Presses de Savoie. 1976. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 501 pages.. . . . Classification Dewey : 390-Coutumes, savoir-vivre, folklore
Classification Dewey : 390-Coutumes, savoir-vivre, folklore
Montpellier et P., Picard, 1981, gr. in-8°, 398 pp, une carte, index, broché, bon état
"Un changement décisif du droit marque dans l'Agenais, comme dans tout le domaine méridional, le début du XIIIe siècle. Jusque-là, le pays était régi par des coutumes que l'on peut croire issues du droit gallo-romain, qui avaient pu subir des influences visigothiques ou franques, mais qui demeuraient avant tout ce droit vulgaire dont l'existence est maintenant généralement admise. Il existait à l'époque romaine des pratiques provinciales et le droit visigothique apparaît bien souvent comme un « dépositoire de droit romain vulgaire ». Aux VIIe et VIIIe siècles, dans l'effondrement des cadres sociaux anciens, d'anciennes tendances, des représentations intellectuelles reprennent une force qui paraissait perdue. Les recherches archéologiques récentes témoignent de la résurgence de pratiques funéraires qui paraissaient disparues, de cultes rendus aux dieux du Panthéon gaulois. D'anciennes pratiques juridiques remontent pareillement à la surface : l'ancienne liberté de disposition dont témoignait, par exemple, l'usage du testament disparait; aux règles de procédure se substitue la pratique de la vengeance privée et du duel judiciaire ; surtout, un esprit communautaire, favorisé par les idées chrétiennes, prévaut désormais : une solidarité étroite existe entre les membres d'une même famille; entre époux, la 'collaboratio' aboutit à établir une confusion des biens qui, si elle laisse subsister un droit virtuel de la femme, tourne forcément au bénéfice du mari. La même évolution a dû se produire dans tout le royaume franc ; mais les coutumes de l'Agenais n'en méritent pas moins, dans cette évolution, une place à part qui tient à la fois à des circonstances historiques et à la situation du pays qui ont favorisé le maintien de son originalité." (Paul Ourliac) — "La parution des deux premiers volumes du corpus des coutumes de l'Agenais est un incontestable événement dans l'historiographie régionale. Elle a demandé plus de dix ans de travail préalable de recensement et de classement au Centre de recherches et d'études juridiques méridionales de l'Université de Toulouse. Ce second tome concerne dix chartes qui se rapportent à des localités au sud et à l'ouest d'Agen. La plupart des chartes ainsi publiées étaient demeurées inédites, parfois même considérées comme perdues. (...) Les auteurs restituent scientifiquement, et agréablement, à l'homme des Pays de la Moyenne Garonne, outre son rôle agricole et commercial, sa dimension politique dans les communautés de l'Agenais. Il s'agit d'une contribution exceptionnelle à l'histoire de la civilisation et des mentalités des communautés villageoises et urbaines de l'Agenais médiéval. Le texte de chaque coutume • est précédé d'une notice. Cette notice est en deux parties, la première place la coutume dans son contexte historique, la deuxième indique les conditions dans lesquelles le texte a été édité et en donne un tableau de transmission. (...) Cette publication est remarquable par ses qualités érudites et scientifiques." (Jacques Clémens, Annales du Midi, 1983) — "Le premier volume du recueil des coutumes de l'Agenais, paru en 1976, était consacré au groupe de Marmande. Ce tome II d'une entreprise qui répond aux vœux de beaucoup d'historiens et de juristes, intéresse les régions situées au sud et à l'ouest d'Agen. Neuf des dix chartes publiées étaient restées inédites. Une notice donne pour chaque charte le contexte historique, puis la transmission du texte et les conditions de l'édition ; des notes indiquent les passages défectueux ou rétablis, avec les variantes. Chaque article d'une coutume contient la concordance avec les articles des autres coutumes. Enfin une table des noms de lieu et de personne, et surtout une précieuse table méthodique complètent l'édition et en facilitent la consultation." (Pierre Duparc, Bibliothèque de l'École des chartes, 1983)