Paris, Imprimerie Chassaignon, s.d. (1842) placard in-folio de 55 x 42 cm, texte sur 4 colonnes, surmonté d'un grand bandeau dessiné et gravé par N. de Lalu,
Placard extrait du Journal des débats. Espoir de la Monarchie de Juillet, Ferdinand-Philippe d'Orléans était mort d'un accident à Neuilly le 13 juillet 1842. Le Roi et la Reine déclinèrent la proposition du cabinet de faire ensevelir leur fils à Saint-Denis, et ils maintinrent la sépulture dans le caveau familial de Dreux. Cependant, la dépouille du prince fut transférée de Neuilly à Notre-Dame, pour y être exposée à partir du 30 juillet. Le 3 août eut lieu un service solennel en présence des grands corps de l'Etat. L'abondance de l'assistance populaire, vraiment exceptionnelle, frappa tous les contemporains : "Ces prodigieux flots de population répandus dans l’espace de deux lieues et couvrant les contre-allées de deux immenses avenues, se dressant sur les trottoirs et sur les ponts d’une longue ligne de quais, s’amoncelant dans les rues, se suspendant aux fenêtres et sur les toits des maisons" (Jules Janin) ; "Jamais la mort d’un homme n’a causé un deuil aussi général. C’est une chose remarquable qu’en France, où la Révolution n’a pas encore discontinué de fermenter, l’amour d’un prince ait pu jeter de si profondes racines et se manifester de façon aussi touchante. Non seulement la bourgeoisie qui plaçait toutes ses espérances dans le jeune prince, mais aussi les classes inférieures regrettent sa perte" (Heinrich Heine).Au CCF, exemplaires seulement à la BnF. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT