Paris, Jean de Bonnot, 1987. Un fort vol. in-8 (208 x 137 mm) de xxxii - 382 pp. Reliure d'édition de plein skyvertex acajou à l'imitation de maroquin à grains longs, plats ornés d'une composition figurative en noir, dorée et argentée, dos lisse à l'identique, titre doré, tête dorée.
Belle impression sur vergé agrémentée de charmantes compositions à pleine-page de Martin Van Maele. Un des exemplaires du ''tirage spécial / exemplaire de tête'' ; revêtu de la signature de l'éditeur. Le but du présent ouvrage visait à la réhabilitation de ''la sorcière'', doublé de l'intention d'esquisser en ces pages un «hymne à la femme, à la fois bienfaisante et victime.» Car, à parution, la figure de la sorcière avait tout entière disparue derrière l’image du diable. En outre, le livre dénonce et accuse l’église d’avoir fomenté une chasse aux sorcières à travers les âges, cela, depuis les temps médiévaux jusqu'au XVIIIème siècle. Aussi, ceci suscita-t-il un scandale. Mais l’auteur - se défendant - invoqua là un simple travail d’historien et de romancier. En somme, il réfuta avoir été mû par quelque intention visant à mettre en accusation l'institution cléricale. Ce livre reste néanmoins une véritable démonstration de la fonction utile et salutaire de la sorcière face au savoir officiel détenu par l’Eglise, développé ici à partir d’un épisode historique. De plus Michelet utilise savamment le style poétique et, cet ouvrage paraissant d’une vraisemblance telle, qu'elle confère à l'ensemble un intérêt plus grand encore. Très belle condition.