Paris Toussaincts du Braye 1606 In-12° (149 x 80mm), 400 pp. - [1] p. bl. - [2] ff. (numérotation très défectueuse, sign : à4 A-Z12 Aa-Kk12 Ll6), veau caramel, dos à 4 faux-nerfs richement orné, encadrement sur les plats d'une frise à froid avec étoile en écoinçons et fleuron doré au centre, roulette à froid sur les coupes, roulette à froid intérieure, tranches rouges étoilées (reliure pastiche postérieure datée de 1958)
Rarissime première édition collective de ces « précieuses » nouvelles Remise en vente de la première édition collective de 1605 partagée entre les éditeurs Anthoine du Brueil et Toussaincts du Braye avec un titre de relais à la date de 1606. Les « amours » présentes dans ce volume, courtes histoires d'amour tragique, sont au nombre de sept. Les éditions postérieures comprendront neuf, puis dix nouvelles. Antoine de Nervèze (circa 1570 - circa 1622), au service d'Henri IV de France comme secrétaire à la chambre du roi, fut l'un des romanciers phares de sa génération, connu surtout comme auteur de roman sentimental' ou roman d'amour. Il en publia dix qui furent réédités à de nombreuses reprises, témoignant de leur grand succès. On découvre, avec les Amours diverses, cette facette de l'écrivain qui s'exprime par un style alambiqué, hyperbolique, riche en métaphores et soucieux de séduire son lecteur. Mais de Nervèze s'illustra tout autant par sa dévotion, et signa des livres de morale, de méditation ou encore de poésie spirituelle. Nancy Oddo, dans son article « Antoine de Nervèze : pieux Protée ou caméléon mondain ? » (1997), explique en quoi la double-contrainte de ces identités contradictoires aurait contribué à former son style « labyrinthique ». Cependant, l'étude de ces textes permet de mettre en lumière des techniques d'écriture non dénuées d'intérêt et, surtout, la démarche personnelle de ce dévot de coeur, mondain par inclination et par nécessité. On peut reconnaître Antoine de Nevèze comme précurseur de la Préciosité, du Roman dévot et l'initiateur d'une conception morale de la noblesse qui annonce celle de « l'honnête homme ». On ne recense que deux exemplaires de l'ouvrage à la date de 1605 (BnF Tolbiac, Poitiers) et un seul à la date de 1606 (Bnf Ars.) PROVENANCE : Philippe-Louis de Bordes de Fortage, d'après une note en haut du verso de la première garde. bibliophile bordelais de renom issu d'une famille de parlementaires reconvertis dans le commerce. Les 3 ventes de sa bibliothèque en 1924, 1925 et 1927 marquèrent les esprits. Ulysse Gayon, avec petite étiquette manuscrite contrecollé sur le plat supérieur. Ulysse Gayon, doyen de la faculté des Sciences de Bordeaux, directeur de la Station agronomique et oenologique et fondateur de l'école de chimie de ladite ville, côtoya Bordes de Fortages notamment à l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, dont il fut le trésorier. Il lui aurait achetait l'ouvrage le 31 mai 1923 soit avant son décès. Gayon a couvert les gardes de notes, plutôt personnelles. Frottements, mouillures sur les premières pages ; Raisin-Fabre, Andrée. Édition critique des « Amours diverses » d'Antoine de Nervèze, 2009.
Paris, Toussainct Du Bray, 1615. Petit in-8 de (8)-118 ff. Relié à la suite : NERVÈZE (Antoine de). Anniversaire, de Souspirs et Regrets, sur le trespas, de Henry Le Grand. Paris, Anthoine du Brueil, 1611. Petit in-8 de (8)-60-(2) pp. 2 pièces reliées en 1 vol. petit in-8, maroquin olive, dos lisse orné, cartouche lauré dans un double filet doré d'encadrement sur les plats (reliure de l'époque).
Deux pièces très rares en édition originale du poète poitevin Antoine de Nervèze dont le Flambeau Royal dédié à Marie de Médicis mais destiné au jeune Louis XIII pour son instruction militaire et spirituelle reliées avec les lamentations de l'ancien secrétaire du roi Henri IV un an après la mort de son héros.Courtisan accompli aux multiples talents, Antoine de Nervèze (1570-1625) fut l'un des poètes importants de son temps au style précieux d'un esthétisme recherché.Provenance : bibliothèque du juriste Victor Foucher (1802-1866) avec son ex-libris armorié ; nommé maître des requêtes en service extraordinaire en 1840, ce proche de Napoléon III s'attira les foudres de son illustre beau-frère, Victor Hugo.Ex-libris manuscrits anciens sur le titre "Claude Gaillardon", "B. Maria de Capia" accompagnés d'une note bibliographique en regard ; cachet "Pierre Lajarrige", ex-libris héraldique "G. de C. Viva l'ora del leggere".Bon exemplaire. Coins légèrement usés et quelques traces de mouillures.2 exemplaires au CCFr. Poitiers, Aix-en Provence ; Cioranescu, 51000 et 51014 ; La Bouralière, 410-411.
A Rouen, jouxte la coppie imprimée à Paris, par Toussaincts du Bray, avec permission, 1614. Petit in-8 broché (155 x 105 mm), couv. pastiche muette, 16 pp., marque au titre, bandeau et lettrine gravée.
Lettre du littérateur Antoine de Nervèze, ancien secrétaire de la Chambre d'Henri IV, priant Condé, en exil depuis son mariage en 1608 à Charlotte de Montmorency, de rentrer en France : "Les traictez pacifiques & les armes redoutables de sa majesté vous appelét : les uns s'adressent à vous pour vous attirer par douceur, les autres menacent ceux qui voudroient abusez de votre nom pour troublez l'Estat. Venez, & ramenez ces princes qui vous ont suivy, les services et les merites desquels rendent à eux & à nous leur retour necessaire & desirable. [...]. Votre humble & très obeyssant serviteur Nerveze, de Paris, ce 26 mars 1614." Cette lettre est un frappant exemple du style rhétorique et métaphorique de Nervèze tant décrié par Charles Sorel, et pourtant incontournable de l'histoire littéraire française. Très bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, Toussaincts Du Bray, 1614 ; plaquette in-12, bradel papier marbré ( Lobstein). 15 pp. Exemplaire finement établi. EDITION ORIGINALE. Cette lettre datée du 26 mars supplie le Prince (de Condé) de revenir à la Cour.- Ayant épousé en 1608 Charlotte de Montmorency, dont Henri IV était épris, le prince de Condé fut obligé de prendre la fuite en Belgique puis en Italie. Il reviendra en 1614 (peu après cette lettre) sous la Régence de Marie de Médicis qu'il troublera par ses intrigues et son ambition. Sa première révolte date d'ailleurs de 1614 et se terminera par le traité de Sainte-Menehould.- Après la mort d'Henri IV, le poète Nervèze s'était attaché au service de Henri de Condé. Courtisan accompli, il s'illustra dans le """"parler Nervèze"""", caricature de la conversation et de la lettre de cour qui suscita les railleries de Sorel. Il témoigne pourtant d'un souci esthétique qui fut à l'origine de la préciosité. Cioranesco, 51011.- La Bouralière. Bibl. poitevine 411.- Arbour 7250.