MONTCALM-GOZON (Armande Marie-Antoinette Du Plessis, marquise de).
Reference : 3168
(1935)
Grasset, 1935, pt in-8°, 368 pp, index, broché, couv. illustrée, pt morceau de scotch au dos, qqs rares marques au crayon en marges, bon état. Edition originale, ex. du SP, envoi a.s. de S. Charléty (nom du destinataire découpé)
Ce texte, inédit jusqu'à cette édition, apporte des précisions et quelques détails sur les luttes de partis au début de la Restauration. — "Soeur du duc de Richelieu, la marquise défend la politique modérée de son frère contre les ultras et tente dans son salon de rapprocher les diverses sensibilités monarchistes." (Bertier, 744) — "Le témoignage de la marquise de Montcalm, sœur de Richelieu, dont les Mémoires viennent d'être publiés et excellemment préfacés par M. Charléty. Cette grande dame, toute dévouée aux Bourbons et encore plus à son frère, a le salon politique le plus intéressant de Paris. Malgré sa santé précaire, elle reçoit tout ce qui compte en France et même en Europe. Autour de sa chaise longue se rencontrent Pozzo di Borgo, Capo d'Istria, le comte Apponyi. La comtesse de Boigne qui est mauvaise langue l'accuse d'avoir trop bonne opinion de ses mérites, mais il est vrai qu'elle en a, qu'elle est de bon conseil, qu'elle n'aime pas les opinions préconçues ni les discussions stériles, et que son jugement sévère sur Chateaubriand n'est pas sans psychologie. « Poussé par un orgueil actif que rien ne saurait arrêter, il veut à toute force être persécuté dans la crainte d'être un seul instant oublié. » Chateaubriand avait demandé un ministère, elle n'avait pu lui obtenir que l'Instruction publique sans le titre de ministre et sans entrée au Conseil, ce qu'il avait considéré comme au-dessous de lui..." (A. Albert-Petit, Revue de Paris, 1936)