Paris, 21 avril, 1849 in-8, 1 pp. sur papier en-tête du cabinet de la Présidence ; apostille.
"Je vous adresse Mr Guenepin dont le président vous a parlé avec tant d'intérêt et sur lequel je vous ai donné moi même les détails les plus précis..."Jean-Baptiste Guénépin (1807-1888) avait remporté le grand prix de Rome d'Architecture en 1837 et fut pensionnaire de la villa Médicis jusqu'en 1842. Professeur libre d'architecture et membre du jury de l'école des Beaux-Arts sous le Second Empire, il semble qu'il bénéficia de la protection de Louis-Napoléon III qui le nomma architecte voyer de la ville de Paris. On notera l'apostille "octroi" sur le coin de la lettre. Son cousin Auguste (1780-1842) fut sous les deux Restaurations, un éminent architecte qui a contribué à la construction de nombreux édifices dans la capitale et à Saint-Denis, ayant terminé sa carrière comme architecte divisionnaire à la préfecture de la Seine.Proche du brillant avocat Berryer, Mocquard lui avait gardé une grande estime. Mais tandis que Berryer, durant les années 1848-1850, soutenait le parti du comte de Chambord, louant les grandeurs de la monarchie, son ami Mocquard s'était rapproché du prince Louis-Napoléon, et des intérêts bonapartistes. C'est le directeur de cabinet de l'Empereur qui avait défendu Berryer lors de sa réception à l'Academie. Mocquard l'avait dispensé de l'usage de se présenter aux Tuileries, et ce avec beaucoup de tact et de convenance dans sa réponse officielle à l'académicien : L'Empereur regrette que dans M. Berryer, les inspirations de l'homme politique l'aient emporté sur les devoirs de l'académicien... M. Berryer est parfaitement libre d'obéir ou à ce que lui prescrit l'usage ou à ce que ses répugnances lui conseillent. L'ancien confrère est heureux, en cette circonstance, d'avoir pu rendre à M. Berryer ce qu'il appelle ou ce qu'il croit un bon office. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
(Paris), 1864 in-16, sur double feuillet.
- L.A.S à l'actrice à propos de sa première représentation. (Paris), 31 mars 1864. 2 pp."Votre petit billet m’a été remis dimanche matin seulement. Prenez vous en donc à Mr de Rouville, si je n’ai pas connu plutôt le jour de votre début et ne m’accusez pas d’indifférence. Personne n'a pu encore me rendre compte de vôtre premier essai (...).""Sortie à vingt ans du Conservatoire de Paris, l'actrice Marie Colombier (1844-1910) avait débuté au Châtelet le 26 mars 1864. Très jolie fille, pleine de jeunesse et de gaieté mais dépourvue de tout sens moral, elle se lança aussitôt dans la vie joyeuse de la fin de l'Empire, eut d'innombrables amants, négligea totalement son art pour ne rechercher que des succès purement féminin." Mademoiselle Colombier était une grande amie de Sarah Bernhardt, amitié qui ne tarda pas à se brouiller après une tournée en Amérique. L'actrice s'était essayée dans la littérature dont on mentionnera le Carnet d'une Parisienne (1882), La plus jolie femme de Paris (1887), ses Mémoires (1898-1900).- L.A.S. à Mademoiselle. (Paris), jeudi."J’ai besoin d’avoir une conférence avec M. Camille-Doucet au sujet de la position théâtrale d’une personne à laquelle je m’intéresse (…) je suis donc privé d’être votre convive (…)"Ancien secrétaire du baron Fain, au cabinet du Roi Louis-Philippe, Camille Doucet (1812-1895) dirigea à partir de 1853 le bureau des théâtres, et devint en 1863 directeur de l'administration des théâtres au ministère de la Maison de l'Empereur. Auteur de plusieurs pièces et œuvres lyriques, il entre à l'Académie en 1865.Notons que Mocquart avait publié quelques écrits ; aimant le théâtre, il avait collaboré à plusieurs drames dont Les Fastes du Crime (1844) représenté avec grand succès sur l'adaptation d'Ennery. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Palais de l'Élysée, 14 mai, 1852 in-8, 1 pp. sur papier en-tête du cabinet particulier de la Présidence.
Lettre du chef de cabinet du président très certainement adressée à M. de La Guéronnière, rédacteur en chef du journal Le Pays."Je vous prie de vouloir bien insérer dans votre prochain numéro l’allocution que le Prince président a adressée ce matin aux délégués de l’armée (…)."En 1850, la direction politique du journal Le Pays (et la bonne foi) avait été confiée à Lamartine. Ayant eu pour rédacteur en chef Alletz à ses débuts en 1849, puis La Guéronnière, le journal deviendra avec le Constitutionnel, un des organes officieux du gouvernement ; après le 2 décembre, il portera d'ailleurs au sous-titre journal de l'Empire. Il compta parmi ses principaux collaborateurs Granier de Cassagnac, Amédée de Céséna, Cohen, Vitu. Le vicomte Arthur de la Guéronnière (1816-1875), journaliste collaborateur de Lamartine de 1846 à 1850, se sépara de ses amis politiques pour se rapprocher du Prince-Président. Ses offices furent vite récompensés, puisqu'il fut nommé en 1853 directeur général de la librairie et de la presse au ministère de l'Intérieur. Écrivain politique au service de l'Empereur, "journaliste de la Cour", il doit sa célébrité à trois brochures très polémiques et publiées lors des affaires d'Italie.Hatin, 514. Tulard, Dictionnaire du Second Empire, pp.702. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT