s.d. (ca 1920), 620 ff. sous trois chemises de 25x33cm, en feuilles sous chemises.
| Un inestimable testament poétique du mentor de Marcel Proust, qui dort à l'abri des regards depuis la mort de son auteur|<br>* L'ensemble de poèmes manuscrits autographes en grande partie inédits de Robert de Montesquiou-Fezensac est rassemblé par le comte en un recueil intitulé Le Dernier Pli des neuf voiles, dont la composition s'étend de son tout premier recueil (Les Chauves-Souris, 1892) jusqu'à son dernier triptyque (Offrandes, 1915). Ensemble manuscrit de 620 feuillets. 532 feuillets inédits, de premier jet, manuscrits au recto et numérotés au crayon, conservés dans 3 chemises en demi-maroquin rouge à coins de l'époque, étiquettes de maroquin rouge avec auteur et titre doré?; les poèmes sont ensuite placés dans des chemises avec titre manuscrit et numérotation prévue pour leur parution. Selon une note de l'auteur, «?les différences d'encre n'ont pas de signification, simple hasard de copie?». Rares feuillets de la main de son secrétaire Henri Piniaud?: f.20 du «?Huitième voile?» et f.29 du «?Neuvième voile?». 23 feuillets présentent les textes imprimés ou tapuscrits des poèmes et sont enrichis de corrections de la main de Montesquiou. Un jeu d'épreuves imprimées se trouve en tête de la première chemise, ainsi qu'un calque au crayon d'après Aubrey Beardsley réalisé par l'auteur et accompagné de ses indications manuscrites. Sublime ode au dandysme, à l'homosexualité et la beauté, cette promenade mondaine et poétique de Montesquiou plonge le lecteur dans le Paris fin-de-siècle et décadent décrit dans la Recherche du temps perdu de son ami Marcel Proust. Empreint de son enthousiasme légendaire pour l'Art pictural, décoratif, théâtral et floral, le recueil livre également des centaines de vers endeuillés par la disparition de l'amant du comte, Gabriel Yturri. Grâce à ce recueil de poèmes de Robert de Montesquiou-Fezensac dont on avait perdu toute trace depuis 1986, il est désormais possible d'achever la réhabilitation du poète aristocrate qui a longtemps incarné et façonné l'esprit parisien. Montesquiou a laissé en mai 1920 des instructions manuscrites pour la publication posthume du recueil, initialement annoncée en deux volumes, et jamais réalisée. à sa mort un an plus tard, les poèmes seront légués à son secrétaire Henri Pinard, qui les vendra à une date inconnue. Passés aux enchères le 24 novembre 1986, ils sont mentionnés dans le colloque Loire-Littérature en 1989. Ce manuscrit considérable de Montesquiou se construit comme une véritable «?demeure de poésie?» à l'image de ses célèbres appartements d'esthète décrits par Huysmans, où les «?voiles?» en enfilade contiennent des dizaines de poèmes inédits écrits parallèlement à ses précédents recueils. L'auteur a lui-même indiqué la parenté de chaque «?voile?» avec un recueil publié, annonçant ici la complétion totale de son uvre par l'ajout de poèmes qui dormaient encore dans ses papiers. Les trois épaisses chemises renferment des trésors de rareté et de curiosité, parfois tracés sur des feuilles colorées, souvent contrecollés sur de plus grandes feuilles rigoureusement ordonnées en attendant leur parution. Des poèmes écrits sans rature, fluides, à l'écriture galbée et précieuse côtoient de nombreux autres manuscrits de premier jet?: biffures et corrections témoignent également du travail en cours sur les nouveaux poèmes?; elles ont été appliquées dans les épreuves imprimées de l'ouvrage, présentes en tête de la première chemise du manuscrit. Quelques poèmes sont repris tels quels de recueils déjà parus mais sont légèrement modifiés, selon les explications données par l'auteur. Montesquiou ajoute également quelques bandes de notes manuscrites détaillant ses intentions. Le manuscrit renferme un florilège poétique d'art sacré, de fleurs rarissimes et de mobiliers anciens ornant ses célèbres appartements parisiens «?autour desquels s'étaient bâties tant de légendes?» (Jacques Saint-Cère) qui alimentèrent les personnalités de Des Esseintes, du baron Charlus, de Dorian Gray et du paon vaniteux dans le Chantecler d'Edmond Rostand. Montesquiou était d'ailleurs accablé par les traits de ces célèbres fantômes de fiction dont il serait le dénominateur commun, la matrice originelle. Les goûts qui ont forgé ces personnages poussant le raffinement à l'excès ne sont pourtant jamais loin?: porcelaines de Saxe, tasses de chine, mobilier Empire... un véritable musée de papier se construit au fil des vers, reconstituant les intérieurs si célébrés du comte?: «?[...] quand je [touchais un laque, Un ivoire, un objet [qui séduit le regard, Et du cristal [limpide ou de l'albâtre opaque Je sentais me [frôler l'effleurement de l'art?» Les «?voiles?» du recueil manuscrit regorgent de poèmes orientalistes et symbolistes où l'on croise les tableaux de Gustave Moreau, l'extase de Sainte-Thérèse du Bernin qui «?frissonne d'amour?» ou le Saint-Sébastien, martyr fétiche de l'uranisme, transpercé par les flèches de l'amour et du désir. On retrouve également les manuscrits de ses curieuses dédicaces florales et parfumées sur des papiers colorés, dans le plus pur esprit d'un Des Esseintes, réunies dans le Commentaire descriptif d'une collection d'objets de parfumerie. Ce titre hautement scientifique désignait des impressions poétiques nées d'expériences olfactives?: «?Les subtiles cassolettes / Où dort le dernier soupir / De la mort des violettes / Dans un reste d'élixir?». L'omniprésence des titres latins rappelle également la bibliothèque de son alter ego huysmansien, grand bibliomane comme Montesquiou. Dans l'intimité de l'idylle de Montesquiou, le manuscrit renferme l'ultime hommage du poète à son amant. Présenté ici dans son état final, son recueil à la mémoire de «?son fidèle Yturri?», intitulé Le Chancelier de Fleurs, est complété grâce aux soixante-dix poèmes inédits sur son compagnon. Le jeune Argentin flamboyant et ombrageux de neuf ans son cadet, que le poète, du haut de sa vénérable lignée, anoblit en «?don Gabriel de Yturri?», partagea sa vie durant vingt années. Ce dernier s'éteignit des suites de son diabète en 1905, deux mois seulement avant la mère de Marcel Proust. La sensibilité des deux amants les avait encore davantage rapprochés d'eux-mêmes et éloignés des autres, se complaisant dans la préciosité artistique, l'amour de la Beauté et du bibelot dont ces poèmes sont l'éclatant témoignage?: «?Pourtant vous êtes là, sur ce [papier sensible, Comme mon cur. Tous deux [nous sommes fiers de nous Lui, de garder encor votre image [visible, Moi, de faire durer ce qui reste de [vous?» («?Premier voile?»). L'union Montesquiou-Yturri est si fusionnelle qu'un doute plana longtemps sur le véritable auteur des vers publiés sous le nom du comte. Montesquiou n'hésite pas à placer des allusions facétieuses à son attirance homosexuelle qu'il condamne - pour le moins hypocritement - chez ses contemporains et ses prédécesseurs, notamment dans un sonnet sur Philippe d'Orléans, installant une statue lascive d'Antinoüs et Hadrien?: «?Accoudés l'un à l'autre, ils sont debout et nus / Leur mollesse les unit, mais leur type contracté [...] Seul, le passant lettré sait ce qui les diffame / Et que, pour sa gouverne, en ce lieu les a mis / Monsieur frère du Roi, qui n'aime pas Madame?!?» («?Sixième voile?»). à la mort d'Yturri, Montesquiou inconsolable publie Le Chancelier, recueil poétique et biographique en l'honneur de ce messager tant aimé, qui portait les fameux bouquets que le poète offrait à ses proches. Leur relation houleuse et passionnelle transpire de ces lignes macabres aux accents désespérés, dévoilées après sa propre disparition?: «?Vous qui m'avez, d'hier, devancé [dans la tombe. Vous avez en cela, qui ne m'est [point offert. Déjà le jour descend, le soir naît, la [nuit tombe. Et je demeure seul, comme [l'anneau de fer.?» Avec la publication du Dernier Pli des neuf voiles, Montesquiou espérait le triomphe posthume de ses uvres poétiques, tandis que ses mémoires - qui, eux, ont été édités - assureraient sa renommée en tant que chroniqueur de son temps. Jaloux de son protégé Marcel Proust, désormais couronné de gloire et d'honneurs, Montesquiou se souvient amèrement des temps où son jeune disciple s'initiait auprès de lui aux arcanes de la haute société et aiguisait ses aspirations littéraires. Les deux hommes accusent en 1905 le deuil d'une mère vénérée et d'un compagnon irremplaçable, qui les unit étroitement. Proust a par la suite fameusement sacrifié son amitié avec le comte pour son grand uvre, exposant sans pitié ses vices au travers du baron de Charlus, en qui Montesquiou s'était aisément reconnu malgré les dénégations de l'écrivain. Leurs caractères capricieux et la réclusion de Proust eurent raison de cette amitié fraternelle, qui influença néanmoins grandement le style et la substance de la Recherche du temps perdu. Passées ses déceptions avec les littérateurs, Montesquiou se montre plus clément avec les poètes, et notamment l'inconstant D'Annunzio avec lequel il eut des relations troublées, mais aussi Paul Verlaine dont il fut proche durant les dernières années de l'auteur des Poèmes saturniens. Dans une version tapuscrite avec corrections manuscrites du «?Sonnet anniversaire?», marquant les 25 ans de la mort du clochard céleste, il mentionne sa destructrice et paroxysmique relation avec Rimbaud?: «?Ce hasard t'a conduit en de [tristes méandres?; Les uns furent [cruels, à force [d'être tendres?; Les autres [furent beaux, [à force d'être [amers?». L'ensemble manuscrit contient également des hommages aux icônes artistiques du Tout-Paris, les acteurs Charles Le Bagy, Ida Rubinstein, Réjane, mais surtout Sarah Bernhardt, le corpus de Montesquiou s'enrichissant de deux poèmes jusqu'alors inconnus dédiés à l'actrice. Proche du cercle des inverties, Montesquiou multiplie également les offrandes poétiques à ses muses aux penchants lesbiens. Le «?premier voile?» du manuscrit renferme le tout premier poème encore inédit dédié à la poétesse Lucie Delarue-Mardrus, amante de Nathalie Clifford-Barney, qui avait fameusement éconduit le jeune Philippe Pétain. Elle fut rivale d'Anna de Noailles dans les affections de Montesquiou, qui consacre également un poème à cette dernière. Oscillant entre admiration et haine de la gent féminine, on retrouve des sonnets dédiés aux grandes personnalités qui l'entourèrent, telles la marquise de Casa-Fuerte, Mme Edmond Rostand, la princesse Bibesco, la comtesse Piccolomini, mais aussi des vers au vitriol sur les courtisanes célèbres, la Pompadour («?Elle est épouvantable en même temps qu'exquise?», («?Deuxième voile?»), ou encore la Païva «?la belle Juive qui s'empare de Paris / Pour y faire un choix sinistre de maris?» («?Deuxième voile?»). Le «?seigneur des Hortensias?», signe ses adieux au travers de centaines de feuillets manuscrits inédits et dévoile une pièce de sa demeure poétique encore inexplorée. Son personnage de fiction a longtemps fait de l'ombre à sa qualité d'auteur, qui retrouve sa juste place dans cet exceptionnel ensemble perdu depuis un siècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., s.l. 9 Juin 1911, 13,5x21cm, quatre pages sur deux feuilles.
Etonnante lettre autographe datée et signée du comte dandy, de quatre pages sur deux grandes feuilles (16 lignes), écrite à l'encre noire à son "cher ami" Henri Lapauze dénonçant son manquement à la parole donnée et suscitant l'ire épistolaire du poète. Henry Lapauze devait célébrer Robert de Montesquiou dans un livre-hommage regardant ce dernier et, à son grand dam il l'a oublié, piquant ainsi à vif son impulsif amour-propre : "... ce n'est pas pour récriminer, encore moins pour réclamer - tous deux incompatibles avec la fierté - mais pour enregistrer qui dédommage des méconnaissances..." et, affront supplémentaire pour la fierté du dandy-poète : "... vous ne parliez... que de Lavedan !" alors que, double et suprême trahison, Robert de Montesquiou honorait sa promesse en lui dédicaçant son dernier ouvrage : "Dans le moment même où j'inscrivais, pour vous, la dédicace par moi promise,me parvenait le fascicule où devait s'exprimer les commentaires promis par vous, pour le livre qui me rend hommage..." Le poète et écrivain Robert de Montesquiou lui en serait très reconnaissant : "... le poète et l'ami qui, tous deux en un, vous remercient d'avance affectueusement..." Henry Lapauze (1867-1925) fut journaliste, critique d'art, puis, en 1905, conservateur du Petit Palais reconverti quatre ans plus tôt en musée et dont il enrichit considérablement les collections en acquérant notamment les fonds Courbet, Henner, Falguière avec, au crépuscule de sa vie, une nette prédilection pour les Arts Décoratifs dont il fut un des ardents promoteurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
...Je crois bien que je serai désolé de vous causer le moindre ennui, par une déclamation de ces gestes, et pour une chose dont je nai aucun souci... Il explique : ...Car si votre témoignage intime me plaît extrêmement, sa publication, je vous le répète ny ajoute rien pour moi. Je suis fait aux injustices ; mieux, je les aime, étant persuadé que, dune part, elles portent, en elles, le châtiment, plus ou moins prochain, de ceux et de celles qui les commettent. De lautre, lexaltation finale, de ceux à légard de qui elles sont commises...Il linvite à revenir le voir et ajoute un long post-scriptum au sujet dun Monsieur Guitharel auquel il a écrit ...Est-ce un homme susceptible, rébarbatif, peu accommodant ? Il me semble lui avoir parlé comme il fallait. Peut-être un peu dinsistance de votre part, pour tout arranger...Descendant de Blaise de Montluc, le comte Robert de Montesquiou-Fézensac est un écrivain aujourdhui connu pour apparaître dans les œuvres des autres. Proust voyait en lui un « professeur de beauté » et il sest autoproclamé - cest le titre dun de ses recueils poétiques, lexpression venant de Flaubert, dans Salammbô - « le Chef des odeurs suaves ». On le prétend à la fois le modèle de Des Esseintes, dans À rebours, de Joris-Karl Huysmans quil na pas connu, et du baron de Charlus, dans lœuvre de Proust dont il fut proche (on le voit aussi dans Monsieur de Phocas de Jean Lorrain et Chantecler dEdmond Rostand). De son vivant, il était déjà un personnage, du monde artistique et du monde tout court où il exerçait son baudelairien « plaisir aristocratique de déplaire ».Il fut peint par James Whistler, Antonio La Gandara et Giovanni Boldini, photographié par Nadar, dessiné par Caran dAche en une du Figaro. Familier de Gustave Moreau, il en fut un critique réputé. En musique, il soutint Claude Debussy et Gabriel Fauré.Le Palais rose se trouve au Vésinet. Robert de Montesquiou y vécut de 1908 à sa mort en 1921.
S.n., S.l. s.d. (1920), 22,5x18cm, une page recto-verso.
Lettre autographe signée du comte dandy, 39 lignes écrites à l'encre noire,probablement adressée à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze à propos de la tristesse qui l'accable après la disparition d'un ami commun. Afin d'honorer son souvenir, Robert de Montesquiou réclame une faveur éditoriale à son correspondant. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, une mouillure ayant fait bavé deux lettres du mot Reuilly en angle supérieur gauche de la lettre. "Neuilly, Mon cher ami, cette carte, toute seule, vous parlera de mon chagrin, trop grand pour que j'en puisse, moi-même, parler, et pour que je puisse m'en taire... Vous aurez assisté au dernier éclat de ce foyer chaleureux et généreux, brûlant, brûlé d'intention (mot illisible) . Je vous demande de vous souvenir que mon pauvre ami se fit une fête d'être le premier à me mettre en relation avec votre aimable femme. Cette pensée nous sera un lien, pour moi, très fort. Je n'oublierai jamais, non plus, qu'une de ses joies finales lui vint des paroles prononcées par vous, sur mon livre. C'est vous dire que l'insertion, intégrale et textuelle, de la note discrète, dont le texte est ci-joint, à la place, hélas ! marquée dans la nécrologie, fera de moi, une fois de plus votre obligé. Robert de Montesquiou. 10 juillet." - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. s.d. (1920), 22,5x18cm, une page recto-verso.
Lettre autographe signée du comte dandy, 55 lignes écrites à l'encre noire,probablement adressée à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze dans laquelle Robert de Montesquiou, fin et confirmé collectionneur, s'insurge contre le fait que son correspondant conteste la véracité d'un dessin d'Ingres faisant partie de sa collection privée. Piqué dans son vif de collectionneur averti, il consent tout de même, en toute mansuétude reconnaissante, à ne pas en tenir rigueur à Henri Lapauze. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. "7 décembre, je vous ferai tout d'abord remarquer, mon cher confrère, que me voici de votre part, en butte à cette forme d'indignité qui menace les collectionneurs complaisants, auxquels on finit par contester l'authenticité des objets d'art communiqués ou prêtés par eux, sur instante demande. Rougissez ! Le dessin est signé d'Ingres et daté de 1835. Ce qui, selon moi, et contrairement à votre insinuation, le signe davantage, c'est précisément son inimitable faire, au point que si, contre toute vraisemblance, l'oeuvre était d'un autre maître, il faudrait le regretter pour Ingres. Quant au modèle, l'attribution est moins sûre. On me l'a donnée pour un Liszt adolescent, et c'est vraisemblable. Mais je n'affirme rien, et d'ailleurs, cela m'est égal. En résumé, s'il m'avait, tout d'abord, paru regrettable que cet inique traitement me vînt de vous, je l'ai préféré ensuite, à cause de beaucoup de bons et d'inoubliés offices qui me permettent de vous pardonner. Allez et ne pêchez plus ! Cte Robert de Montesquiou. P.S. Je pourrai me procurer une indication de vente, que je vous donnerai." - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. Janvier 1911, 21x27cm & 20,5x13,5cm, 2 feuilles.
Lettre autographe signée du comte dandy, 31 lignes écrites à l'encre noire, adressée probablement à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze évoquant notamment une oeuvre d'Ingres en sa possession, remerciant aussi son correspondant pour ses critiques toujours lucides et bienveillantes à son égard. "Cher ami, je crois posséder une miniature d'Ingres père ; c'est laid, mais assez curieux, un tétard de Georges Rivière junior, mais un tétard sur ivoire ! Merci pour votre mot révélateur mais toujours compréhensif et sympathique en ce qui vous concerne, tous les deux, c'est l'important. Il n'y a qu'un terme que je n'accepte pas, dans votre protestation, c'est le monosyllabe tous. "Envers et contre plusieurs" suffit et, d'ailleurs, est plus exact. Tous le monde n'est pas si bête que de ne pas voir et entendre ce que je mets dans mes livres, bien notamment dans celui-là, et ce que ça vaut. Il y a même beaucoup de gens qui s'en aperçoivent , m'en félicitant et m'en remerciant de cent façons. Et comme ce sont les meilleurs, je suis content. Vous êtes, de ceux-là, tous deux. Je le savais ; mais une fois d eplus, je m'en félicite, non sans vous en complimenter un peu. Votre Montesquiou Janvier 911." Sur un feuillet à part, Robert de Montesquiou a ajouté, en guise de post-scriptum, : "P.S. Votre "L'homme propose et Dieu dispose" m'a bien fait rire. Cette fois, c'est le Dieu d'Israël ; et celui-là, n'est jamais tout à fait converti." Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. 1898, 11x14cm, une feuille.
Lettre autographe signée du comte dandy, sur une carte pneumatique fermée de18 lignes écrites à l'encre noire, adressée à son ami et journaliste Henri Lapauze dans laquelle, piqué au vif dans son orgueuil, Robert de montesquiou demande à ce dernier, en lui imposant cette rectification, de bien vouloir rectifier la presque impardonnable erreur du Gaulois: "Cher monsieur et ami, me faisant l'amitié d'annoncer, ce matin, mon volume, il est regrettable que le Gaulois ait omis de dire qu'il était de moi.Je compte sur vous pour combler cette lacune (dans le numéro qui doit paraître lundi matin) par deux lignes ainsi conçues - ou à peu près : "c'est par erreur que signalant hier à nos lecteurs l'apparition d'un intéressant volume de critique intitulé Autels priviliégés, nous avons omis de dire que l'auteur était le Cte Robert de Montesquiou. Merci, cher monsieur, et à bientôt. Robert de M." - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. 21 mai 1907, 25,5x20cm, une feuille.
Lettre autographe signée du comte dandy, 22 lignes écrites au crayon de papier, adressée à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze : "Neuilly, Cher ami, voici ce que je vous envoie, d'accord avec Monsieur Schmoll, qui m'en a téléphoné, ce matin. Ne soyez pas effrayé par l'importance physique de ce document, elle ne vient que de la grosseur des caractères. L'étendue n'en demeure pas moins normale. J'ajoute que les pièces ont été choisies, parmi les transformées, et remaniées, comme elles le sont, d'ailleurs à peu près toutes. Il serait désirable que cette publication eut lieu demain, pour ne pas retarder l'apparition du volume. Dans ce cas, j'enverrais, ce soir, pour la correction. La place sera celle que vous voudrez, pourvu que ce soit en première page (ou "cheval") - Votre femme m'a écrit une lettre délicieuse, son éloge coule de source. Bien à vous deux. R. Montesquiou 21 mai 07." Avec la mine de son crayon, Robert deMontesquiou a trop appuyé en traçant un trait en dessous de son patronyme, ce qui a occasionné un petit trou. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., s.l. 1911, 27x21cm, 6 feuillets recto.
Lettre autographe signée du comte dandy, 68 lignes écrites à l'encre noire sur six feuillets recto, propablement adressée à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze à qui il intime presque l'ordre de recenser son dernier ouvrage lors d'un de ses prochaines chroniques. L'orgueilleux Robert de Montesquiou y évoque aussi, en toute immodestie, sa hauteur et sa profondeur d'esprit, qualités faisant cruellement défaut à certains de ses contemporains : "Cher ami, avec plaisir, je consens à faire partie de votre comité, avec d'autant plus de plaisir que, sans le vouloir ou, peut-être intentionnellement (je préfère le croire) vous donnez raison à mon dernier livre. Voir page 143 : "nulle ne serait mieux qualifiée pour ce titre de Présidente. On n'en saurait trouver de plus affable". Oui, cher ami, j'en profite pour vous le redire, sans plaisanterie - aussi bien que sans amertume, vous vous êtes trop de fois montré efficacement sympathique, pour que j'en perde si vite, ni même, jamais le souvenir. - vraiment, je ne suis pas du tout de votre avis sur l'impossibilité de parler de mon dernier livre, dans votre chronique. Je suis même de l'avis entièrement contraire. D'abord, je ne voudrais pas, si j'étais critique littéraire, qu'il fût dit, un jour, qu'un tel livre a paru (vous savez que je ne suis pas modeste) sans que j'en ai fait mention, d'une manière ou de l'autre. En outre, c'est trop lui donner raison que d'en agir ainsi. Vous voyez que, si je suis modeste, je ne suis pas moins juste. Oui, à votre place, j'aurais fait la part de l'auteur et celle du lecteur, même récalcitrant comme l'ont fait Robin, dans le Herald, et Glaser, dans le Figaro, comme l'ont fait et le feront d'autres. - Quant au bel article de Lucien Daudet, dans le Gil Blas, je pense que vous l'avez lu. Des personnes d'esprit et d'art, comme vous deux, ne peuvent se méprendre sur le côté réactionnaire et aristocratique d'un tel écrit, dans la bonne acception de ces deux qualificatifs. L'aristocratie, ce n'est tout de même pas madame Moore, madame Porgès et Mam "zell" Gutman ; pas plus que la littérature n'est Mam "zell" Vacaresco et Monsieur de Pomairols. A un borgne bien intentionné qui me disait : "vous attaquez le monde ! "... j'ai répondu : "Pardon ! je range le salon de ma grand-mère" Aussi, quand je lis, dans quelque de vos jolis commentaires (trop incertains à certains) à propos de je ne sais quel plus ou moins vague bouquin, que "l'auteur" manie supérieurement l'ironie, je m'écris furieusement : "Eh bien ! et moi ! ..." Alors, pour me dédommager, et un peu me venger, je relis votre carte du 10 octobre : "Envoyez moi tout de suite, cher ami, votre insupportable héroïne". Henry et moi, nous voulons la connaître, l'aimer, la faire aimer. A quoi pensez vous de nous mettre "l'eau à la bouche, pour retirer ensuite ce fruit... que nous espérons défendu..." De ce moment-là, je me sens mieux. Et pour vous le prouvre, cher ami, et que je suis sincère, je vous annonce mon intention de publier, à l'occasion de votre exposition, un nouvel essai sur Ingres, lequel vous sera dédié, si tel est votre bon plaisir, comme il est le mien. Si vous connaissez un coin de revue qui s'accommode de ça, faites-le moi savoir, et recevez mes amitiés bien dessinées. Robert de Montesquiou Janv. 911." Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. 13 juin 1908, 24,5x17cm, une page.
Lettre autographe signée du comte dandy, 37 lignes écrites à l'encre noire, adressée probablement à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze. "Neuilly, Mon cher ami, laissez-moi vous donner ce beau nom. C'est avec une vive et charmante émotion que je lis les belles et "braves" louanges dont vous voulez bien honorer ma personne, et mon oeuvre. Il me plaît de penser que votre précieux éloge résulte d'une collaboration doublement sympathique, et, dans laquelle, auprès de votre timbre métallique, résonne l'accent le plus doux de l'aimable femme dont le talent m'était connu, mais dont la première minute de causerie m'a révélé la compréhension et le sentiment. En attendant de vous le redire de vive voix, merci donc à vous deux, et de votre bien affectionné Robert de Montesquiou." Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. 16 mai 1911, 31x19,5cm, 3 feuilles.
Lettre autographe signée du comte dandy, 56 lignes écrites à l'encre noire sur trois feuillets, adressée à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze évoquant notamment une oeuvre d'Ingres en sa possession, remerciant aussi son correspondant pour ses critiques toujours lucides et bienveillantes à son égard. "16 mai 911, Cher ami, merci pour le magnifique volume, au sujet duquel je me félicite (sans trop insister...) que votre catégorique réponse de l'autre jour, sur la non-participation des non-contemporains, à votre index me permette de n'avoir pas à vous adresser le beau reproche que j'avais préparé, non sur "Phidias absent" puisqu'il y est... mais sur moi-même oublié. Quand, donc, vous en serez à l'index en vie, je suis bien sûr que, dans votre équité non moins que dans votre estime méritée vous croirez, justement, devoir faire une part à l'homme qui a publié, il y a quinze années, cet essai qu'il juge mui-même aujourd'hui, insuffisamment respectueux, à l'heure où les jeunes gens ont trouvé ce titre pour Ingres "un maître sans génie". Tout de même, je ne doute pas que, sous l'enveloppe insuffisamment libérée, du style (n'oubliez pas qu'il y a quinze ans) la documentation ne vous semble assez forte, et le jugement assez expressif, pour un temps où vous ne nous aviez pas facilité la chose, avec tant de révélations, qui sont votre gloire. Je le répète, mon cher Lapauze, le mot ne me semble pas trop fort, pour l'admirable monument, élevé par vous au génie des génies, dans votre ouvrage, si noblement animé, mieux que de la ferveur d'un compatriote, d'un concitoyen, disons le si joli titre, disons d'un "pays". Votre lecteur et ami Robert de Montesquiou. (et voici que Jacques Blanche vient de s'y mettre - quinze ans trop tard ! Quel dommage qu'il ne m'ait pas consulté sur l'institut. Je l'aurais trouvé, car mon génie à moi, il ne faut pas le défier... Dominique jugé par Jacquot. " Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Albin Michel, Paris s.d. (1911), 12x19cm, broché.
Edition originale sur papier courant. Quelques petites rousseurs affectant les gardes et les tranches. Envoi autographe signé de Robert de Montesquiou sur une garde à l'homme politique Jean de Castellane, frère du célèbre dandy Boni : "Au comte & à la comtesse Jean de Castellane. Mon petit dernier.. Quel amour d'enfant ! Robert de Montesquiou." - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., s.l. [Paris] s.d. ( circa 1890), 23x18cm, deux pages sur une feuille.
Lettre autographe signée du comte dandy, de deux pages (27 lignes), écrite à l'encre noire à Henri Lapauze, alors journaliste au Gaulois, lui demandant, après réception de son dernier ouvrage publié qu'il lui a envoyé, de se fendre d'un article bienveillant à son égard : "... Je vous envoie mon nouveau volume, en vous priant d'en faire l'annonce avec votre bonne grâce habituelle. Je désire, en outre, que le compte-rendu ultérieur et détaillé en soit fait par vous aux lecteurs du Gaulois." Robert de Montesquiou sollicite également auprès d'Henri Lapauze un rendez-vous lorsqu'il sera revenu à Paris : "Je vous demanderai un petit rendez-vous et nous pourrons causer un instant..." Henry Lapauze (1867-1925) fut journaliste, critique d'art, puis, en 1905, conservateur du Petit Palais reconverti quatre ans plus tôt en musée et dont il enrichit considérablement les collections en acquérant notamment les fonds Courbet, Henner, Falguière avec, au crépuscule de sa vie, une nette prédilection pour les Arts Décoratifs dont il fut un des ardents promoteurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., s.l. s.d. (circa 1905), 15x19cm, trois pages sur une double feuille.
Lettre autographe signée du comte dandy, de trois pages (27 lignes), écrite à l'encre noire à ses amis Lapauze qu'il est ravi de bientôt revoir même s'ils lui imposent la présence d'une certaine Sarah qui ne compte pas parmi les personnes que le poète semble apprécier: "Cher amis, je ne vous ferai pas l'affront de ne pas vous dire que j'aurais préféré vous deux, seuls, (mots soulignés) mais, comme dit le beau vers : Tu fais ce que tu fais / Ce que tu fais est bien." Pour ce rendez-vous fixé au Petit Palais (dont Henry Lapauze devient le conservateur en 1905 après en avoir été le directeur adjoint pendant les quatre années précédentes), Robert de Montesquiou, "lève-tard, qui a la lâcheté - ou, si vous préférez, la sagesse de choisir l'après-midi" émet timidement, dans un élan d'amour-propre froissé et de revanche qu'il regrette déjà, l'éventualité de son absence : "...seule une irritation de gorge, cavalièrement soignée, et à surprise, pourrait me retenir au dernier moment... Mais je ne veux pas y croire. Réglons-nous sur Sarah ! " Henry Lapauze (1867-1925) fut journaliste, critique d'art, puis, en 1905, conservateur du Petit Palais reconverti quatre ans plus tôt en musée et dont il enrichit considérablement les collections en acquérant notamment les fonds Courbet, Henner, Falguière avec, au crépuscule de sa vie, une nette prédilection pour les Arts Décoratifs dont il fut un des ardents promoteurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., s.l. s.d. (circa 1895), 12,5x17cm, une page et demie sur une feuille.
Lettre autographe signée du comte dandy, d'une page et demie (13 lignes), écrite à l'encre noire à son ami le journaliste du Gaulois Henry Lapauze afin qu'il joue de son influence décisive dans la parution d'un texte : "Il doit s'imaginer que ce texte est subversif. Détrompez-le."initialement validé par Arthur Meyer mais dont Robert de Montesquiou veut s'assurer auprès de son ami qu'il sera bien imprimé : "J'ai vu votre directeur qui accepte en principe. Cependant, comme votre intervention pour faire est déterminante, j'insiste auprès de vous." Henry Lapauze (1867-1925) fut journaliste, critique d'art, puis, en 1905, conservateur du Petit Palais reconverti quatre ans plus tôt en musée et dont il enrichit considérablement les collections en acquérant notamment les fonds Courbet, Henner, Falguière avec, au crépuscule de sa vie, une nette prédilection pour les Arts Décoratifs dont il fut un des ardents promoteurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., s.l. 8 Avril 1911, 27x21,5cm, deux pages sur une feuille.
Lettre autographe datéedu 8 Avril 1911 et signée du comte dandy, de deux pages sur une feuille recto-verso (19 lignes), écrite à l'encre noire invitant son ami Henri Lapauze et sa femme pour un déjeuner pascal, le 18 du mois en cours, dans sa propriété landaise près de Vic-Bigorre. Robert de Montesquiou, afin d'emporter la décision de son ami convié et pour faciliter ses déplacements, lui propose de mettre à sa disposition un véhicule. Mais avant ce repas de Pâques proposé, le poète envisage de rendre visite à son ami tout prochainement. Henry Lapauze (1867-1925) fut journaliste, critique d'art, puis, en 1905, conservateur du Petit Palais reconverti quatre ans plus tôt en musée et dont il enrichit considérablement les collections en acquérant notamment les fonds Courbet, Henner, Falguière avec, au crépuscule de sa vie, une nette prédilection pour les Arts Décoratifs dont il fut un des ardents promoteurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., s.l. s.d. (circa 1895), 12,5x17cm, deux pages et demie sur une feuille rempliée.
Lettre autographe signée du comte dandy, de deux pages et demie (27 lignes), écrite à l'encre noire insistant auprès de son ami Henry Lapauze, alors journaliste au Gaulois, pour voir publier une note qu'il lui a envoyée ainsi que le projet d'un entretien avec un certain monsieur Lavé et des modalités y afférant: "... je suis persuadé que vous trouverez, l'un comme l'autre, intérêt et plaisir à l'entretien projeté... Vous pouvez agir directement, en vous recommandant de moi..." Enfin, Robert de Montesquiou souhaite s'entretenir, avec madame Lapauze, d' : "... un bien précieux recueil, dont je veux lui parler, comme il le mérite, à savoir posément, et passionnément..." qu'elle lui a fait parvenir. Henry Lapauze (1867-1925) fut journaliste, critique d'art, puis, en 1905, conservateur du Petit Palais reconverti quatre ans plus tôt en musée et dont il enrichit considérablement les collections en acquérant notamment les fonds Courbet, Henner, Falguière avec, au crépuscule de sa vie, une nette prédilection pour les Arts Décoratifs dont il fut un des ardents promoteurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., s.l. s.d. (circa 1895), 12,5x20cm, quatre pages sur une feuille rempliée.
Lettre autographe signée du comte dandy, de quatre pages (43 lignes), écrite à l'encre noire remerciant son ami Henry Lapauze et une de ses connaissances de lui avoir procuré : "l'intéressant document" que sa débordante activité ne lui n'a pas encore permis de lire : "... avec autant d'application que je l'aurais voulu..." Robert de Montesquiou s'en remet donc à l'indulgence de son ami, en transmettant également ses excuses et sa reconnaissance à la personne inconnue qui l'a aidé via Henri Lapauze : "... je compte sur votre obligeance et celle de votre ami pour me permettre, une autre fois, de compléter cette lecture... veuillez bien lui transmettre ma gratitude, en même temps que le surplus de mon désir..." Une petite tache brune en haut d'une page, une trace de pliure sans gravité en pied d'une autre. Henry Lapauze (1867-1925) fut journaliste, critique d'art, puis, en 1905, conservateur du Petit Palais reconverti quatre ans plus tôt en musée et dont il enrichit considérablement les collections en acquérant notamment les fonds Courbet, Henner, Falguière avec, au crépuscule de sa vie, une nette prédilection pour les Arts Décoratifs dont il fut un des ardents promoteurs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
1 vol. in-12 br., Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle, Paris, 1899, 193 pp.
Rare et bel envoi autographe signé de Robert de Montesquiou "à Madame Soulange-Bodin, affectueux hommage & souvenir". Etat satisfaisant (fentes au dos, ouvrage conservé sous papier cristal ancien). Il s'agit probablement de la femme d'André Souange-Bodin (1855-1937), maire d'Arcangues et président d'honneur de la Croix-Rouge française. Plus fameux dandy de son temps, Robert de Montesquiou (1855-1921) inspira à Marcel Proust de nombreux traits pour son personnage du baron de Charlus.
Paris, Plon / Coll. ''La Palatine'', 1930. Un vol. au format n-8 (217 x 137 mm) de iv - 291 pp., broché.
Edition originale. Un des 202 exemplaires du tirage numéroté sur Hollande van Gelder. Lequel a ici conservé de larges témoins. Volume complet en tant que tel (le second tome étant relatif à la correspondance de Proust avec la Comtesse de Noailles). C'est à 22 ans que Proust fit la connaissance de Montesquiou, alors séduit par la finesse et l'intelligence de jugement de ce critique d'art hors-pair. De cette rencontre naquit une amitié de 30 ans, ce que vient refléter cette correspondance. Quelques rousseurs et plissures affectant les témoins. Du reste, belle condition.
S.n., S.l. s.d. (1920), 27,5x18cm, une page.
Lettre autographe signée du comte dandy, sur un bristol, 20 lignes écrites à l'encre noire, adressée à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze à propos d'un article à paraître dans "Le Gaulois" et pour lequel il pose ses conditions : "Cher Mr Lapauze, en réponse à votre aimable mot, veuillez dire à M. Meyer que je lui demande pour l'article en question la place de tête pour le 28. Et que je lui demande aussi le secret à l'égard de la destinataire, à qui je veux faire une surprise. Je sais qu'il sera d'accord avec moi dans ce dessein d'art et d'amitié. Merci et à bientôt. Cte R. de Montesquiou." - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. s.d. (1906), 21,5x27,5cm, une page.
Lettre autographe signée du comte dandy, 20 lignes écrites à l'encre noire sur papier calque, adressée probablement à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze à propos de vers que lui commande le journal "Le Gaulois" : "Neuilly, Cher ami, puisque nous supprimons le dessin, remplaçons-le par par cette petite pièce qui servira de repos, entre les deux autres, et frappons un grand coup de vers. Les trois pièces (ce nombre est necéssaire pour fixer l'attention) sont les meilleurs que j'ai faites. Rendez notre cher Galdemar favorable à ce projet, et dites lui que ce n'est pas moi qui sollicite, du Gaulois, cette publication ; mais, bien, le Gaulois qui la désire. J'insiste sur cette différence, parce qu'elle donne, je veux le croire, à l'envoi ee ces nouveaux vers, la grâce et l'essor d'une aile de plus. Votre bien affectionné. Cte R. de Montesquiou." Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, petites pliures en marges inférieures droite et gauche de la lettre. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. 26 octobre 1921, 18x21cm, une page.
Lettre autographe signée, sur un bristol, du comte dandy, 17 lignes écrites à l'encre noire,probablement adressée à son ami et bibliographe le critique Henri Lapauze. "Cher monsieur et ami, je vous recommande ma bibliographie que j'ai hâte de lire de votre main qui voudra joindre à la bonne grâce de l'écrire, celle de me l'adresser. Je compte aussi sur vous pour recommander le livre à M. Paul Perret à qui j'ai demandé un entretien (d'accord avec M. Meyer) - et dont j'attend la réponse. Merci d'avance et mes meilleurs souvenirs. Cte R. de Montesquiou. 23 novembre." - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., S.l. s.d. (circa 1920), 27x22cm, deux pages sur deux feuilles.
Lettre autographe datée et signée du comte dandy, 20 lignes sur 2 pages), écrite à l'encre noire à propos de l'amitié et de certaines contraintes que semblent rencontrer son correspondant (probablement son ami Henri Lapauze) : "Cher ami,puisque vous souffrez, c'est vous qu'il faut plaindre ; puisque je souris, ce n'est pas moi qu'il faut blâmer. Votre souffrance vient de ne pas faire ce que vous voulez ; donc, votre vindicte doit viser qui vous contraint. Ce que mes yeux ont vu aura, comme suite conséquente, ce que mes oreilles ont entendu, on l'a écrit plaisamment. Il faut fournir à ces tomes là. Vous pensez bien que votre logique et votre justice ne visent qu'à établir les responsabilités. Car nous nous estimons au dessus de la louange, mais pas au dessus de l'amitié. J'étais heureux de vous attester la mienne. Je le suis davantage de vous l'avoir témoignée. Votre Montesquiou." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Quelques mois avant sa mort (11 décembre 1921), Montesquiou semble avoir à cœur de régler sa succession, il indique ...la teneur favorable, mais encore soumise à un avertissement direct, et quoique vous en pensiez, toujours manquant ; car je ne veux pas subordonner à un alea, une décision qui me tient à cœur. Donc aussitôt que la notification qui mengage moi-même, autant quelle fera des pouvoirs officiels, je mempresserai de vous en avertir (...). Il le remercie encore ...pour la délicate gérance, par vous obligeamment acceptée de mes si chers intérêts...