S.n., s.l. 1756, 3 ouvrages en un Vol. in 8 (12,5x19,5cm), (8) 228pp. (2) ; 119pp. ; (6) 230pp., relié.
Edition originale de ces trois rares mémoires sur le protestantisme, tous les trois sont parus sans indication éditoriale. Reliure en plein veau blond d'époque. Dos lisse orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Une tomaison est présente, le livre devait être rangé parmi une collection de pamphlets et mémoires. Mors fendus et ouverts. Coiffes élimées. Coins émoussés. Novi de Cabeirac étudie dans son mémoire les effets de la Révocation de l'édit de nantes. On sait qu'il fut fanatiquement intolérant, même si son étude de la démographie et de l'économie est sérieuse. Le second mémoire plaide la cause des protestants auprès du pouvoir royal et dénonce l'horreur des crimes qui furent perpétrés contre eux. L'identité de l'auteur fait encore débat. L'oeuvre est parfois attribuée à Antoine Court, personnage central de l'Eglise du Désert. Né en 1695 sur les confins ardéchois des Cévennes et mort en 1760 à Lausanne, ce dernier est au cur des drames engendrés par la révocation de l'édit de Nantes. Prédicant clandestin, puis consacré pasteur par un ancien camisard, Pierre Corteiz, Antoine Court est au sortir de la révolte cévenole l'un des restaurateurs du protestantisme français. Dénonçant le prophétisme, il organise aux Montèzes, près de Monoblet, en pays cévenol, le premier synode du Désert afin de rétablir la discipline des églises réformées. Hostile à la violence et adepte de la résistance passive, Court défend tout au long de sa vie la cause de la communauté protestante française et la liberté de conscience. A cette fin, il publie le Patriote Français et Impartial, en 1752 13 . Dans son Histoire des troubles des Cévennes, paru l'année de sa mort, il s'affirme comme l'un des premiers historiens réformés de la guerre des camisards 14 . Antoine Court avait donc publié en 1752 ce livre intitulé Le patriote français et impartial en réponse à la lettre de l'évêque d'Agen au contrôleur général Machault d'Arnouville, promouvant une attitude d'intolérance à l'encontre des réformés. Il est vrai que la Lettre d'un patriote, diffusée quatre ans plus tard, présente quelques similitudes avec l'ouvrage précédent. Outre le mot patriote qui ne laisse d'interroger, certaines parties semblent très proches15 . Mais quelles raisons auraient pu pousser Antoine Court à réitérer quatre ans plus tard sa défense de la communauté protestante dans un ouvrage assez similaire quoique beaucoup plus réduit ?" (Lien vers l'artcle en pied de cette notice). Le troisième mémoire veut venger la religion catholique et attaque les écrits et les personnes qui osent défendre les protestants, et nie les effets négatifs de la Révocation de l'édit de Nantes. C'est en défense contre le second mémoire de ce recueil : Lettre d'un patriote, que Novi de Caveirac écrira son fameux Apologie de Louis XIV. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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