GALLIMARD. 2013. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 619 pages - quelques photos noir et blanc dans le texte - + extrait de revue relative au thème de l'ouvrage. . . . Classification Dewey : 943-Allemagne, Autriche, Hongrie
traduits de l'allemand par Olivier Mannoni Classification Dewey : 943-Allemagne, Autriche, Hongrie
Gallimard, 2013, in-8 br., 619 p., coll. "Essais", traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, très bon état.
Pendant toute la guerre, les Britanniques ont procédé à des écoutes systématiques de milliers de prisonniers allemands et ont transcrit les passages de ces conversations qui leur paraissaient présenter un intérêt spécifique (stratégie, organisation de la chaîne de commandement, moral des troupes évoluant au fil de la guerre selon que les soldats étaient sous-mariniers ou marins, dans l’armée de l’air ou l’armée de terre, etc.). Ces procès-verbaux reposaient dans les archives sans que quiconque en saisisse l’importance décisive. Dans un premier temps, leur lecteur a l’impression d’entendre parler les soldats, avec la rude franchise de la camaraderie lorsque ceux-ci racontent leurs combats, la mort donnée et la mort reçue. Très vite, cependant, il comprend la nature inédite de cet ouvrage : jusque-là, les historiens, pour étayer leurs recherches sur la perception de la violence et la propension à tuer, utilisaient des sources très problématiques (dossiers d’enquête, descriptions dans les lettres de la poste aux armées, récits de témoins oculaires, Mémoires), car rédigées en toute conscience pour un destinataire – un procureur, une épouse restée au domicile, voire un public auquel on communiquait une vision propre des choses. Mais lorsque les soldats internés dans les baraquements britanniques parlent entre eux de la guerre en temps réel, c’est sans intention particulière, ils disent ce qu’ils pensent et ce qui les meut (course aux décorations, massacres des populations civiles et viols des femmes, mépris pour les soldats italiens et peur panique des représailles de l’Armée rouge, sentiment de l’inéluctable défaite et culte du Führer, etc.). Cette source brute, sans apprêt, conduit à porter un regard tout à fait neuf sur la mentalité de la Wehrmacht, fruit d’une éducation étrangère à l’humanisme libéral et porteuse de valeurs cimentées par l’appartenance de l’individu à un collectif, qui en tout lui sera supérieur. La nazification est alors une ultime couche idéologique, ce complément qui fit notamment basculer les soldats des crimes de guerre dans ceux contre l’humanité. Voir le sommaire sur photos jointes.
Sönke Neitzel; Harald Welzer
Reference : 117727
(2013)
ISBN : 207013590X 9782070135905
Gallimard 2013 In-8 broché 23 cm sur 14,2. 619 pages. État correct d’occasion.
Etat correct d’occasion