Paris, Librairie universelle, s.d. (1905) in-12, X-[2]-255 pp., avec 14 portraits hors-texte, dont un en frontispice, des fac-similés dans le texte et 3 fac-similés à double page hors-texte, bradel demi-percaline aubergine à coins, premier plat de couverture conservé (reliure de l'époque). Dos passé. Plats légt frottés. Ex-libris E. Augustin.
Témoignage évidemment essentiel sur ce scandale qui fut une des conséquences immédiates de l'Affaire Dreyfus dans l'armée : Henri Mollin (1867-?), gendre d'Anatole France, avait été spécialement choisi par le général André pour devenir son officier d'ordonnance quand il devint lui-même ministre de la Guerre, en 1900, avec pour principale mission d'épurer le personnel anti-républicain des forces armées. C'est bien sûr son républicanisme affiché qui valut à Mollin cette confiance, et non ses capacités intellectuelles, uniformément jugées en-dessous du médiocre. Aussi, quand cet homme obsédé par l'idée d'un complot "jésuitique" au sein de l'Etat-major fut choisi en plus comme secrétaire général du petit comité de la rue Saint-Dominique qui s'occupait, sous l'autorité du général Percin, chef de cabinet du ministre, de ficher les officiers en fonction de leurs opinions politiques et religieuses, tous les ingrédiens d'un scandale et d'une divulgation publique furent réunis dès les années 1900-1902, d'autant que les maladresses des militaires dans leurs relations avec le Grand Orient (principal pourvoyeur des renseignements) confinaient à la naïveté. Lispschutz, 319. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT