Gallimard, 1983, in-8°, 417 pp, traduit du polonais, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Témoins)
Lorsque éclate la guerre en Pologne, le 1er septembre 1939, Zdzislaw Jezioranski est tout jeune professeur d'économie à l'université de Poznan. Il achève le premier chapitre de sa thèse. Elle ne sera jamais terminée. La résistance s'organise. Jezioranski s'engage à fond dans la guerre contre l'occupant en dirigeant un réseau de diffusion de presse clandestine. Bientôt, le «gouvernement général» de la Pologne occupée qui n'a pas été annexée au Reich est coupé du reste du monde. Les relations entre l'Armée de l'intérieur qui prépare l'insurrection générale à Varsovie et le gouvernement polonais en exil à Londres sont rendues impossibles. Courriers et émissaires tentent alors de forcer le blocus. Jezioranski, devenu Jan Nowak, sera l'un de ces hommes d'une trempe exceptionnelle qui maintiendront le contact entre la Pologne combattante et son gouvernement, l'enfer local et le monde libre. Au total, Jan Nowak a effectué cinq missions. Il fut le dernier émissaire à regagner Varsovie à la veille de l'insurrrection, puis le premier insurgé à parvenir à Londres après une expédition épique à travers l'Allemagne et la Suisse, en compagnie de «Greta», agent de liaison qu'il avait épousée pendant les combats. Après la guerre, Jan Nowak a poursuivi sa tâche à la section polonaise de la B.B.C. avant d'assurer la direction de l'émetteur polonais de Radio Europe Libre, de 1952 à 1976. — Le témoignage d'un officier polonais, engagé dans l'action de désinformation et d'intoxication des nazis pendant la seconde guerre mondiale. Jan Nowak montre l'autre face de l'« intox » utilisée pour la bonne cause et intitulée « L'Action N ». Il raconte son expérience d'agent de liaison passé miraculeusement en Suède pour coordonner la propagande clandestine polonaise à celle des Anglais, diffusée de Londres. L'auteur découvre alors que la société polonaise de 1943 n'est pas informée de façon complète et véridique sur le comportement du gouvernement britannique à l'égard de l'Union Soviétique et de la Pologne. Les Polonais ne savent pas, en effet, qu'à Téhéran (1942) les Anglo-Saxons ont déjà cédé la moitié de leur pays à Staline et qu'ils l'ont situé dans la sphère d'influence soviétique. L'auteur raconte la Pologne en guerre et sa propre contribution à l'effort général : son action dans la résistance et ses entretiens avec Churchill, Eden ainsi qu'avec les dirigeants polonais de l'époque, Grot-Rowecki, Bor-Komorowski, Sosnkowski, Tomasz Arciszewski et tant d'autres. On y trouve notamment l'évocation de la tragédie et de l'anihilation des Juifs de Pologne et des efforts de la Résistance polonaise pour alerter les Alliés (pp. 232-234). De précieuses informations sont également données sur le déclenchement de l'Insurrection de Varsovie... (Georges Mond, Revue d'études comparatives Est-Ouest, 1984)
GALLIMARD .. 1983.. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 417 pages. 1ère de couverture illustrée en couleurs.. . . . Classification Dewey : 890-Littératures des autres langues
Collection témoins. Traduit du polonais par Jean-Yves Erhel. Classification Dewey : 890-Littératures des autres langues
Paris, Gallimard, Témoins, 1983, Broché., 417 pages. Bon état. Edition grand format.