorite puises dans la tradition romaine sur lesquels il s'appuie, les exemples qu'il invoque et aussi son lien avec les discours de Ciceron lui-meme ou bien la maniere dont un poete contemporain d'avant-garde comme Catulle a pu le lire. Une seconde partie etudie le role de l'? amitie ? dans les codes sociaux et politiques qui regnaient a l'epoque de Ciceron, puis dans l'Antiquite tardive, avant d'observer l'evolution de ces codes chez les humanistes. Une troisieme partie envisage au contraire l'amicitia le cadre de la sphere privee, chez Catulle et les Elegiaques durant la Republique romaine et le debut de l'Empire, puis a la Renaissance, entre de grands humanistes comme Politien, Bude, Lascaris, Macrin, Du Bellay et a travers le genre specifique des Alba amicorum. La quatrieme et derniere partie porte sur l'echange epistolaire concu comme miroir de l'amitie, depuis Pline le Jeune jusqu'a l'humaniste Busbecq, en passant par Alcuin, Bernard de Clairvaux et Buchanan. Languages : French, English.
Turnhout, Brepols, 2010 Paperback, 576 p., 160 x 240 mm. ISBN 9782503528656.
Quintilien (Ier s.) a souvent souffert d'etre compare a l'un de ses grands modeles, Ciceron. On ne voit frequemment dans l'Institution oratoire qu'une pale reprise des reflexions et des preceptes du grand philosophe et orateur de la Republique romaine. Pourtant, le bienveillant maitre de rhetorique, dont l'ethos de pere, de professeur et de citoyen a souvent seduit la posterite plus que celui de Ciceron (dont la correspondance privee avait decu maints humanistes), a exerce a sa maniere une influence tres importante et trop sous-estimee dans de tres nombreux domaines de notre culture : rhetorique, poetique, pedagogie, morale, histoire de l'art, theatre... C'est ce rayonnement fecond a travers les ages que les auteurs du present volume ont tache de faire ressortir. La premiere partie de l'ouvrage, consacree a l'Antiquite, fait le point sur les dettes de Quintilien lui-meme a l'egard de ses predecesseurs grecs, de Ciceron, et sur certains aspects fondamentaux de sa doctrine qui seront retenus en priorite : la necessite pour l'orateur d'etre un vir bonus (conviction heritee et reinterpretee par Pline le Jeune, par exemple), l'extreme pragmatisme de sa methode d'enseignement et l'importance, pour lui, des liens entre ecriture et vision. La seconde partie du volume, qui s'etend au Moyen Age (XIIe siecle) et a la Renaissance, aborde la maniere dont le rheteur a ete considere par Jean de Salisbury et Alain de Lille (XIIe s.), puis par Petrarque, puis a influence les pedagogues du Quattrocento, le ? grammaticus ? Lorenzo Valla, a interesse l'important imprimeur parisien Josse Bade qui l'a edite en France, a servi de modele aux arts poetiques latins de la Renaissance, avant d'etre condamne pour sa theorie des affects par Pierre de la Ramee et reinterprete au debut du XVIIe s. par Pierre de Deimier pour une redefinition ? moderne ? de l'inventio. La derniere partie du volume etudie la presence de Quintilien a l'Age classique, son impact sur la definition du ? classicisme ? et de la clarte, sur la construction du discours, comme sur l'expression des passions en peinture, ainsi que sa recuperation par les rhetoriques post-tridentines. Languages : French, English, Italian.