A Erotopolis, chez le Dieu Harpocrates, à l'Enseigne de la nuit, l'andu Monde 7746, 1774.. Petit in-8 de (8)-lx-81 pp., veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Édition originale. Projet utopique où l'auteur érige la prostitution en institution d'utilité publique, exonérée d'impôts, avec création de quatre maisons de filles de joie dirigés par des Mères directrices et encadrés par des prêtres. Il leur sera interdit la lecture des livres de Mar.... (Marivaux) et de Cr.... (Crébillon), ils sont trop fins et spirituel, pour des Êtres qui ne connoissent de plaisir que dans la matière. Voulons qu'on les amuse de la lecture seule des Mille & une nuit, Contes de fées (...) ; parmi ces livres que nous prohibons, entr'autres l'Académie des Dames, la Religieuse en chemise, l'École des filles, le Moine au parloir, le Sopha, le Portier des Chartreux, & la T. des Carm....« C'est dans le cerveau de Moët, un Félicitaire de marque — ainsi s'appelaient les membres de l'ordre de la Félicité — que germa la conception d'un Code de Cythère, destiné à réglementer l'amour vénal, en s'appliquant à tenir un compte précis de toutes les conditions, situations des intéressés des deux sexes. C'est, croyons-nous, la production la plus complète et la plus curieuse qui ait été élaborée en ce genre et sur ce sujet » (J. Hervez, Les Sociétés d'Amour au XVIIIe siècle).Jean Pierre Moët (1721-1806), fils de Charles Moette, libraire à Paris rue de la Vieille Boucherie, avait une bonne connaissance du latin et laissa en manuscrit la traduction française de plusieurs oeuvres latines de Swedenborg. Vers la fin de l'année 1757, Moet devint entrepreneur de l'Opéra Comique. Il est l'auteur présumé de la traduction française d'un ouvrage qui fit beaucoup de bruit, Lucina sine concubitu de John Hill (1750). C'était une satire contre la Royal Society de Londres et la théorie de la génération spontanée de Buffon.Barbier I, 622 ; Gay-Lemonnyer I, 606 ; Cioranescu, 45746 ; Dictionnaire des journalistes, 581.
Code de Cythère, Ou Lit de Justice d'Amour. Erotopolis, Chez le Dieu Harpocrates, à l'Enseigne de la Nuit, 7746 - préface 4 pages - discours préliminaire 60pp - code de cythère lui-même 81 pp - format in-12 (17/11cm) - dos cuir non orné pièce de titre notée (reliure postérieure?) légèrement frottée aux coiffes - plats cartonnés légère usure, rien de méchant - intérieur bon , pli en 1ère page , rares rousseurs un peu fortes
Publié anonymement, ce 'Code de Cythère' est attribué à Jean-Pierre Moet (1721-1806), ministre d'État et secrétaire du comte de Saint-Florentin
Paris, Saugrain, 1754. In-12 en plein veau marbré au dos lisse orné de fleurons et filets dorés. Tranches marbrées. 1 f. de titre, xxxviij, 2 ff, de privilèges, 447 pp. (manque un feuillet de l'avertissement) Quelques légers frottements sinon bel état, intérieur frais.
A Londres, de l'imprimerie du Bureau typographique de la Nouvelle Église. érigé et Suporté par Souscrptions Volontaires MDCCLXXXVII (1787).Deux volumes in-8 reliés (12,5 x 21 cm). Reliure plein veau marbré, dos lisse orné, titrage doré. Coiffes du tome I absente, coins émoussés, épidermures, intérieur en très bon état. Bel exemplaire.Une page de faux titre, une page gravée (Journal Novi-Jeruslemite n°3), une page gravée (buste de Swedenborg), une page de titre et 177 pages pour le premier volume; 194 pages et 4 pages d'Avis du Journal Novi - Jerusalemite.Première édition en langue française de cet ouvrage de Swendenborg, paru sous forme de livraison du Journal Novi-Jerusalemite sous la direction de Bendict Chastanier.Swedenborg, né le 29 janvier 1688 à Stockholm et mort le 29 mars 1772 à Londres, est un scientifique, théologien et philosophe suédois du XVIIIème. Dans la première partie de sa vie, Swedenborg est un scientifique et un inventeur prolifique, ce qui lui vaut alors dans certains cercles le surnom de Léonard de Vinci du Nord ou encore dAristote de Suède1. À lâge de cinquante-six ans, il déclare être entré dans une phase spirituelle de sa vie et a des rêves et des visions mystiques dans lesquels il discute avec des anges et des esprits, voire avec Dieu et Jésus-Christ, et visite le Paradis et l'Enfer. Très loin du matérialisme de l'époque, il y a dans la pensée de Swedenborg un profond altruisme. Toute sa théorie repose sur le principe des correspondances entre le monde spirituel et le monde matériel une théorie qui intéressera Baudelaire, dont un poème s'intitule précisément « Correspondances ». Pour Swedenborg, monde spirituel et monde naturel s'interpénètrent au point que toute frontière est fluide et incertaine. Le ciel et l'enfer ne sont pas des récompenses ou des punitions mais des états librement choisis : le ciel est un lieu de travail, d'altruisme, d'empathie, tandis que l'enfer est le règne de l'individualisme, de la haine, de la méfiance, de la poursuite du pouvoir. La personne haineuse et avide de pouvoir quitterait le ciel avec effroi pour retourner dans l'enfer, qui lui convient mieux. La conversation entre les anges et les esprits détermine les plus petits faits de notre vie. Swedenborg fait une grande place à l'amour, tant spirituel que physique.Une quinzaine d'années après sa mort, de petites communautés de lecteurs s'assemblent pour étudier son enseignement, surtout en Angleterre, dont avant tout William Blake et Thomas de Quincey, le premier étant qualifié de « disciple rebelle de Swedenborg » par Borges.Le 7 mai 1787, The New Church est instituée à Londres, s'emparant des idées de Swedenborg, et commençant à former des disciples et des missionnaires, bientôt appelés les « swedenborgiens », qui, depuis l'Angleterre, passent aux États-Unis le plus connu est Johnny Appleseed , et en Afrique. En 1817, est fondée à Cambridge, Massachusetts, la Swedenborgian Church of North America .En France, Swedenborg exerça une forte influence sur les écrivains et poètes romantiques. Balzac pour qui « Swedenborg résume toutes les religions, ou plutôt la seule religion de l'Humanité» contribue à le faire connaître, notamment par son roman autobiographique Louis Lambert et par Séraphîta, dans lequel le pasteur Becker fait léloge du mystique suédois. Charles Baudelaire est un lecteur assidu de Swedenborg. Alphonse-Louis Constant associe Swedenborg à l'occultisme. Paul Valéry signe la préface de la traduction française de la biographie intitulée Svedenborg par Martin Lamm, éditée par Stock en 1936.L'Angleterre victorienne, avec entre autres Henry James Sr. , puis les penseurs occidentaux de la première moitié du XXe siècle, le redécouvrent via Arthur Conan Doyle, Ralph Waldo Emerson, George Bernard Shaw, John Flaxman, George Inness, Carl Jung, Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz, August Strindberg, Daisetz Teitaro Suzuki, W. B. Yeats et Jorge Luis Borges.Les peintres belges Fernand Khnopff et Jean-Jacques Gailliard sont également des adeptes. Malcolm de Chazal se dit influencé par la pensée swedenborgienne.
Benedict Chastanier (1739 - vers 1816) était un chirurgien français. En 1767, il fonda une loge des Illuminés Théosophes, basée sur les écrits anonymes d' Emanuel Swedenborg . En 1774, il émigre en Angleterre. En 1775, Chastanier et le marquis de Thorn rejoignirent les Philaléthes, société maçonnique fondée par Savalette de Langes à Paris . En 1776, il fonda l'Universal Society à Londres pour diffuser les écrits de Swedenborg. En 1782, Chastanier et Charles Rainsford ont contacté des groupes illuministes apparentés à Berlin et à Paris. Chastanier était en contact avec les Illuminés d'Avignon.
1745 SL - SN - 1745 - 1 Volume in 8 de 69 pages - Reliure pleine basne d'époque - un mors fendu - quelques mouillures -
Très rare ouvrage relié avec: 1/ H... "L'Ordre Hermaphrodite ou les Secrets de la Sublime Félicité, avec un discours prononcé par le Chevalier H... orateur; et une Instruction pour parvenir au plus haut grade de la Marine, tant par Terre que par Mer" - Au Jardin d'Eden - chez Nicolas Marin 1748 - 54 pp - 2/ Voisenon - "Histoire de la Félicité" - Amsterdam - 1751 - 136 pp - 3/"Lettres Infernales et les Tisons" - 120 pp (incomplet) - 4/ "L'Anti-Maçon ou les Mysteres de la Franc-Maçonnerie dévoilés par un profane" - En la Ville Sainte [1748] - Frontispice et 88 pp - Soit en tout cinq ouvrages rares ou très rares - Le "Formulaire" est le "cathechisme" de cette société secréte libertine -
A Paris chez Savoye, 1754. Format 10x17 cm, plein veau mouchete, dos lisse orne, XXXVIII + 447 pages ( la numerotation des dernieres pages est pour le moins bizarre). Petite mouillure en bas de pages au debut de l'avertissement et en marge d'un cahier, sinon bel exemplaire.Bon etat.