Michel Sicard ; Jean Cortot, Gamarth. S.l., s.n., 1992. 12.5*32cm, 26f collés les uns aux autres. Ouvrage tirée à 6 exemplaires (n°5) sur un papier type Arches ou Rives. Le texte de Sicard a été calligraphié en noir par Cortot sur un fond aquarellé majoritairement violet. Chaque exemplaire est donc similaire mais différent. « À partir de 1965, les livres de Jean Cortot sont souvent conçus en collaboration avec un écrivain, plus rarement avec un autre artiste, la dualité du peintre-poète permettant cet échange : ils sont le lieu de rencontre de deux expressions. Les années 1980 à 2000 sont celles où sa production de livres d'artiste est la plus importante : elle s'élève à plus de deux cents sur la période. Le peintre refuse de se qualifier d'illustrateur, terme qui implique, dans les représentations courantes, une subordination de l'image au récit ; dans sa création, la première est loin d'être systématiquement postérieure au second. Manuscrit ou imprimé, le livre est prétexte à des expérimentations formelles, dans son architecture comme dans les matières employées. Certaines initiatives auxquelles il prend part bouleversent les codes traditionnels de la bibliophilie. Dans la plupart de ses livres d'artiste, l'illustration se confond avec les arabesques de sa graphie » (H. Longequeue, L'éloquence du pinceau. Écritures peintes et livres d'artiste dans l'oeuvre de Jean Cortot. Thèse de doctorat à l'Ecole des Chartes, 2013). Conservé dans sa boite, portant simplement le titre dans une composition originale similaire à l'ouvrage. Rare.