London, John Murray, Albermarle Street, 1817. In-8 de [4]-151-[1] pages, cartonnage à la Bradel de papier bleu, dos lisse, pièce de titre en maroquin bleu nuit, couverture d’attente de papier marbré bleu conservée, non rogné. Splendide exemplaire totalement exempt de la moindre rousseur! Reliure signée Ad. Lavaux rel.
Fameux pastiche, qui connut un succès retantissant car extrêmement réussi. De nombreux anciens compagnons de Napoléon s'y sont fait prendre et assurèrent que ce texte était bien de l'Empereur ! Il est attribué à l'illustre agronome et littérateur genevois Jacob Frédéric Lullin de Chateauvieux, ami de Mme de Staë. Il frenquentait assidûment le groupe de Coppet. Napoléon eut l'occasion de lire ce texte à Saint-Hélène, et même de l'annoter (ces notes ont été publiées au XIXe). Il conclut par ces mots: "C'est un ouvrage qui marquera et qui fera époque".
2e édition. London. John Murray Albemarle Strée. 1817. In-8 (170 x 225mm) pleine peau verte, dos lisse avec titre en long, filet or encadrant les plats avec une abeille à chaque coin et l'aigle impériale au centre, plats de papier feutré vert, étui de carton jaspé, bords de parchemin blanc. Manuscrit de 92 pages non chiffrées, parfaitement lisible. Dos uniformément bruni sinon très bel exemplaire.
L'éditeur Murray qui publia en 1817 ce Manuscrit ne s'attendait pas à un pareil succès, il dut le réimprimer 4 fois cette même année et en publia une édition anglaise. De nombreuses contrefaçons furent publiées à Bruxelles, Gand ou Francfort. L'ouvrage ayant été interdit en France il donna lieu à des copies manuscrites qui circulèrent dans les salons. Notre exemplaire est une de celles-ci. On se demanda si le texte était bien de Napoléon, il était si bien documenté qu'il trompa de nombreux contemporains. L'ouvrage a été attribué à un agronome genevois, ami de Mme de Staël, Lullin de Châteauvieux, mais on pense généralement qu'il s'agit de l'oeuvre collective des familiers de Mme de Staël, Benjamin, Constant, Victor de Broglie, Gabriel Eynard ou même de la seule main de Mme de Staël. Napoléon à qui un amiral anglais, en adressa un exemplaire, releva quelques incohérences et des erreurs mais il déclara: Cela est un ouvrage qui marquera et qui fera date.