2 pièces reliées en un volume in-12, plein veau raciné, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin, couverture de papier marbré ancien conservée.
1- Deuxième édition. (Guibert, I, p. 423, n°2).2- Edition à la sphère. Auteur dramatique et comédien, de son vrai nom Guillaume Marcoureau, l'auteur joua au Théâtre du Marais puis entra à dans la troupe de Molière qu'il quitta en 1664 pour l'Hôtel de Bourgogne. La pièce se passe dans les Champs-Élysées, séjour des morts. L'ombre de Molière vient d'arriver, une foule d'ombres irritées se pressent à l'entrée du tribunal de Pluton. Précieuses, bourgeois, marquis, femmes savantes, avares, hypocrites, jaloux, cocus et médecins, tous prétendent avoir sujet de se plaindre de Molière et demandent justice. (P.L. Jacob, 'Bibliographie moliéresque', p. 90. Soleinne, 3189).Bon exemplaire.
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In-12, plein maroquin rouge écarlate, dos à 5 nerfs orné de compartiments dorés fleuronnés et cloisonnés au pointillé, titre doré, triple filet doré en encadrement des plats, coupes et coiffes filetées, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrures (reliure signée Capé), xx, (4), 357, (1) p. Paris, Veuve Pissot, 1736.
Edition originale et unique ancienne. "Premier historien de la comédie", Riccoboni se propose d'étudier la comédie comme genre autonome sous ses aspects et ses registres les plus divers et d'examiner son évolution à travers la carrière et la production de Molière, pris comme modèle exemplaire insurpassé "dans tous les genres dont la comédie est susceptible". "Véritable essai de poétique du genre, ce texte, qui reste encore aujourd'hui méconnu (), est basé sur une expérience de la scène et de l'écriture qui font de lui une autorité" (Stéphanie Massé, 'Les saturnales des lumières', Thèse U. du Québec, 2008, p. 198).Comédien italien, auteur dramatique et théoricien du théâtre, Louis Riccoboni, dit "Lélio" vint en France à la tête de sa troupe à la demande du Régent (1716), devint directeur de la Comédie-Italienne et connut une immense et durable gloire.(X. de Courville, 'Un apôtre de l'art du théâtre au XVIIIe s.: L. Riccoboni', Bibliographie, n°78. Soleinne, V, n°401).Très bel exemplaire, très frais, dans une éclatante et élégante reliure de maroquin rouge de Charles François Capé.
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1668 In-12 (150 x 87 mm) demi-maroquin vieux rouge à coins, dos janséniste à 5 nerfs, titre doré, daté en pied, plats de papier caillouté du même rouge (reliure moderne), (4), 91, (1) p., exemplaire grand de marges. Paris, [Claude Blageart pour] Jean Ribou, 1668.
Edition originale de cette comédie-ballet de Molière en un acte et en prose, créée dans l'appartement de la Reine mère au Louvre le 29 janvier 1664; le Roi Louis XIV y dansa costumé en Égyptien.La première représentation publique a eu lieu le 15 février 1664 au Théâtre du Palais-Royal par la troupe de Monsieur, frère du Roi. Cette première édition sera imprimée quatre ans après cette représentation.Lully qui avait dabord composé les intermèdes musicaux fut remplacé par Marc-Antoine Charpentier après la rupture intervenue en 1672 entre Molière et Lully."Le Mariage forcé inverse les données habituelles en dressant le portrait dune coquette effrontée, dune grande modernité: loin de linnocence dAgnès dans LÉcole des femmes, Dorimène envisage son alliance avec Sganarelle comme la promesse dune vie fortunée menée en toute indépendance, notamment avec le garçon quelle aime. La farce porte sur cet homme à lâge avancé, un bourgeois naïf décontenancé par le discours libertaire de celle quil croyait dominer, et qui consulte, à la va-vite et en vain, philosophes, bohémiennes et magiciens pour être rassuré sur ses noces, célébrées le soir-même" (Comédie Française en ligne).(Guibert, I, p.231. Lacroix, p.11-12. Riffaud, 'Le libraire de Molière', n°85. Tchemerzine-Scheler, IV, 783).Bel exemplaire, grand de marges, bien conservé, très bien relié.
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1674 Petit in-12, brochure de papier fort marbré de réemploi, tranches rouges, (8), 88 p., vignette de titre, bandeaux et culs-de-lampe. Paris, Claude Barbin, 1674.
Deuxième édition officielle, selon Guibert, 'Bibliographie des oeuvres de Molière' (I, p. 221-222, n° 8): "Nouvelle édition que la veuve de Molière aurait fait préparer après la mort de lauteur et fait imprimer sous la date de 1674. Cette édition est dailleurs correcte, les fautes sont très rares et limpression est bonne". Le texte de la pièce est précédé du privilège royal au 20 février 1668 et est introduit par une "Épître à Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Prince" (le prince de Condé).Cette comédie en trois actes et en vers a été représentée pour la première fois au théâtre du Palais-Royal le 13 janvier 1668, puis trois jours après devant Louis XIV. Elle remporta un succès immédiat entretenu par un parfum de scandale: la rumeur prétendait que, sous les traits de Jupiter, se dissimulaient Louis XIV et les péripéties de ses conquêtes féminines.Joli exemplaire, frais, bien conservé.
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4 volumes in-12 (159 x 92 mm), veau moucheté de l'époque, dos à 5 nerfs guillochés or, orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, tranches mouchetées rouges, 32 planches gravées hors texte. Brusselles [i.e. Bruxelles], George De Backer, 1694.
Rare édition collective des oeuvres de Molière, la dernière publiée au XVIIe siècle, recueil d'éditions séparées de chaque pièce, réunies en quatre volumes sous pages de titre d'assemblage. Au verso de ces titres est placée la liste des pièces contenues dans chaque volume. Elle est illustrée de 32 planches gravées hors-texte par lartiste bruxellois Jacques Harrewyn (en néerlandais Jacobus Harrewijn) qui fournissent une source iconographique précieuse."Charmante édition (). Chaque comédie sous pagination indépendante fut vendue séparément. On ajoute à chaque pièce une gravure dHarrewyn qui enrichit cette édition fort bien composée. Cest la première qui témoigne dun effort très net de présentation. Les figures sont faites avec le plus grand soin (..). Le Don Juan contient la scène du Pauvre et les autres passages supprimés par la censure de 1682 qui ajoutent du prix à cette édition de Backer particulièrement appréciée" (Guibert, II, p. 725).(Despois & Mesnard, p. 78, n° 11. Guibert, 'Bibliographie des oeuvres de Molière', II, p. 725-728. Lacroix, n° 284). Petite restauration au plat supérieur du premier volume, petites épidermures éparses. Quelques accrocs de papier sans manque. Rares piqûres et brunissures éparses sans gravité.Ex-libris gravé par Sterne à la devise : « Les compagnons me sont fidèles » Très bon exemplaire, dans sa première reliure.
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1668 In-12, (150 x 88 mm) demi-maroquin vieux rouge à coins, dos janséniste à 5 nerfs, titre doré, daté en pied, plats de papier caillouté du même rouge (reliure moderne), (2) f., 81 p., (5) p. de privilège, (1) f blanc. A Paris, chez Iean Ribou, au Palais, vis à vis la Porte de la S. Chapelle, à l'Image S. Louis, 1668.
Edition originale de cette comédie-ballet qui fut créée à Saint-Germain le 14 février 1667 sur une musique de Jean Baptiste Lully."En situant ce conte en Sicile, Molière donne une couleur exotique à la comédie-ballet qui devait clore Le Ballet des muses, où la musique et les musiciens font partie intégrante de lintrigue. À la création de la pièce, en 1667, Louis XIV dansait lui-même dans la mascarade finale en tant que 'Maure de qualité' " (Comédie-Française en ligne).Prémices de ce qui sera lopéra-comique, la comédie allie théâtre et musique, aux chants et à la danse.Le Sicilien ou l'Amour peintre connaît un large regain dintérêt et a fait lobjet de plusieurs reprises sur scène ces dernières années.(Guibert, I, 199-203. Le Petit, 291-292. Lacroix, n°14. Riffaud, 'Le libraire de Molière', n° 87, p. 305. Rochebilière, n°333. Tchemerzine, IV, 782).Quelques petites piqûres.Bel exemplaire,frais, très bien relié, assez grand de marges.
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Petit in-12, broché, couverture de papier moderne, 96 p. (quelques rousseurs), bandeaux et culs de lampe. Amsterdam, Henri Wetstein, 1693.
Jolie édition hollandaise, "à la sphère".(Guibert, I, 101, n°7)Bon exemplaire.
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Petit in-12, broché, couverture de papier moderne, 36 p., bandeaux et culs de lampe. Amsterdam, Henri Wetstein, 1692.
Jolie édition hollandaise "à la sphère". Cette comédie en un acte donna également lieu à une comédie-ballet en trois actes qui reprenait le même texte.(Guibert, I, 237, n°8).Bon exemplaire, réimpression elzévirienne de l'édition de 1674.
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Petit in-12, broché, couverture de papier moderne, 84 p., bandeaux et culs de lampe. Amsterdam, Henri Wetstein, 1693.
Jolie édition hollandaise "à la sphère".(Guibert, I, 113, n°7).Bon exemplaire, réimpression elzévirienne de l'édition de 1663.
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Petit in-12, broché, couverture de papier moderne, 60 p., bandeaux et culs de lampe. Amsterdam, Henri Wetstein, 1693.
Jolie édition hollandaise "à la sphère", réimpression elzévirienne de l'édition de 1662.(Guibert, I, 85, n°12).Bon exemplaire.
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Petit in-12, plein vélin ivoire à la Bradel, pièce de titre de veau bordeaux (rel. moderne), 48 p., frontispice gravé, bandeaux et culs de lampe. Suivant la copie imprimée à Paris [i.e. Hollande, Elzevier], 1680.
Quatrième édition, "à la sphère", imprimée en Hollande par les Elzevier.(Guibert, I, 147 n°5. Willems 1314).Ex-libris Guillaume Hoffman ("G.H.").Bon exemplaire, frais, bien relié.
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L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert). Paris, Jean Ribou, 1669. In-12 de (2) ff. et 150 pp. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Thibaron-Joly. 138 x 80 mm.
Edition originale de l’une des plus rares et célèbres comédies de Molière. « Cette comédie, rare en édition originale, a été imprimée avec soin. » (Guibert, Molière, bibliographie des œuvres, I, p. 243). « L’Avare, une des plus célèbres comédies de Molière ». (G.F.) « L’Avare de Molière s’il doit beaucoup à ‘l’Euclion’ de Plaute (l’aspect maladif de son avarice, soupçonneuse, inquiète, son obsession pour sa cassette pleine d'or), est à la fois humanisé (il est amoureux, ce qui l’amène à contrarier son avarice), enraciné dans une société (il est aussi un usurier) et rendu plus comique que son modèle par de nombreuses scènes bouffonnes dont il est le centre. En même temps, Euclion devenu Harpagon apparaît comme un parfait personnage moliéresque, dont le comportement détermine l'action : il veut marier sa fille à un homme qui satisfait sa folie, en l'occurrence au vieil Anselme qui a accepté de prendre Élise « sans dot ». Mais ces deux aspects, Molière les a inscrits dans un cadre de comédie d'intrigue à l'italienne : Valère, l’amoureux d'Élise, s'est introduit chez Harpagon comme intendant de la maison (mais ses efforts pour empêcher le mariage sont à la fois vains et comiques) ; Cléante, victime de l’avarice de son père Harpagon, est amoureux de la jeune et pauvre Mariane et se retrouve le rival en amour de son père celui-ci reproduit ainsi le type du barbon amoureux de la comédie italienne en désirant épouser cette même Mariane qui lui est amenée par une entremetteuse ; du coup le jeune homme, comme tous les jeunes amoureux de comédie, doit se reposer sur son valet La Flèche pour satisfaire ses vœux ; et si l'industrie de celui-ci assure une partie du dénouement, puisqu'en volant la cassette d'Harpagon il oblige celui-ci à consentir au mariage de son fils avec Mariane, l'autre partie de ce dénouement, la plus développée, repose sur une double reconnaissance : Valère et Mariane sont reconnus comme le fils et la fille d'Anselme. Anselme peut donc s'effacer au profit de son fils, qui épousera Élise, et confirmer l'union de Mariane et de Cléante - prenant tous les frais du double mariage à sa charge, y compris le costume d’Harpagon que les échecs qu’il a subis n’ont pas guéri de sa folie avaricieuse. On a souvent depuis le XVIIe siècle critiqué ce dénouement à reconnaissance au nom de la vraisemblance, comme on critique ceux de « L'École des femmes » et des « Fourberies de Scapin ». De là est née l'idée d’un Molière bâclant ses dénouements. C’est oublier que, par le recours à ce type de dénouement, Molière s'est explicitement rattaché à une tradition, puisque la reconnaissance est systématique dans la comédie d'intrigue. On peut comprendre ainsi qu'un auteur dramatique puisse s'attacher au « naturel », donc à la vraisemblance, dans les paroles et les actes de ses personnages, mais négliger la vraisemblance dans tout ce qui touche à la tradition comique. Pour Molière, le dénouement est précisément la partie de l'œuvre qui peut se passer de toute référence au naturel ; pourvu qu'il soit accordé au type de pièce qu'il achève. ‘L'Avare’ en est la plus éclatante démonstration. » G. F. « L’Avare est une des plus remarquables pièces de Molière, représentée en 1668 […] Cette pièce de Molière est un chef-d’œuvre : le personnage de l’avare, qui rappelle celui de ‘la Marmite’ de Plaute, le dépasse par sa profondeur. L’amertume que Molière apporte dans l’analyse de cette passion dévastatrice explique le peu de succès que la pièce connût à ses débuts. Le caractère d’Harpagon n’est modifié en rien par ses sentiments amoureux : même sur ce point son avarice ne se relâche pas. La rivalité qui l’oppose à son fils le blesse comme une injure à ses droits de père et de maître. Mais en réalité son vice a sur la vie de ses enfants les répercussions les plus déplorables. Et c’est cela qui donne à la pièce cette couleur sombre qui l’apparente à un drame. Sur le thème de « L'Avare » furent composés des mélodrames parmi lesquels il faut mentionner : L’Avare de Giuseppe Sarti (1729-1802), Venise, 1777 ; ceux de Giovanni Simone Mayr (1763-1845), Venise, 1799 ; de Fernand Orlandi (1777-1848), Bologne, 1801. Avec le même titre, Franz Joseph Haydn (1732-1809) et Francesco Bianchi (1752-1810) composèrent deux intermèdes qui furent exécutés à Paris, respectivement en 1802 et 1804. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 334). L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert).
Paris, Guillaume de Luyne, Claude Barbin, Pierre Tribouillet, 1663, 1665 et 1666. In-12, plein veau brun granité, armoiries dorées au centre des plats, dos à nerfs orné, infimes restaurations, coupes décorées, tranches rouges. Reliure armoriée de l’époque. 140 x 82 mm.
« Après le succès des représentations de Molière, suivi de l’écoulement rapide dans le public des pièces imprimées séparément, il fallait s’attendre à ce qu’on vît publier, avec ou sans l’autorisation de l’auteur, un recueil général de ses comédies. Deux moyens s’offraient aux éditeurs. Le premier, le plus rationnel, était de constituer une édition collective autorisée ou non par Molière, édition à pagination continue, avec un faux-titre pour chaque pièce et un titre général pour l’ensemble. Au contraire, le deuxième procédé, beaucoup plus simple consistait à relier ensemble les pièces déjà imprimées et de faire précéder ou non le tout d’un titre général portant soit au verso, soit sur un feuillet séparé la liste des comédies contenues dans l’ouvrage. Bien entendu, il ne s’agissait plus dans ce cas de pagination suivie. Les pièces existaient déjà à leurs dates propres dans le recueil avec le nom de leurs imprimeurs » (A. J. Guibert. Molière CNRS - Premiers essais d’éditions collectives). Furent réunies et reliées à l’époque les cinq pièces suivantes : I- L’Escole des maris, Comédie, de I.-B. P. Molière représentée sur le Théâtre du Palais Royal. Paris, chez Guillaume de Luyne, 1663. In-12 de (5) ff. (frontispice, titre, épître, personnages), 65 pp. et (3) pp., (2) ff. bl. Seconde édition originale, reproduisant l’édition originale de 1661. Paul Lacroix la signale également sous la date de 1664 ; elle a été partagée entre les libraires concessionnaires du privilège de 1661. De toute rareté complète des deux derniers feuillets blancs en reliure armoriée de l’époque. II- Les Fascheux, Comédie de I.-B. P. Molière, représentée sur le Théâtre du Palais Royal. Paris, [Guillaume de Luyne], 1663. In-12 de 82 pp., (1) p., (1) p.bl. Rarissime édition grenobloise imprimée l’année d’après l’originale. III- L’Escole des femmes, Comédie. Par I.-B. P. Molière. Paris, Claude Barbin, 1665. In-12 de (6) ff. y compris une figure et 95 pp. Seconde édition, qui reproduit exactement l’édition originale. L’édition est ornée du précieux frontispice gravé par François Chauveau qui représente le plus ancien portrait de Molière. Elle peut être qualifiée de « seconde édition originale ». De toute rareté en reliure armoriée du temps. IV- La Critique de l’Escole des femmes, Comédie. Par I.-B. P. Molière. Paris, chez Claude Barbin, 1663. In-12 de (5) ff. (titre, épître, privilège et personnage), 117 pp. et (1) f.bl. Edition originale. Le privilège est daté du 10 juin 1663 et l’achevé d’imprimer du 7 août 1663. L’édition a été partagée entre Claude Barbin, Charles de Sercy, Thomas Joly, Guill. De Luyne, Louis Billaine, Et. Loyson, Jean Guignard et Gabriel Guinet. De toute rareté complète du dernier feuillet blanc conservé dans sa reliure armoriée de l’époque. V- L’Amour médecin. Comédie. Par I.-B. P. Molière. Paris, chez Pierre Trabouillet, 1666. Avec Privilège du Roy. In-12 de (6) ff. dont 1 frontispice gravé et 95 pp., la dernière chiffrée par erreur 59. Edition originale. Le privilège est daté du 30 décembre 1665 et l’achevé d’imprimer du 15 janvier 1666. L’édition a été partagée entre Pierre Trabouillet, Nicolas le Gras et Th. Girard. Ce type de recueil en reliure armoriée de l’époque est de la plus insigne rareté dans les bibliothèques de grands classiques du XVIIe siècle. La plupart des éditions originales ou rares des pièces de Molière ont été reliées par les grands maîtres du XIXe siècle. De très rares exemplaires en main privée sont à ce jour conservés dans leur reliure de l’époque non armoriée : vélin, veau ou maroquin. Ainsi Jacques Guérin possédait-il un seul exemplaire factice des Œuvres de Molière de 1673 relié en 8 volumes in-12, maroquin rouge non armorié de l’époque avec 7 pièces en édition originale, vendu 2 100 000 FF (320 000 €) il y a près de 30 ans, enchère considérable à l’époque. (Référence : Bibl. J. Guérin. Livres exceptionnels, Paris 29 novembre 1988, n° 23). Le présent exemplaire est l’un des seuls connu conservé dans sa reliure armoriée de l’époque attribuée à une demoiselle Cauchon dont la famille comptait au XVIIe siècle une abbesse.
[André, Barba, Alphonse Bérenguier, etc.] - BOUILLY, J*** N*** ; MOLIERE ; RACINE ; COLLIN D'HARLEVILLE ; DUVAL, Georges ; DESFORGES, Citoyen ; REGNARD ; BEAUMARCHAIS ; PIXERECOURT
Reference : 58860
(1799)
[ Recueil de pièces de théâtre : ] L'Abbé de l'Epée, comédie historique en cinq actes et en prose, par J*** N***Bouilly, représentée pour la première fois, au Théâtre Français de la République, le 23 Frimaire an VIII Chez André, Imprimeur-Libraire, et Palais-Egalité, An Huitième, Paris, XV-86 pp. [ Edition originale ] [ Suivi de : ] Le Chien de Montargis, ou La Forêt de Bondy, mélodrame historique en trois actes et à grand spectacle, par R. C. Guilbert de Pixérécourt, Représenté pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de la Gaîté, le 18 juin 1814, Chez Barba, Paris, 1814, 64 pp. [ Edition originale ] [ Suivi de : ] Le Bourgeois Gentilhomme, Comédie-Ballet en cinq actes et en prose, par Molière, Nouvelle édition, Chez Alphonse Bérenguier, A Avignon, An Neuvième, 76 pp. [ Suivi de : ] Le Tartuffe, Comédie en cinq actes et en vers par M. Molière, Nouvelle édition, Chez Fages, Meilhac et Compagnie, A Toulouse, 1802 An XI, 64 pp. [ Suivi de : ] Le Joueur, Comédie en cinq actes et en vers par M. Regnard, Nouvelle édition, Chez Broulhiet, Toulouse, 1787, 47 pp. [ Suivi de : ] L'Ecole des Femmes, Comédie en cinq actes et en vers, par Molière, Nouvelle édition, Chez Alphonse Bérenguier, A Avignon, An Huitième, 56 pp. [ Suivi de : ] Les Châteaux en Espagne, Comédie en cinq actes, en vers, par M. Collin d'Harleville, Chez les Libraires du Théâtre Français, Paris, 1820, 53 pp. [ Suivi de : ] Le Barbier de Séville, ou la Précaution inutile, Comédie en quatre actes et en prose, par Beaumarchais, Nouvelle édition, Chez Alphonse Berenguier, A Avignon, 1810, 44 pp. [ Suivi de : ] Le Sourd, ou l'Auberge pleine, Comédie en trois actes et en prose, par le Citoyen Desforges, Chez Deperne, A Paris et se trouve à Lille, 1795, 40 pp. [ Suivi de : ] Les Fourberies de Scapin, Comédie en trois actes et en prose, par Molière, Nouvelle édition, Chez Alphonse Bérenguier, A Avignon, An Huitième, 52 pp. [ Suivi de : ] L'Avare, Comédie en cinq actes et en prose de M. de Molière, Nouvelle édition, Chez Broulhiet, Toulouse, 1792, 64 pp. [ Suivi de : ] Les Folies Amoureuses, Comédie en trois actes et en vers de Regnard, Nouvelle édition, Au Magasin Général des Pièces de Théâtre, Chez J. B. Broulhiet, A Paris et se trouve à Toulouse, 1788, 43 pp. [ Suivi de : ] Les Plaideurs, Comédie en trois actes et en vers, de Racine, Nouvelle édition, Chez Delalain, Paris, 1786, 44 pp. [ Suivi de : ] L'Avocat Patelin, Comédie en trois actes et en prose, de Brueys et Palaprat, Nouvelle édition, Chez Broulhiet, Toulouse, 1783, 38 pp. et 1 f. n. ch. [ Suivi de : ] Le Dépit Amoureux, Comédie en cinq actes et en vers de Molière, retouchée & mise en deux Actes, par M. Valville, Comédien Français, Chez Delalain, Paris, 1787, 28 pp. [ Suivi de : ] Monsieur de Crac dans son Petit Castel, ou les Gascons, Comédie en un Acte et en vers, avec un divertissement, par J.-F. Collin-Harleville, Représentée pour la première fois par les Comédiens Français le 4 mars 1791, et remise depuis au Théâtr de la rue Feydeau, Chez Barba, Paris, L'an Sixième, 36 pp. [ Suivi de : ] Une Journée à Versailles, ou le Discret malgré lui, Comédie en trois actes et en prose, de M. Georges Duval, Représentée pour la première fois sur le théâtre de l'Odéon le 20 décembre 1814, Chez Barba, Paris, 1815, 63 pp. [ Edition originale ] [ Suivi de : ] Crispin, rival de son maître, Comédie en un acte et en prose, de Le Sage, Nouvelle Edition, Chez J. B. Brouilhet, Toulouse, 1785, 36 pp. [ Suivi de : ] Dupuis et Desronais, Comédie en trois actes et en vers libres, de Collé, Représentée par les Comédiens Français ordinaires du Roi, en 1763, Chez N. B. Duchesne, Paris, 1789, 44 pp. [ Suivi de : ] Défiance et Malice, ou Le Prêté Rendu, Comédie en un acte et en vers, Par Michel Dieulafoi, Représenté pour la première fois sur le Théâtre Français de la République, le 17 fructidor an IX, Chez Barba, Paris, An X, 1801, 27 pp. [ Edition originale ]
Intéressant recueil, proposant notamment 4 pièces en édition originale, dont un rare exemplaire de la pièce de Bouilly consacrée à l'Abbé de l'Epée, rédigée dix ans seulement après la mort de l'abbé Charles-Michel de l'Epée. On y remarquera une autre pièce évoquant le thème de la surdité : "Le Sourd ou l'Auberge pleine" de Desforges. Etat satisfaisant (reliure frottée avec petits mq., sans la première garde volante, premier feuillet faible).
Chez Denys Thierry & Claude Barbin & Pierre Trabouillet, à Paris 1682, in-12 (9x16,5cm), (24) 304 pp. (4) et 416 pp. (4) et 308 pp. (4) et 296 pp. (4) et 335 pp. (mal chiffr. 535) (1) et 195 pp. (5) et 261 pp. (3) et 312 pp., 8 volumes reliés.
| La première et plus célèbre édition complètede Molière, reliée par M. Lortic |<br>* Première édition illustrée et première édition collective complète, en partie originale et corrigée sur les manuscrits originaux. Édition originale pour les deux derniers volumes comprenant :Dom Juan ou le Festin de Pierre, Dom Garcie de Navarre, L'Impromptu de Versailles,Melicerte, Les Amans magnifiques, La Comtesse d'Escarbagnas. Elle est illustrée de 30 figures gravées sur cuivre par Jean Sauvé d'après Pierre Brissart, dont 21 hors texte et 9 comprises dans la pagination. Reliures du XIXè en plein maroquin rouge, dos jansénistes à cinq nerfs, date dorée en queue, doubles filets dorés sur les coupes et les coiffes, large dentelle dorée en encadrement des contreplats et plats de papier à la cuve, toutes tranches dorées. Reliures signées M. Lortic. Réalisée par deux amis intimes Molière, Vinot etLagrange le plus célèbre comédien et ami intime de Molièrequi fut également le secrétaire de sa troupe, l'Illustre-Théâtre, cette«?première édition complète des uvres de Molière [est composée à partir] du texte même des manuscrits de Molière, plus ou moins revu et corrigé par lui, soit pour les besoins des représentations, soit pour l'impression. De sorte que le texte de 1682 diffère souvent un peu de celui des éditions originales séparées et de l'édition collective de 1674.?» (J. Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales). Cette édtion demeure la plus célèbre édition complète des oeuvres de Molière et le modèle des éditions ultérieures. Selon Anaïs Bazin, «C'est dans laPréfacede Lagrange et Vinot, placée en tête de la première édition desuvres complètes de Molière(1682); là et nulle part ailleurs que se trouvent encore aujourd'hui les seuls renseignements certains que l'on puisse accepter, les seuls peut-être,et cette conjecture est sérieuse, que Molière ait voulu laisser au public sur sa carrière de cinquante et un ans!» (Notes historiques sur la vie de Molière, Techener, 1851). Cette assertion, sans doute excessive, souligne cependant l'importance unique de ce premier témoignage écrit par des amis intimes de notre plus grand dramaturge français. Mais celle-ci nous révèle également que les versions connues del'ultime pièce et chef d'oeuvre de Molière, Le malade imaginaire, impriméesaprès la mort de l'auteur, étaient largement fautives.«?Cette comédie est corrigée, sur l'original de l'auteur, de toutes les fausses additions et suppositions de scènes entières faites dans les éditions précédentes. Et, pour fortifier cette déclaration, ils ont encore soin d'avertir, en tête de deux scènes du premier acte, que ces deux scèneset cet acte tout entier n'étaient point de la plume de Molière dans les éditions précédentes, et qu'ils les donnaient rétablis sur l'original de l'auteur.» Dans sa bibliographie des Oeuvres de Molière publiées au XVIIème siècle, Albert-Jean Guibert concluera :«Cette édition doit être considérée, à juste titre, comme la plus complète des éditions du XVIIe siècle. Les jeux de scène y sont introduits et, pour la première fois, chaque comédie est précédée d'une gravure, particulièrement précieuse pour les attitudes et les costumes des personnages» Superbe exemplaire de la fameuse édition de 1682 établi dans une très élégante reliure du XIXème signée de Marcelin Lortic, disciple et successeur de son père, le célèbre relieur de Baudelaire, Pierre-Marcellin Lortic. - Photos sur www.Edition-originale.com -
A Paris chez Jerome Trabouillet, 1710 [de l'imprimerie de Denys Thierry, 1709-1710] 8 volumes petits in-8 (16,5 x 10 cm | Hauteur de marges : 160 mm) de (14)-353-(5), (2)-372, (4)-384, (4)-324, (4)-330-(5), (4)-286, (4)-340 et (4)-301-(6) pages. 32 gravures hors-texte une pour chaque pièce et un frontispice général. Portrait de l'auteur d'après Mignard. Collationné complet. Reliure plein maroquin vermillon, dos à nerfs richement ornés aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, double-filet doré sur les coupes, roulette et filets dorés en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées (reliure étonnament non signée, pastiche parfait des meilleures reliures de la seconde moitié du XIXe siècle, que nous attribuons à Roger Devauchelle, vers 1950-1960). Reliure parfaite, parfaitement conservée. Intérieur frais. A noter quelques petites taches d'encre angulaires sans gravité et le tome II traversé par trois piqures de vers (se transformant en petite galerie vers la fin du volume) avec légère atteinte à quelques lettres ou perforants les gravures en marge. Ce défaut reste mineur. Le tirage des gravures est de bonne qualité. L'exemplaire n'a pas été lavé au moment de la dernière reliure.
Nouvelle édition. La première édition collective complète date de 1682. Cette édition de 1709-1710 montre les personnages avec des costumes accomodés à la mode de la fin du règne de Louis XIV. On échappe au ridicule anachronique des costumes Louis XV des éditions qui suivront à partir de 1734. L'édition de 1718 montrera des acteurs en costumes retouchés pour suivre la mode de la Régence. Le premier volume contient un Avis sur cette nouvelle édition, la table générale des oeuvres contenues dans les huit volumes, la Préface, la Vie de Mr de Molière par Grimarest suivie de la Lettre critique écrite à M *** sur le livre intitulé La Vie de M. de Molière, avec une addition à la Vie de Molière, suit les pièces suivantes : L'Estourdy ou les Contre-Temps, comédie ; Le Dépit amoureux, comédie. Le deuxième volume contient les pièces suivantes : Les Précieuses ridicules, comédi ; Sganarelle ou le Cocu imaginaire, comédie ; L'Escole des Maris, comédie ; Les Fascheux, comédie ; L'Escole des Femmes, comédie, et la Critique de l'Escole des Femmes. Le troisième volume contient les pièces suivantes : Les Plaisirs de l'Isle Enchantée, festes galantes et magnifiques faites par le Roi à Versailles le 7 mai 1664, avec la Princesse d'Elide, comédie galante ; le Mariage forcé, comédie ; L'Amour Médecin, comédie ; le Misantrope, comédie ; le Médecin malgré lui, comédie. Le quatrième volume contient les pièces suivantes : Le Sicilien ou l'Amour peintre, comédie ; Amphiytryon, comédie, ; L'Avare, comédie ; George Dandin ou le Mari confondu, comédie. Le cinquième volume contient les pièces suivantes : Tartuffe ou l'Imposteur, comédie, avec la Préface et trois placets au roi, au sujet de cette comédie ; Monsieur de Pourceaugnac, comédie-ballet ; Le Bourgeois Gentilhomme, comédie-ballet. Le sixième volume contient les pièces suivantes : Les Fourberies de Scapin, comédie ; Psyché, tragédie-ballet ; Les Femmes savantes, comédie. Le septième volume contient les pièces suivantes : Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, comédie ; L'Impromptu de Versailles, comédie ; Dom Juan ou le Fertin de Pierre, comédie ; Mélicerte, comédie pastorale héroïque ; Les Amants magnifiques, comédie-ballet. Le huitième et dernier volume contient les pièces suivantes : La Comtesse d'Escarbagnas, comédie ; Le Malade imaginaire, comédie ; L'Ombre de Molière, comédie (qui n'est pas de Molière mais de Brécourt, acteur de la troupe de Molière) ; Extraits de divers auteurs sur Molière ; Recueil des épigrammes et épitaphes par divers auteurs sur Monsieur de Molière. L'ensemble des huit volume a été imprimé par Denys II Thierry, célèbre imprimeur de Molière dès le dernier quart du XVIIe siècle, également imprimeur des ouvrages de La Fontaine et d'autres parmi les grands auteurs du Grand Siècle. Il est intéressant de noter que le premier volume porte la date de 1709 à à l'achevé d'imprimer. Le deuxième volume ne porte pas de date d'impression (sans aucun doute également 1709). Le troisième, quatrième et cinquième volume portent encore la date d'impression de 1709. Le sixième volume ne porte pas de date d'impression (sans doute a-t-il été imprimé au tout début de 1710 ou à la fin de 1709. Les septième et huitième volumes portent la date d'impression de 1710. Le privilège du 5 novembre 1708 a été obtenu par le libraire Michel David mais l'édition a été partagée entre plusieurs libraires, à savoir : Guignard, Aubouyn, Cavelier, Charpentier, Osmont, Rbou, Clousier, Trabouillet. On trouve donc des exemplaires avec différents noms de libraires sur les titres. Les huit volumes de notre exemplaire portent le nom de Trabouillet. Inutile de revenir sur le génie de Molière et son importance dans l'histoire littéraire universelle. Nous pensons que cette série ne porte aucune signature de relieur à la demande du bibliophile anonyme qui n'a pas même voulu laisser son identité dans les volumes. Exemplaire vierge de toute provenance. Magnifique exemplaire parfaitement établi dans le goût et la qualité des meilleurs relieurs de la seconde moitié du XIXe siècle, mais très probablement due au talent de Roger Devauchelle dont nous reconnaissons quelques indices de savoir faire. Une très très belle pièce de bibliophilie prête pour traverser sans frémir tout le XXIe siècle.
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Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans son vélin souple de l’époque. Paris, chez Charles de Sercy, 1665. In-12 de (1) f.bl., (6) ff. y compris la figure gravée, 95 pp., (1) f.bl. Vélin souple de l’époque, dos lisse. Reliure de l’époque. 140 x 83 mm.
Seconde édition, qui reproduit exactement l’édition originale, de la première « grande comédie » de Molière. Tchemerzine, IV, 775. Elle fut précédée de la première originale parue en 1663 et de plusieurs contrefaçons. La dédicace à Madame est adressée à Henriette d’Angleterre, duchesse d’Orléans, épouse de Monsieur, frère du Roi. « ... édition très importante, non seulement parce que la gravure représente Molière et sa femme, mais encore parce que la ponctuation et l’accentuation du texte nous indiquent la manière dont Molière débitait ses rôles. On voit qu’il a présidé lui-même à la correction scrupuleuse du texte » (Lacroix, Bibliographie moliéresque, p. 8, à propos de l’édition originale). « La première représentation de cette pièce dont le succès fut éclatant eut lieu de 26 décembre 1662 au Théâtre du Palais Royal. Molière s’était surpassé. Il avait atteint au chef-d’œuvre non seulement par la perfection de ses jeux de scènes, par ses qualités d’homme de théâtre mais surtout par une analyse profonde et précise des caractères. Marié dans cette même année 1662 avec Armande Béjart, il était déjà hanté par la crainte de perdre ce bonheur tout frais. Transportant sur la scène ses inquiétudes, ses espoirs, ses joies, sa vivacité naturelle et tous les états d’âme de l’homme follement amoureux qu’il était, Molière réalisa avec une rare virtuosité une fresque étonnante de dialogues puisés dans l’observation des sentiments humains. Ce fut son triomphe et ce fut aussi le début de ses tourments. Fort de l’appui du Roi qui ne devait pas être fâché au fond de lui-même de voir un comédien traduire des sentiments qu’il éprouvait mais que son rang ne lui permettait pas d’exprimer sans nuire à son prestige et à son autorité, Molière n’hésita pas à faire imprimer l’Ecole des Femmes quatre mois seulement (16 mars 1663) après la première représentation. Il fit précéder la pièce d’un Epître dédicatoire à Madame, suivie d’une Préface où il répondit adroitement par touches amorties aux critiques dont il avait été l’objet. Jamais l’auteur n’eut tant d’approbations enthousiastes ni d’hostilités aussi violentes. » (Guibert, Bibliographie des Œuvres de Molière, I, pp. 117-132). L’édition est ornée du précieux frontispice gravé par François Chauveau qui représente le plus ancien portrait de Molière. Mais rien ne permet de supposer, comme l’a fait Guibert, que Molière y est représenté avec Armande Béjart, la jeune femme qu’il vient d’épouser. Il est plus vraisemblable que le frontispice représente Molière aux côtés de celle qui tient alors le rôle de l’ingénue, sa maitresse, Mademoiselle de Brie. Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans son vélin souple de l’époque.
Paris, Imprimerie Nationale, édition Richelieu, 1947, complet en 11 volumes, petits in-8 brochés, environ 400 pp par volume, avec quelques illustrations, des bandeaux et des culs-de-lampe, couvertures rempliées. Tirage limité, celui-ci un des 3500 exemplaires numérotés sur Alfa ivoire. TITRES: I. Avant-propos de René Groos. Molière, par Gustave Michaut : La vie - L'homme - Sa pensée - Ses idées littéraires - Les précurseurs & l'originalité de Molière - Avertissement - Bibliographie - Iconographie. L'estourdy ou Les contre-temps. Appendice: Le dépit amoureux en deux actes, adaptation de Valville ; II. Les Précieuses ridicules. Dom Garcie de Navarre ou Le Prince jaloux. L'escole des maris. Documents contemporains: Récit en prose & en vers de la farce des Précieuses, par Mlle des Jardins - Commentaire de Sganarelle, par Neuf-Villenaine ; III. Les facheux. L'escole des femmes. La critique de l'escole des femmes. Documents contemporains: La précaution inutile, par Scarron - Zélinde, ou le véritable critique de l'école des femmes, par Donneau de Visé - Le portrait du peintre, par Boursault ; IV. L'impromptu de Versailles. Le mariage forcé. La Princesse d'Élide. Le Tartuffe ou L'imposteur. Documents contemporains: La vengeance des marquis, par Donneau de Visé - Lettre sur les affaires du théâtre, par Donneau de Visé - Panégyrique de L'école des femmes, par Robinet - L'impromptu de l'Hôtel de Condé, par A.-J. Monfleury - Les amours de Calotin, par Chevalier - La guerre comique, par Philippe de La Croix - Lettre sur la comédie de L'imposteur ; V. Dom Juan ou Le festin de Pierre. L'amour médecin. Le Misantrope. Documents contemporains: Observations sur une comédie de Molière intitulée Le festin de Pierre - Responses aux observations touchant Le festin de Pierre de monsieur de Molière - Lettre sur les observations d'une comédie du sieur Molière intitulée Le festin de Pierre ; VI. Le médecin malgré-luy. Mélicerte. Pastorale comique. Le Sicilien ou L'Amour peintre. Amphytrion ; VII. George Dandin ou Le mary confondu. Le grand divertissement royal de Versailles. L'Avare. Monsieur de Pourceaugnac ; VIII. Les amants magnifiques. Le Bourgeois gentilhomme. Psiché ; IX. Les fourberies de Scapin. La comtesse d'Escarbagnas. Les femmes savantes. Documents contemporains: La soeur, par Rotrou - Le pédant joué, par Cyrano de Bergerac - La comédie des Académistes, par Saint-Évremond - L'Académie des femmes, par S. Chappuzeau ; X. Le Malade imaginaire. Poésies: Remerciement au Roy - La gloire du Val-de-Grace. Poésies diverses: A Monsieur de La Mothe le Vayer sur la mort de Monsieur son fils - Quatrains - Sonnet au Roy, sur la conqueste de la Franche-Comté - Bouts-rimez commandez sur le Bel-air. Oeuvres attribuées à Molière: Farces: La jalousie du barbo¥illé - Le médecin volant. Poésies: Couplet - Les maris - Les Bohémiennes. Documents biographiques contemporains: Nouvelles Nouvelles, par Donneau de Visé - Zélinde, par Donneau de Visé - Elomire hypocondre ou les Médecins vengez, par Le Boulanger de Chalyssay - Préface de La Grange & Vivot ; XI. Notes et Variantes (des 10 tomes). La langue de Molière, par Georges Matoré: Introduction à la stylistique de Molière - Bibliographie de la langue de Molière - Index grammatical - Lexique. Addenda à la Bibliographie. Table alphabétique des Œuvres de Molière. PHOTOS SUR DEMANDE. PHOTOS AVAILABLE. Couvertures en bon état, intérieurs en très bon état.
Bibliothèque des Editions Richelieu, 1947-1949, 11 vol. in-8° carré, 4080 pp, brochés, couv. rempliées (traces anciennes d'humidité au dos, sinon très bon état). Exemplaire numéroté sur alfa ivoire. Edition tirée sur les presses de l'Imprimerie Nationale (le caractère employé est le Grandjean ou Romain du Roi gravé sur l'ordre de Louis XIV), illustrée de bois gravés en en-tête, culs-de-lampe et hors-texte
Tome I. Avant-propos de René Groos. Molière, par Gustave Michaut : La vie - L'homme - Sa pensée - Ses idées littéraires - Les précurseurs & l'originalité de Molière - Avertissement - Bibliographie - Iconographie. L'estourdy ou Les contre-temps. Appendice: Le dépit amoureux en deux actes, adaptation de Valville ; II. Les Précieuses ridicules. Dom Garcie de Navarre ou Le Prince jaloux. L'escole des maris. Documents contemporains: Récit en prose & en vers de la farce des Précieuses, par Mlle des Jardins - Commentaire de Sganarelle, par Neuf-Villenaine ; III. Les facheux. L'escole des femmes. La critique de l'escole des femmes. Documents contemporains: La précaution inutile, par Scarron - Zélinde, ou le véritable critique de l'école des femmes, par Donneau de Visé - Le portrait du peintre, par Boursault ; IV. L'impromptu de Versailles. Le mariage forcé. La Princesse d'Élide. Le Tartuffe ou L'imposteur. Documents contemporains: La vengeance des marquis, par Donneau de Visé - Lettre sur les affaires du théâtre, par Donneau de Visé - Panégyrique de L'école des femmes, par Robinet - L'impromptu de l'Hôtel de Condé, par A.-J. Monfleury - Les amours de Calotin, par Chevalier - La guerre comique, par Philippe de La Croix - Lettre sur la comédie de L'imposteur ; V. Dom Juan ou Le festin de Pierre. L'amour médecin. Le Misantrope. Documents contemporains: Observations sur une comédie de Molière intitulée Le festin de Pierre - Responses aux observations touchant Le festin de Pierre de monsieur de Molière - Lettre sur les observations d'une comédie du sieur Molière intitulée Le festin de Pierre ; VI. Le médecin malgré-luy. Mélicerte. Pastorale comique. Le Sicilien ou L'Amour peintre. Amphytrion ; VII. George Dandin ou Le mary confondu. Le grand divertissement royal de Versailles. L'Avare. Monsieur de Pourceaugnac ; VIII. Les amants magnifiques. Le Bourgeois gentilhomme. Psiché ; IX. Les fourberies de Scapin. La comtesse d'Escarbagnas. Les femmes savantes. Documents contemporains: La soeur, par Rotrou - Le pédant joué, par Cyrano de Bergerac - La comédie des Académistes, par Saint-Évremond - L'Académie des femmes, par S. Chappuzeau ; X. Le Malade imaginaire. Poésies: Remerciement au Roy - La gloire du Val-de-Grace. Poésies diverses: A Monsieur de La Mothe le Vayer sur la mort de Monsieur son fils - Quatrains - Sonnet au Roy, sur la conqueste de la Franche-Comté - Bouts-rimez commandez sur le Bel-air. Oeuvres attribuées à Molière: Farces: La jalousie du barbo¥illé - Le médecin volant. Poésies: Couplet - Les maris - Les Bohémiennes. Documents biographiques contemporains: Nouvelles Nouvelles, par Donneau de Visé - Zélinde, par Donneau de Visé - Elomire hypocondre ou les Médecins vengez, par Le Boulanger de Chalyssay - Préface de La Grange & Vivot ; XI. Notes et Variantes (des 10 tomes). La langue de Molière, par Georges Matoré: Introduction à la stylistique de Molière - Bibliographie de la langue de Molière - Index grammatical - Lexique. Addenda à la Bibliographie. Table alphabétique des Œuvres de Molière.
Nouvelle édition, la première édition collective complète datant de 1682 ; celle-ci reproduit le texte de l'édition de 1710 avec addition de jeux de scènes et de remarques ainsi que des corrections. Paris, Claude Robustel, 1718. Ensemble 8 volumes in-12 de: I/ (14) ff., 1 portrait de l’auteur, 352 pp., 2 planches hors texte; II/ (2) ff., 372 pp., 6 plancheshors texte; III/ (2) ff., 384 pp., 5 planches hors-texte; IV/ (2) ff., 324 pp. numérotées 322, 4 planches hors texte; V/ (2) ff., 330 pp., 3 planches hors texte; VI/ (2) ff., 285 pp., 3 planches hors texte; VII/ (2) ff., 336 pp., 5 planches hors texte; VIII/ (4) ff., 299 pp., 3 planches hors texte. Plein maroquin rouge janséniste, filet à froid autour des plats, dos à nerfs richement ornés aux petits fers dorés (palmettes et fers pointillés), coupes décorées, tranches dorées sur marbrures. Fine reliure de l’époque attribuable à Luc-Antoine Boyet. 160 x 92 mm.
Nouvelle édition, la première édition collective complète datant de 1682 ; celle-ci reproduit le texte de l'édition de 1710 avec addition de jeux de scènes et de remarques ainsi que des corrections. Concernant le texte, c'est celui de l'édition de 1682 augmentée de la vie de Molière par Grimarest. Les éditeurs des éditions de 1710 et 1718 ont ajouté de nombreuses pièces accessoires. Pour l'édition de 1710, la Compagnie des libraires qui se sont partagés les frais et les exemplaires sont : Michel David, Guignard, Aubouyn, Cavelier, Charpentier, Osmont, Ribou, Clousier et Trabouillet. Il semble que les associés de l'édition de 1718, huit années plus tard, soient encore les mêmes (l'extrait du privilège est celui de l'édition de 1710 et donne les mêmes noms). Le premier volume contient une page de titre au nom de Claude Robustel tandis que tous les autres volumes portent "Par la Compagnie des libraires". Cette habitude de mettre une page de titre au nom d'un des libraires de la Compagnie en tête du premier volume devait permettre aux libraires de se partager un nombre fixé d'exemplaires une fois l'impression achevée. Peut-être même que chaque libraire récupérait ses exemplaires "en feuilles" et que chaque libraire faisait alors relier ses exemplaires à son goût pour sa clientèle. Le premier volume contient la vie de Molière par Grimarest et la critique de la vie de Molière, ainsi qu'une réponse à cette critique par Grimarest. Le huitième volume contient toujours la pièce L'ombre de Molière de Brécourt, qui fut un acteur des pièces de Molière. «On trouve, dans cette édition, la ‘Vie de Molière’, par Grimarest, avec la Lettre critique à M. de … sur cette Vie, et l’Addition à la Vie de Molière, contenant une réponse à laCritique; les Extraits de divers auteurs (Rapin, Baillet, Moréri, Perrault, Bayle, etc.), relatifs à Molière et à ses ouvrages, et le Recueil des épigrammes, épitaphes et autres pièces en vers sur sa mort. Cette édition a été préparée et faite plus soigneusement que les autres, ce qui fait dire au poëte Danchet dans son Approbation: ‘Je n’y ai rien trouvé qui ne puisse plaire à la curiosité de ceux qui recherchent avec soin tout ce qui regarde cet illustre auteur’.» «Cette édition reproduit identiquement celle de Paris, 1710, sauf l’addition de quelques jeux de scène et un petit nombre de corrections dans le texte… Les œuvres posthumes se trouvent encore séparées dans les tomes VII et VIII. Les estampes ont été regravées d’après celles de 1710, mais le graveur a supprimé beaucoup de détails de dessin; il a aussi changé le caractère des figures, et modifié les costumes, en supprimant, par exemple, les fontanges des femmes, parce qu’on n’en portait plus. Dans quelques-unes de ces gravures on a même les modes exactes de la Régence.» (Lacroix, Bibliographie moliéresque, 307). Elle est illustrée d'un portrait de Molière par Mignard gravé par Audran, et de 31 figures. Les planches ont été regravées et réactualisées pour cette édition ; les costumes se trouvent donc au goût de l'époque et suivent les tenues vestimentaires des acteurs de la Régence. Une note ancienne à la plume sur la garde attribue la reliure à Antoine Michel Padeloup, ce que nous ne pouvons pas confirmer. Superbe exemplaire conservé dans de fines reliure du tout début du XVIIIe siècle en maroquin rouge attribuables à Luc-Antoine Boyet. L'étude des fers de la reliure indiquerait une reliure exécutée vers 1720. Il fut nommé relieur de la Bibliothèque du Roi Louis XIV en 1698 et est mort en 1733. Selon Roger Devauchelle,« ce qui est notable chez cet ouvrier hors ligne, c’est la perfection du corps d’ouvrage, qui dépasse en solidité tout ce qui a été fait jusqu’à lui ». En un mot, lorsqu'un bibliophile a une reliure de Boyet entre les mains il le sent, il le sait. C'est bien le cas ici. La finesse et la beauté du maroquin employé, la qualité de la dorure, le fini en tout, laisse peu de place au doute. Provenance: Labbey de Billy avec cachet sur le titre (ex bibliotheca Billiana), Rahir avec ex libris, monogramme VG sur la dernière garde du premier volume.
Cette pièce compte parmi les plus recherchées de Molière. Paris, Gabriel Quinet, 1662.In-12 de (11) ff., pp. 9 à 76, (1) f. d’extrait du privilège.Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, roulette intérieure dorée, filet doré sur les coupes, tranches dorées. Reliure signée Trautz-Bauzonnet.144 x 88 mm.
Précieuse édition originale des « Facheux » première comédie-ballet composée par Molière.Guibert, I, p.75 ; Lacroix n°7; Tchemerzine, IV, 770 ; Ruble, 357.Cette comédie-ballet fut représentée pour la première fois le 17 août 1661 à Vaux-Le-Vicomte dans le château de Fouquet, en présence de Louis XIV.Cette pièce compte parmi les plus recherchées de Molière, son impression ayant été perturbée par l’arrestation de Fouquet.« Une anomalie singulière se remarque dans la pagination.L’exemplaire est composé de cahiers comportant chacun 6 feuillets. Le premier cahier signé A commence au titre et se termine au verso de l’Epistre au Roy, lequel est blanc. Le deuxième cahier signé A commence par la Préface et se termine page 10, c’est-à-dire au verso du premier feuillet de la pièce. Normalement, cette page 10 devrait être chiffrée 12, le recto étant 11. Or ces 2 pages n’existent pas puisque la pagination saute de 10 à 13, la page 13 étant signée B, début du troisième cahier.Plusieurs suppositions ont été faites, mais à notre avis, celles de Paul Lacroix et de Le Petit nous paraissent seules valables.Il est en effet probable que la pièce ayant été jouée d’abord à la fête de Vaux dans le château du Surintendant Fouquet une dédicace avait été préparée par Molière à l’intention de ce dernier.La Préface et le Prologue devaient peut-être aussi faire allusion à Fouquet. Mais la disgrâce du Surintendant étant survenue brusquement trois semaines après la représentation, le 5 septembre exactement, Molière dut attendre, avant de se décider à prendre son privilège et faire imprimer la pièce, d’être fixé sur l’attitude définitive du Roi à l’égard de son Surintendant. C’est ce qui peut expliquer le retard apporté à l’impression de la pièce (18 février 1662).Quand il fut certain que le Roi persistait dans son attitude il modifia rapidement sa dédicace, la Préface et le Prologue et supprima la dédicace à Fouquet. L’irrégularité de pagination ne peut avoir d’autre cause que la hâte avec laquelle ont été opérés ces changements. » (Guibert, I, p.77)Le Privilège, daté du 5 février 1662 est accordé au Sieur Molière, puis cédé par lui à Guillaume de Luyne, lequel le partagea ensuite avec Ch. de Sercy, Jean Guignart (sic), Cl. Barbin et G. Quinet.L'achevé d'imprimer est du 18 février 1662.« Le Petit note dans sa Bibliographie des Principales Editions Originales (1888) qu'il n'a pas vu d'exemplaire dont la dernière page soit chiffrée 52 au lieu de 76.Nous sommes assez surpris de cette constatation car tous les exemplaires que nous avons vus, sauf un seul, comportent l'erreur de pagination, le nôtre y compris. Il existe donc deux tirages de cette édition, l'un avec la faute, l'autre sans la faute. » (Guibert).En fait, « Les Fâcheux » furent conçus, composés, appris et représentés en 15 jours au cours des fêtes somptueuses qui se déroulèrent au palais de Fouquet. La comédie plut tant à Louis XIV qu’il daigna y collaborer. Molière profita des conseils du Roi et modifia sa pièce en conséquence.« Les Fâcheux » inaugurent la série des pièces à grand spectacle, mêlées de ballets, qui plaisaient à Louis XIV, et qui devaient aboutir 10 ans plus tard à la formule de l’opéra. La comédie a un tour nettement satirique ; tous ces fâcheux sont des personnages de la cour de France qui devaient être fort reconnaissables.Le charme de la pièce vient de la succession piquante de scènes prises sur le vif.L’une des pièces les plus recherchées de Molière.Parmi les 17 originales de Molière possédées par Guy Pellion, toutes reliées en maroquin du XIXe siècle, Les Facheux suscitèrent la plus haute enchère avec Le Tartuffe, Les Fourberies de Scapin et L’Etourdi.Dans le catalogue de la grande librairie Morgand et Fatout de mai 1876, les originales de L’Estourdy et des Fâcheux, toutes deux reliées en maroquin de Trautz-Bauzonnet, étaient respectivement cataloguées 1 350 et 1 800 F or.Bel exemplaire de la bibliothèque Bernard Jean.
Rare exemplaire conservé dans sa reliure ancienne, immense de marges, le plus grand connu. Paris, chez Pierre Promé, sur le Quay des Grands Augustins, à la Charité, 1673. Petit in-8 de (2) ff. pour le titre, le privilège et la liste des acteurs, 92 pp. [Relié avec] : - Chamfort. La Jeune indienne, comédie en un acte et en vers, Représentée pour la première fois par les Comédiens François Ordinaires du Roi, le 30 Avril 1764. Amsterdam, A. Hupkes, 1764. Petit in-8 de 36 pp. [Et] : - Diderot. Le Père de famille, comédie en cinq actes et en prose. Liège, D. de Boubers, 1769. 109 pp. - Molière. Sganarelle ou le cocu imaginaire. Comédie. Représentée pour la première fois sur le Théâtre du Petit Bourbon, le 28 jour de May 1660. Par la Troupe de Monsieur Frere Unique du Roy. 1 frontispice, pp. 265 à 304, (2) ff. - Molière. Les Facheux. 1 frontispice, (1) f., pp. 73 à 128. - Boursault. Esope à la cour, comédie héroique. Paris, Pierre Ribou, s.d. (4) ff., 86 pp. Relié en plein veau marbré de l’époque, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges. Reliure du XVIIIe siècle. 154 x 88 mm.
Édition originale de deuxième tirage de la dernière pièce parue du vivant de l’auteur. On ne connaît que 5 exemplaires du premier tirage, avec le titre à la date de 1672. « Cette comédie ayant été imprimée vers la fin de l’année, comme le prouve la mention portée au bas du Privilège : ‘Achevé d’imprimer le 10 Décembre 1672’, il est probable que le tirage aura été commencé avec le titre portant l’indication de l’année 1672 et interrompu ensuite pour changer cette date et par cela même rajeunir la pièce » (Monsieur le Baron de Ruble, Livres rares et précieux, 384). Tchemerzine, IV, p. 799 ; Guibert, pp. 347-352 ; Le Petit, p. 309. Cette œuvre, parue sans dédicace et sans préface, est la dernière pièce publiée par Molière ; elle parut un mois avant sa mort. Cette édition avait été imprimée à ses frais et sous ses yeux, avec son orthographe. Cette comédie en cinq actes et en vers fut représentée pour la première fois le 11 mars 1672 au théâtre du Palais Royal à Paris, et non pas à Versailles devant le roi. Le succès fut vif et ne se démentit pas au cours des 215 représentations que cette pièce connut sous le règne de Louis XIV. De nombreux bibliographes ont souligné l’élégance et la perfection de cette édition réalisée par Pierre Promé. « Remarquons en passant que l’édition de Pierre Promé a été particulièrement soignée et dépasse sensiblement en perfection les éditions de Jean Ribou ». (Guibert). « Les ‘Femmes Savantes’ restent une des meilleures pièces de Molière. Il sut mettre en lumière avec un bonheur égal à celui de l’Ecole des Femmes le ridicule de ces poètes de dernier ordre devant lesquels les femmes bourrées d’un faux savoir et d’une immense crédulité se pâment d’admiration. Sur le plan purement littéraire cette pièce est une des plus parfaite. La tradition veut que Boileau l’ait lue et y ait apporté quelques modifications. Bien que Molière, poète par tempérament, mais comédien par goût ait écrit davantage en comédien qu’en poète, il faut reconnaître que les ‘Femmes Savantes’ confirment ses qualités d’écrivain et prouvent que Molière était vraiment à l’époque de sa rédaction en pleine possession de son génie ». (Guibert). Cette édition originale a toujours été fort appréciée pour la perfection littéraire et le charme de son texte, ainsi que pour les circonstances de sa parution, quelques semaines avant la mort de l’auteur. Précieux exemplaire, le plus grand connu (hauteur : 154 mm) conservé dans sa reliure du début du XVIIIe siècle. Provenance : l’exemplaire de A. J. Guibert, bibliographe des Œuvres de Molière publiées au XVIIe siècle, Paris, Editions du C.N.R.S., 1961, I, p. 351, n°1. Il est suivi de La Jeune indienne de M. de Chamfort (1764), du Père de famille de Diderot (1769), de Sganarelle de Molière (tiré des Œuvres complètes, T. 1, 1682), des Facheux de Molière, d’Esope à la cour de Boursault.
Reliure demi-veau fauve glacé. Dos lisses ornés de filets dorés. Trois tranches mouchetées. Reliure signée CAPE. Intérieur très propre.Tome I: Préface de l'Editeur - Vie de Molière - Histoire de la Troupe de Molière - L'ETOURDI , ou LES CONTRE-TEMPS, comédie en cinq actes - LE DEPIT AMOUREUX, comédie en cinq actes - Scène du DENIAISE de Gillet de la Tessonnière, imitée par Molière. - Tome II: LES PRECIEUSES RIDICULES, comédie en un acte - SGANARELLE, ou LE COCU IMAGINAIRE, comédie en un acte - DON GARCIE DE NAVARRE, ou LE PRINCE JALOUX - Fragment du PRINCIPE GELOSO de Cicognini, imité par Molière - L'ECOLE DES MARIS - LES FACHEUX. - Tome III: L'ECOLE DES FEMMES - LA CRITIQUE DE L'ECOLE DES FEMMES - L'IMPROMPTU DE VERSAILLES - LE MARIAGE FORCE - LA PRINCESSE D'ELIDE - LES PLAISIRS DE L'ILE ENCHANTEE. - Tome IV: DON JUAN, ou LE FESTIN DE PIERRE - DON JUAN, OU LE FESTIN DE PIERRE par Thomas Corneille - L'AMOUR MEDECIN - LE MISANTHROPE. - Tome V: LE MEDECIN MALGRE LUI - MELICERTE - PASTORALE COMIQUE - LE SICILIEN, ou L'AMOUR PEINTRE - LE TARTUFFE - AMPHITRYON. - Tome VI: L'AVARE, comédie en cinq actes - GEORGES DANDIN, ou LE MARI CONFONDU, comédie en trois actes - RELATION DE LA FETE DE VERSAILLES, du 18 juillet 1668 - MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, comédie-ballet en trois actes. - Tome VII: LES AMANTS MAGNIFIQUES - LE BOURGEOIS GENTILHOMME - PSYCHE, tragédie-ballet. - Tome VIII: LES FOURBERIES DE SCAPIN - LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS - BALLET DES BALLETS - LES FEMMES SAVANTES - LE MALADE IMAGINAIRE suivi de POESIES DIVERSES: SONNET à M. La Mothe-le-Vayer - LA GLOIRE DU DOME DU VAL-DE-GRACE. Tome IX: Discours sur la comédie et vie de Molière extraits de l'édition des oeuvres de Molière avec commentaires par M. Auger, Paris, Firmin Didot, 1827. Orné d'une carte généalogique dépliante. [Suivi de] Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière, Paris, Th. Desoer, 1819.Sans le frontispice sur le tome I.
Paris Chez Lefèvre Libraire 1824 Tome 1: CCI pp.+269 pp.Tome 2: 411 pp.Tome 3: 499 pp.Tome 4: 457 pp.Tome 5: 547 pp. Tome 6: 429 pp. Tome 7: 382 pp.Tome 8: 571 pp.Tome 9: 145 pp. +70 pp. In-8 Reliés. 9 volumes. Très bel ensemble. Bien complet.
P., I. Liseux, 1877, in-16, br., couv. rempliée, XXVIII-148 pp. (DM31)
"Avec une notice par A. P.-Malassis et un fac-similé des armoiries de Molière". - DONNEAU DE VISÉ. Conversation dans une ruelle de Paris sur Molière défunt (1673) - MARCOUREAU DE BRÉCOURT. L'Ombre de Molière (1674) - LA GRANGE. Vie de Molière en abrégée (1682) - BAILLET (A.). M. de Molière (1686) - PERRAULT (Ch.). Poquelin de Molière (1697), etc.
MOLIERE, Jean Baptiste Poquelin (dit), LEMAN, Jacques, MONTAIGLON, Anatole de
Reference : 92
Paris, Chez Emile Testard et Cie, Editeurs, 1888 (sur la couvrure imprimée), dix septembre mil huit cent quatre-vingt-huit (à l'achevé d'imprimer), 1 vol. grand in-4° (25,8 x 33,2 cm) : 1 f. blanc, 2 f. de titre et faux-titre, VIII p. de notice, 8 f. d'illustration pleine-page hors-texte, 1-34 p. décrivant la première journée, 4 f. d illustration pleine-page, 35-141 p. décrivant la seconde journée dont 2 f. d illustration pleine-page, 142-162 p. décrivant la troisième journée dont 1 f. de privilège du roi, 8 f. d'explication des planches paginés 165-179, 3 f. dont l'achevé d'imprimer. Le cahier de notice est signé a. Les cahiers correspondant aux pages 1-179 sont signés 1-23. Figure à la gauche des ces signatures le chiffre XII signalant discrètement que ce texte est le douzième sur un vaste ensemble de 32, chacun reprenant un texte de Molière ; le tout édité dans les dernières années du XIXème siècle, mais qui, devant l'ampleur de la tâche et l'immense soin apporté à cette édition, vit ses artistes et intervenants (éditeur, imprimeur, illustrateur, rédacteur des notices) renouvelés au fur et à mesure. La collection fit l'objet d'une souscription lancée en 1882. Ce douzième volume présente chronologiquement une fête donnée à Versailles dont la comédie de Molière est l'un des moments forts : "Les plaisirs de l'isle enchantée - Course de bague ; Collation ornée de machines ; Comédie de Molière, intitulée la 'Princesse d'Elide', Meslée de Danse et de Musique ; Ballet de Palais d'Alcine ; Feu d'artifice, et autres Festes, galantes et magnifiques, faites par le Roy à Versailles, le 7 May 1664, et continuées plusieurs autres jours.". Texte de Molière reproduit en vieux français, augmenté d'une notice (éditeur scientifique) par Anatole [de Courde] de Montaiglon (1824-1895), éminent archiviste paléographe, bibliothécaire, historien d'art, co-fondateur de la société de l'histoire de l'art français (1872), et in fine, d'une table des illustrations (en-tête de chapitres, initiales ornées, cul-de-lampe, faux-titre, grande composition, grand titre, bandeaux, cadres de personnages) décrites et expliquées ; Ces deux éléments conférant à la présente édition son caractère original.Exemplaire non-numéroté imprimé par Charles Hérissey (Evreux) sur papier vergé de Hollande (feuillets à toutes marges) provenant de la fabrique Van Gelder (filigranne nominatif). Justification : tirage spécial pour les amateurs à 1000 exemplaires : 125 sur Japon, 75 sur Chine, 200 sur velin à la cuve et 600 sur vergé de Hollande. L'illustration est due à Jacques Leman (1829-1889) peintre d'histoire, portraitiste et illustrateur. Elle se compose de lettrines et autres ornements de texte (voir photos) d'une remarquable finesse (eau forte sur cuivre), répondant au travail soigné de la typographie, ensemble valorisé par de larges marges blanches. Plusieurs grandes compositions pleine-page figurent en deux états (sépia et noir).
Broché sous couverture de papier fort, imprimé et remplié, Très bon état : papier non-découronné, quelques rares transferts des gravures (aplats noirs) sur les pages de texte en regard. Exemplaire complet de tous ses feuillets et de toutes ses serpentes (pour les ill. pleine page). Magnifique édition des oeuvres de Molière fruit d'une collaboration entre papetier, imprimeur, typographe, graveur et éditeur. L'abondance de gravures (lettrines, cul-de-lampe et bandeaux, illustrations pleine-page nombreuses et en plusieurs états) permet de qualifier cet ouvrage de remarquable. Précis témoignage de la 'Première des grandes fêtes données à Versailles par Louis XIV, [qui] voit aussi la première collaboration, sous l’égide du roi, de Molière et de Lully. Six jours qui établissent définitivement le mythe de Versailles comme lieu de réjouissances.' (site internet du château de Versailles).