ROUSSEAU (Jean-Jacques), NOLIVOS DE SAINT-CYR (Paul-Antoine-Nicolas)
Reference : 36632
2 ouvrages reliés en un volume in-8, plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs fleuronné et cloisonné, tranches rouges.
1- Edition originale. La réponse de Rousseau à l'article "Genève" qui venait de paraître dans l'Encyclopédie, dans lequel D'Alembert suggérait des réformes pour la ville de Genève: projet pour une "cité philosophe" de liberté politique et culturelle, notamment par la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. Rousseau résume dans sa critique tout ce qu'il dénonçait déjà comme une illusion: "le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les murs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité: à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique" (B. Bachefen, ENS éditions).(Gagnebin, V, 1812. Tchemerzine-Scheler, V, 535).2- Edition originale et unique de cet ouvrage composé par Paul-Antoine Nolivos de Saint-Cyr, qui rencontra Rousseau à Venise. Membre de la "coterie holbachique", l'auteur était un proche de madame d'Holbach. Devenu "Laval", comédien aux portes de Genève, il mène ici une polémique ardente pour "venger" d'Alembert et Voltaire de la 'Lettre sur les spectacles' de Rousseau."Apologie de la comédie et des comédiens en réponse à Rousseau. C'est sans contredit le meilleur de tous les ouvrages qui parurent en réplique à cette lettre" (Quérard, 'Supercheries littéraires', 1847, II, n°3889). (Conlon, 'Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau', n°87. Soleinne, 'Bibliothèque dramatique', V, I, n°674).Quelques épidermures. Coiffes restaurées. Mors frottés et fendillés. Intérieur frais.
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Genève [Paris], s.n., 1760 in-12, xxiv pp., 210 pp., un f. n. ch. de table, basane fauve marbrée, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièce de titre, tranches rouges (reliure de l'époque). Coiffe supérieure rognée, un mors supérieur fendu, coins abîmés.
Seconde édition (la première est de 1759), complète de la dédicace au président de Maupeou, de ce recueil de notices critiques, voire très critiques sur la religion, la Cour, la vénalité des offices, la ville, la province, etc. Nolivos de Saint-Cyr (1726-1803) est peu connu, mais c'était un ancien capitaine d'infanterie, neveu d'un planteur béarnais installé à Saint-Domingue. L'oncle et le neveu faisaient partie de la "coterie holbachique", ce qui explique la censure qui s'abattit sur notre ouvrage. Son identité avec le comédien A. Laval est soutenue par plusieurs auteurs, mais ne semble pas très établie.Quérard VI, 444. Cioranescu, XVIII, 48 360 (identifie l'auteur avec le comédien Laval, et fait de Nolivos un pseudonyme). Cf. Acher (William) : Une rencontre de Jean-Jacques Rousseau à Venise. Nolivos de Saint-Cyr (La Rochelle, 1998). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
[ROUSSEAU Jean-Jacques; NOLIVOS de Saint-Cyr Paul-Antoine-Nicolas ]:
Reference : 9087
(1758)
La Haye, [sans nom], 1758. In-8 de [2]-VIII- de 3 à 189-[1] pages, demi vélin blanc à la Bradel, dos lisse, pièce de titre bordeaux, tranches rouges, reliure moderne.
"Cet ouvrage, attribué à Laval comédien dans la France Littéraire de 1769, est de Nolivos de Saint-Cyr, ancien capitaine d'infanterie et chevalier de Saint-Louis, neveu de Nolivos, ancien gouverneur de Saint-Domingue. M. de Saint-Cyr [...] avait été autrefois de la société de d'Holbach, avec la veuve duquel il a conservé une liaison que la mort seule termina. Je lui ai entendu dire que son livre avait eu les honneurs de l'interdiction et de la contrefaçon." Barbier, IV, 644, qui donne ces informations à propos de l'ouvrage intitulé "Tableau du siècle par un auteur connu", par le même Nolivos. Peu commun.
Genève, [sans nom], 1759. In-12 de [2]-XIX-[1]-225-[1] pages, plein veau moucheté, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre bordeaux, tranches rouges. Petit manque à la coiffe supérieure, coupe légèrement frottée. Signature ancienne répétée deux fois sur le titre.
"Cet ouvrage, attribué à Laval comédien dans la France Littéraire de 1769, est de Nolivos de Saint-Cyr, ancien capitaine d'infanterie et chevalier de Saint-Louis, neveu de Nolivos, ancien gouverneur de Saint-Domingue. M. de Saint-Cyr [...] avait été autrefois de la société de d'Holbach, avec la veuve duquel il a conservé une liaison que la mort seule termina. Je lui ai entendu dire que son livre avait eu les honneurs de l'interdiction et de la contrefaçon." Barbier, IV, 644, qui donne pour la bonne édition celle avec l'épitre dédicatoire au chancelier Maupéou, mais la collation de celle sous vos yeux (sans l'épître, donc). L'auteur consacre un chapitre sur: la religion, les femmes, la justice, la finance, le commerce, les moines, les médecins, la Cour, la ville, la province, la vénalité des charges, la littérature, les modes et enfin les spectacles.
À Genève (sans nom), 1759, in-8, XXIV-227-[1] pp, Veau marbré de l'époque, dos à nerfs et fleuronné, pièce de titre rouge, tranches rouges, Édition originale de cet ouvrage ouvrant sur une épître dédicatoire au chancelier Maupéou. Il s'agit d'un recueil de réflexions légères du siècle des Lumières, paru anonymement, sur la religion, les femmes, les finances, le commerce, la cour, la littérature, la mode ou encore les spectacles du temps. Il est de la plume Paul-Antoine-Nicolas Nolivos de Saint-Cyr (1726-1803), dit Laval, "comédien" autoproclamé et ancien capitaine d'infanterie. Ex-libris de Jean Rouché. Bon exemplaire. Accroc en pied du dos. Couverture rigide
Bon XXIV-227-[1] pp.