MONTPENSIER (Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de, dite "La Grande Mademoise
Reference : 3786
(1658)
1658 TRÈS RARE LETTRE AU CARDINAL MAZARIN DANS LAQUELLE LA COUSINE GERMAINE DE LOUIS XIV LASSURE DE SON AMITIÉ ...Rien ne peut donner plus de joie que la prospérité des armes du Roy et je supplie très humblement V.E. de croire que celle que je sais quelle en visait (?) mest sensible au dernier point et que la plus grande satisfaction que je puisse avoir est de voir succéder les choses que votre Excellence entreprend aussi heureusement quelles font. Je pense quelle est bien persuadée de cette vérité et quelle me fait bien la justice de me croire son amie par reconnaissance et par inclination... La princesse envisage de se rendre à Forges-les-Eaux, une station thermale à la mode, réputée pour ses eaux ferrugineuses, ...Jattends le beau temps avec la dernière impatience pour men aller à Forges, en ayant beaucoup daller après la Cour, mais le temps na pas de complaisance pour moi. Le séjour que Monsieur [son père] a fait à Orléans a été si court et si incertain que je nai pu laller voir. Je ne sais encore ce quil plaira à Mlle de Guise de faire quoique je la fasse sans cesse solliciter de saccommoder... Voilà, dit-elle, le ...rendu compte en peu de mots à V.E. de tout ce qui passe ici à mon égard. Il mest un grand avantage quelle me fasse lhonneur de trouver bon que jen use ainsi... Marie Louise dOrléans, duchesse de Montpensier, tire son nom de « Grande Mademoiselle » de son père Gaston de France, frère du roi Louis XIII et à ce titre, « Grand Monsieur ». Pendant la Fronde, ce mécontentement populaire qui débute en 1648, elle choisit de rejoindre son père qui lutte contre la monarchie absolue. Le 2 juillet 1652, la frondeuse fait tirer sur les troupes royales depuis la forteresse de La Bastille. Grâce à son action, le prince de Condé, est sauvé. Déclenchant la colère du Roi, la Grande Mademoiselle est envoyée sur ses terres de Saint-Fargeau, dans lYonne, jusquen 1657, date à laquelle elle réintègre la Cour. Elle rédigea ses Mémoires, inspirées des Mémoires de Marguerite de Valois, quelle admirait. Grande amie de Mme de Sévigné et de Mme de La Fayette, elle avait fréquenté dans sa jeunesse, comme celles-ci, l'hôtel de Rambouillet.