Éditions Atelier Wisniewski, Bruxelles, 1989.Un volume en feuilles sous coffret (30,5 x 40 cm) de 50 pages. Coffret pleine toile d'éditeur, titrage doré sur le premier plat. Exemplaire en parfait état.Tirage limité à 87 exemplaires numérotés et signés par Anne Velghe. Les planches ont toutes été dessinées directement sur pierre lithographique par Anne Velghe.Jointe, encadrée, une lithographie originale signée d'Anne Velghe (50 x 65 cm) représentant différentes illustrations contenues dans l'ouvrage que nous vous proposons. Lithographie numérotée 21/73.
Michel de Ghelderode, nom de plume d'Adhémar Martens, auteur dramatique, chroniqueur et épistolier belge d'origine flamande et d'expression française. Il est né à Ixelles le 3 avril 1898 et mort à Schaerbeek le 1er avril 1962. Il a écrit plus de soixante pièces de théâtre, une centaine de contes, de nombreux articles sur l'art et le folklore. Également auteur d'une impressionnante correspondance de plus de 20 000 lettres, il est le créateur d'un univers fantastique et inquiétant, souvent macabre, grotesque et cruel. "Michel de Ghelderode a daté de 1923 son petit «sketch pour clowns» intitulé La Transfiguration dans le cirque; sans doute en a-t-il eu l'idée à cette date, bien qu'il n'ait réalisé ce projet que quatre ans plus tard, comme en témoignent ses agendas. Le cirque est à la mode au cours des années vingt : les peintres, tels Rouault ou Picasso, s'en inspirent, comme d'ailleurs le cinéma, avec notamment Chaplin, ainsi que le théâtre, avec Salacrou, Cocteau ou Marcel Achard : ce dernier, dans Voulez-vous jouer avec moâ?, a déjà montré des clowns qui ne voulaient pas travailler, parce qu'ils étaient tous amoureux de la même jeune artiste du cirque, laquelle leur préférait un «monsieur Loyal» d'autant plus impassible qu'il était en bois. Si Ghelderode n'a pu voir ni lire dans l'immédiat cette pièce créée à Paris le 18 décembre 1923, il est vraisemblable qu'il en a connu le sujet par la presse, ce qui a pu lui inspirer la première idée de son sketch clownesque. Mais il lui donne une tout autre dimension, en attribuant à ses clowns des visées révolutionnaires; quant à «la blanche écuyère» dont ils sont tous amoureux, elle personnifie la révolution; elle s'appelle Luna : autant dire qu'ils cherchent la lune, à savoir l'inaccessible. "In Michel de Ghelderode et le rêve révolutionnaire par Jacqueline Blancart-Cassou