Paris, Arthus-Bertrand, Paris, Arthus-Bertrand1816 ; 3 tomes en 2 volumes in-8, demi-basane fauve marbrée, dos lisses, filets dorés, pièces de titre roses et vertes. (Reliures de l’époque). 2 ff., 226 pp., 1 f. table - 186 pp., 1 f. table - 325 pp. - 4 planches hors-texte.ÉDITION ORIGINALE rare de ce recueil qui sera plusieurs fois réimprimé et cela jusqu’à la fin du XIXe siècle. Longchamp. Bibliog. des écrivains suisses 2125 et 2126 ne décrit que les éditions de 1877 et 1895.“Si Mme de Charrière avait écrit les Châteaux suisses, le livre aurait eu bien plus de valeur et beaucoup moins d’éditions” dit Philippe Godet dans son Histoire littéraire de la Suisse française p. 320. Il consacre un chapitre à la baronne de Montolieu (née à Lausanne en 1751 morte en 1832), chapitre qui s’achève sur ce livre : “Ajoutons que cet ouvrage est un des premiers livres inspirés du pays natal, ses sites pittoresques et son passé. Il appartient à l’époque où le canton de Vaud prenait conscience de lui-même ; où le Conservateur suisse du doyen Bridel ouvrait aux imaginations des perspectives inconnues, enseignait aux lecteurs le respect des traditions locales et des monuments historiques. Quelque mince que soit la valeur littéraire des Châteaux suisses aux yeux de la génération actuelle, ils méritent d’éveiller en nous un sentiment de reconnaissance. E. Rambert l’a dit : Ce sont d’humbles commencements, mais ce sont les nôtres”.Ce sont six histoires romanesques comme on les aimait à l’époque des romans gothiques anglais. Elles nous reportente en plein Moyen Âge, un Moyen Âge de convention avec de preux chevaliers, des beautés captives, des donjons terrifiants, bref, un poncif parfaitement réussi.4 gravures en taille-douce, dessinés d’après nature montrent les paysages évoqués dans l’ouvrage. Bel exemplaire à l’ex-libris manuscrit d’une Mme de Macon, contemporaine du recueil.