[collectif] - MORTIER (Raoul, trad. de) - JEANJEAN (Marcel, ill. de).
Reference : 26166
(1937)
Paris, Union latine d'éditions, 1937. Un fort vol. au format gd in-8 (227 x 171 mm) de xiv - 363 pp. Reliure d'édition de plein chagrin maroquiné lie-de-vin à coins, entrelacs de filets et titre doré au premier plat, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, tête dorée, sous étui bordé.
Exemplaire revêtu d'une jolie reliure éditeur. Un des exemplaires numérotés du tirage sur pur-fil Lafuma (deuxième papier). Premier tirage des délicates compositions en couleurs de Marcel Jeanjean. ''Intéressante publication côtée''. (in Carteret). ''Les Farces du Moyen-Age représentent l'esprit gaulois, un peu hâbleur et qui sait aussi dans un réalisme profond, voir à travers les menus faits cocasses, les grands traits de la condition humaine. A lire ces Farces, l'on s'aperçoit que le Moyen-Age n'a pas seulement été le contempteur des ''mesquineries bourgeoises''. En rejoignant la figure idéale de la Vierge, il a su aussi rendre hommage à ce qu'il peut y avoir d'élevé dans l'idéal féminin, et, naturellement, dans la beauté féminine. Ainsi, le satirique et méchant Moyen-Age a été aussi l'époque où l'humanité a appris davantage à respecter dans la femme de délicates richesses spirituelles''. Carteret IV, Le Trésor du bibliophile Livres illustrés modernes, p. 153. Infimes frottements au dos ; très légèrement insolé. Du reste, très belle condition.
Paris, Union latine d'éditions, 1937. Un fort vol. au format gd in-8 (227 x 171 mm) de ix - 339 pp. Reliure d'édition de plein chagrin maroquiné lie-de-vin à coins, entrelacs de filets et titre doré au premier plat, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, tête dorée, sous étui bordé.
''Intéressante publication''. (in Carteret). Exemplaire revêtu d'une jolie reliure éditeur. Un des exemplaires numérotés du tirage sur pur-fil Lafuma (deuxième papier). Premier tirage des délicates compositions en couleurs de Marcel Jeanjean. L’auteur se plaît ici à parodier un texte de dévotion populaire, les Quinze joies de la Vierge, et énumère en quinze tableaux les «joies», c’est-à-dire les affreux malheurs de l’homme pris dans la «nasse» du mariage, présenté comme la source de tous les maux domestiques, érotiques et autres, et surtout comme l'origine du malheur suprême de tout être humain: la perte de la liberté. Le ton est nettement misogyne et anti-féministe et s’inscrit dans une tradition médiévale qui remonte à saint Jérôme (notamment son Adversus Jovinianum) où les machinations et ruses féminines font le malheur de l’homme; mais le mari est présenté comme un balourd sans imagination, «métamorphosé en âne sans qu'il soit besoin d'aucun enchantement», aussi coupable que son épouse, et qui a bien cherché son malheur: «Dieu n'a donné froid qu'à ceux qu'il sait assez chaudement emmitouflés pour pouvoir le supporter.» Le texte offre un tableau vivant et enjoué des pièges de la conjugalité, sans désir toutefois de corriger les mœurs, mais en jetant un regard ironique, toujours amusé. L’intérêt du texte tient en particulier à ce que chacun des quinze tableaux, mi-narratifs mi-satiriques, dans une langue proche de la langue parlée, est en soi une petite nouvelle avec de nombreux dialogues vifs et réalistes. Carteret V, Le Trésor du bibliophile Livres illustrés modernes, p. 162.
VILLON (François) - MORTIER (Raoul, trad. de) - JEANJEAN (Marcel, ill. de).
Reference : 26168
(1937)
Paris, Union latine d'éditions, 1937. Un fort vol. au format gd in-8 (227 x 171 mm) de xl - 329 pp. Reliure d'édition de plein chagrin maroquiné lie-de-vin à coins, entrelacs de filets et titre doré au premier plat, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, tête dorée, sous étui bordé.
Exemplaire revêtu d'une jolie reliure éditeur. Un des exemplaires numérotés du tirage sur pur-fil Lafuma (deuxième papier). Premier tirage des délicieuses compositions en couleurs de Marcel Jeanjean. Villon, né en 1431 à Paris, disparu en 1463 est probablement l'auteur français le plus connu de cette période. Les romantiques en firent d'ailleurs le précurseur des poètes maudits. Villon n'a pas tant renouvelé la forme de la poésie de son époque que la façon de traiter les thèmes poétiques hérités de la culture médiévale, qu'il connaît parfaitement, et qu'il anime de sa propre personnalité. Ainsi, il prend à contre-pied l'idéal courtois, renverse les valeurs admises en célébrant les gueux promis au gibet, cède volontiers à la description burlesque ou à la paillardise, et multiplie les innovations de langage. Mais la relation étroite que Villon établit entre les événements de sa vie et sa poésie l'amène également à laisser la tristesse et le regret dominer ses vers. Le Testament (1461–1462), qui apparaît comme son chef-d'œuvre, s'inscrit dans le prolongement du Lais que l'on appelle également parfois le Petit Testament, écrit en 1456. Ce long poème de 2023 vers est marqué par l'angoisse de la mort et recourt, avec une singulière ambiguïté, à un mélange de réflexions sur le temps, de dérision amère, d'invectives et de ferveur religieuse. Ce mélange de tons contribue à rendre l'œuvre de Villon d'une sincérité pathétique qui la singularise par rapport à celle de ses prédécesseurs. Marge du premier feuillet (blanc) légèrement oxydée. Du reste, très belle condition.