Imprimé aux frais du gouvernement, Paris 1830, In-8 (13x25cm), (8) 381pp., relié.
Nouvelle édition, après la très rare originale de 1617. Reliure en pleine basane brune d'époque. Dos lisse orné de fers restauration criblés, roulettes et multiples filets. Pièce de titre en maroquin havane. Frise d'encadrement sur les plats. Médaillon central à l'emblême de l'Institution Hallays-Dabon (célèbre institut d'enseignement à Paris). Mors restaurés ainsi que la coiffe supérieure, des fentes demeurent visibles mais le volume est à présent solide. 2 coins émoussés. Ensemble frotté. Rousseurs éparses. Mocquet, apothicaire du roi, obtint l'autorisation du roi Henri IV de voyager afin de rapporter des curiosités pour alimenter les collections royales. Sur une période de onze années, Mocquet fint six voyages ;le premier sur la côte occidentale de l'Afrique en 1602 ; le deuxième, au Cap-Verd, au Brésil sur l'Amazone et en Guyane (janvier-août 1604) ; le troisième au Portugal et au Maroc (avril 1605 - mars 1606) ; le quatrième au Mozambique et jusqu'à Goa (1610) ; enfin, le cinquième en Syrie et Palestine (septembre 1611 - juillet 1612), et le dernier en Espagne, non sans ramener chaque fois au roi de nombreuses curiosités de tous les genres, dont l'auteur porte témoignage. Douée d'une profonde curiosité, la narration des voyages de l'auteur est pleine de détails singuliers et d'anecdotes. L'ensemble n'est pas sans esprit critique, notamment sur le Maroc, et les Portugais à Goa, ou le commerce. C'est un récit fort agréable et divertissant d'un voyageur du tout début du XVIIe. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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MOCQUET, Jean - Préface de Dejanirah Couto - Texte établi et annoté par Xavier de Castro
Reference : 117477
(1996)
1996 Editions Chandeigne, collection "Magellane" dirigée par Anne Lima & Michel Chandeigne - 1996 - In-8, broché sous jaquette de l'éditeur - 237 pages - Illustrations en N&B hors texte
Assez bon état - Dos de la jaquette insolé - Menus frottements sur la jaquette - Restes d'anciennes étiquettes sur la première et au bas du dos de la jaquette - Léger pli de lecture au dos - Exemplaire réformé de bibliothèque (vente autorisée) (autocollant sur la couverture, inscription et tampon sur les deux premières pages), intérieur propre
Exemplaire exceptionnel dont toutes les gravures ont été rehaussées de jolis coloris main à l’époque. L’état colorié de ce voyage est de la plus grande rareté. Rouen, Antoine Ferrand, 1665.In-8 de (8) pp., 442, (12), et 9 figures mises en couleurs.Relié en plein veau fauve, filet or encadrant les plats, dos à nerfs postérieur, tranches bleues mouchetées. Reliure anglaise du XVIIIe siècle.163 X 104 mm.
Rare édition rouennaise « d’un livre peu commun. Les parties de l’Amérique visitées par l’auteur sont la Guyane et la province de Cumana » (Leclerc. Bibliotheca Americana, n°1531 et 1532).Sabin, 49790 ; Cordier, Sinica, 2079 ; Brunet, III, 1782. Inconnu à Chadenat.L'originale parut en 1616.« It includes the voyage of the author in Guiana and the province of Gomana » (Sabin).“Sur la Chine et les Chinois voir pp. 339-347 » (Cordier).Jean Mocquet était né dans le Dauphiné en 1575.« Lorsque Henri IV fut parvenu à la couronne, Mocquet, dont les parents avaient beaucoup souffert pour la cause de ce prince, fut apothicaire de la cour. Le désir de voyager lui fit demander la permission d’aller dans les pays étrangers ; l’ayant obtenue, il fut chargé de recueillir des raretés pour le cabinet du roi. Il partit le 1er octobre 1601, et jusqu’en juillet 1612, fit cinq voyages : le premier à la côte occidentale d’Afrique, le second à la Guyane et à Cumana, le troisième au Maroc, le quatrième à Goa, le cinquième à la terre sainte. Chaque fois qu’il revenait, il déposait dans le cabinet du roi, aux Tuileries, les singuliers objets qu’il avait rapportés. « Le roi, dit-il, prenait plaisir aux discours que je lui faisais de mes voyages. » Il eut le titre de garde du cabinet des singularités, avec six cents francs de gages. Sa relation est intitulée ‘Voyages en Afrique, Asie, Indes orientales et occidentales, divisés en six livres et enrichis de figures’. Il en existe une traduction hollandaise, Dordrecht, 1656, in-4, et une allemande, 1668, in-4. Mocquet est un voyageur assez recommandable, il donne des détails curieux sur les sauvages et sur l’histoire naturelle de l’Amérique méridionale. Il raconte, entre autres, une histoire qui ressemble beaucoup à celle d’Ynkle et Yariko. Sa notice sur le Maroc a été abrégée par Dapper. Il fait un tableau repoussant, et malheureusement vrai, de la dépravation des Portugais dans les Indes, et donne des détails intéressants sur leur commerce. Il connut à Goa le voyageur Pyrard, qui lui raconta beaucoup de particularités sur les Maldives. Quand Mocquet revint de la Palestine, le roi fit placer dans son jardin du Louvre les plantes qu’il avait recueillies au mont Liban. »Ce volume renferme les Voyages de Mocquet en Libye, Barbarie et Canaries (en 1601-1602) ; aux Indes occidentales, aux Amazones, etc. (en 1604) ; au Maroc (en 1605-1606) ; en Ethiopie, Mozambique, Goa, etc. (en 1607-1610) ; en Syrie et Terre sainte (en 1611-1612) ; et en Espagne (en 1614-1615).« Ses voyages avaient pour but de recueillir des raretés pour le cabinet du Roi, dont il fut plus tard nommé garde ». Outre son contenu, l'ouvrage est recherché pour ses illustrations, soit 17 scènes gravées sur 9 cuivres à pleine page figurant des Libyennes qui vont seins nus le long de la mer chercher quelque poisson & des œufs d'Autruche pour manger, les canoës ou les hamacs des Indiens, Comment les Caraïbes boucanent & mangent la chair de leurs ennemis, Comment les Indiens & Canarins de Goa sont habillez, & vont cueillir le Cocos sur les Palmiers ou encore La Façon des Chinois en leurs vêtements, manger & réjouissances et La façon des Syriens comme ils dansent allant en Pèlerinage au Temple de Salomon, & font comme s'ils ressuscitaient des morts, entre deux santons & Marabous. Le présent ouvrage se trouve rarement complet de l’ensemble de ses planches (il manque souvent les 2 gravures hors texte des pp. 160-161 et 212-213).Exemplaire exceptionnel dont toutes les gravures ont été rehaussées de jolis coloris main à l’époque. L’état colorié de ce voyage est de la plus grande rareté. Nous n’avons trouvé trace d’aucun exemplaire de ce voyage avec les planches coloriées à l’époque.