2 pp., in-8 Cette année là, Michels collabore à la Revue internationale des arts et de la curiosité qu’Ernest Feydeau vient de fonder. Il entretient l’auteur de Fanny d’un obscur peintre, Peter Duffeler, dont il ne sait rien : “c’est un abîme sans fond que l’histoire des flamands” et poursuit par une critique d’un chapitre d’Emile Montégut consacré à Gaspard Crayer (1585-1669), lui aussi de l’école flamande : “(Montégut) a vu par hasard quatre et il est parti de là pour caractériser le maître et faire une dissertation à perte de vue, qui se trouve être juste le contre-pied de la vérité. C’est amusant, j’invite par égoïsme à lire les travaux de M. Montégut; je ne saurais avoir de plus solide recommandation [...]”. Il est encore question d’un voyage de Michiels au Payx-Bas d’où il rapporte des “renseignements si curieux et si importants sur les origines du paysage” qu’il sera “obligé de les introduire dans (son) neuvième volume par un artifice de composition”. De 1865 à 1876 Michiels a publié ses dix volumes de l’Histoitre de la peinture flamande.MICHIELS (Alfred-Joseph-Xavier)Aujourd’hui oublié, ce Michiels fut le premier traducteur de la Case de l’Oncle Tom. Son œuvre personnelle très importante est marquée par ses curiosités de voyageur, car il a vécu dans plusieurs pays européens. Il naquit à Rome en 1813 d’une mère bourguignonne et d’un père anversois. Sa famille séjourna à Naples jusqu’en 1817, et l’enfant parlait italien à 4 ans. Il fit ses études à Paris, puis son droit à Strasbourg avant de voyager en Allemagne, puis en 1843, en Angleterre. Ces deux pays lui inspireront des volumes d’études publiés en 1839 et 1844. En 1845 il fut chargé par le gouvernement belge d’écrire l’histoire des peintres flamands. Michiels était un libéral convaincu qui haïssait toutes les formes du despotisme. Historien très précis, critique d’art perspicace, il fut aussi journaliste : à la Revue indépendante, à la Revue de Paris, au Journal pour tous, au Siècle. La liste de ses ouvrages est impressionnante : études d’art et d’histoire, romans, contes, histoire des idées, traités politiques, traduction de l’allemand et de l’anglais, etc.Michiels est mort à Paris en 1892.