Paris, Lemercier & C.ie, [1867]. En 32 sections montées sur toile et repliées, formant une vue de 63 x 85,5 cm hors marges, 85,5 x 115,5 cm avec les marges.
Très rare et très grande vue aérienne de Saint-Étienne, dessinée et lithographiée par Théodore Müller, imprimée par Lemercier à Paris, et publiée en 1867. Comme la plupart des vues de Saint-Étienne de cette époque, telles la vue d'Alfred Guesdon, celle-ci est prise depuis le cimetière de Saint-Claude, qui se trouve en bas à gauche de la vue, aujourd'hui cimetière du Crêt de Roc, au nord-est de la ville. La vue nous permet de voir notamment les jardins de la Promenade de l'Heurton, la place Chavanelle, qui accueillait les magasins de la Manufacture royale d'armes, l'église Sainte-Marie qui se distingue par ses trois coupoles, ou encore la place Marengo. Comme en témoignent les fumées de cheminées d'usines autour de la ville, Saint-Étienne était au XIXe siècle l'une des plus grandes villes industrielles françaises. Déjà ville prospère dans l'armurerie et la rubanerie, elle devint, grâce à la présence de houille dans la région, l'un des principaux centres d'usines métallurgiques de France. C'est aussi à Saint-Étienne que fut construite, en 1829, la première ligne de chemin de fer française par l'ingénieur Marc Seguin, la première à expérimenter en 1832 la traction par des locomotives à vapeur, transportant simultanément des marchandises et des voyageurs. En 1855, lorsque les communes limitrophes de Valbenoîte, Montaud, Beaubrun et Outre-Furan sont annexées à l'agglomération stéphanoise, la population passe de 30 000 à 80 000 habitants. Le 1er janvier 1856, elle devient le siège de la Préfecture du département de la Loire à la place de Montbrison. Très rare. À notre connaissance, il s'agirait de la toute première vue générale de Saint-Étienne de ce format, mentionnée dans les deux bibliographies citées ci-dessous, mais dont nous n'avons trouvé aujourd'hui aucune trace dans les collections publiques. Le Musée d'Art et d'Industrie de Saint-Étienne conserve une vue identique, portant le nom de J.M. Ogier et la date de 1866. Nous n'avons trouvé aucune autre information sur cette estampe, y compris sur ses dimensions. Bel exemplaire à très grandes marges. Mouillures claires dans la marge supérieure. Bibliographie de la France, ou Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 1867, p. 320, 1028 ; Annales de la Société Impériale d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de la Loire, 1867, p. 258, 143.
Paris, L. Turgis J.ne, [circa 1860]. 450 x 600 mm.
Très rare et superbe vue à vol d'oiseau du Bois de Boulogne, dessinée d'après nature et lithographiée par Théodore Müller, publiée par Louis Turgis à Paris. La vue, prise depuis l'entrée de la Porte Dauphine, au nord-est du bois, montre au premier plan le carrefour du Bout du Lac, puis le Lac Inférieur, avec ses deux îles reliées par un petit pont de bois, et sur lesquelles on peut voir l'Exhèdre (ou exèdre), le Chalet et le Kiosque. Sur la gauche du lac, on aperçoit le Parc aux Daims, sur la droite, le Pré Catelan, les Jardins de Bagatelle, le champ d'entraînement, le bassin de patinage, l'étang de Suresnes, l'abbaye de Longchamp, et enfin l'hippodrome de Longchamp, construit entre 1855 et 1858. La vue s'étend au-delà de la Seine pour montrer les villes de Puteaux, de Suresnes et de Saint-Cloud, le Mont-Valérien avec sa forteresse, et au loin, le vieux pont de Sèvres. Les allées sont animées de promeneurs, cavaliers et carrosses. En 1852, la propriété du bois de Boulogne est cédée par Napoléon III à la ville de Paris, qui est alors chargée d'aménager l'espace vert en quatre ans. Les travaux débutent l'année suivante, dirigés par Haussmann, qui crée pour son adjoint Jean-Charles Alphand, le Service des Promenades et Plantations de Paris. Bel exemplaire finement colorié à l'époque. Turgis, Louis & Fils, Catalogue du fonds de L. Turgis et fils, éditeurs d'estampes et d'imagerie religieuses : année 1893, 1893, p. 53, n°10.
1841 Strasbourg, E. Simon, s.d. (vers 1841). In-8 oblong, 14 ff. gravés, pliés en 4 volets (ouverts, environ 80 cm de long) et remontés sur onglets, cartonnage de papier vert de l'époque, avec une vignette de titre gravée collée sur le premier plat, représentant un train traversant un pont. Charmant album paru à l'occasion de l'inauguration de la ligne de chemin de fer de Strasbourg à Bâle en 1841.Il est composé de 14 lithographies de Th. Muller, d'après E. Simon fils et Muller lui-même ; ces vues très précisément légendées représentent les paysages et villes traversés par le chemin de fer.1. Strasbourg & vue générale des Vosges de Saverne à Schlestadt. 2. Partie de Gierbaden à Barr & Andlau, prise à Benfeld. 3. ... de Barr à Dambach, prise à Kogenheim. 4. ... de Dambach à Kintzheim prise à Schlestadt. 5. ... de Kintzheim à Ribeauvillé. 6. ... de Ribeauvillé à Bennwhyr. 7. ... de Bennwhyr au Logelbach près Colmar. 8. ... de Colmar à Voeglingshoffen. 9. ... de Voeglingshoffen à Rouffach. 10. ... de Rouffach à Issenheim, près Guebwiller. 11. ... d'Issenheim à Cernay prise à Bollwiller. 12. ... de Cernay à thann. 13. Mulhouse & vue générale des Vosges, de Thann à Schlestadt. 14. Bâle. Cartonnage sali, gardes renouvelées.