1 Imprimé en italique, les lettres historiées sont en très petit corps. Privilège au titre : cum Privilegiis Pontificis max. Regis Galliae, Senatus Veneti, et Ducis Florentiae, in annos X. La dédicace de Rasario au duc Côme 1er de Médicis, est datée des calendes de décembre 1553. Venitiis, apud Paulum Manutium, Aldi filium, 1554, in-8° (10 x 16 cm) de 216 ff. ; remboîté dans un plein vélin à recouvrement, titre au dos (auteur, titre et ancre) en noir ; exemplaire fatigué : taches sur les plats et en gouttière, premier rabat en partie manquant, mouillure claire en pied sur une partie de l'ouvrage, petit manque angulaire au feuillet 5 sans atteinte au texte, mouillure marginale aux 10 derniers feuillets. Trois ex-libris au titre dont 2, manuscrit, et un au tampon violet "Marthe Boutry".
Rare édition de l'abrégé qu'Oribase tira de sa "Collection médicale", dans la traduction du grec au latin de Rasario, sur un manuscrit à lui prêté, précise Renouard. Grande ancre aldine au Titre. Annotations marginales anciennes et passages soulignés.« Né dans une famille patricienne de Pergame et venu à Alexandrie apprendre la médecine, Oribase (325 env.-403) fut appelé en 355 à Constantinople, et devint le médecin de l'empereur Julien l'Apostat. À la demande de Julien, il compila les textes médicaux anciens les plus importants quil publia sous le titre de "Collection médicale" (Collectanea artis medicae) en soixante-dix livres. Cet énorme travail a permis la conservation de textes, souvent rarissimes, accompagnés des commentaires pertinents d'Oribase. Seuls vingt-cinq livres sont parvenus jusqu'à nous et ont fait l'objet d'une traduction française publiée en 1851. Pour son fils Eustathios, médecin lui-même, il tira un Synopseos, ou abrégé de sa "Collection médicale", en neuf livres (trois consacrés aux médicaments et traitements, deux à l'hygiène et à l'alimentation, un aux fièvres, un aux affections externes, deux à la pathologie interne) qui eut un énorme succès, fut traduit en latin dès le viie siècle et largement répandu. Enfin, il rédigea Les Euporistes ou les Remèdes faciles à trouver (Euporista) dont le but était de permettre au lecteur profane, se trouvant loin de tout médecin, de donner à un malade ou à lui-même « les premiers soins efficaces en cas de maladie légère ou d'accidents imprévus ». Par l'abondance et la richesse des textes réunis et commentés, par la qualité de ses remarques personnelles, l'uvre d'Oribase permet de situer la médecine et la chirurgie grecques au ive siècle. Jusqu'au xviie siècle, ces livres furent enseignés à la Faculté de médecine de Paris. » (Jacqueline Brossollet. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/oribase) Dans son "Histoire universelle", le président de Thou dresse un élogieux portrait de Jean-Baptiste Rasario (1517-1578). Philosophe, médecin, il enseigna l'éloquence pendant 22 ans à Venise où il traduisit aussi Galien et quelques auteurs ayant interprété Aristote. (cf de Thou, "Histoire universelle", tome 5, fin du livre LXV). Renouard, Annales de l'imprimerie des Alde. Année 1554, p. 159, n° 7.