H. Vaillant-Carmanne, Liège, 1886, 88,. 89, 91. 21 numéros brochés. Les numéros 4, 5 et 6 de l'année 1886. Les numéros 1, 2, 3, 6, 7, 8, 9, 10 de l'année 1888. Les numéros 1, 2/3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 de l'année 1889. Les numéros 5, 12 de l'année 1891. Les couvertures sont légèrement usées sinon bel ensemble. Fondée par Albert Mockel (1866-1945) avec l'aide d'une série de jeunes universitaires principalement liégeois, la revue littéraire La Wallonie a joué un rôle très important dans l'introduction du symbolisme littéraire en Belgique. Elle a été un trait d'union entre symbolistes français et belges ; c'est de Paris que le poète de Chantefable un peu naïve (1891), habitué des Mardis de Mallarmé, la dirige entre juin 1886 et décembre 1892 (la date de fin de parution avait été programmée par Mockel qui estimait qu'une revue ne devait pas dépasser sept années d'existence). La revue, mensuelle, accueille notamment côté belge Verhaeren, Rodenbach, Séverin, le peintre Auguste Donnay, Max Elskamp, Giraud, Gilkin et côté français Mallarmé, Heredia, Moréas, Régnier, Ghil, Kahn, Verlaine ainsi que les symbolistes de la seconde génération, Valéry, Gide ou Louÿs. Régulièrement elle consacre un numéro spécial à une grande figure (Verhaeren, Quillard...) Elle se fait l'écho des débats littéraires du moment, sur le vers libre, Wagner, l'instrumentation verbale, le symbole, etc., auxquels Mockel a beaucoup contribué par ses chroniques et comptes rendus qu'il signait sous divers pseudonymes.