Paris, Jouaust, Librairie des Bibliophiles, 1880. 905 g Grand in-4 broché, couvertures rempliées, 118 pp., [1] ff.. Illustré de 6 planches hors-texte et de 6 culs-de-lampe gravés à l'eau-forte par Champollion. Ouvrage publié sous la direction de M. Em. Boucher et tiré à 200 exemplaires, celui-ci un des 150 numérotés sur papier de Hollande. Déchirures et fentes sur le dos. . (Catégories : Livres illustrés, )
L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert). Paris, Jean Ribou, 1669. In-12 de (2) ff. et 150 pp. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Thibaron-Joly. 138 x 80 mm.
Edition originale de l’une des plus rares et célèbres comédies de Molière. « Cette comédie, rare en édition originale, a été imprimée avec soin. » (Guibert, Molière, bibliographie des œuvres, I, p. 243). « L’Avare, une des plus célèbres comédies de Molière ». (G.F.) « L’Avare de Molière s’il doit beaucoup à ‘l’Euclion’ de Plaute (l’aspect maladif de son avarice, soupçonneuse, inquiète, son obsession pour sa cassette pleine d'or), est à la fois humanisé (il est amoureux, ce qui l’amène à contrarier son avarice), enraciné dans une société (il est aussi un usurier) et rendu plus comique que son modèle par de nombreuses scènes bouffonnes dont il est le centre. En même temps, Euclion devenu Harpagon apparaît comme un parfait personnage moliéresque, dont le comportement détermine l'action : il veut marier sa fille à un homme qui satisfait sa folie, en l'occurrence au vieil Anselme qui a accepté de prendre Élise « sans dot ». Mais ces deux aspects, Molière les a inscrits dans un cadre de comédie d'intrigue à l'italienne : Valère, l’amoureux d'Élise, s'est introduit chez Harpagon comme intendant de la maison (mais ses efforts pour empêcher le mariage sont à la fois vains et comiques) ; Cléante, victime de l’avarice de son père Harpagon, est amoureux de la jeune et pauvre Mariane et se retrouve le rival en amour de son père celui-ci reproduit ainsi le type du barbon amoureux de la comédie italienne en désirant épouser cette même Mariane qui lui est amenée par une entremetteuse ; du coup le jeune homme, comme tous les jeunes amoureux de comédie, doit se reposer sur son valet La Flèche pour satisfaire ses vœux ; et si l'industrie de celui-ci assure une partie du dénouement, puisqu'en volant la cassette d'Harpagon il oblige celui-ci à consentir au mariage de son fils avec Mariane, l'autre partie de ce dénouement, la plus développée, repose sur une double reconnaissance : Valère et Mariane sont reconnus comme le fils et la fille d'Anselme. Anselme peut donc s'effacer au profit de son fils, qui épousera Élise, et confirmer l'union de Mariane et de Cléante - prenant tous les frais du double mariage à sa charge, y compris le costume d’Harpagon que les échecs qu’il a subis n’ont pas guéri de sa folie avaricieuse. On a souvent depuis le XVIIe siècle critiqué ce dénouement à reconnaissance au nom de la vraisemblance, comme on critique ceux de « L'École des femmes » et des « Fourberies de Scapin ». De là est née l'idée d’un Molière bâclant ses dénouements. C’est oublier que, par le recours à ce type de dénouement, Molière s'est explicitement rattaché à une tradition, puisque la reconnaissance est systématique dans la comédie d'intrigue. On peut comprendre ainsi qu'un auteur dramatique puisse s'attacher au « naturel », donc à la vraisemblance, dans les paroles et les actes de ses personnages, mais négliger la vraisemblance dans tout ce qui touche à la tradition comique. Pour Molière, le dénouement est précisément la partie de l'œuvre qui peut se passer de toute référence au naturel ; pourvu qu'il soit accordé au type de pièce qu'il achève. ‘L'Avare’ en est la plus éclatante démonstration. » G. F. « L’Avare est une des plus remarquables pièces de Molière, représentée en 1668 […] Cette pièce de Molière est un chef-d’œuvre : le personnage de l’avare, qui rappelle celui de ‘la Marmite’ de Plaute, le dépasse par sa profondeur. L’amertume que Molière apporte dans l’analyse de cette passion dévastatrice explique le peu de succès que la pièce connût à ses débuts. Le caractère d’Harpagon n’est modifié en rien par ses sentiments amoureux : même sur ce point son avarice ne se relâche pas. La rivalité qui l’oppose à son fils le blesse comme une injure à ses droits de père et de maître. Mais en réalité son vice a sur la vie de ses enfants les répercussions les plus déplorables. Et c’est cela qui donne à la pièce cette couleur sombre qui l’apparente à un drame. Sur le thème de « L'Avare » furent composés des mélodrames parmi lesquels il faut mentionner : L’Avare de Giuseppe Sarti (1729-1802), Venise, 1777 ; ceux de Giovanni Simone Mayr (1763-1845), Venise, 1799 ; de Fernand Orlandi (1777-1848), Bologne, 1801. Avec le même titre, Franz Joseph Haydn (1732-1809) et Francesco Bianchi (1752-1810) composèrent deux intermèdes qui furent exécutés à Paris, respectivement en 1802 et 1804. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 334). L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert).
Paris, Guillaume de Luyne, Claude Barbin, Pierre Tribouillet, 1663, 1665 et 1666. In-12, plein veau brun granité, armoiries dorées au centre des plats, dos à nerfs orné, infimes restaurations, coupes décorées, tranches rouges. Reliure armoriée de l’époque. 140 x 82 mm.
« Après le succès des représentations de Molière, suivi de l’écoulement rapide dans le public des pièces imprimées séparément, il fallait s’attendre à ce qu’on vît publier, avec ou sans l’autorisation de l’auteur, un recueil général de ses comédies. Deux moyens s’offraient aux éditeurs. Le premier, le plus rationnel, était de constituer une édition collective autorisée ou non par Molière, édition à pagination continue, avec un faux-titre pour chaque pièce et un titre général pour l’ensemble. Au contraire, le deuxième procédé, beaucoup plus simple consistait à relier ensemble les pièces déjà imprimées et de faire précéder ou non le tout d’un titre général portant soit au verso, soit sur un feuillet séparé la liste des comédies contenues dans l’ouvrage. Bien entendu, il ne s’agissait plus dans ce cas de pagination suivie. Les pièces existaient déjà à leurs dates propres dans le recueil avec le nom de leurs imprimeurs » (A. J. Guibert. Molière CNRS - Premiers essais d’éditions collectives). Furent réunies et reliées à l’époque les cinq pièces suivantes : I- L’Escole des maris, Comédie, de I.-B. P. Molière représentée sur le Théâtre du Palais Royal. Paris, chez Guillaume de Luyne, 1663. In-12 de (5) ff. (frontispice, titre, épître, personnages), 65 pp. et (3) pp., (2) ff. bl. Seconde édition originale, reproduisant l’édition originale de 1661. Paul Lacroix la signale également sous la date de 1664 ; elle a été partagée entre les libraires concessionnaires du privilège de 1661. De toute rareté complète des deux derniers feuillets blancs en reliure armoriée de l’époque. II- Les Fascheux, Comédie de I.-B. P. Molière, représentée sur le Théâtre du Palais Royal. Paris, [Guillaume de Luyne], 1663. In-12 de 82 pp., (1) p., (1) p.bl. Rarissime édition grenobloise imprimée l’année d’après l’originale. III- L’Escole des femmes, Comédie. Par I.-B. P. Molière. Paris, Claude Barbin, 1665. In-12 de (6) ff. y compris une figure et 95 pp. Seconde édition, qui reproduit exactement l’édition originale. L’édition est ornée du précieux frontispice gravé par François Chauveau qui représente le plus ancien portrait de Molière. Elle peut être qualifiée de « seconde édition originale ». De toute rareté en reliure armoriée du temps. IV- La Critique de l’Escole des femmes, Comédie. Par I.-B. P. Molière. Paris, chez Claude Barbin, 1663. In-12 de (5) ff. (titre, épître, privilège et personnage), 117 pp. et (1) f.bl. Edition originale. Le privilège est daté du 10 juin 1663 et l’achevé d’imprimer du 7 août 1663. L’édition a été partagée entre Claude Barbin, Charles de Sercy, Thomas Joly, Guill. De Luyne, Louis Billaine, Et. Loyson, Jean Guignard et Gabriel Guinet. De toute rareté complète du dernier feuillet blanc conservé dans sa reliure armoriée de l’époque. V- L’Amour médecin. Comédie. Par I.-B. P. Molière. Paris, chez Pierre Trabouillet, 1666. Avec Privilège du Roy. In-12 de (6) ff. dont 1 frontispice gravé et 95 pp., la dernière chiffrée par erreur 59. Edition originale. Le privilège est daté du 30 décembre 1665 et l’achevé d’imprimer du 15 janvier 1666. L’édition a été partagée entre Pierre Trabouillet, Nicolas le Gras et Th. Girard. Ce type de recueil en reliure armoriée de l’époque est de la plus insigne rareté dans les bibliothèques de grands classiques du XVIIe siècle. La plupart des éditions originales ou rares des pièces de Molière ont été reliées par les grands maîtres du XIXe siècle. De très rares exemplaires en main privée sont à ce jour conservés dans leur reliure de l’époque non armoriée : vélin, veau ou maroquin. Ainsi Jacques Guérin possédait-il un seul exemplaire factice des Œuvres de Molière de 1673 relié en 8 volumes in-12, maroquin rouge non armorié de l’époque avec 7 pièces en édition originale, vendu 2 100 000 FF (320 000 €) il y a près de 30 ans, enchère considérable à l’époque. (Référence : Bibl. J. Guérin. Livres exceptionnels, Paris 29 novembre 1988, n° 23). Le présent exemplaire est l’un des seuls connu conservé dans sa reliure armoriée de l’époque attribuée à une demoiselle Cauchon dont la famille comptait au XVIIe siècle une abbesse.
[André, Barba, Alphonse Bérenguier, etc.] - BOUILLY, J*** N*** ; MOLIERE ; RACINE ; COLLIN D'HARLEVILLE ; DUVAL, Georges ; DESFORGES, Citoyen ; REGNARD ; BEAUMARCHAIS ; PIXERECOURT
Reference : 58860
(1799)
[ Recueil de pièces de théâtre : ] L'Abbé de l'Epée, comédie historique en cinq actes et en prose, par J*** N***Bouilly, représentée pour la première fois, au Théâtre Français de la République, le 23 Frimaire an VIII Chez André, Imprimeur-Libraire, et Palais-Egalité, An Huitième, Paris, XV-86 pp. [ Edition originale ] [ Suivi de : ] Le Chien de Montargis, ou La Forêt de Bondy, mélodrame historique en trois actes et à grand spectacle, par R. C. Guilbert de Pixérécourt, Représenté pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de la Gaîté, le 18 juin 1814, Chez Barba, Paris, 1814, 64 pp. [ Edition originale ] [ Suivi de : ] Le Bourgeois Gentilhomme, Comédie-Ballet en cinq actes et en prose, par Molière, Nouvelle édition, Chez Alphonse Bérenguier, A Avignon, An Neuvième, 76 pp. [ Suivi de : ] Le Tartuffe, Comédie en cinq actes et en vers par M. Molière, Nouvelle édition, Chez Fages, Meilhac et Compagnie, A Toulouse, 1802 An XI, 64 pp. [ Suivi de : ] Le Joueur, Comédie en cinq actes et en vers par M. Regnard, Nouvelle édition, Chez Broulhiet, Toulouse, 1787, 47 pp. [ Suivi de : ] L'Ecole des Femmes, Comédie en cinq actes et en vers, par Molière, Nouvelle édition, Chez Alphonse Bérenguier, A Avignon, An Huitième, 56 pp. [ Suivi de : ] Les Châteaux en Espagne, Comédie en cinq actes, en vers, par M. Collin d'Harleville, Chez les Libraires du Théâtre Français, Paris, 1820, 53 pp. [ Suivi de : ] Le Barbier de Séville, ou la Précaution inutile, Comédie en quatre actes et en prose, par Beaumarchais, Nouvelle édition, Chez Alphonse Berenguier, A Avignon, 1810, 44 pp. [ Suivi de : ] Le Sourd, ou l'Auberge pleine, Comédie en trois actes et en prose, par le Citoyen Desforges, Chez Deperne, A Paris et se trouve à Lille, 1795, 40 pp. [ Suivi de : ] Les Fourberies de Scapin, Comédie en trois actes et en prose, par Molière, Nouvelle édition, Chez Alphonse Bérenguier, A Avignon, An Huitième, 52 pp. [ Suivi de : ] L'Avare, Comédie en cinq actes et en prose de M. de Molière, Nouvelle édition, Chez Broulhiet, Toulouse, 1792, 64 pp. [ Suivi de : ] Les Folies Amoureuses, Comédie en trois actes et en vers de Regnard, Nouvelle édition, Au Magasin Général des Pièces de Théâtre, Chez J. B. Broulhiet, A Paris et se trouve à Toulouse, 1788, 43 pp. [ Suivi de : ] Les Plaideurs, Comédie en trois actes et en vers, de Racine, Nouvelle édition, Chez Delalain, Paris, 1786, 44 pp. [ Suivi de : ] L'Avocat Patelin, Comédie en trois actes et en prose, de Brueys et Palaprat, Nouvelle édition, Chez Broulhiet, Toulouse, 1783, 38 pp. et 1 f. n. ch. [ Suivi de : ] Le Dépit Amoureux, Comédie en cinq actes et en vers de Molière, retouchée & mise en deux Actes, par M. Valville, Comédien Français, Chez Delalain, Paris, 1787, 28 pp. [ Suivi de : ] Monsieur de Crac dans son Petit Castel, ou les Gascons, Comédie en un Acte et en vers, avec un divertissement, par J.-F. Collin-Harleville, Représentée pour la première fois par les Comédiens Français le 4 mars 1791, et remise depuis au Théâtr de la rue Feydeau, Chez Barba, Paris, L'an Sixième, 36 pp. [ Suivi de : ] Une Journée à Versailles, ou le Discret malgré lui, Comédie en trois actes et en prose, de M. Georges Duval, Représentée pour la première fois sur le théâtre de l'Odéon le 20 décembre 1814, Chez Barba, Paris, 1815, 63 pp. [ Edition originale ] [ Suivi de : ] Crispin, rival de son maître, Comédie en un acte et en prose, de Le Sage, Nouvelle Edition, Chez J. B. Brouilhet, Toulouse, 1785, 36 pp. [ Suivi de : ] Dupuis et Desronais, Comédie en trois actes et en vers libres, de Collé, Représentée par les Comédiens Français ordinaires du Roi, en 1763, Chez N. B. Duchesne, Paris, 1789, 44 pp. [ Suivi de : ] Défiance et Malice, ou Le Prêté Rendu, Comédie en un acte et en vers, Par Michel Dieulafoi, Représenté pour la première fois sur le Théâtre Français de la République, le 17 fructidor an IX, Chez Barba, Paris, An X, 1801, 27 pp. [ Edition originale ]
Intéressant recueil, proposant notamment 4 pièces en édition originale, dont un rare exemplaire de la pièce de Bouilly consacrée à l'Abbé de l'Epée, rédigée dix ans seulement après la mort de l'abbé Charles-Michel de l'Epée. On y remarquera une autre pièce évoquant le thème de la surdité : "Le Sourd ou l'Auberge pleine" de Desforges. Etat satisfaisant (reliure frottée avec petits mq., sans la première garde volante, premier feuillet faible).
Chez Denys Thierry & Claude Barbin & Pierre Trabouillet, à Paris 1682, in-12 (9x16,5cm), (24) 304 pp. (4) et 416 pp. (4) et 308 pp. (4) et 296 pp. (4) et 335 pp. (mal chiffr. 535) (1) et 195 pp. (5) et 261 pp. (3) et 312 pp., 8 volumes reliés.
| La première et plus célèbre édition complètede Molière, reliée par M. Lortic | * Première édition illustrée et première édition collective complète, en partie originale et corrigée sur les manuscrits originaux. Édition originale pour les deux derniers volumes comprenant :Dom Juan ou le Festin de Pierre, Dom Garcie de Navarre, L'Impromptu de Versailles,Melicerte, Les Amans magnifiques, La Comtesse d'Escarbagnas. Elle est illustrée de 30 figures gravées sur cuivre par Jean Sauvé d'après Pierre Brissart, dont 21 hors texte et 9 comprises dans la pagination. Reliures du XIXè en plein maroquin rouge, dos jansénistes à cinq nerfs, date dorée en queue, doubles filets dorés sur les coupes et les coiffes, large dentelle dorée en encadrement des contreplats et plats de papier à la cuve, toutes tranches dorées. Reliures signées M. Lortic. Réalisée par deux amis intimes Molière, Vinot etLagrange le plus célèbre comédien et ami intime de Molièrequi fut également le secrétaire de sa troupe, l'Illustre-Théâtre, cette«?première édition complète des uvres de Molière [est composée à partir] du texte même des manuscrits de Molière, plus ou moins revu et corrigé par lui, soit pour les besoins des représentations, soit pour l'impression. De sorte que le texte de 1682 diffère souvent un peu de celui des éditions originales séparées et de l'édition collective de 1674.?» (J. Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales). Cette édtion demeure la plus célèbre édition complète des oeuvres de Molière et le modèle des éditions ultérieures. Selon Anaïs Bazin, «C'est dans laPréfacede Lagrange et Vinot, placée en tête de la première édition desuvres complètes de Molière(1682); là et nulle part ailleurs que se trouvent encore aujourd'hui les seuls renseignements certains que l'on puisse accepter, les seuls peut-être,et cette conjecture est sérieuse, que Molière ait voulu laisser au public sur sa carrière de cinquante et un ans!» (Notes historiques sur la vie de Molière, Techener, 1851). Cette assertion, sans doute excessive, souligne cependant l'importance unique de ce premier témoignage écrit par des amis intimes de notre plus grand dramaturge français. Mais celle-ci nous révèle également que les versions connues del'ultime pièce et chef d'oeuvre de Molière, Le malade imaginaire, impriméesaprès la mort de l'auteur, étaient largement fautives.«?Cette comédie est corrigée, sur l'original de l'auteur, de toutes les fausses additions et suppositions de scènes entières faites dans les éditions précédentes. Et, pour fortifier cette déclaration, ils ont encore soin d'avertir, en tête de deux scènes du premier acte, que ces deux scèneset cet acte tout entier n'étaient point de la plume de Molière dans les éditions précédentes, et qu'ils les donnaient rétablis sur l'original de l'auteur.» Dans sa bibliographie des Oeuvres de Molière publiées au XVIIème siècle, Albert-Jean Guibert concluera :«Cette édition doit être considérée, à juste titre, comme la plus complète des éditions du XVIIe siècle. Les jeux de scène y sont introduits et, pour la première fois, chaque comédie est précédée d'une gravure, particulièrement précieuse pour les attitudes et les costumes des personnages» Superbe exemplaire de la fameuse édition de 1682 établi dans une très élégante reliure du XIXème signée de Marcelin Lortic, disciple et successeur de son père, le célèbre relieur de Baudelaire, Pierre-Marcellin Lortic. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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A Paris chez Jerome Trabouillet, 1710 [de l'imprimerie de Denys Thierry, 1709-1710] 8 volumes petits in-8 (16,5 x 10 cm | Hauteur de marges : 160 mm) de (14)-353-(5), (2)-372, (4)-384, (4)-324, (4)-330-(5), (4)-286, (4)-340 et (4)-301-(6) pages. 32 gravures hors-texte une pour chaque pièce et un frontispice général. Portrait de l'auteur d'après Mignard. Collationné complet. Reliure plein maroquin vermillon, dos à nerfs richement ornés aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, double-filet doré sur les coupes, roulette et filets dorés en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées (reliure étonnament non signée, pastiche parfait des meilleures reliures de la seconde moitié du XIXe siècle, que nous attribuons à Roger Devauchelle, vers 1950-1960). Reliure parfaite, parfaitement conservée. Intérieur frais. A noter quelques petites taches d'encre angulaires sans gravité et le tome II traversé par trois piqures de vers (se transformant en petite galerie vers la fin du volume) avec légère atteinte à quelques lettres ou perforants les gravures en marge. Ce défaut reste mineur. Le tirage des gravures est de bonne qualité. L'exemplaire n'a pas été lavé au moment de la dernière reliure.
Nouvelle édition. La première édition collective complète date de 1682. Cette édition de 1709-1710 montre les personnages avec des costumes accomodés à la mode de la fin du règne de Louis XIV. On échappe au ridicule anachronique des costumes Louis XV des éditions qui suivront à partir de 1734. L'édition de 1718 montrera des acteurs en costumes retouchés pour suivre la mode de la Régence. Le premier volume contient un Avis sur cette nouvelle édition, la table générale des oeuvres contenues dans les huit volumes, la Préface, la Vie de Mr de Molière par Grimarest suivie de la Lettre critique écrite à M *** sur le livre intitulé La Vie de M. de Molière, avec une addition à la Vie de Molière, suit les pièces suivantes : L'Estourdy ou les Contre-Temps, comédie ; Le Dépit amoureux, comédie. Le deuxième volume contient les pièces suivantes : Les Précieuses ridicules, comédi ; Sganarelle ou le Cocu imaginaire, comédie ; L'Escole des Maris, comédie ; Les Fascheux, comédie ; L'Escole des Femmes, comédie, et la Critique de l'Escole des Femmes. Le troisième volume contient les pièces suivantes : Les Plaisirs de l'Isle Enchantée, festes galantes et magnifiques faites par le Roi à Versailles le 7 mai 1664, avec la Princesse d'Elide, comédie galante ; le Mariage forcé, comédie ; L'Amour Médecin, comédie ; le Misantrope, comédie ; le Médecin malgré lui, comédie. Le quatrième volume contient les pièces suivantes : Le Sicilien ou l'Amour peintre, comédie ; Amphiytryon, comédie, ; L'Avare, comédie ; George Dandin ou le Mari confondu, comédie. Le cinquième volume contient les pièces suivantes : Tartuffe ou l'Imposteur, comédie, avec la Préface et trois placets au roi, au sujet de cette comédie ; Monsieur de Pourceaugnac, comédie-ballet ; Le Bourgeois Gentilhomme, comédie-ballet. Le sixième volume contient les pièces suivantes : Les Fourberies de Scapin, comédie ; Psyché, tragédie-ballet ; Les Femmes savantes, comédie. Le septième volume contient les pièces suivantes : Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, comédie ; L'Impromptu de Versailles, comédie ; Dom Juan ou le Fertin de Pierre, comédie ; Mélicerte, comédie pastorale héroïque ; Les Amants magnifiques, comédie-ballet. Le huitième et dernier volume contient les pièces suivantes : La Comtesse d'Escarbagnas, comédie ; Le Malade imaginaire, comédie ; L'Ombre de Molière, comédie (qui n'est pas de Molière mais de Brécourt, acteur de la troupe de Molière) ; Extraits de divers auteurs sur Molière ; Recueil des épigrammes et épitaphes par divers auteurs sur Monsieur de Molière. L'ensemble des huit volume a été imprimé par Denys II Thierry, célèbre imprimeur de Molière dès le dernier quart du XVIIe siècle, également imprimeur des ouvrages de La Fontaine et d'autres parmi les grands auteurs du Grand Siècle. Il est intéressant de noter que le premier volume porte la date de 1709 à à l'achevé d'imprimer. Le deuxième volume ne porte pas de date d'impression (sans aucun doute également 1709). Le troisième, quatrième et cinquième volume portent encore la date d'impression de 1709. Le sixième volume ne porte pas de date d'impression (sans doute a-t-il été imprimé au tout début de 1710 ou à la fin de 1709. Les septième et huitième volumes portent la date d'impression de 1710. Le privilège du 5 novembre 1708 a été obtenu par le libraire Michel David mais l'édition a été partagée entre plusieurs libraires, à savoir : Guignard, Aubouyn, Cavelier, Charpentier, Osmont, Rbou, Clousier, Trabouillet. On trouve donc des exemplaires avec différents noms de libraires sur les titres. Les huit volumes de notre exemplaire portent le nom de Trabouillet. Inutile de revenir sur le génie de Molière et son importance dans l'histoire littéraire universelle. Nous pensons que cette série ne porte aucune signature de relieur à la demande du bibliophile anonyme qui n'a pas même voulu laisser son identité dans les volumes. Exemplaire vierge de toute provenance. Magnifique exemplaire parfaitement établi dans le goût et la qualité des meilleurs relieurs de la seconde moitié du XIXe siècle, mais très probablement due au talent de Roger Devauchelle dont nous reconnaissons quelques indices de savoir faire. Une très très belle pièce de bibliophilie prête pour traverser sans frémir tout le XXIe siècle.
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Très bel exemplaire, d’une grande pureté, conservé dans son vélin souple de l’époque. Paris, chez Charles de Sercy, 1665. In-12 de (1) f.bl., (6) ff. y compris la figure gravée, 95 pp., (1) f.bl. Vélin souple de l’époque, dos lisse. Reliure de l’époque. 140 x 83 mm.
Seconde édition, qui reproduit exactement l’édition originale, de la première « grande comédie » de Molière. Tchemerzine, IV, 775. Elle fut précédée de la première originale parue en 1663 et de plusieurs contrefaçons. La dédicace à Madame est adressée à Henriette d’Angleterre, duchesse d’Orléans, épouse de Monsieur, frère du Roi. « ... édition très importante, non seulement parce que la gravure représente Molière et sa femme, mais encore parce que la ponctuation et l’accentuation du texte nous indiquent la manière dont Molière débitait ses rôles. On voit qu’il a présidé lui-même à la correction scrupuleuse du texte » (Lacroix, Bibliographie moliéresque, p. 8, à propos de l’édition originale). « La première représentation de cette pièce dont le succès fut éclatant eut lieu de 26 décembre 1662 au Théâtre du Palais Royal. Molière s’était surpassé. Il avait atteint au chef-d’œuvre non seulement par la perfection de ses jeux de scènes, par ses qualités d’homme de théâtre mais surtout par une analyse profonde et précise des caractères. Marié dans cette même année 1662 avec Armande Béjart, il était déjà hanté par la crainte de perdre ce bonheur tout frais. Transportant sur la scène ses inquiétudes, ses espoirs, ses joies, sa vivacité naturelle et tous les états d’âme de l’homme follement amoureux qu’il était, Molière réalisa avec une rare virtuosité une fresque étonnante de dialogues puisés dans l’observation des sentiments humains. Ce fut son triomphe et ce fut aussi le début de ses tourments. Fort de l’appui du Roi qui ne devait pas être fâché au fond de lui-même de voir un comédien traduire des sentiments qu’il éprouvait mais que son rang ne lui permettait pas d’exprimer sans nuire à son prestige et à son autorité, Molière n’hésita pas à faire imprimer l’Ecole des Femmes quatre mois seulement (16 mars 1663) après la première représentation. Il fit précéder la pièce d’un Epître dédicatoire à Madame, suivie d’une Préface où il répondit adroitement par touches amorties aux critiques dont il avait été l’objet. Jamais l’auteur n’eut tant d’approbations enthousiastes ni d’hostilités aussi violentes. » (Guibert, Bibliographie des Œuvres de Molière, I, pp. 117-132). L’édition est ornée du précieux frontispice gravé par François Chauveau qui représente le plus ancien portrait de Molière. Mais rien ne permet de supposer, comme l’a fait Guibert, que Molière y est représenté avec Armande Béjart, la jeune femme qu’il vient d’épouser. Il est plus vraisemblable que le frontispice représente Molière aux côtés de celle qui tient alors le rôle de l’ingénue, sa maitresse, Mademoiselle de Brie. Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans son vélin souple de l’époque.
Paris, Imprimerie Nationale, édition Richelieu, 1947, complet en 11 volumes, petits in-8 brochés, environ 400 pp par volume, avec quelques illustrations, des bandeaux et des culs-de-lampe, couvertures rempliées. Tirage limité, celui-ci un des 3500 exemplaires numérotés sur Alfa ivoire. TITRES: I. Avant-propos de René Groos. Molière, par Gustave Michaut : La vie - L'homme - Sa pensée - Ses idées littéraires - Les précurseurs & l'originalité de Molière - Avertissement - Bibliographie - Iconographie. L'estourdy ou Les contre-temps. Appendice: Le dépit amoureux en deux actes, adaptation de Valville ; II. Les Précieuses ridicules. Dom Garcie de Navarre ou Le Prince jaloux. L'escole des maris. Documents contemporains: Récit en prose & en vers de la farce des Précieuses, par Mlle des Jardins - Commentaire de Sganarelle, par Neuf-Villenaine ; III. Les facheux. L'escole des femmes. La critique de l'escole des femmes. Documents contemporains: La précaution inutile, par Scarron - Zélinde, ou le véritable critique de l'école des femmes, par Donneau de Visé - Le portrait du peintre, par Boursault ; IV. L'impromptu de Versailles. Le mariage forcé. La Princesse d'Élide. Le Tartuffe ou L'imposteur. Documents contemporains: La vengeance des marquis, par Donneau de Visé - Lettre sur les affaires du théâtre, par Donneau de Visé - Panégyrique de L'école des femmes, par Robinet - L'impromptu de l'Hôtel de Condé, par A.-J. Monfleury - Les amours de Calotin, par Chevalier - La guerre comique, par Philippe de La Croix - Lettre sur la comédie de L'imposteur ; V. Dom Juan ou Le festin de Pierre. L'amour médecin. Le Misantrope. Documents contemporains: Observations sur une comédie de Molière intitulée Le festin de Pierre - Responses aux observations touchant Le festin de Pierre de monsieur de Molière - Lettre sur les observations d'une comédie du sieur Molière intitulée Le festin de Pierre ; VI. Le médecin malgré-luy. Mélicerte. Pastorale comique. Le Sicilien ou L'Amour peintre. Amphytrion ; VII. George Dandin ou Le mary confondu. Le grand divertissement royal de Versailles. L'Avare. Monsieur de Pourceaugnac ; VIII. Les amants magnifiques. Le Bourgeois gentilhomme. Psiché ; IX. Les fourberies de Scapin. La comtesse d'Escarbagnas. Les femmes savantes. Documents contemporains: La soeur, par Rotrou - Le pédant joué, par Cyrano de Bergerac - La comédie des Académistes, par Saint-Évremond - L'Académie des femmes, par S. Chappuzeau ; X. Le Malade imaginaire. Poésies: Remerciement au Roy - La gloire du Val-de-Grace. Poésies diverses: A Monsieur de La Mothe le Vayer sur la mort de Monsieur son fils - Quatrains - Sonnet au Roy, sur la conqueste de la Franche-Comté - Bouts-rimez commandez sur le Bel-air. Oeuvres attribuées à Molière: Farces: La jalousie du barbo¥illé - Le médecin volant. Poésies: Couplet - Les maris - Les Bohémiennes. Documents biographiques contemporains: Nouvelles Nouvelles, par Donneau de Visé - Zélinde, par Donneau de Visé - Elomire hypocondre ou les Médecins vengez, par Le Boulanger de Chalyssay - Préface de La Grange & Vivot ; XI. Notes et Variantes (des 10 tomes). La langue de Molière, par Georges Matoré: Introduction à la stylistique de Molière - Bibliographie de la langue de Molière - Index grammatical - Lexique. Addenda à la Bibliographie. Table alphabétique des Œuvres de Molière. PHOTOS SUR DEMANDE. PHOTOS AVAILABLE. Couvertures en bon état, intérieurs en très bon état.
Bibliothèque des Editions Richelieu, 1947-1949, 11 vol. in-8° carré, 4080 pp, brochés, couv. rempliées (traces anciennes d'humidité au dos, sinon très bon état). Exemplaire numéroté sur alfa ivoire. Edition tirée sur les presses de l'Imprimerie Nationale (le caractère employé est le Grandjean ou Romain du Roi gravé sur l'ordre de Louis XIV), illustrée de bois gravés en en-tête, culs-de-lampe et hors-texte
Tome I. Avant-propos de René Groos. Molière, par Gustave Michaut : La vie - L'homme - Sa pensée - Ses idées littéraires - Les précurseurs & l'originalité de Molière - Avertissement - Bibliographie - Iconographie. L'estourdy ou Les contre-temps. Appendice: Le dépit amoureux en deux actes, adaptation de Valville ; II. Les Précieuses ridicules. Dom Garcie de Navarre ou Le Prince jaloux. L'escole des maris. Documents contemporains: Récit en prose & en vers de la farce des Précieuses, par Mlle des Jardins - Commentaire de Sganarelle, par Neuf-Villenaine ; III. Les facheux. L'escole des femmes. La critique de l'escole des femmes. Documents contemporains: La précaution inutile, par Scarron - Zélinde, ou le véritable critique de l'école des femmes, par Donneau de Visé - Le portrait du peintre, par Boursault ; IV. L'impromptu de Versailles. Le mariage forcé. La Princesse d'Élide. Le Tartuffe ou L'imposteur. Documents contemporains: La vengeance des marquis, par Donneau de Visé - Lettre sur les affaires du théâtre, par Donneau de Visé - Panégyrique de L'école des femmes, par Robinet - L'impromptu de l'Hôtel de Condé, par A.-J. Monfleury - Les amours de Calotin, par Chevalier - La guerre comique, par Philippe de La Croix - Lettre sur la comédie de L'imposteur ; V. Dom Juan ou Le festin de Pierre. L'amour médecin. Le Misantrope. Documents contemporains: Observations sur une comédie de Molière intitulée Le festin de Pierre - Responses aux observations touchant Le festin de Pierre de monsieur de Molière - Lettre sur les observations d'une comédie du sieur Molière intitulée Le festin de Pierre ; VI. Le médecin malgré-luy. Mélicerte. Pastorale comique. Le Sicilien ou L'Amour peintre. Amphytrion ; VII. George Dandin ou Le mary confondu. Le grand divertissement royal de Versailles. L'Avare. Monsieur de Pourceaugnac ; VIII. Les amants magnifiques. Le Bourgeois gentilhomme. Psiché ; IX. Les fourberies de Scapin. La comtesse d'Escarbagnas. Les femmes savantes. Documents contemporains: La soeur, par Rotrou - Le pédant joué, par Cyrano de Bergerac - La comédie des Académistes, par Saint-Évremond - L'Académie des femmes, par S. Chappuzeau ; X. Le Malade imaginaire. Poésies: Remerciement au Roy - La gloire du Val-de-Grace. Poésies diverses: A Monsieur de La Mothe le Vayer sur la mort de Monsieur son fils - Quatrains - Sonnet au Roy, sur la conqueste de la Franche-Comté - Bouts-rimez commandez sur le Bel-air. Oeuvres attribuées à Molière: Farces: La jalousie du barbo¥illé - Le médecin volant. Poésies: Couplet - Les maris - Les Bohémiennes. Documents biographiques contemporains: Nouvelles Nouvelles, par Donneau de Visé - Zélinde, par Donneau de Visé - Elomire hypocondre ou les Médecins vengez, par Le Boulanger de Chalyssay - Préface de La Grange & Vivot ; XI. Notes et Variantes (des 10 tomes). La langue de Molière, par Georges Matoré: Introduction à la stylistique de Molière - Bibliographie de la langue de Molière - Index grammatical - Lexique. Addenda à la Bibliographie. Table alphabétique des Œuvres de Molière.
Nouvelle édition, la première édition collective complète datant de 1682 ; celle-ci reproduit le texte de l'édition de 1710 avec addition de jeux de scènes et de remarques ainsi que des corrections. Paris, Claude Robustel, 1718. Ensemble 8 volumes in-12 de: I/ (14) ff., 1 portrait de l’auteur, 352 pp., 2 planches hors texte; II/ (2) ff., 372 pp., 6 plancheshors texte; III/ (2) ff., 384 pp., 5 planches hors-texte; IV/ (2) ff., 324 pp. numérotées 322, 4 planches hors texte; V/ (2) ff., 330 pp., 3 planches hors texte; VI/ (2) ff., 285 pp., 3 planches hors texte; VII/ (2) ff., 336 pp., 5 planches hors texte; VIII/ (4) ff., 299 pp., 3 planches hors texte. Plein maroquin rouge janséniste, filet à froid autour des plats, dos à nerfs richement ornés aux petits fers dorés (palmettes et fers pointillés), coupes décorées, tranches dorées sur marbrures. Fine reliure de l’époque attribuable à Luc-Antoine Boyet. 160 x 92 mm.
Nouvelle édition, la première édition collective complète datant de 1682 ; celle-ci reproduit le texte de l'édition de 1710 avec addition de jeux de scènes et de remarques ainsi que des corrections. Concernant le texte, c'est celui de l'édition de 1682 augmentée de la vie de Molière par Grimarest. Les éditeurs des éditions de 1710 et 1718 ont ajouté de nombreuses pièces accessoires. Pour l'édition de 1710, la Compagnie des libraires qui se sont partagés les frais et les exemplaires sont : Michel David, Guignard, Aubouyn, Cavelier, Charpentier, Osmont, Ribou, Clousier et Trabouillet. Il semble que les associés de l'édition de 1718, huit années plus tard, soient encore les mêmes (l'extrait du privilège est celui de l'édition de 1710 et donne les mêmes noms). Le premier volume contient une page de titre au nom de Claude Robustel tandis que tous les autres volumes portent "Par la Compagnie des libraires". Cette habitude de mettre une page de titre au nom d'un des libraires de la Compagnie en tête du premier volume devait permettre aux libraires de se partager un nombre fixé d'exemplaires une fois l'impression achevée. Peut-être même que chaque libraire récupérait ses exemplaires "en feuilles" et que chaque libraire faisait alors relier ses exemplaires à son goût pour sa clientèle. Le premier volume contient la vie de Molière par Grimarest et la critique de la vie de Molière, ainsi qu'une réponse à cette critique par Grimarest. Le huitième volume contient toujours la pièce L'ombre de Molière de Brécourt, qui fut un acteur des pièces de Molière. «On trouve, dans cette édition, la ‘Vie de Molière’, par Grimarest, avec la Lettre critique à M. de … sur cette Vie, et l’Addition à la Vie de Molière, contenant une réponse à laCritique; les Extraits de divers auteurs (Rapin, Baillet, Moréri, Perrault, Bayle, etc.), relatifs à Molière et à ses ouvrages, et le Recueil des épigrammes, épitaphes et autres pièces en vers sur sa mort. Cette édition a été préparée et faite plus soigneusement que les autres, ce qui fait dire au poëte Danchet dans son Approbation: ‘Je n’y ai rien trouvé qui ne puisse plaire à la curiosité de ceux qui recherchent avec soin tout ce qui regarde cet illustre auteur’.» «Cette édition reproduit identiquement celle de Paris, 1710, sauf l’addition de quelques jeux de scène et un petit nombre de corrections dans le texte… Les œuvres posthumes se trouvent encore séparées dans les tomes VII et VIII. Les estampes ont été regravées d’après celles de 1710, mais le graveur a supprimé beaucoup de détails de dessin; il a aussi changé le caractère des figures, et modifié les costumes, en supprimant, par exemple, les fontanges des femmes, parce qu’on n’en portait plus. Dans quelques-unes de ces gravures on a même les modes exactes de la Régence.» (Lacroix, Bibliographie moliéresque, 307). Elle est illustrée d'un portrait de Molière par Mignard gravé par Audran, et de 31 figures. Les planches ont été regravées et réactualisées pour cette édition ; les costumes se trouvent donc au goût de l'époque et suivent les tenues vestimentaires des acteurs de la Régence. Une note ancienne à la plume sur la garde attribue la reliure à Antoine Michel Padeloup, ce que nous ne pouvons pas confirmer. Superbe exemplaire conservé dans de fines reliure du tout début du XVIIIe siècle en maroquin rouge attribuables à Luc-Antoine Boyet. L'étude des fers de la reliure indiquerait une reliure exécutée vers 1720. Il fut nommé relieur de la Bibliothèque du Roi Louis XIV en 1698 et est mort en 1733. Selon Roger Devauchelle,« ce qui est notable chez cet ouvrier hors ligne, c’est la perfection du corps d’ouvrage, qui dépasse en solidité tout ce qui a été fait jusqu’à lui ». En un mot, lorsqu'un bibliophile a une reliure de Boyet entre les mains il le sent, il le sait. C'est bien le cas ici. La finesse et la beauté du maroquin employé, la qualité de la dorure, le fini en tout, laisse peu de place au doute. Provenance: Labbey de Billy avec cachet sur le titre (ex bibliotheca Billiana), Rahir avec ex libris, monogramme VG sur la dernière garde du premier volume.
Cette pièce compte parmi les plus recherchées de Molière. Paris, Gabriel Quinet, 1662.In-12 de (11) ff., pp. 9 à 76, (1) f. d’extrait du privilège.Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, roulette intérieure dorée, filet doré sur les coupes, tranches dorées. Reliure signée Trautz-Bauzonnet.144 x 88 mm.
Précieuse édition originale des « Facheux » première comédie-ballet composée par Molière.Guibert, I, p.75 ; Lacroix n°7; Tchemerzine, IV, 770 ; Ruble, 357.Cette comédie-ballet fut représentée pour la première fois le 17 août 1661 à Vaux-Le-Vicomte dans le château de Fouquet, en présence de Louis XIV.Cette pièce compte parmi les plus recherchées de Molière, son impression ayant été perturbée par l’arrestation de Fouquet.« Une anomalie singulière se remarque dans la pagination.L’exemplaire est composé de cahiers comportant chacun 6 feuillets. Le premier cahier signé A commence au titre et se termine au verso de l’Epistre au Roy, lequel est blanc. Le deuxième cahier signé A commence par la Préface et se termine page 10, c’est-à-dire au verso du premier feuillet de la pièce. Normalement, cette page 10 devrait être chiffrée 12, le recto étant 11. Or ces 2 pages n’existent pas puisque la pagination saute de 10 à 13, la page 13 étant signée B, début du troisième cahier.Plusieurs suppositions ont été faites, mais à notre avis, celles de Paul Lacroix et de Le Petit nous paraissent seules valables.Il est en effet probable que la pièce ayant été jouée d’abord à la fête de Vaux dans le château du Surintendant Fouquet une dédicace avait été préparée par Molière à l’intention de ce dernier.La Préface et le Prologue devaient peut-être aussi faire allusion à Fouquet. Mais la disgrâce du Surintendant étant survenue brusquement trois semaines après la représentation, le 5 septembre exactement, Molière dut attendre, avant de se décider à prendre son privilège et faire imprimer la pièce, d’être fixé sur l’attitude définitive du Roi à l’égard de son Surintendant. C’est ce qui peut expliquer le retard apporté à l’impression de la pièce (18 février 1662).Quand il fut certain que le Roi persistait dans son attitude il modifia rapidement sa dédicace, la Préface et le Prologue et supprima la dédicace à Fouquet. L’irrégularité de pagination ne peut avoir d’autre cause que la hâte avec laquelle ont été opérés ces changements. » (Guibert, I, p.77)Le Privilège, daté du 5 février 1662 est accordé au Sieur Molière, puis cédé par lui à Guillaume de Luyne, lequel le partagea ensuite avec Ch. de Sercy, Jean Guignart (sic), Cl. Barbin et G. Quinet.L'achevé d'imprimer est du 18 février 1662.« Le Petit note dans sa Bibliographie des Principales Editions Originales (1888) qu'il n'a pas vu d'exemplaire dont la dernière page soit chiffrée 52 au lieu de 76.Nous sommes assez surpris de cette constatation car tous les exemplaires que nous avons vus, sauf un seul, comportent l'erreur de pagination, le nôtre y compris. Il existe donc deux tirages de cette édition, l'un avec la faute, l'autre sans la faute. » (Guibert).En fait, « Les Fâcheux » furent conçus, composés, appris et représentés en 15 jours au cours des fêtes somptueuses qui se déroulèrent au palais de Fouquet. La comédie plut tant à Louis XIV qu’il daigna y collaborer. Molière profita des conseils du Roi et modifia sa pièce en conséquence.« Les Fâcheux » inaugurent la série des pièces à grand spectacle, mêlées de ballets, qui plaisaient à Louis XIV, et qui devaient aboutir 10 ans plus tard à la formule de l’opéra. La comédie a un tour nettement satirique ; tous ces fâcheux sont des personnages de la cour de France qui devaient être fort reconnaissables.Le charme de la pièce vient de la succession piquante de scènes prises sur le vif.L’une des pièces les plus recherchées de Molière.Parmi les 17 originales de Molière possédées par Guy Pellion, toutes reliées en maroquin du XIXe siècle, Les Facheux suscitèrent la plus haute enchère avec Le Tartuffe, Les Fourberies de Scapin et L’Etourdi.Dans le catalogue de la grande librairie Morgand et Fatout de mai 1876, les originales de L’Estourdy et des Fâcheux, toutes deux reliées en maroquin de Trautz-Bauzonnet, étaient respectivement cataloguées 1 350 et 1 800 F or.Bel exemplaire de la bibliothèque Bernard Jean.
Rare exemplaire conservé dans sa reliure ancienne, immense de marges, le plus grand connu. Paris, chez Pierre Promé, sur le Quay des Grands Augustins, à la Charité, 1673. Petit in-8 de (2) ff. pour le titre, le privilège et la liste des acteurs, 92 pp. [Relié avec] : - Chamfort. La Jeune indienne, comédie en un acte et en vers, Représentée pour la première fois par les Comédiens François Ordinaires du Roi, le 30 Avril 1764. Amsterdam, A. Hupkes, 1764. Petit in-8 de 36 pp. [Et] : - Diderot. Le Père de famille, comédie en cinq actes et en prose. Liège, D. de Boubers, 1769. 109 pp. - Molière. Sganarelle ou le cocu imaginaire. Comédie. Représentée pour la première fois sur le Théâtre du Petit Bourbon, le 28 jour de May 1660. Par la Troupe de Monsieur Frere Unique du Roy. 1 frontispice, pp. 265 à 304, (2) ff. - Molière. Les Facheux. 1 frontispice, (1) f., pp. 73 à 128. - Boursault. Esope à la cour, comédie héroique. Paris, Pierre Ribou, s.d. (4) ff., 86 pp. Relié en plein veau marbré de l’époque, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges. Reliure du XVIIIe siècle. 154 x 88 mm.
Édition originale de deuxième tirage de la dernière pièce parue du vivant de l’auteur. On ne connaît que 5 exemplaires du premier tirage, avec le titre à la date de 1672. « Cette comédie ayant été imprimée vers la fin de l’année, comme le prouve la mention portée au bas du Privilège : ‘Achevé d’imprimer le 10 Décembre 1672’, il est probable que le tirage aura été commencé avec le titre portant l’indication de l’année 1672 et interrompu ensuite pour changer cette date et par cela même rajeunir la pièce » (Monsieur le Baron de Ruble, Livres rares et précieux, 384). Tchemerzine, IV, p. 799 ; Guibert, pp. 347-352 ; Le Petit, p. 309. Cette œuvre, parue sans dédicace et sans préface, est la dernière pièce publiée par Molière ; elle parut un mois avant sa mort. Cette édition avait été imprimée à ses frais et sous ses yeux, avec son orthographe. Cette comédie en cinq actes et en vers fut représentée pour la première fois le 11 mars 1672 au théâtre du Palais Royal à Paris, et non pas à Versailles devant le roi. Le succès fut vif et ne se démentit pas au cours des 215 représentations que cette pièce connut sous le règne de Louis XIV. De nombreux bibliographes ont souligné l’élégance et la perfection de cette édition réalisée par Pierre Promé. « Remarquons en passant que l’édition de Pierre Promé a été particulièrement soignée et dépasse sensiblement en perfection les éditions de Jean Ribou ». (Guibert). « Les ‘Femmes Savantes’ restent une des meilleures pièces de Molière. Il sut mettre en lumière avec un bonheur égal à celui de l’Ecole des Femmes le ridicule de ces poètes de dernier ordre devant lesquels les femmes bourrées d’un faux savoir et d’une immense crédulité se pâment d’admiration. Sur le plan purement littéraire cette pièce est une des plus parfaite. La tradition veut que Boileau l’ait lue et y ait apporté quelques modifications. Bien que Molière, poète par tempérament, mais comédien par goût ait écrit davantage en comédien qu’en poète, il faut reconnaître que les ‘Femmes Savantes’ confirment ses qualités d’écrivain et prouvent que Molière était vraiment à l’époque de sa rédaction en pleine possession de son génie ». (Guibert). Cette édition originale a toujours été fort appréciée pour la perfection littéraire et le charme de son texte, ainsi que pour les circonstances de sa parution, quelques semaines avant la mort de l’auteur. Précieux exemplaire, le plus grand connu (hauteur : 154 mm) conservé dans sa reliure du début du XVIIIe siècle. Provenance : l’exemplaire de A. J. Guibert, bibliographe des Œuvres de Molière publiées au XVIIe siècle, Paris, Editions du C.N.R.S., 1961, I, p. 351, n°1. Il est suivi de La Jeune indienne de M. de Chamfort (1764), du Père de famille de Diderot (1769), de Sganarelle de Molière (tiré des Œuvres complètes, T. 1, 1682), des Facheux de Molière, d’Esope à la cour de Boursault.
Reliure demi-veau fauve glacé. Dos lisses ornés de filets dorés. Trois tranches mouchetées. Reliure signée CAPE. Intérieur très propre.Tome I: Préface de l'Editeur - Vie de Molière - Histoire de la Troupe de Molière - L'ETOURDI , ou LES CONTRE-TEMPS, comédie en cinq actes - LE DEPIT AMOUREUX, comédie en cinq actes - Scène du DENIAISE de Gillet de la Tessonnière, imitée par Molière. - Tome II: LES PRECIEUSES RIDICULES, comédie en un acte - SGANARELLE, ou LE COCU IMAGINAIRE, comédie en un acte - DON GARCIE DE NAVARRE, ou LE PRINCE JALOUX - Fragment du PRINCIPE GELOSO de Cicognini, imité par Molière - L'ECOLE DES MARIS - LES FACHEUX. - Tome III: L'ECOLE DES FEMMES - LA CRITIQUE DE L'ECOLE DES FEMMES - L'IMPROMPTU DE VERSAILLES - LE MARIAGE FORCE - LA PRINCESSE D'ELIDE - LES PLAISIRS DE L'ILE ENCHANTEE. - Tome IV: DON JUAN, ou LE FESTIN DE PIERRE - DON JUAN, OU LE FESTIN DE PIERRE par Thomas Corneille - L'AMOUR MEDECIN - LE MISANTHROPE. - Tome V: LE MEDECIN MALGRE LUI - MELICERTE - PASTORALE COMIQUE - LE SICILIEN, ou L'AMOUR PEINTRE - LE TARTUFFE - AMPHITRYON. - Tome VI: L'AVARE, comédie en cinq actes - GEORGES DANDIN, ou LE MARI CONFONDU, comédie en trois actes - RELATION DE LA FETE DE VERSAILLES, du 18 juillet 1668 - MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, comédie-ballet en trois actes. - Tome VII: LES AMANTS MAGNIFIQUES - LE BOURGEOIS GENTILHOMME - PSYCHE, tragédie-ballet. - Tome VIII: LES FOURBERIES DE SCAPIN - LA COMTESSE D'ESCARBAGNAS - BALLET DES BALLETS - LES FEMMES SAVANTES - LE MALADE IMAGINAIRE suivi de POESIES DIVERSES: SONNET à M. La Mothe-le-Vayer - LA GLOIRE DU DOME DU VAL-DE-GRACE. Tome IX: Discours sur la comédie et vie de Molière extraits de l'édition des oeuvres de Molière avec commentaires par M. Auger, Paris, Firmin Didot, 1827. Orné d'une carte généalogique dépliante. [Suivi de] Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière, Paris, Th. Desoer, 1819.Sans le frontispice sur le tome I.
Paris Chez Lefèvre Libraire 1824 Tome 1: CCI pp.+269 pp.Tome 2: 411 pp.Tome 3: 499 pp.Tome 4: 457 pp.Tome 5: 547 pp. Tome 6: 429 pp. Tome 7: 382 pp.Tome 8: 571 pp.Tome 9: 145 pp. +70 pp. In-8 Reliés. 9 volumes. Très bel ensemble. Bien complet.
MOLIERE, Jean Baptiste Poquelin (dit), LEMAN, Jacques, MONTAIGLON, Anatole de
Reference : 92
Paris, Chez Emile Testard et Cie, Editeurs, 1888 (sur la couvrure imprimée), dix septembre mil huit cent quatre-vingt-huit (à l'achevé d'imprimer), 1 vol. grand in-4° (25,8 x 33,2 cm) : 1 f. blanc, 2 f. de titre et faux-titre, VIII p. de notice, 8 f. d'illustration pleine-page hors-texte, 1-34 p. décrivant la première journée, 4 f. d illustration pleine-page, 35-141 p. décrivant la seconde journée dont 2 f. d illustration pleine-page, 142-162 p. décrivant la troisième journée dont 1 f. de privilège du roi, 8 f. d'explication des planches paginés 165-179, 3 f. dont l'achevé d'imprimer. Le cahier de notice est signé a. Les cahiers correspondant aux pages 1-179 sont signés 1-23. Figure à la gauche des ces signatures le chiffre XII signalant discrètement que ce texte est le douzième sur un vaste ensemble de 32, chacun reprenant un texte de Molière ; le tout édité dans les dernières années du XIXème siècle, mais qui, devant l'ampleur de la tâche et l'immense soin apporté à cette édition, vit ses artistes et intervenants (éditeur, imprimeur, illustrateur, rédacteur des notices) renouvelés au fur et à mesure. La collection fit l'objet d'une souscription lancée en 1882. Ce douzième volume présente chronologiquement une fête donnée à Versailles dont la comédie de Molière est l'un des moments forts : "Les plaisirs de l'isle enchantée - Course de bague ; Collation ornée de machines ; Comédie de Molière, intitulée la 'Princesse d'Elide', Meslée de Danse et de Musique ; Ballet de Palais d'Alcine ; Feu d'artifice, et autres Festes, galantes et magnifiques, faites par le Roy à Versailles, le 7 May 1664, et continuées plusieurs autres jours.". Texte de Molière reproduit en vieux français, augmenté d'une notice (éditeur scientifique) par Anatole [de Courde] de Montaiglon (1824-1895), éminent archiviste paléographe, bibliothécaire, historien d'art, co-fondateur de la société de l'histoire de l'art français (1872), et in fine, d'une table des illustrations (en-tête de chapitres, initiales ornées, cul-de-lampe, faux-titre, grande composition, grand titre, bandeaux, cadres de personnages) décrites et expliquées ; Ces deux éléments conférant à la présente édition son caractère original.Exemplaire non-numéroté imprimé par Charles Hérissey (Evreux) sur papier vergé de Hollande (feuillets à toutes marges) provenant de la fabrique Van Gelder (filigranne nominatif). Justification : tirage spécial pour les amateurs à 1000 exemplaires : 125 sur Japon, 75 sur Chine, 200 sur velin à la cuve et 600 sur vergé de Hollande. L'illustration est due à Jacques Leman (1829-1889) peintre d'histoire, portraitiste et illustrateur. Elle se compose de lettrines et autres ornements de texte (voir photos) d'une remarquable finesse (eau forte sur cuivre), répondant au travail soigné de la typographie, ensemble valorisé par de larges marges blanches. Plusieurs grandes compositions pleine-page figurent en deux états (sépia et noir).
Broché sous couverture de papier fort, imprimé et remplié, Très bon état : papier non-découronné, quelques rares transferts des gravures (aplats noirs) sur les pages de texte en regard. Exemplaire complet de tous ses feuillets et de toutes ses serpentes (pour les ill. pleine page). Magnifique édition des oeuvres de Molière fruit d'une collaboration entre papetier, imprimeur, typographe, graveur et éditeur. L'abondance de gravures (lettrines, cul-de-lampe et bandeaux, illustrations pleine-page nombreuses et en plusieurs états) permet de qualifier cet ouvrage de remarquable. Précis témoignage de la 'Première des grandes fêtes données à Versailles par Louis XIV, [qui] voit aussi la première collaboration, sous l’égide du roi, de Molière et de Lully. Six jours qui établissent définitivement le mythe de Versailles comme lieu de réjouissances.' (site internet du château de Versailles).
Fort bel exemplaire de la bibliothèque Mortimer L. Schiff. Paris, Jean Ribou, 1669.In-12 de (2) ff., 155 pp. Maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrures, mors supp. frotté. Reliure signée de Chambolle-Duru.148 x 84 mm.
Précieuse édition originale de cette comédie de Molière en trois actes, représentée pour la première fois le 18 juillet 1668 à Versailles.Tchemerzine, IV, 790 ; Lacroix, Bibliographie moliéresque, n°18.« Le privilège est daté du 30 septembre 1668 ; il n’y a pas d’achevé d’imprimer ». (Tchemerzine, IV, 790).« Le 18 juillet 1668, Molière donna pour la première fois ‘George Dandin’ à Versailles.Cette comédie s’inscrivait dans le cadre du Grand Divertissement Royal qui avait été préparé pour couronner par une série de fêtes somptueuses le grand succès diplomatique de Louis XIV après ses victoires de Franche-Comté.Cette comédie obtint un grand succès et son passage au Palais Royal confirma la très bonne impression qu’elle avait laissée à la Cour.Molière jouait dans la pièce le rôle du Mari confondu, c’est-à-dire du mari trompé, du paysan qui avait eu le malheur d’épouser une femme légère, d’un milieu tout différent.Il est clair que Molière avait voulu, dans cette comédie, dont le fond reste tragique, malgré les réparties et les situations comiques, dépeindre en les exagérant les malheurs de son propre foyer. Les humiliations qu’il s’impose tout en déchaînant le rire par leurs outrances voulues n’en portent pas moins la marque de ses craintes et de ses propres souffrances.C’est le vendredi 2 novembre 1668 que la pièce fut jouée à St-Germain et le 9 novembre elle eut les applaudissements du Palais-Royal.C’est à l’occasion des représentations de St-Germain que le roi accorda 3 000 livres à la troupe. » (Guibert, I, pp. 283-284).« Comédie en trois actes et en prose que Molière écrivit à la prière de Louis XIV afin qu’elle pût être jouée à l’occasion des fêtes que l’on donna en 1668, pour célébrer la victoire de la France et le Traité d’Aix-la-Chapelle. En fait, Molière se contenta de transformer une de ses farces de campagne que sa troupe donnait de temps à autre au Palais Royal : ‘la Jalousie du Barbouillé’ devint ‘George Dandin ou la Mari confondu’. La pièce fut très applaudie à Versailles […] Les dernières paroles du mari infortuné : ‘Lorsqu’on a comme moi épousé une méchante femme, le meilleur parti qu’on puisse prendre, c’est de s’aller jeter dans l’eau la tête la première’, servent de conclusion, d’une manière presque tragique, à une pièce où l’on a ri aux dépens d’un malheureux, strictement dans son droit ». (Dictionnaire des Œuvres, III, 245).Précieux exemplaire de cette édition originale revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de Chambolle-Duru.De la bibliothèque Mortimer L. Schiff.Nos recherches nous ont permis de localiser des exemplaires de cette rare originale dans 7 Institutions publiques françaises: Reims, B.n.F., Marseille, Besançon, Paris - Bibliothèque de la Sorbonne et Institut de France, Strasbourg.
Édition originale du Sicilien, cette comédie-ballet piquante et délicate qui annonce Marivaux. Louis XIV y joua le rôle d’un Maure. Paris,Jean Ribou, 1668.In-12 de (2) ff., 81 pp., (2) ff. pour la fin du privilège, (1) f. bl. Relié en plein maroquin rouge à gain long, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Trautz-Bauzonnet. 147 x 86 mm.
Edition originale de cette comédie de Molière en un acte, représentée pour la première fois le 14 février 1667 au Château de St-Germain-en-Laye. Tchemerzine, IV, 782. «La comédie du ‘Sicilien ou l’Amour peintre’ était comprise dans le Ballet des Muses de Benserade, le poète attitré de la Cour. Malgré la richesse et la variété des divertissements offerts au Roi il y manquait encore l’évocation de l’Orient. Aussi Molière voulut-il combler cette lacune. On avait à l’époque peu de détails sur les mœurs des Maures et des Turcs. Molière qui ne manquait pas d’imagination présenta à sa façon des personnages de fantaisie. Le Roi se déclara fort satisfait et comme il ne dédaignait point de participer aux divertissements qu’on lui offrait il joua un rôle dans cette fine et spirituelle comédie en figurant dans la mascarade finale de la pièce sous le costume et les traits d’un Maure de qualité. Le succès de la représentation fut très net et le ‘Sicilien’ prit place immédiatement parmi les belles réussites de Molière. La prose cadencée qu’il utilisa dans cette circonstance s’adaptait parfaitement à la musique et Robinet n’hésita pas à qualifier de chef-d’œuvre cette nouvelle expression théâtrale. Le 10 juin 1667 eut lieu la représentation publique à Paris, au Théâtre du Palais Royal, représentation qui fut très goûtée des spectateurs. On joua 17 fois le ‘Sicilien’ au cours des mois de juin et juillet 1667, puis 2 fois encore avant la mort de Molière. La pièce avait surtout conquis le public lettré par sa légèreté élégante et par le charme qui se dégageait des personnages. Les frères Parfaict, dans leur ‘Histoire du Théâtre Français’ ont parfaitement résumé l’opinion générale sur la comédie du Sicilien. ‘C’est la seule pièce en un acte, écrivaient-ils, où l’on découvre de la grâce et de la galanterie. Les autres petites pièces, que Molière ne donnait que comme farces ont d’ordinaire un fonds plus bouffon et moins agréable. La finesse du dialogue, et la peinture de l’amour dans un amant italien et dans un amant français, font le principal mérite de cette pièce qui est ornée de musique et de danses». (Guibert, I, pp. 199-203) «Le privilège est daté du dernier jour d’octobre 1667. Cette comédie est qualifiée de ‘belle et très agréable’, ce qui est une particularité d’autant plus remarquable, que les privilèges du Roi ne contiennent jamais d’appréciations littéraires, comme on en trouve dans les ‘approbations’.» (Lacroix, Bibliographie moliéresque, n°14). Bel exemplaire de cette édition originale finement relié en maroquin rouge par Trautz-Bauzonnet. Nos recherches nous ont permis de localiser des exemplaires de cette rare originale dans 3 Institutions publiques françaises seulement: B.n.F., Bibliothèque du Château de Chantilly et Bibliothèque de Reims.
MOLIÈRE, Jean Baptiste Poquelin dit [MOREAU LE JEUNE - ILLUSTRATEUR]
Reference : 24754
(1788)
PARIS Compagnie des Libraires Associés 1788 -in-8 plein-veau 6 volumes, reliure plein veau havane moucheté in-octavo (binding full calfskin in-8)(20,2 x 13 cm), RELIURE D'ÉPOQUE, dos à nerfs (spine with raised bands), décoré "or" et à froid (gilt and blind stamping decoration), Titre, Auteur et Tomaison frappés "or", pièce de titre sur fond rouge avec deux filets "or" en encadrement, pièce de tomaison sur fond vert foncé avec une roulette vaguelette "or" de part et d'autre dans un encadrement de deux filets "or", entre-nerfs à fleuron "fleurette" "or" dans un encadrement de 2 filets "or" avec rinceaux "or" aux angles, roulette "or" en tête et en pied, plats décorés "or" de 3 filets "or" en encadrement, filet "or"sur les coupes (gilt line on the cuts), marque-page en tissu (bookmark in tissue), toutes tranches lisses peignées (painting edges), pages de garde peignées à motif "caillouté" (painting flyleaf), Ex-Libris gravé à l'eau-forts par R. A. en 1918, collé au dos des 6 premièrs plats représentant la cathédrale de Strasbourg : LEON MENGUS, Edition ornée du Fameux portrait de Molière gravé par Cathelin daprès Mignard + 6 fleurons de titre et 33 figures sur cuivre hors-texte en noir par Moreau Le Jeune, (VIII + 520) + (576) + (558) + (560) + (776) + (704) Pages, 1788 Paris par la Compagnie des Libraires Associés Editeurs,
Cohen-R. 719 : "Bonne réimpression." Sander 1373 ....... LA PREMIÈRE ET LA MEILLEURE DES TROIS RÉIMPRESSIONS DE L'ÉDITION ORIGINALE DE 1773 ...... Comprend : Vol.1, Discours préliminaire, Vie de Molière par M. de Voltaire, Supplément à la Vie de Molière, L'Étourdi, ou les contre-tems, Le Dépit amoureux, Les Précieuses ridicules, Sganarelle, ou le Cocu imaginaire ; Vol. 2, Don Garcie de Navarre, ou le Prince jaloux, L'École des maris, Les Fâcheux [avec le Prologue de P. Pellisson], L'École des femmes [avec les Stances sur l'École des femmes, par M. Despréaux], Critique de l'École des femmes. Remerciement au Roi. L'Impromptu de Versailles ; Vol. 3, La Princesse d'Élide, Les Fêtes de Versailles, en 1664, Le Mariage forcé, Don Juan, ou le Festin de pierre, L'Amour médecin, Le Misantrope ; Vol. 4, Le Médecin malgré lui, Mélicerte, Pastorale comique, Le Sicilien ou l'amour peintre,Le Tartuffe, [précédé des 3 placets au Roi], Amphitryon ; Vol. 5, L'Avare, George-Dandin, ou le Mari confondu, [avec la Fête de Versailles, en 1668 (par A. Félibien)], M. de Pourceaugnac, Les Amans magnifiques, Le Bourgeois gentilhomme ; Vol. 6, Les Fourberies de Scapin, Psiché, Les Femmes savantes, La Comtesse d'Escarbagnas, Le Malade imaginaire, La Gloire du Val-de-Grâce ........ Note(s) : - Faux-titre à chacun des vol. : "uvres de Moliere". - Titres en rouge et noir. - Tables des pièces en tête du t. premier. - Front. avec le portrait de Molière peint par Mignard gr. s.c. par L.J. Cathelin (cf. BN (Est.) 18e s., t. 4, n° 55), 6 fleurons de titre sig. J.M. Moreau le jeune et 33 fig. par J.M. Moreau le jeune gr.s.c. par J-Ch. Baquoy (3), N. de Launay (2), A.J. Duclos (4), E. de Ghendt (2), I.S. Helman (1), J.Ph. Lebas (1), L. Legrand (1), J.J. Le Veau (4), L.J. Masquelier (1), F.D. Née (6) , J.B. Simonet (7) et J.J. Moreau le jeune lui-même (1). - En tête de chaque pièce, bandeau gr.s.b. sig. "Papillon 1770" ou "Beugnet" ; 2 culs-de-lampe gr.s.b. sig. "Zapouraph 1772" ...... Autre auteur : Bret, Antoine (1717-1792). Éditeur scientifique - MOREAU, Jean-Michel (1741-1814). Illustrateur - Cathelin, Louis-Jacques (1739?-1804). Graveur - De Ghendt, Emmanuel Jean Népomucène (1738?-1815). Graveur - Launay, Nicolas de (1739-1792). Graveur - Baquoy, Jean-Charles (1721-1772). Graveur - Helman, Isidore-Stanislas (1743-1806?). Graveur - Legrand, Louis (1723-1807). Graveur - Le Veau, Jean-Jacques (1729-1786). Graveur - Née, François Denis (1732-1817). Graveur - Beugnet, Jean (17..-1803). Graveur ........ Série très décorative ...... Belle reliure ........ en bon état malgré les légers défauts signalés (good condition in spite of the light defects indicated). en bon état
Hachette. Non daté. In-8. Cartonnage d'éditeurs. Bon état, Coins frottés, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 63 pp., très nombreuses illustrations en noir et blanc (reproductions de gravures) - La jeunesse de Molière, Molière en province, Molière à Paris, Premières luttes, Les années de gloire, Le triomphe de Tartuffe, Molière et ses ennemis, La mort de Molière, La gloire de Molière. . . . Classification Dewey : 840.04-XVII ème siècle
Classification Dewey : 840.04-XVII ème siècle
LIBRAIRIE HACHETTE. NON DATE. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 64 pages augmentées de nombreuses illustrations en noir et blanc dans et hors texte. Texte sur 2 colonnes.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
SOMMAIRE : La jeunesse de Molière, Molière en province, Molière à Paris, Premières luttes, Les années de gloire, Le triomphe de Tartuffe, Molière et ses ennemis, La mort de Molière, La gloire de Molière, ETC. Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Paris, Isidore Liseux, éditeur, 1877. In-18 (15.2 cm) (2) feuillets, 148 pages, (2) feuillets, illustré d'un frontispice gravé. Broché. Couverture de papier parcheminé imprimée en noir et rouge. Dos bruni, infimes rousseurs. Tranches non rognées. Bel état.
Vicaire V, 964 mentionne ce tirage à 1,500 exemplaires et une préface de xxvii pages absente dans notre exemplaire.
Louis Lacour Études sur Molière Le Tartuffe par ordre de Louis XIV Le Véritable prototype de l'Imposteur Recherches Nouvelles Pièces inédites Paris, A. Claudin, 1877 130 p., 14,6 x 9,4 cm Exemplaire du tirage de tête sur papier de Hollande avec eau-forte en 3 états dont 2 sont avant la lettre : 1 état de la gravure avec la lettre sur Hollande ; 1 état de la gravure avant la lettre en sanguine sur Japon ; 1 état de la gravure en bistre sur Chine. Les 3 états en parfait état. Exemplaire n°29. Magnifique petit volume bibliophilique imité des plus belles éditions des Elsevier de Leyde et d'Amsterdam. De la bibliothèque de Charles Sagnier, bibliophile nîmois, ami de Georges Sand et Gustave Flaubert. Reliure signée Petit successeur de Simier en demi maroquin framboise à coins. Dos à 5 nerfs. Titre, nom de l'auteur et date en queue dorés. Tranche supérieur dorée. Dos légèrement éclairci. Petits frottements sur le 2e plat. 1 coin émoussé. Couvertures conservées. Passionnante étude sur le contexte de la création et de la réception de la pièce en son temps. La gravure en trois états est décrite par Lacour en ces termes : "Cette gravure allégorique du titre est la reproduction de l'estampe qui se trouve placée en tête du Molière publié par les Elsevier sous la rubrique d'Amsterdam, Jacques le Jeune (À la Sphère), 1675, dans le format petit in-12. Un Hercule, sous la forme d'un Satyre, figurant la puissance de la satire, terrasse l'hypocrisie représentée par la femme à laquelle il arrache son masque et qu'il étrille en lui cardant la chevelure comme les palefreniers font le poil aux chevaux. Il y a un proverbe d'Ondin qui dit : "Vous battez le soufflet, vous serez mal chauffé", et c'est ce que semble exprimer le principal acteur à droite : vous étrillez l'Hypocrisie, vous ne la vaincrez pas. Celle-ci, forte encore, montre des bras vigoureux, elle se relèvera et luttera de nouveau contre la Vérité. Sa fiole aux onguents est renversée, son brûle-parfums est éteint ; mais elle recouvre et défend une arme dont elle fera usage bientôt. Le personnage au bâton qui se préparait peut-être à porter aide à la Satire, espère de matamore à toutes fins, comprend l'allusion du soufflet et tient coi. Derrière, une vieille, en costume monacal, endoctrine des jeunes gens. Au dessus se lit l'inscription "Double bière de Gobelin" signifiant que les discours de la donneuse d'avis sont doubles mensonges. "Gobelin" c'est l'esprit diabolique, le conseiller des mauvaises heures, très-populaire sous ce nom dans les Flandres et en Normandie. Sous l'enseigne du cabaret, dans le lointain, ont lieu d'autres scènes du pugilat. La Mauvaise foi et la Vérité paraissent aux prises. Cette dernière est applaudie par des enfants, tandis que certain badaud approuve celle-là, qui prend sa revanche et daube le fouet à la main. Les spectateurs commentent l'oeuvre. L'artiste a dû avoir l'idée de représenter des comédiens. La figure principale entre les deux personnages qui tournent le dos rappelle les traits de Molière." Louis Lacour (1832-1891) est un bibliothécaire et historien français. Il obtient son diplôme d'archiviste paléographe à l’École des chartes, en 1854. Il est pendant douze ans bibliothécaire à Sainte-Geneviève, puis il est nommé archiviste de l’Hérault en 1872. Sa passion pour les autographes de Molière et son suicide en 1891 lui ont valu d'inspirer le personnage principal d'un roman policier écrit par Jeanne Galzy en 1956 : le Parfum de l'œillet. Il a notamment publié et annoté des textes de Bonaventure Des Périers, Brantôme (en collaboration avec Prosper Mérimée), Jean de La Bruyère, François de La Rochefoucauld, Armand de Gontaut, duc de Lauzun, Marguerite de Valois, Louis-Sébastien Mercier, Molière, Montesquieu, Jean Passerat, François Rabelais, Jean-François Regnard, Mathurin Régnier, parmi lesquels beaucoup d'inédits. On lui doit par ailleurs des mémoires sur les Garçons de café de Paris, sur le Parc-aux-cerfs du roi Louis XV, sur la Question des femmes à l'Académie, sur la Découverte d'un autographe de Molière dans les archives de l'Hérault et sur beaucoup d'autres sujets. Il a créé également une revue historique mensuelle, Les Chroniques du Languedoc. Très bel ouvrage, parfaitement conservé.
De la bibliothèque du Comte Stroganov. Paris, 1734. 6 volumes in-4 de : I/ (4) ff., lxx pp., 330 pp., 1 portrait de Molière et 4 planches hors-texte ; II/ (3) ff., 446 pp., 6 planches hors-texte ; III/ (3) ff., 442 pp., 6 planches hors-texte ; IV/ (3) ff., 420 pp., 6 planches hors-texte ; V/ (3) ff., 618 pp., 5 planches hors-texte ; VI/ (3) ff., 554 pp., 6 planches hors-texte. Maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin olive et citron, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l'époque. 289 x 216 mm.
Premier état avec l'erreur au mot « comtesse » page 360 du sixième tome. « C'est l'un des plus beaux livres de la première partie du XVIIIe siècle ». Cohen, Manuel de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 712. L'ouvrage est orné d'un portrait par Coypel, gravé par Lepicié, d'un fleuron sur le titre, de 33 figures par Boucher, gravées par Laurent Cars, de 198 vignettes et culs-de-lampe dont plusieurs se répètent par Boucher, Blondel et Oppenord. C'est à son retour d'Italie, en 1731, que François Boucher devint le peintre mondain, le portraitiste des femmes à la mode, épouses ou maîtresses des financiers. Il illustra alors les œuvres de Molière. L'édition fut donnée par Marc Antonin Joly, auteur et censeur dramatique, qui révisa soigneusement le texte d'après les éditions originales de Molière. Elle devait comporter des notes de Voltaire, J.B. Rousseau et Brossette, qui ont été remplacées au dernier moment, par celles de La Serre, auteur de la vie de Molière placée en tête de l'édition. « Sa principale œuvre de dessinateur et de vignettiste est la série de dessins qu'il fit pour Molière (1734), si bien traduite et gravée par son ancien camarade, Laurent Cars ; illustration magistrale qui a été fort critiquée, et qui est peut-être ce qui a été fait de mieux comme expression et comme costumes, pour les œuvres de notre grand écrivain dramatique. Ce sont vraiment les dessins d'un peintre. Exécutés avec une grande liberté d'allures et un certain respect de la tradition, encore peu éloignée, ils semblent être l'exacte interprétation e la pensée du grand poète comique. Ceux d l'Ecole des Femmes et des Précieuses sont tout particulièrement réussis et ont le fin sourire d'une figure et d'une physionomie de femme du temps ». Roger Portalis, Les Dessinateurs d'illustrations au XVIIIe siècle. Précieux exemplaire, du premier tirage, orné des gravures sur papier fort, pures et sans rousseurs, revêtu à l'époque d'une reliure en maroquin rouge d'une remarquable élégance. Provenance : Jacques-Jérémie Roussel de la Celle, seigneur de Rocquencourt (1712-1776), fermier général, propriétaire du château de La Celle Saint-Cloud (ex-libris) ; comte Grigori Alexandrovitch Stroganov (1770-1857, ex-libris armorié portant sa devise : 'Terram opes patriae sibi nomen') ; puis, son petit-fils, baron Grégoire Stroganov (1823-1878), ex-libris) ; bibliothèque de l'Université Impériale de Tomsk, à laquelle les Stroganov avaient donné leurs livres (timbre humide sur les pages de titre) ; C.J.L. de Meulan (ex-libris) ; Emile Moreau (1868-1950).
Édition originale du Sicilien, cette comédie-ballet piquante et délicate qui annonce Marivaux. Louis XIV y joua le rôle d’un Maure. Paris,Jean Ribou, 1668. In-12 de (2) ff., 81 pp., (2) ff. pour la fin du privilège, (1) f. bl. Plein maroquin rouge janséniste à grain long, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Mercier. 153 x 88 mm.
Edition originale de cette comédie de Molière en un acte, représentée pour la première fois le 14 février 1667 au Château de St-Germain-en-Laye. Tchemerzine, IV, 782. «La comédie du ‘Sicilien ou l’Amour peintre’ était comprise dans le Ballet des Muses de Benserade, le poète attitré de la Cour. Malgré la richesse et la variété des divertissements offerts au Roi il y manquait encore l’évocation de l’Orient. Aussi Molière voulut-il combler cette lacune. On avait à l’époque peu de détails sur les mœurs des Maures et des Turcs. Molière qui ne manquait pas d’imagination présenta à sa façon des personnages de fantaisie. Le Roi se déclara fort satisfait et comme il ne dédaignait point de participer aux divertissements qu’on lui offrait il joua un rôle dans cette fine et spirituelle comédie en figurant dans la mascarade finale de la pièce sous le costume et les traits d’un Maure de qualité. Le succès de la représentation fut très net et le ‘Sicilien’ prit place immédiatement parmi les belles réussites de Molière. La prose cadencée qu’il utilisa dans cette circonstance s’adaptait parfaitement à la musique et Robinet n’hésita pas à qualifier de chef-d’œuvre cette nouvelle expression théâtrale. Le 10 juin 1667 eut lieu la représentation publique à Paris, au Théâtre du Palais Royal, représentation qui fut très goûtée des spectateurs. On joua 17 fois le ‘Sicilien’ au cours des mois de juin et juillet 1667, puis 2 fois encore avant la mort de Molière. La pièce avait surtout conquis le public lettré par sa légèreté élégante et par le charme qui se dégageait des personnages. Les frères Parfaict, dans leur ‘Histoire du Théâtre Français’ ont parfaitement résumé l’opinion générale sur la comédie du Sicilien. ‘C’est la seule pièce en un acte, écrivaient-ils, où l’on découvre de la grâce et de la galanterie. Les autres petites pièces, que Molière ne donnait que comme farces ont d’ordinaire un fonds plus bouffon et moins agréable. La finesse du dialogue, et la peinture de l’amour dans un amant italien et dans un amant français, font le principal mérite de cette pièce qui est ornée de musique et de danses». (Guibert, I, pp. 199-203) « On trouve dans le Sicilien quantité de passages piquants et délicats qui ne sont pas sans annoncer Marivaux et Musset. » (Dictionnaire des Œuvres, VI, pp. 127-128). «Le privilège est daté du dernier jour d’octobre 1667. Cette comédie est qualifiée de ‘belle et très agréable’, ce qui est une particularité d’autant plus remarquable, que les privilèges du Roi ne contiennent jamais d’appréciations littéraires, comme on en trouve dans les ‘approbations’.» (Lacroix, Bibliographie moliéresque, n°14). Bel exemplaire à très grandes marges (hauteur: 153 mm contre 147 mm pour l’exemplaire James de Rothschild) de cette édition originale, finement relié en maroquin rouge par Mercier. Nos recherches nous ont permis de localiser des exemplaires de cette rare originale dans 3 Institutions publiques françaises seulement: B.n.F., Bibliothèque du Château de Chantilly et Bibliothèque de Reims.
A Paris, chez Denis Thierry / Claude Barbin et Pierre Trabouillet, 1681. 5 vol. au format pt in-12 (148 x 92 mm) de 428 pp. et 1 f. bl. ; 400 pp. ; 436 pp. ; 466 pp. ; 402 pp. et 2 ff. de Privilège n.fol. Reliures ''à la hollandaise'' uniformes de l'époque de plein vélin ivoire à rabats rempliés et coutures apparentes, plats jansénistes, dos lisses, indication de tomaison à l'encre anciennement calligraphié en tête, tranches mouchetées.
Rare ensemble ; complet des cinq volumes le constituant. Chacun s'ouvre sur une jolie page de titre à la sphère. ''Petite édition en 5 volumes, assez malaisée d'ailleurs à retrouver complète et en bon état''. (in Guibert). ''Le texte de cette édition est calquée sur celui de 1674-1675. On trouve parfois un sixième volume contenant les Oeuvres posthumes, mais il a été imprimé postérieurement [en 1696 chez Jacques Lions]''. (in Bibliographie molièresque). ''Le texte de cette édition, calquée sur celle de 1675, en 7 volumes, n'est pas à dédaigner, puisqu'il présente les dernières corrections faites par Molière''. (in Catalogue Soleine). ''La précieuse édition de 1674-75 a, depuis de bien longues années, été considérée par nous comme la véritable édition originale de Molière ; c'était là une édition préparée par l'auteur lui-même, qui avait obtenu, le 18 mars 1671, un Privilège pour l'édition qu'il désirait donner de ses Oeuvres complètes, et qu'il n'eut pas le bonheur de voir paraître de son vivant. Elle est d'une importance capitale, c'est là le véritable texte ; c'est l'orthographe de l'auteur, les jeux de scène y sont indiqués par lui-même, en un mot, c'est le monument érigé par Molière''. (Bibliographie molièresque). Bibliographie molièresque de poche, pp. 13 et 10 - Lacroix, Bibliographie molièresque, n°273 - Soleine, Bibliothèque dramatique, 1304 - Guibert, Bibliographie des Oeuvres de Molière. Petit travail de ver affectant les fonds de cahiers de quelques feuillets du premier volume ; avec tout au plus perte de deux lettres pour de très rares d'entre-eux. Manque 4 ff. de texte au tome II. Cerne claire au tome III. Feuillets légèrement oxydés présentant en outre de claires rousseurs au tome IV. Erreur de pagination (sans manque) au dernier volume. L'ensemble demeure séduisant ; en dépit des quelques défauts mentionnés. Rare.
Paris, Th. Desoer, 1819-1825 9 volumes In-8° (12,5 x 20,6cm) Reliure d'époque demi-veau blond; dos lisses entièrement ornés d'une alternance de 2 fleurons à froid soulignés de filets dorés, 3 larges frises dorées soulignées de triples filets dorés, filets à froid, titre et tomaison dorés soulignés de triples filets dorés, roulette dorée aux coiffes; papier de couvrure des plats et gardes marbrés; tranches jaspées. Vol.1: CLXIX + 334p., 1 feuillet, 3 planches hors texte dont 1 portrait en frontispice et un tableau généalogique dépliant; Vol.2: 464p., 2 feuillets, 4 planches hors texte dont 1 frontispice; Vol.3: 423p., 2 planches hors texte dont 1 frontispice; Vol.4: 447p., 1 planche hors texte en frontispice; Vol.5: 494p., 1 feuillet, 1 planche hors texte en frontispice; Vol.6: 541p., 1 feuillet, 2 planches hors texte dont 1 frontispice; Vol.7: 571p., 2 planches hors texte dont 1 frontispice; Vol.8: 2 feuillets, 466p., 1 feuillet; Vol.9: 2 feuillets, 524p., 1 feuillet, 2 planches hors texte dont 1 frontispice - toutes planches avec serpentes. Bon état général sauf rousseurs, éparses ou plus importantes dans quelques volumes, pâles le plus souvent; petits défauts au papier de couvrure du 2nd plat du 3è volume et discrète tache au mors du dessous du 6è.
Edition en 9 volumes des oeuvres de MOLIERE (1622-1673), réunissant: 1/"L'Étourdi", "Le Dépit amoureux"; 2/"Les Précieuses ridicules", "Sganarelle, ou Le Cocu imaginaire", "Don Garcie de Navarre", "L'École des maris", "Les Fâcheux" (avec avertissement et le "Prologue" de P. Pellisson); 3/"L'École des femmes", "La Critique de l'École des femmes", "L'Impromptu de Versailles", "Le Mariage forcé" (comédie et ballet); 4/"La Princesse d'Élide", "Les Plaisirs de l'île enchantée", "Don Juan ou le Festin de pierre" et "Don Juan ou le Festin de pierre" mis en vers par Thomas CORNEILLE; 5/"L'Amour médecin", "Lettre écrite sur la comédie du Misanthrope" par I.D.D.V. (DONNEAU de VISE), "Le Misanthrope", "Le Médecin malgré lui", "Mélicerte", "Pastorale comique", "Le Sicilien ou L'Amour peintre"; 6/"Le Tartuffe" (avec préface de MOLIERE de 1669), "Amphitryon" et "Amphitruo" de PLAUTE (bilingue: texte latin et traduction française en regard); 7/"L'Avare", "George Dandin, ou Le Mari confondu" et la "Relation de la fête de Versailles du 18 juillet 1668" par l'historiographe André FELIBIEN, "Monsieur de Pourceaugnac", "Les Amans magnifiques"; 8/"Le Bourgeois gentilhomme", "Psyché", "Les Fourberies de Scapin"; 9/"La Comtesse d'Escarbagnas", "Les Femmes savantes", "Le Malade imaginaire" et variantes; "Poésies diverses": "Remerciement au Roi" (1663), "Bouts-rimés", "Sonnet à M. La Mothe-Le-Vayer, sur la mort de son fils" (1664), "La Gloire du dôme du Val-de-Grâce" (1669). Textes précédés d'un "Avertissement de l'auteur du commentaire", d'un "Discours préliminaire", et d'une "Vie de Molière", par Louis-Simon AUGER (1772-1829); chaque pièce accompagnée de "Notice historique et littéraire" et / ou d'"Avertissement". Exemplaire bien complet des 9 volumes et des 17 hors-texte: 1 tableau généalogique dépliant, un portrait de Molière en frontispice du 1er volume gravé par F. LIGNON d'après FRAGONARD et 15 gravures, la plupart d'après Horace VERNET (1789-1863). "Pour la pureté du texte, le mérite du commentaire, la beauté de l'impression et le fini des gravures, cette édition est préférable à toutes celles qui l'ont précédée [...]" (J.-C. Brunet).